La restauration de la statue de saint Roch

En 1866, une nouvelle épidémie de choléra sévit dans notre région ; ce n’est pas la première durant ce XIXe siècle, mais la précédente en 1849 a laissé de très mauvais souvenirs avec plusieurs décès observés, dont celui de Thérèse HOUYOUX, l’épouse du Baron Eugène de DORLODOT.
Il n’est donc pas étonnant que la population se mobilise pour tenter cette fois de juguler au mieux le risque. En plus de saint Frégo qu’on invoquait de manière traditionnelle dans le village, on décide de s’adresser également à saint Roch, bien connu et beaucoup prié dans les environs. Une statue est donc acquise, et pour la première fois, les habitants vont la promener à travers le village afin que le saint protège toute la population. Et le saint accorda sa protection…
Ainsi, depuis 1866, chaque année, la statue de saint Roch est promenée à travers le village « jusque Lausprelle », comme s’y est engagé le comité en 1884.

St avant rénovation 500 150

Malheureusement, probablement dans les années 1970, des Marcheurs laissent tomber la statue lors de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo. Une nouvelle statue remplace la première, mais la Fabrique d’Eglise décide de tenter la réparation de la statue originale et la confie à l’Institut Saint-Paul de Florennes, section « bois ».
La cassure siège surtout au niveau de la tête qui est détachée du tronc ; les professeurs et étudiants parviennent à refixer parfaitement la tête, moyennant une utilisation prolifique de mastic, dont ils font encore usage pour combler d’autres anomalies, fissures ou lacunes observées. Si bien que la statue ne peut plus être exposée, et que la couche picturale qui la recouvre ne peut plus être rétablie. La statue est ainsi rendue à Marcel DEBERG, trésorier à l’époque, qui la conserve chez lui.

Les années passent, on oublie la statue, le conseil se renouvelle, mais Marcel DEBERG est toujours présent. Un soir, lors d’une réunion de la Fabrique d’Eglise, Marcel nous apporte la statue… Tous, nous sommes sidérés : nous connaissions l’histoire de la statue, mais tous, nous pensions qu’elle avait été éliminée après l’accident. Et la voilà devant nous, entière, mais complètement maculée de mastic blanc.

2 non restaurées 640 2

Le soir même, la décision est prise : la statue sera confiée à l’Ecole de la Cambre, à Madame DECROLY, responsable de la restauration des sculptures, et qui a déjà restauré nos bustes-reliquaires en 2005-2006. Le dépôt est officialisé en juin 2008.
Le travail sera long car, au départ, peu gratifiant pour les étudiants : il faut commencer par dissoudre le mastic et le retirer petit à petit sans altérer la couche picturale sous-jacente. Et puis vient seulement le travail de restauration proprement dit, qui répare les lacunes, les fissures ou les dégâts provoqués par des insectes xylophages, et corrige les altérations de la polychromie.

2023 St Roch 500 72dpi

Après  15 années de travail réalisé par une vingtaine d’étudiants, ce 11 octobre 2023, nous récupérons enfin notre statue de saint Roch, remise à neuf, telle qu’elle était en 1866, lorsque les Acoziens la promenèrent pour la première fois dans les rues d’Acoz…

Cette statue de saint Roch est à nouveau exposée dans notre église, mais pour lui éviter de vivre à nouveau une mauvaise aventure, c’est toujours la statue de plâtre qui sortira lors de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo…

 

Caractéristiques de la statue

Datation : entre 1851 et 1900, selon l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (IRPA)
Composition : statue de bois (tilleul), évidée afin d’éviter les fentes de cœur, et refermée par une planche à l’arrière.
Polychromie : la polychromie actuelle est la troisième appliquée sur la statue ; sur le dos du manteau, deux petites plages laissant voir les polychromies antérieures ont été conservées.

Exemple de restauration : index de la main gauche

DOIGTS 640

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© Bernard ALEXANDRE – 29 novembre 2023.

Dénomination de la « maison autrichienne »

Cet imposant bâtiment est sis le long de l’actuelle rue de Moncheret 36 et 38, à deux pas du RAVeL de l’ancienne ligne de chemin de fer (ligne 138) Châtelet-Florennes, non loin du château d’Acoz.

Avant 2019 650

MAISON AUTRICHIENNE côté rue 650

D’après le millésime ancré dans les pierres de la façade arrière, il a été construit en 1758.

C’était du temps du bon Charles de Lorraine, prince lorrain au service de l’Autriche, qui a été gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (de 1741 à 1744 et de 1749 à 1780).

La maison a hébergé l’intendance de Michel-Joseph d’Udekem (1684-1771), seigneur de Guertechin, lieutenant au régiment de la Marck.

A noter qu’en 1759 le château d’Acoz passa par héritage à la famille de Michel-Joseph d’Udekem. Ce qui explique peut-être l’existence du pont en pierre qui enjambe le Ruisseau d’Hanzinne reliant la propriété du château à la maison autrichienne.

Pont 650

Lors des importantes transformations apportées en 2019 par les nouveaux propriétaires, une annexe a été construite, cachant une partie de la façade.

4 chiffres 640

Son millésime « agressé »

Suite à la fermeture du café « El Coquî » (voir le livre « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 92 à 105), le bâtiment a été mis en vente et a été complètement rénové par les nouveaux propriétaires.

Grande stupéfaction le dimanche 27 octobre 2019 lorsque j’ai remarqué qu’une partie du millésime (chiffres 1 et 7) était disparue lors de la réfection de la façade arrière.

Millésime disparu 650

J’ai immédiatement pris contact avec les propriétaires qui se sont vus navrés et qui ont accepté que l’on replace ces deux chiffres.

Une petite visite à Gerpinnes chez mon ami Charles CHAPELLE… et je suis revenu à Acoz avec les nouvelles ferrures qu’il a forgées gracieusement.

Charles CHAPELLE 650

Le placement a été réalisé par Michel THIRY, originaire d’Acoz, qui, souvenons-nous, a réalisé la toiture de la potale dédiée à sainte Rolende.

Michel THIRY 650

Me voilà satisfait et heureux…

Grand merci à Charles et Michel.

Deux articles avaient été postés au sujet de ce millésime :

LA MAISON AUTRICHIENNE A PERDU SON MILLESIME – 27 octobre 2019

LA MAISON AUTRICHIENNE A RETROUVE SON MILLESIME – 23 mars 2022

Description du bâtiment

Maison en moellons réglés datée par ancres de 1758. Cantonnée de chaînes d’angle harpées, façade de deux niveaux de cinq travées identiques à l’origine, malencontreusement transformées à droite au rez-de-chaussée.

Baies à linteau cintré à clé passante et montants entre deux harpes.

Pignon essenté d’Eternit flanqué au 20e siècle d’une banale annexe à toit plat en blocs de béton.

A l’arrière (côté rue), une travée centrale originelle de petites baies à épais linteau échancré sur montants monolithes.

Sur la gauche, deux travées d’époque aux linteaux semblables et montants entre deux harpes, murées et récemment repercées. Autre fenêtre tardive à droite.

Bâtière d’Eternit et de tuiles à coyaux sur corniche de pierre en cavet.

Trous de boulin. E.G.[807]

Sources :

TANGHE, Acoz dans L.F. GENICOT (dir.), Le Grand Livre des châteaux de Belgique. Châteaux de Plaisance, Bruxelles, 1977, p. 37; E. POUMON, Le Hainaut. L’Architecture, Vilvorde, 1956, p. 31 et 48; IDEM, Châteaux en Hainaut, Charleroi, 1971, p. 41; J. ELOY, Voirie et Quartier du château d’Acoz dans L.V.C., n° 25, 1985, p. 131- 138. E.G.[806]

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© Alain GUILLAUME – 30 octobre 2023.

A propos du projet de déménagement de la première maison communale d’Acoz

 

Je viens de découvrir un article datant du 18 novembre 1963, édité dans « Le Journal de Charleroi » qui complétera le dossier « La première maison communale d’Acoz » posté sur notre blog en février 2023.

 

A propos d’un hôtel communal

On en conviendra, il est regrettable de voir l’aspect dérisoire de notre minuscule (c’est bien le mot) maison communale étouffée par les maisons voisines qui ont, d’autre part, un cachet bien plus beau que le sien.

Elle qui devrait être le palladium des citoyens est là, toute petite et honteuse, on dirait, en face de la masse imposante de l’église et à deux pas de l’aristocratique et beau château.

En fait de palladium, de symbole des libertés communales, c’est plutôt minable. Et  minable, elle le devient de plus en plus à l’égard de l’ensemble des bâtisses de plus en plus belles et de plus en plus nombreuses que comporte la commune et des conceptions de plus en plus modernes qu’ont les gens qui peuplent ces maisons. La maison commune n’est pas uniquement le centre administratif du patelin (dont l’importance ne cesse de s’amplifier), mais elle est devenue le centre de gravité de toute la vie locale. Il lui faut un cabinet (bien insonorisé) pour le bourgmestre, et aussi pour les échevins, un bureau pour le secrétaire et le receveur, un pour la police, un local pour les archives, une salle pour les mariages (ceux-ci étant plus pompeux à notre époque), qui pourrait aussi servir de salle de réceptions. C’est la raison pour laquelle l’administration communale a décidé de désaffecter l’actuelle maison commune de sa destination première et de faire aménager en hôtel communal l’ancienne maison d’école qui se prête très bien à cela vu les pièces dont elle dispose et aussi, en raison de son cachet extérieur. Bien sûr, il faudra l’aménager intérieurement, mais étant donné les raisons exposées ci-dessus, il faut faire la dépense. Acoz ne peut continuer à faire figure de parent pauvre, l’importance qu’il a prise le lui interdit.

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© Alain GUILLAUME – 21 septembre 2023.

 

 

 

La première maison communale d’Acoz

Suite à l’indépendance de la Belgique en 1830, des bâtiments vont être construits pour accueillir les maisons communales, le plus souvent au centre géographique du territoire local. Acoz, comme bien d’autres, va ériger la sienne sur la place du village dans la seconde moitié du XIXe siècle, à quelques mètres de l’église paroissiale Saint-Martin édifiée en 1844.

ACOZ, maison communale et poste, vers 1910 640

C’est le lieu administratif qui recense la population, distribue tout document officiel, gère les lieux publics, les questions culturelles, sociales et de santé pour la population ressortissante de la commune. C’est aussi le siège de l’autorité communale et le lieu où se réunissent le collège des bourgmestre et échevins ainsi que le conseil communal.

D’une superficie totale de 69 m2 (11,50m de façade sur 6m), elle comporte 3 étages : les caves au niveau de l’actuelle rue de Moncheret, le rez-de-chaussée au niveau de la place de l’église et le grenier pour entreposer les archives.

Bâti dans le deuxième tiers du XIXe siècle dans le style néo-classique, ancien bâtiment de l’administration communale en pierre et briques malheureusement décapées. Sur un soubassement de moellons réglés qui devient niveau de cave à l’arrière par la déclivité du terrain, porte axiale en léger ressaut, sous plein cintre à clé sculptée, flanquée de pilastres soutenant une frise nue. Fenêtres en plein cintre également, à l’allège décorée d’un panneau de pierre moulurée. A l’arrière simplifié, portes des caves dans l’axe des fenêtres, au linteau légèrement échancré sur montants monolithes. Bandeau de pierre sur toutes les faces délimitant l’entablement sous la bâtière de tuiles à croupes.

(Inventaire du patrimoine immobilier culturel).

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Le 24 août 1914, les Allemands boutèrent le feu à une cinquantaine de maisons d’Acoz dont le couvent des sœurs françaises (actuellement « PHARMACOZ »), le bureau de poste (à l’actuelle rue de Moncheret 30), l’école gardienne (située à l’époque derrière l’église) et la maison communale.

Pour ce bâtiment public, il fallut attendre 8 ans avant de lancer la souscription en marché public en vue de sa reconstruction. Les bureaux avaient été transférés dans l’immeuble sis derrière l’église qui accueillait l’école gardienne.

Acienne école gardienne 900

Le 1er juillet 1922, le conseil communal approuve les plans et le cahier des charges dressés par l’architecte DUCHATELET de Marcinelle pour un montant de 22.056,65 francs.

La commune ne dispose pas de trésorerie et « ne peut et ne veut obliger les habitants à supporter des réparations qu’ils n’ont pas à payer » (29 juillet 1922). Estimant que le Traité de Paris prévoit « réparation pleine et entière des dommages causés », le conseil ne se pose pas la question du budget. Une première adjudication du travail est accordée à Joseph CHIF-BAUMAL de Châtelineau le 31 août 1922, mais comme le montant définitif des « dommages de guerre » reste flou, la commune se réserve le droit d’arrêter les travaux quand le subside sera épuisé. L’entrepreneur se désiste.

Le 14 septembre 1927, le conseil décide de contracter un emprunt pour terminer les travaux de reconstruction et le 7 octobre 1934, il approuve la soumission de Louis LIBOUTON d’Aisemont. La maison communale sera à nouveau opérationnelle en 1935. (Extrait du procès-verbal du conseil communal d’Acoz en date du 29 août 1922).

AFFICHE COMMUNE 1922

Après la guerre 40-45, le bâtiment se composait comme suit :

  • le sous-sol, au niveau de l’actuelle rue de Moncheret, comportait 3 caves : celle de gauche était réservée au matériel du service des eaux et à la sirène d’alerte, opérationnelle à l’issue de la seconde guerre mondiale ; celle du centre aux outils et matériel des cantonniers ; celle de droite aux sanitaires et stock de charbon ;
  • le rez-de-chaussée avec l’entrée principale, au centre de la façade, donnait accès à un guichet où les administrés pouvaient communiquer avec le garde-champêtre ou le secrétaire communal. C’était aussi le lieu où les demandeurs d’emploi se présentaient chaque jour ouvrable pour apposer « le cachet de présence » sur leur carte de pointage. La pièce principale (2/3 de la superficie) était réservée aux réunions du collège et du conseil et accueillait aussi les cérémonies de mariages. Le 1/3  restant, séparé par un mur, était réservé aux bureaux du bourgmestre et du secrétaire communal. Une fois par semaine, le receveur communal venait y tenir les comptes financiers et effectuer les paiements.                                                                                                                               

    Impression

  • Le grenier stockant les archives était accessible par une trappe que l’on atteignait à l’aide d’une échelle.

Vers 1965, Acoz ayant pris de l’extension suite à la construction des cités à la rue de la Raguette et à la vente de nombreuses parcelles à bâtir à la rue Trieu du Charnoy, les locaux administratifs devenus exigus, les bureaux de l’administration communale seront transférés dans l’ancienne maison de l’instituteur de l’école communale, rue des Ecoles, jusque fin 1976, date de la fusion des communes.

Maison de l'instituteur 900

Le bâtiment sur la place de l’église sera transformé pour accueillir le local de la Fanfare Royale d’Acoz.

Arriière 900

PIGNON COMMUNE 500

Un « petit endroit » discret

Présent depuis des décennies, cet urinoir est situé au coin de la place, adossé à l’ancienne maison communale…  « Visité » régulièrement par nos amis musiciens et très « prisé » les jours des festivités Sainte-Rolende et Saints-Roch-et-Frégo !

Urinoir 640

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© Alain GUILLAUME – Février 2023.

 

 

Je viens de découvrir un article datant du 18 novembre 1963, édité dans « Le Journal de Charleroi » qui complétera le dossier « La première maison communale d’Acoz » posté sur notre blog en février 2023.

 

A propos d’un hôtel communal

On en conviendra, il est regrettable de voir l’aspect dérisoire de notre minuscule (c’est bien le mot) maison communale étouffée par les maisons voisines qui ont, d’autre part, un cachet bien plus beau que le sien.

Elle qui devrait être le palladium des citoyens est là, toute petite et honteuse, on dirait, en face de la masse imposante de l’église et à deux pas de l’aristocratique et beau château.

En fait de palladium, de symbole des libertés communales, c’est plutôt minable. Et  minable, elle le devient de plus en plus à l’égard de l’ensemble des bâtisses de plus en plus belles et de plus en plus nombreuses que comporte la commune et des conceptions de plus en plus modernes qu’ont les gens qui peuplent ces maisons. La maison commune n’est pas uniquement le centre administratif du patelin (dont l’importance ne cesse de s’amplifier), mais elle est devenue le centre de gravité de toute la vie locale. Il lui faut un cabinet (bien insonorisé) pour le bourgmestre, et aussi pour les échevins, un bureau pour le secrétaire et le receveur, un pour la police, un local pour les archives, une salle pour les mariages (ceux-ci étant plus pompeux à notre époque), qui pourrait aussi servir de salle de réceptions. C’est la raison pour laquelle l’administration communale a décidé de désaffecter l’actuelle maison commune de sa destination première et de faire aménager en hôtel communal l’ancienne maison d’école qui se prête très bien à cela vu les pièces dont elle dispose et aussi, en raison de son cachet extérieur. Bien sûr, il faudra l’aménager intérieurement, mais étant donné les raisons exposées ci-dessus, il faut faire la dépense. Acoz ne peut continuer à faire figure de parent pauvre, l’importance qu’il a prise le lui interdit.

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© Alain GUILLAUME – 21 septembre 2023.

 

 

La maison autrichienne a retrouvé son millésime

En octobre 2019, suite aux travaux entrepris à la maison autrichienne qui abritait le café « El Coqui », j’avais remarqué que deux des chiffres du millésime scellés dans la façade arrière avaient disparu (voir ce blog, catégorie « patrimoine – octobre 2019).

J’ai immédiatement pris contact avec les propriétaires qui se sont vus navrés et qui ont accepté que l’on replace ces deux chiffres.

Une petite visite chez mon ami Charles CHAPELLE… et je suis revenu à Acoz avec les nouvelles ferrures qu’il a forgées gracieusement.

Charles CHAPELLE 640

Le placement a été réalisé ce jour par Michel THIRY, originaire d’Acoz, qui, souvenons-nous, a réalisé la toiture de la potale dédiée à sainte Rolende.

Michel THIRY 640

Me voilà satisfait et heureux…

4 chiffres 640

Grand merci à Charles et Michel.

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© Alain GUILLAUME – 24 octobre 2022.

L’ancienne commune d’Acoz


ACOZ VITRAIL 640

Sur base des recherches et écrits de Joseph ELOY

Les origines du nom « Acoz »

866 : SCOTA – 868 : SCOTE – 1160 : ACOCE – 1212 : AIECOCH – 1265 : ACOCHE – 1294 : AUKOCHE – 13ème siècle : AUCOCHE – 1320-1350 : ACOS, ACOZ ou AUCOZ.

Les formes du 9ème siècle montrent que le primitif n’a pas de « A » initial. Elle correspond au moyen néerlandais « SCHOT » : ENCLOS.

En wallon : ÔCO.

Seigneurie

Née du démembrement du domaine carolingien de Gerpinnes, la seigneurie d’Acoz comprenait deux alleux : Acoz-Centre et Lausprelle qui furent réunis au 16ème siècle par Jean MAROTTE. La seigneurie d’Acoz qui relevait du comté de Namur passa des MAROTTE aux d’UDEKEM.

Implantation territoriale

Acoz est sis à l’extrémité orientale de la province de Hainaut, sur la pente d’une colline et au fond d’une vallée, le hameau de Lausprelle occupant le plateau à l’ouest de la localité mère.

Son territoire occupe une superficie de 692 hectares suivant une forme géométrique qui rappelle un peu le bonnet phrygien.

Les points culminants se trouvent à l’extrémité nord-est au lieu-dit « Crouptia » de Villers (219 mètres) et à l’extrémité nord-ouest au lieu-dit « Tchôrnwè » (222 mètres).

La localité est située par la route à 1,5km de Gerpinnes, à 6km de Couillet, à 7,5km de Charleroi, à 8 kilomètres de Châtelet, à 15km de Florennes, à 16km de Fosses-la-Ville, à 24km de Philippeville, à 34km de Namur, à 38km de La Louvière, à 40km de Dinant, à 60km de Bruxelles, à 90km de Liège.

Au sud de Charleroi, le Pays d’Acoz fait la transition entre le Condroz et la Thudinie.

CARTE ACOZ 640

La commune se trouve directement bornée au nord par Chamborgneau et Bouffioulx, à l’est par Villers-Poterie, au sud par Gerpinnes, à l’ouest par Joncret et au nord-ouest par Loverval.

Climatologie

Sous un climat continental, les vents dominants se situent dans les secteurs nord et nord-ouest. Les gelées blanches font habituellement leur apparition fin septembre, début octobre. Les brouillards sont assez rares et peu répandus.

Ne possédant d’aucune donnée météorologique pour les années écoulées, nos souvenirs ne nous permettent que des considérations d’ordre général quant aux aléas résultant de complicité « temps-configuration de notre sol ».

Comparativement aux agglomérations voisines du nord et de l’est, considérées comme points chauds, le hameau de Lausprelle est sans contredire un point froid, beaucoup plus exposé aux bourrasques et tempêtes. Alors qu’en bien des endroits les neiges disparaissent assez rapidement, Acoz et Lausprelle gardent imperturbablement leur manteau blanc. D’où que l’on vienne, à peu près toutes les voies d’accès sont des chemins découverts ou encaissés, peu protégés et propices à la formation de congères.

ACOZ B. Lyes 640

Durant les fortes gelées ou par temps de verglas, les routes communales de l’assiette peu solide ne sont plus à même de recevoir le charroi quotidien. Il en résulte des dégradations des routes et les mesures préventives au moment des barrières de dégel (limitation de vitesse et de tonnage) sont autant d’obstacles qui ne font qu’aggraver l’isolement de notre hameau. Il en est résulté habituellement une perturbation très ressentie dans le domaine des transports en commun.

Nature

Oui, nous pouvons le dire sans aucun chauvinisme,  nous sommes à cet égard des privilégiés ! Aussi bien Acoz est dissimulée dans sa vallée que Lausprelle étalée sur le plateau, l’ensemble de notre commune, avec son cadre de verdure et son air pur, est un oasis, un havre de paix. Parfois, au-delà de la ceinture des bois du côté du nord, soupçonne-t-on à l’horizon une fumée lointaine, seule manifestation du Pays Noir.

ACOZ 2012 F LAURENT 640

Chez nous, les quatre saisons, du point de vue charme et beauté, prennent toute leur force et toute leur signification. On pourrait se croire dans une petite Suisse. Mais nos yeux accoutumés au gai décor seraient-ils, à bien des égards, blasés au point de ne plus rien voir, ni ressentir ?  Alors, l’avis d’un étranger de passage viendrait à coup sûr nous rappeler aux réalités qui nous entourent.

  • La faune

Notre intention n’est pas d’énumérer tous les animaux et les oiseaux demeurant ou séjournant dans notre contrée ; ce serait là chose impossible tant il y en a. Mentionnons des rats musqués dans nos ruisseaux, des belettes rencontrées assez régulièrement, des hérons sur les berges des étangs PIRMEZ, des alouettes dans nos labourés, des pies, des geais, des coucous, l’accenteur mouchet au printemps et l’hirondelle en régression depuis quelques années. Tous ont droit à une place au soleil, la sélection se faisant d’elle-même.

Dans un ordre d’idées, nous ne pouvons qu’applaudir à la décision ministérielle de suppression de la tenderie ainsi qu’à celle non moins louable de la commune d’Acoz de ne pas renouveler, fin 1972, la location des chasses communales.

Dans le cadre de la protection de la nature, une réserve naturelle doit y être aménagée avec promenades autorisées. C’est dans cette perspective que les enfants de l’école de Lausprelle ont déjà fabriqué plusieurs dizaines de nichoirs.

  • La flore

Quelques plantes d’eau et quelques essences d’arbres retiendront spécialement notre attention : la fève des marais, le cresson, la menthe à feuilles rondes, le myosotis des marais, la reine des prés, le jonc et la caltha des marais (plante vénéneuse).

En ce qui concerne les arbres, nous notons une bonne représentation pour le charme, le hêtre, l’aune et le bouleau ; la présence du chêne n’est pas négligeable et quelques châtaigniers sauvages dans le bois du Baron de DORLODOT font la joie des écoliers.

  • La pollution

Les problèmes posés par la pollution ne nous ont pas encore fort heureusement affectés mais nous devons toutefois restés vigilants. Tout au plus a-t-on pu constater jusqu’à présent quelques déversements nocturnes et anonymes dans nos fossés ou à l’orée des bois.

Démographie

Au début du 17ème siècle, d’après le recensement des chefs de famille et en appliquant le coefficient 4 généralement admis, on estime que la population d’Acoz se montait à cette époque à environ 125 habitants.

Selon l’almanach de la province de Hainaut, pour l’an 1819, la localité avec son hameau compte 375 habitants.

Pour l’année 1831, le dénombrement de l’Abbé BARNIER dans son registre paroissial de Saint-Martin renseigne 435 habitants.

Vers les années 1870-1880, on enregistre 1.050 habitants répartis dans 104 maisons.

C’est à partir de 1960 que la population d’Acoz fait un important bond en avant avec des apports substantiels en jeunes ménages venus de l’extérieur, attirés par l’aliénation de terrains communaux à bâtir et aussi par la politique de primes à la construction.

En 1961 : 1.478 habitants. En 1970 : 1.824 habitants.

Compte tenu des naissances, décès, entrées et sorties, les registres communaux arrêtés au 31 décembre 1971, présentent un total de 1.804 habitants.

Il faut encore souligner que les diverses nationalités étrangères, italienne, allemande, française, polonaise et russe se trouvent représentées dans la commune.

Dialectologie

Au point de vue linguistique, les parlers d’Acoz et de Lausprelle appartiennent à une zone intermédiaire entre le domaine du centre-wallon et le domaine de l’ouest wallon.

Avec la disparition progressive des aînés, on constate à regret que notre culture wallonne est en voie de lente régression. Les jeunes générations ne parlent plus, mal ou très peu la langue de leurs ancêtres.

Le dictionnaire wallon-français, volume 1 d’Arille CARLIER signale que le surnom populaire des habitants d’Acoz serait « les chînards et chînaudes » qui signifie « les moqueurs ».

 

Epoque préhistorique

Un habitat néolithique dont l’aire de dispersion s’étend sur plusieurs hectares a été signalé à Lausprelle sur la campagne du « Tchôrnwè ». On y a trouvé quantité de silex taillés, lames, poinçons, grattoirs ainsi que des nucléis et des déchets de taille, en silex gris-châtain.

Néolithique du Charnoy 640

En outre, nous nous devons d’attirer l’attention sur les trouvailles de Madame Oscar PARIS, dues à la bonne fortune du hasard, vers les années 1935-36. Elles consistaient en deux haches polies, l’une de grand format, découverte dans un fossé proche de sa maison de la rue des Dames ; la seconde, plus petite, trouvée au vieux chemin de Chamborgneau, sur la berge du petit ruisseau nommé « Ry du Bâtche », actuellement canalisé.

La première de ses deux haches était en silex gris clair, pareil à celui que l’on rencontre dans la région montoise (Spienne et Saint-Symphorien) ; elle a été brisée accidentellement et n’a malheureusement pas été conservée. Quant à la seconde (peut-être d’époque robenhausienne), elle est de teinte gris-châtain, le côté du tranchant à courbure régulière et à pans triangulaires, parfaitement polie sur la partie antérieure. Sa partie postérieure est moins polie. On y remarque les nombreuses traces de percussion, conservées, croyons-nous pour permettre le logement à serrage, soit dans un bois de cerf, soit dans la masse supérieure, renflée et noueuse d’un gourdin. Ses mensurations ont été prises au moyen d’un pied à coulisse et d’un mètre ruban.

  • Longueur axe central (sens de la longueur) : 133mm
  • Longueur axe central (sens de la largeur) : 68mm
  • Longueur côtés latéraux : 124mm
  • Largeur maximale (côté du tranchant) : 71,5mm
  • Largeur maximale (à la partie arrière) : 39,5mm
  • Epaisseur à la partie centrale : 33,5mm
  • Poids : 375g

Comparativement à la plupart des haches en pierre du même genre, nous constatons qu’elle est de grandeur moyenne et que par conséquent elle fut vraisemblablement utilisée pour la chasse et pour la guerre ; les plus grands formats étant plutôt destinés à l’abattage  du bois.

Considérons encore que vu son étendue, le site préhistorique du Charnoy ne peut avoir été l’atelier d’un seul ou de deux individus mais bien d’un groupe organisé, voire d’une communauté ou tribu. L’acheminement de la matière première, du lieu d’extraction au lieu de façonnage, l’artisanat local et le commerce en résultant, nous ouvrent des perspectives quant à la vie sociale en cette période très éloignée.

Epoque gallo(belgo)-romaine

Situé à proximité immédiate du domaine gallo-romain de Gerpinnes, en fait à environ 200 mètres à vol d’oiseau de celui-ci, il est certain que le territoire d’Acoz fut occupé à cette époque. Nous n’en voulons pour preuve que la découverte effectuée non loin du parc du château PIRMEZ, au mois d’août 1876, d’une olla en terre contenant 150 pièces de monnaies romaines. Elles étaient pour la plupart en mauvais été de conservation. Elles portaient les effigies de Néron (54-68) ; de Verspasien (60-76) ; de Domitien ((81-96) ; d’Hadrien (117-138) ; d’Antonin, Faustine et Sabine. Le trésor fut en grande partie dispersé et sur le nombre total, 10 monnaies seulement furent déposées au musée de Charleroi.

Nous vous en donnons ci-après une plus ample description :

  • Avers : tête d’HADRIEN – Revers : DACIA. La Dacie est assises sur un rocher, le pied sur un casque, tenant une enseigne surmontée d’un aigle et d’une faucille (N° 771 de Cohen).
  • Avers : tête d’HADRIEN – Revers : EXPED AVG – et à l’exergue : COS III. Adrien en habits militaires, galopant et levant la main droite (N° 812 de Cohen).
  • Avers : tête d’HADRIEN – Revers : FELICITATI AVG – et à l’exergue : COSS III. Vaisseau avec des rames et un pilote, la poupe ornée d’un mat penché d’un acrostolium, d’une enseigne et d’un étendard, et à la proue d’un mat penché avec une voile (N° 840 de Cohen).
  • Avers : tête d’HADRIEN – Revers : HILARITAS PR. COS III. L’Allégresse, à demi-nue, donnant une palme à un jeune garçon. A droite, une jeune fille (N° 922 de Cohen).
  • Avers : tête d’HADRIEN – Revers : IOVI CVSTODI. Jupiter assis, tenant un foudre et un sceptre (N° 938 de Cohen).
  • Avers : tête d’HADRIEN – Revers : RESTITORI ORBIS TERRAVM. Adrien tenant un livre, relève une femme tourelée, qui, agenouillée, tient le globe terrestre (N° 1083 de Cohen).
  • Avers : tête de SABINE – Revers : SC. Cérès voilée, assise à gauche, sur un panier, tenant deux épis et une torche allumée.
  • Avers : tête d’ANTONIN – Revers : LIBERTAS COS III. La Liberté tenant un bonnet et tendant la main gauche. Frappée en 154 (N° 673 de Cohen).
  • Avers : tête d’ANTONIN – Revers : FELICITAS AVG. La Félicité, debout, tenant un capricorne et un caducée ailé. Frappée en 145 (N° 583 de Cohen).
  • Avers : tête de FAUSTINE – Revers : PIETAS AVG. La Piété voilée, debout à gauche, mettant un grain d’encens dans la flamme d’un candélabre et tenant une boîte (N° 251 de Cohen).

Pour être plus complet et précis sur ces découvertes, il me fallait l’avis d’un numismate. Je me suis adressé à Jacques DRUART qui m’a gentiment transmis le fruit de ses recherches. Il est historien orientaliste, paléographe, l’un des cinquante membres titulaires de la Société royale de Numismatique de Belgique, membre de l’Oriental Numismatic Society, numismate expert auprès des Musées royaux (Albertine, Cinquantenaire) et autres.

                                                                     Alain GUILLAUME.

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Remarques importantes :

Il ne nous a pas été possible d’avoir accès aux monnaies de la trouvaille. Les illustrations présentées ici sont dès lors une sélection parmi les plus beaux exemplaires connus.

D’autre part, il faut savoir que, pour le bronze, le système monétaire romain était basé sur l’as et il en fallait quatre pour faire un sesterce. Il existe également des dupondius (dupondii) valant deux as mais, contrairement à ce que cette étymologie inspire, leur poids n’est pas double ; ils ont le même volume que les as mais ils sont composés de laiton et sont surtout reconnaissables par le fait que l’effigie des empereurs est toujours coiffée d’une couronne radiée. 

Malheureusement, il existe de nombreux sesterces en tous points semblables aux as dont la description est évidemment identique. Nous n’avons donc représenté ici que des sesterces par défaut.

Références bibliographiques :

Sear : Davis R. Sear – Roman Coins and their Values – 5 vol.  – London 2002

RIC : H. Mattingly, E.A. Sydenham, etc – The Roman Imperial Coinage – 10 vol.  – London 1924 (1997)

BMC : H. Mattingly, R.A.G. Carson – Coins of the Roman Empire in the British Museum – 6 vol.  – London 1923 (1962)

: H. Cohen – Description historique des monnaies frappées sous l’Empire romain – 8 vol. – Paris 1880

                                                                            Jacques DRUART.

Epoque franque

Feu Octave PIRMEZ, en son temps membre de la Société Archéologique de Charleroi et auteur d’ouvrages de philosophie morale fort estimés, découvrit jadis un cimetière franc très important à la périphérie de l’enclos de son château, plus exactement dans le parc de Monplaisir. Qui aurait cru que sous la feuillée reposait une tribu de francs mérovingiens ? Comme c’est habituellement le cas, c’est grâce à des travaux consistant à creuser un chemin de sortie près du mur qui longe extérieurement l’ancienne route d’Acoz/Villers-Poterie que cette nécropole fut connue.

Pierre des Nerviens face arrière 1 640

Plusieurs tombes y furent d’abord mises à jour sur une longueur de 10 à 12 mètres et, déjà en 1865, l’on avait ouvert 20 à 25 sépultures. Les fouilles furent entreprises de manière discontinue durant plusieurs années. Quant au produit des fouilles, il sera distribué et dispersé à gauche et à droite à des amis et connaissances. Le propriétaire fit également don au musée de Charleroi d’un certain nombre d’objets provenant de ce cimetière. Très peu de pièces sont restées au château, sauf quelques menus objets sans grande importance.

Les ossements humains exhumés furent rassemblés dans un caveau que fit construire Octave PIRMEZ, caveau surmonté d’un monument, en l’occurrence d’une pierre plate d’environ 2 mètres de hauteur. (voir « ACOZ de A à Z » tome 2 – pages 44 à 47).

Il resterait encore à l’heure actuelle une mince portion de terrain à explorer mais les taillis qui couvrent cette aire de recherches rendront le travail très malaisé. Malgré cela, la Société d’Histoire d’Acoz est disposée à reprendre les fouilles aux prochaines vacances, une fois les autorisations indispensables accordées.

Mais à part les armes et les divers objets dont nous allons donner description, faisaient également partie du mobilier funéraire, de petits vases carénés, typiques de cette période.

Armes :

  • Fer de lance à ailerons, feuille en amande de section hélicoïdale. Tige octogonale, douille circulaire avec traces de bois (longueur 36cm). La flamme, très aplatie mesure 13cm sur 3cm. La largeur, au point des deux ailerons, est de 8,5cm.
  • Scramasaxe ou long couteau, bien conservé, long de 65cm y compris la soie qui mesure 15cm, large de 55mm. La courbure est la même au dos et au tranchant. L’épaisseur du dos est très forte, elle mesure 7mm.
  • Scramasaxe de 52cm sur 5cm de large. On y remarque sur chaque face deux rainures destinées à l’empoisonnement de l’arme.
  • 15 fragments de scramasaxe.
  • 7 fragments de scramasaxe.

Ornements militaires :

  • Contre-plaque de ceinturon en bronze de forme triangulaire ornée de renflements angulaires avec bossettes hémisphériques à base dentelée. Revers évidé ; 2 tenons perforés sur l’axe médian (longueur 5,1cm ; largeur 4,5cm).

Le bois communal d’Acoz

Le bois communal d’Acoz et de Joncret se situe sur l’ancienne commune d’Acoz, laquelle fait partie, depuis le 1er janvier 1977, de l’entité de Gerpinnes. Placé dans le talon de la botte du Hainaut, il appartient au bassin de la Sambre et voisine avec la province de Namur. Les coordonnées prises au centre du bois sont : latitude Nord : 50° 22’ ; longitude Est : 4° 32’ 13’’.

BOIS COMMUNAL D'ACOZ 640

Il est limité

  • au nord par le bois communal de Châtelet
  • au sud par le Ry de Bouillon, le chemin de Villers-Poterie et les propriétés boisées de la famille PIRMEZ
  • à l’ouest par les Fonds d’Acoz, le Ruisseau d’Hanzinne, l’ancienne ligne de chemin de fer Châtelineau-Givet, la route provinciale Châtelet-Florennes et les anciens laminoirs devenus les chantiers COGEFER
  • à l’est par divers bois privés : le bois du Temple ou des Chevaliers, le bois Lemenu, le bois du Crupiat, les saules et un segment de la route provinciale de Châtelet à Villers-Poterie.

Sa superficie globale est de 47ha 24a 15ca.

Les sablières

Les principales sablières se trouvaient situées de part et d’autre de la route de Joncret ainsi qu’à l’extrémité de la rue des Hauts Droits à Lausprelle. Elles appartenaient en majeure partie à des privés dont l’une au baron de DORLODOT. On y extrayait un sable gras, de teinte jaune-orangé, principalement utilisé en fonderie mais qui pouvait aussi convenir en maçonnerie. Il nous revient que durant la dernière guerre (1940-1945), le sable de Lausprelle, expédié par trains entiers par les soins de personnes peu scrupuleuses, entra pour une large part dans l’édification du mur de l’Atlantique Nord. (Voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – Mars 2021).

Les carrières

A Acoz, les carrières à grès étaient situées dans le bois communal d’Acoz et de Joncret et étaient gérées par la famille DAFFE, exploitées de 1880 à 1929. (voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – septembre 2019).

Carrière agrandie 640

A Lausprelle, une petite carrière située au Charnoy, momentanément exploitée durant la guerre 1914-1918 pour le rechargement des routes.

Le charbon de bois

Cette industrie très ancienne est attestée sur le territoire de la commune d’Acoz par de larges disques noirs décelables à la surface des terres labourées.

Les mines de fer

On en fait déjà mention au 12ème siècle jusque la première moitié du 19ème siècle. Le filon se situait dans la petite vallée située entre les cités de la rue de la Raguette et la rue de la Scavée. (voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 114 et 115).

Les minières 640

Les usines métallurgiques

Des bas-fourneaux sont mentionnés au 13ème siècle et seront remplacés, à la moitié du 15ème siècle par des hauts-fourneaux. Le site d’Acoz se situait au lieu-dit « Fonds d’Acoz » le long du Ruisseau d’Hanzinne. Au milieu du 16ème siècle, il était constitué de 3 usines, de 2 marteaux et d’un fourneau. Les forges sont apparues au milieu du 17ème siècle. Le premier laminoir fut installé au début du 19ème siècle. En 1918, le site d’Acoz fut démantelé pour migrer sur le territoire de Bouffioulx . (voir ce blog – catégorie «  Acoz d’antan » – Avril 2019).

MONCHERET 1910-1911 640

La brasserie

Sise elle aussi dans les Fonds d’Acoz, à main gauche en direction de Bouffioulx, elle fut fondée vers 1850 par la famille de DORLODOT. Elle fut vendue aux époux NOEL-DEMERBE en 1859. Mise en faillite, elle fut rachetée par le baron Léon de DORLODOT. Le bâtiment industriel fut démonté vers 1922. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 172 à 175).

BRASSERIE ACOZ_InPixio 500

Les moulins

Plusieurs moulins étaient en activité dans la commune :

→ « Le Moulin SCIEUR » – Sans doute un des plus vieux moulins à eaux de la région car on en parlait déjà en 1339, étant la propriété de Otton de Loverval. Le moulin d’Harnenvaulx, ou moulin Syeûr (en wallon), ou moulin de Bruges ou encore moulin Pirmez, était un moulin à eau bâti au lieu-dit « Au Moulin » – rue de Moncheret (route de Gerpinnes) – au bout d’une impasse, à mi-distance entre Acoz et Gerpinnes (plan parcellaire de Pop, section C n° 126). Il fut transformé en ferme d’élevage au 19ème siècle. (voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – Mars 2019).

Moulin Scieur 1909 640

Le moulin à eau « Chout’ si Plout » – Il est renseigné sur la carte de 1680, dessinée par Carlo ADAM. Il se situait le long du « Ruisseau BOUILLON » entre Villers-Poterie et Acoz. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 1 – page 151).

« Le Moulin à Farine » – Jouxtant la maison autrichienne, sur l’actuelle rue de Moncheret. Datant probablement du 16ème siècle. Le bief se situait sur le cours d’eau « Ruisseau d’Hanzinne ». On peut encore y distinguer les vestiges du barrage en amont du pont visible du RAVeL.

Moulin à farine 640

« Le Vieux Moulin d’Acoz » – Situé dans la basse-cour de la ferme du château d’Acoz. On y trouve trace dans des documents du 14ème siècle. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 1 – page 151).

« Le Moulin BOLLE » appelé aussi « Vieille Forge » – Installé lui le long du « Ruisseau d’Acoz » à l’emplacement de l’actuel ballodrome. Disparu en 1919.

Moulin Bolle 640

En 1766, un moulin à 2 aubes est installé aux Forges Saint-Eloy, propriété d’André PUISSANT.

Dans les Fonds d’Acoz, un moulin à vapeur à la brasserie. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 172 à 175).

Au 19ème siècle, un moulin à manège est mentionné à Lausprelle. Les meules étaient mues par un cheval qui tournait en rond.

Les lignes de chemin de fer

Avec l’aide d’Alain POSTIAU, passionné par le Chemin de fer et son histoire :

La ligne 138 (Châtelineau – Florennes Gare de l’Est – 24 km) a été inaugurée le 14 juin 1855.

La première gare d’Acoz (face à la rue de la Raguette) a été construite en 1855.

Première gare 640

La « grande gare » a été construite en 1866.

GRANDE GARE 640

La gare d’Acoz-Centre a été construite en 1887.

GARE ACOZ CENTRE 640

La ligne 137 (Acoz-Mettet) a été inaugurée le 24 avril 1887.

Le dernier train de voyageurs a circulé entre Florennes Central et Châtelineau en juillet 1959.

Le 4 octobre 1960 : fermeture au service « voyageurs ».

Sur le tronçon Acoz – Châtelineau, le dernier train de voyageurs a été le « Spécial » mis en ligne pour le transport des Marcheurs de l’Entre-Sambre-et-Meuse vers Ophain en 1988. (voir ce blog – catégories « Acoz SNCB et souvenirs » – Novembre 2018).

La fermeture au trafic « marchandises » est intervenue le 1er juin 1991. Il n’y a plus eu de circulation après cette date sauf lors du démontage du tronçon  Acoz- raccordement Disteel en 1996.

Le tronçon Acoz – Gerpinnes  a été démonté en 1986.

Visites remarquées à Acoz

→  Sa Majesté le Roi Albert 1er au château PIRMEZ le lundi de Pentecôte 16 mai 1932.

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→  Adolphe HITLER au château de DORLODOT les 9 et 16 juin 1940. (voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 50 à 53)

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→  L’académicienne Marguerite YOURCENAR au château PIRMEZ en 1922, 1929, 1954 et 1956. Marguerite YOURCENAR 350

→  Le sextuple champion du monde de moto-cross Joël ROBERT, vers 1958-59, dans les anciennes sablières au Dessus-du-Bois. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – page 180).

JOEL ROBERT 350

→  Le chanteur Robert COGOI. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – page 181).

Robert COGOI 350

→  En 1972, le groupe musical « WALLACE COLLECTION » au château PIRMEZ pour une séance photos.

ZANDARIN 2 640

→  Son Altesse Royale le Prince PHILIPPE et la Princesse Mathilde d’UDEKEM d’ACOZ, le 9 février 2000, au château PIRMEZ. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 208 à 217).

VISITE PRINCIERE 640

→  Le rallye automobile international GUMBALL 3000, les 14 et 15 mai 2005, au château d’Acoz.

→  Le chanteur français Francis LALANNE est venu avec toute sa famille assister à la finale de la Coupe de Belgique de balle le samedi 20 juillet 2019.

Francis LALANNE 640

La fusion des communes

Le ministre de l’Intérieur, Joseph MICHEL, du gouvernement de TINDEMANS II, annonce en le lancement du remodelage de la carte communale qui doit être abouti pour les élections communales d’octobre 1976. Plusieurs critères ont été utilisés pour regrouper les communes comme les éléments financiers, géographiques, linguistiques, économiques, sociaux ou culturels sans retoucher les limites des arrondissements administratifs et des provinces sauf si elles sont justifiées selon la loi du . Après avoir consulté les provinces et les communes entre septembre 1974 et janvier 1975 sur les propositions de fusions, un projet de fusion est écrit et soumis à deux comités ministériels régionaux, l’un pour la Wallonie et l’autre pour la Flandre. Ce projet aboutit à l’arrêté royal du , découpant la Belgique en 589 communes pour le , mais elle est repoussée de 6 ans pour et 7 communes de sa périphérie. Celui-ci est ratifié par la loi du . Le , la Belgique passe ainsi de 2 359 à 596 communes.

ACOZ PANORAMA 1969 640 2

Au 31 janvier 2022, la population de l’entité Gerpinnes est estimée à 12.744 inscrits pour 6.559 boîtes aux lettres dont 1.062 pour l’ancienne commune d’Acoz avec le hameau de Lausprelle.

CARTE GERPINNES 640

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© Alain GUILLAUME – Février 2022.

 

La croix du lieu-dit « Croix d’Acoz » ressuscitée

Une croix en fonte était plantée dans le dernier virage en montant la route de Châtelet-Florennes (N975), au lieu-dit « Croix d’Acoz ». Quelques versions ont été avancées quant à ses origines mais sans y apporter des preuves réelles.

LA CROIX D'ACOZ 640

Elle n’est en tout cas pas liée au lieu-dit « Croix d’Acoz » (en wallon « Crwè d’Ôco ») puisque ce dernier est déjà cité dans l’ouvrage « Toponymie des Communes d’Acoz et de Joncret »  de Joseph ROLAND (1946).

TOPONYMIE ACOZ 640

Multi-centenaire, cette croix avait été endommagée en juin 2010, percutée par une voiture conduite par Jean-Marie MICHEL de Gerpinnes. Je suis allé trouver ce dernier qui m’a relaté les faits : « Un après-midi de juin 2010, je revenais de Caterpillar après ma journée de travail. Une température étouffante. Arrivé dans « l’S d’Acoz », je me souviens d’avoir négocié les deux premiers virages sans problème et ensuite, c’est le trou noir, je me suis retrouvé sur le côté gauche, ayant embouti la croix. Le temps de reprendre mes esprits, j’ai ramassé les débris et suis allé les déposer chez André MENGEOT, lui demandant s’il était possible de la réparer ».

Les années passent et nous voici en 2020. Daniel NEUMANN, propriétaire de l’immeuble sis en face de l’infortunée croix, rencontre Eddy ANCIAUX et lui narre l’incident. Eddy se rend chez Jean-Marie MICHEL pour en savoir plus. S’ensuit la visite chez André MENGEOT où l’on retrouve les débris dans un coin de son atelier. Quelques jours plus tard, André avait reconstitué la « blessée ». Sablage, soudure, peinture. « Guérie », elle était prête à retrouver son emplacement.

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Daniel NEUMANN 320

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En août 2020, Daniel NEUMANN a préparé les lieux… Jean-Marie et André ont coulé un nouveau socle et fixé la « ressuscitée ».

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Voilà Jean-Marie MICHEL satisfait et surtout soulagé !

Un grand merci à tous les acteurs qui ont participé, de près ou de loin, à cette belle action.

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© Alain GUILLAUME – Mai 2021

Deux pierres gravées de la Tour Octavienne ressuscitées

Peu de temps après la démolition de la Tour Octavienne, Alain PAQUET et son père Robert ont découvert dans les décombres de l’édifice deux pierres gravées en latin. Plutôt que de les laisser dans l’oubli à tout jamais, ils ont préféré les dégager et les ont placées dans le parterre de la maison familiale.

Suite à la vente récente de la propriété (la villa située dans un sous-bois, au lieu-dit « La Croix d’Acoz »), Alain m’a contacté et a émis le souhait de leur trouver une digne « sépulture ». Il ne m’a pas fallu longtemps pour proposer la borne-mémoire dédiée à l’écrivain, sise sur la RAVeL. Rendez-vous avec l’échevin de la culture Michel ROBERT, fidèle complice de notre histoire locale, qui me rejoint avec enthousiasme dans le projet.

Récemment, le service des travaux de la commune de Gerpinnes a effectué le placement, en attendant la pose d’un panneau signalétique. Début de ce mois de mars, celui-ci était fixé.

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POSE DES PIERRES 640

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Nous avons voulu marquer l’événement en rassemblant les acteurs de ce retour aux sources.

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© Alain GUILLAUME – Mars 2021.

Le pré-RAVeL – tronçons 2 et 3

D’une longueur de 1.600 mètres, le premier tronçon du pré-RAVeL a été inauguré le 18 septembre 2011 (voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 2, pages 93 à 109).

De suite, il fut emprunté par bon nombre de promeneurs et on attendait avec une certaine impatience la prolongation promise.

C’est début septembre 2014 que les premiers coups de pelleteuses ont tracé le parcours. De nombreuses réactions des riverains n’ont pas tardé lorsque l’on s’est rendu compte que l’on abattait la rangée de sapins qui bordaient le ruisseau d’Hanzinne, à hauteur du château.

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Ces travaux, subsidiés par la Région Wallonne, ont pris de l’ampleur : la grand-route, à hauteur de la chapelle Saint-Roch jusqu’à l’entrée du château allait être déplacée, laissant ainsi un stationnement aisé pour les habitants devant leur propriété ; de nouvelles lignes électriques et  téléphoniques ont été enfouies, un parking voyait le jour ; une barrière en bois naturel fut placée pour la sécurité des futurs promeneurs… et, la cerise sur la gâteau, la plantation d’arbustes et fleurs vivaces par les services communaux.

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Quelques mois ont suffi pour réaliser cette merveille. D’une longueur de 600 mètres, elle aboutit à la rue de la Figotterie… en attendant le 3e tronçon qui nous est promis dans le courant de 2019.

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La promesse fut tenue puisque l’inauguration officielle de ce troisième tronçon eut lieu le 16 octobre 2019. Celui-ci, d’une longueur de 1.510 mètres, relie Acoz à la limite de la commune de Châtelet, au pied de la rue du Petit Floreffe. Ce prolongement a pu se réaliser en partie grâce à des subsides provenant de Crédits d’impulsion de la Région Wallonne. Nous disposons donc d’un pré-RAVeL d’une longueur totale de 3.780 mètres, sur l’ancienne ligne de chemin de fer 138 Châtelet-Florennes.

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En 2021, trois tronçons seront réalisés sur l’ancienne ligne 137 Châtelet-Mettet.

En effet, des promesses de subsides ont été faites en répondant à des appels à projets, notamment dans le cadre de la Mobilité douce 2018, Mobilité active « fast 2030 », et dans le cadre du dernier Plan d’Investissement.

Celle ligne 137 reliera la rue de Moncheret à la sortie de Villers-Poterie, tout en construisant un pont au PX, ce qui nous donnera 1.580 mètres supplémentaires, soit un total de 5.360 mètres.

Il ne restera plus à l’avenir qu’à faire la jonction Villers-Poterie-Gougnies pour atteindre la limite de nos voisins de Mettet, soit 2.720 mètres.  On obtiendra ainsi 8.080 mètres de voies lentes qui traverseront nos campagnes et relieront ainsi la moitié de nos villages.

Il n’est pas exclu que l’on puisse un jour envisager la possibilité de rentrer dans le centre de Gerpinnes de la rue  L. François à la rue Dancart par la tranchée qui appartient actuellement à un privé (660 mètres).

Pour information, les travaux qui ont été réalisés à ce jour et ceux qui vont normalement l’être l’an prochain s’élèveront au total à 1.329.000 € et auront obtenu 817.000 € de subsides, ce qui correspond à une moyenne de 61,5% de taux de subvention. Pas mal !

Lors de cette inauguration Philippe BUSINE, Bourgmestre de Gerpinnes a tenu à remercier :

  • les pionniers du tout premier projet : les bénévoles du PCDN qui ont débroussaillé certains tronçons et assuré un entretien minimum pour garantir le passage sur la ligne 138.
  • l’asbl « Les Chemins du Rail » pour leurs conseils avisés.
  • les pouvoirs subsidiant pour avoir été attentifs aux projets et avoir délié leurs bourses,
  • l’entreprise EUROVIA qui a exécuté ce dernier chantier dans des conditions parfois difficiles,
  • le Département Nature et Forêt et le SPW pour leurs interventions ponctuelles sur ce chantier,
  • le cercle d’histoire de Gerpinnes qui s’est occupé de la sauvegarde du patrimoine ferroviaire.

© Alain GUILLAUME – Novembre 2020.

Notre maison autrichienne a perdu son millésime

Suite à la fermeture du café « El Coquî » (voir le livre « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 92 à 105), le bâtiment a été mis en vente et a été complètement rénové par les nouveaux propriétaires.

Cette ancienne bâtisse que l’on surnomme « la maison autrichienne » date de 1758. On pouvait y découvrir le millésime ancré dans la façade arrière, visible lors du passage sur le RAVeL.

Grande déception ce dimanche 27 octobre 2019 lorsque j’ai remarqué que ce témoignage du passé avait disparu lors de la réfection extérieure.

Maison autrichienne 1758

MAISON AUTRICHIENNE 2019

J’ai rencontré les propriétaires qui ont été très attentifs à ma remarque. Patientons, cela va s’arranger.

© Alain GUILLAUME – Octobre 2019

 

 

 

Les sobriquets d’Acoz

Sur base d’un dossier rédigé par Joseph ELOY en 1984, complété et mis à jour par Alain GUILLAUME

Joseph THIRIAUX : El Cadeau (grand-père maternel de Michel et Bernadette GERIMONT). En 1913, Joseph THIRIAUX se rend à l’administration communale d’Acoz pour y déclarer la naissance de son fils Marcel (voir livre « ACOZ de A à Z » Alain GUILLAUME – tome 1, page 31). Tout heureux d’avoir un fils, il déclare « C’èst.in cadeau du Bon Diè ! ».

Laure LEFEVRE : Laure Carreau

Emile POULEUR : Mon’dî (du nom de sa mère Célinie MONDI(Y)).

Laure STEVAUX : Laure Broc

Famille MATHIEUX : Les Quètins (apparentée avec la famille DAFFE).

Laure BOURBOUSE : Laure Babette (de sa mère Elisabeth).

Zélie MATHIEUX : Zélie Chuchet (arrière-grand-mère de Philippe, Christine et Sylvie TOUSSAINT).

Fernand, Florent, Augustin MATHIEUX : Les Cages (voir livre « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME – tome 1, page 35).

Omer ABSIL : El Briqu’teus (en français : briqueteur). Il habitait la maison à la limite d’Acoz et Lausprelle, à gauche, non loin du ruisseau « la Blanchisserie ».

Juliette JUSTIN : El Nwâr’ Julièt’

Jean-Baptiste HOUYOUX : El Chî

Achille BOLLE : Magain

Julia BOLLE : Julia Titine

Victor HOUYOUX : D’jean Baule

Aline PHILIPPE : Aline Gustine (de sa mère Augustine) (grand-mère maternelle de Charles, Bernard et Chantal DUMONT).

Sylvain PHILIPPE : Sylvain Mayanne

Amand PHILIPPE : Amand Turlot

Aurélien POULEUR : El Siyen

Georges HANQUART : Can’drî (voir livre « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME – tome 1, page 15).

Alice DUPANLOUP : Alice du Ramoneû

Emile LOSSON : Jèjèt’

Edouard PHILIPPE : Douard Martin

Elise PERSIN : Elise del Cabane (elle aurait habité la maison de perception, au coin des rues des Ecoles et du Centre – actuellement statue Notre-Dame du Carrefour).

Ida HUBERT : Ida d’Onhaîye (grand-mère de Gérard VAN WALLENDAEL) (originaire d’Onhaye).

Victor TENRET :  El Madjustêr (arrière-grand-père maternel de Charles, Bernard et Chantal DUMONT). Voir ce blog, catégorie « Patrimoine » 30 avril 2018.

Famille VAN ESPEN : Les Pines

Gustave BIRON : Gustave du Roncin (oncle de Joseph TENRET).

Jules POULEUR : Jules du Baudet

Charles CLOESEN : Châles Chaupîye

Famille DUBOIS : Al Viole

Emile TOUSSAINT : Emile del Pompe (ouvrier SNCB, responsable de la pompe annexe au château d’eau de la gare).

François GUYAUX : Tchantchèt

Henriette LEBON : Riyète du Chanty

Céleste CHARLIER : Céleste du Toquet (grand-mère de Marie-Louise et Christiane ERNOULD). Proviendrait de son arrière-grand-père Nicolas CHERMANNE).

Marie GILLAIN : Marîye Zèzète

Alice LIGOT : Alice de l’Abeille (magasin de la société « L’Abeille » à Lausprelle).

Léonie : Lèyonîye à Gayes

Joseph PARIS : Djosèf du Chabotî (de son père sabotier)

Joséphine TENRET : Fine del Gate (élevait des chèvres)

Jean-Baptiste LIEN : Piér’ di Spy (de sa localité d’origine)

Pierre PONCELET : El Nwâr Piér’

Maria, Marie et Mariette MORANVILLE : Les filles Kaber

Augustin DELPORTE : El Manau

Auguste WAYENS : El Cuch’

Edouard BOURBOUSE : Douard Babette (tenancier du café, vers 1945-1950, qui deviendra plus tard « El Coqui »).

Georges BROZE : Fifîye

COLLICHE : El Bossu Collich’

René DEGRAUX : El Bèrô (grand-père de René et Michel).

HUDLOT : El Tchat

Léon PHILIPPE : El Méss’ (instituteur à l’école communale d’Acoz).

Alexis SIMONS : El Piqueûr (ouvrier SNCB. Dans les chemins de fer, le piqueur était un agent technique qui avait pour tâche de seconder le conducteur de travaux, de surveiller les équipes d’ouvriers et la bonne marche des travaux).

Famille VANHERCK : Au Lauceau

René BIRON : Li P’tit Mayeûr (père de Roland). La famille BIRON est originaire de Bouffioulx-Chamborgneau).

Marcel TENRET : Marcel Pèrinne (grand-père maternel de Jacqueline, Jacques et Jean VANDENBOSCH).

Arthur BESOMBE : Fifi

Sylvain BOLLE : El Pètit Sylvain ou Tintin (dû à sa petite taille)

Léon BAILY : El Fî du Prêlî (ancien combattant 14-18). Voir le livre « ACOZ ET LA GUERRE 1914-1918 », Geneviève LUSIAUX, page 101.

Alfred DEBAUCHE : Frèdi du Maçon

Vital BERTULOT : Tchôdourt ou Tchodôr  (père de René, Andrée et Yvette).

Calixte BERTULOT : Calixte d’In Mèt’ (père de Vital BERTULOT). De petite taille.

Willem BERTULOT : Buloque ou Barabas (père de Willy BERTULOT). Contremaître aux Laminoirs de Moncheret.

Willy BERTULOT : l’Agace ou l’Agasse (la pie). Contremaître aux Laminoirs de Moncheret.

Arthur LEFEVRE : Li Nwâr Congolès (a vécu au Congo avec sa famille).

Rosita DUBOIS : Rosita Nan.nan (épouse d’Alphonse MATHUES)

Rosa MABILLE : Rosa Nan.nan (avait épousé Georges DUBOIS, frère de Rosita).

Madame LOUIS : El Fîye des Quatôzes Fèsses (provient d’une famille de 7 filles).

Oscar BERTRAND : Papaye (a travaillé comme ouvrier communal à Acoz).

Edouard PIRMEZ : Cabillaud (sobriquet provenant de l’école de Maredsous).

André PIRMEZ : Rose (sobriquet provenant de l’école de Maredsous). Voir le livre « ACOZ de A à Z – Alain GUILLAUME – tome 2, page 113.

Octave PIRMEZ : Cougnou (frère jumeau de Marie-Louise). Sobriquet provenant de l’école de Maredsous).

Nestor FOURNIER : El cabinié (responsable du réseau électrique d’Acoz et Environs)

Arthur CORDIER : Pèpère Lolotte (grand-père maternel de Pierre et Noël BERNARD). « Lolotte » était le nom de son chien.

© Alain GUILLAUME – Janvier 2019.

L’abri anti-aérien de la gare d’Acoz

Par un après-midi ensoleillé de ce début d’octobre,  me voilà parti rejoindre le quartier de la gare pour y découvrir le débroussaillage, première étape des travaux du prolongement du RAVeL qui rejoindra d’ici peu les Fonds d’Acoz.

Sur les lieux, je rencontre Jean BLASZCZYK, résidant dans le quartier depuis une quarantaine d’années.  C’est la personne toute désignée pour m’aider à retrouver ce que je recherche : l’abri anti-aérien construit à proximité de la gare.
Et Jean m’invite à le suivre sur l’ancienne ligne de chemin de fer, le long du ballodrome.
A quelques mètres de la vieille gare merveilleusement transformée, on y retrouve les traces du quai et l’endroit recherché, discret, camouflé par une végétation étouffante.

Jean BLASZCZYK 150
Jean BLASZCZYK n’a pas hésité pour me conduire devant l’abri.

Bien conservé, ce vestige de la seconde guerre mondiale aurait été creusé par Omer TOUSSAINT (grand-père paternel de Philippe, Christine, Sylvie, ainsi que de Dominique), ouvrier à la S.N.C.B. et employé à la gare d’Acoz.

OMER TOUSSAINT 840

Vers 1950, Omer TOUSSAINT et deux collègues, employés à la gare d’Acoz, dégustent la « Belge Delbruyère » au café « Chez Berny » tenu par Arthur et Ida BERNY-BRASSEUR (parents de Marcel « El Champèt' » – voir le livre « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME – tome 1, pages 6 à 11).  L’immeuble, sis à la rue de Moncheret, est actuellement la propriété de Christophe AVOLEDO.

Cet abri est un cylindre, d’un diamètre de plus de 2 mètres sur une longueur de 4 mètres ; le béton a été coulé sur place, d’une épaisseur de 15 centimètres. Il possède un trou d’aération qui, à mon avis, pouvait aussi servir d’évacuation en cas d’ensevelissement. A l’entrée, un muret, en guise de sas, a été construit dans le but de protéger les occupants des éclats de bombes éventuels.

ENTREE ABRI 840

ENTREE ABRI 2 840

INERIEUR 1 840

INTERIEUR 2 840

BOUCHE D'AERATION 840

INTERIEUR 3 400

Faisant partie du patrimoine de notre village, l’idée d’une sauvegarde de ce site serait à envisager… et pourquoi pas son classement ? Une petite visite lors de promenade sur le futur RAVeL rappellerait cette triste et douloureuse période de la seconde guerre mondiale.

ACCES 840

L’aménagement du futur RAVeL est une opportunité à saisir.

Wait and see !

© Alain GUILLAUME – Octobre 2018.

Toponymie (suite)

El Rindjîye des Lami.nwèrs ou El Rindjîye des Amis Nwèrs

Dans le récent dossier consacré à la toponymie d’Acoz, j’ai omis d’y signaler un quartier qui a connu, fin du 19e et début du 20e siècle, une importante activité due aux Usines de Moncheret qui y avaient implanté leur site, avec hauts fourneaux, forges et laminoirs.

La rangée de maisons a été construite de l’autre côté de la route pour y loger des ouvriers métallurgistes.

Rindjiye des Lami.nwèrs 150

ANCIEN MONCHERET 1905

Plus d’un siècle sépare ces deux photos. On peut remarquer que le portique d’entrée et le bâtiment de gauche sont toujours bien présents.

ACOZ GROSJEAN

SITE ANCIEN MONCHERET

J’avais contacté Michel ROBERT pour avoir la bonne traduction wallonne. Il m’a fait remarquer que l’on pourrait aussi employer le terme « El Rindjîye des Amis Nwèrs » en faisant référence aux ouvriers qui travaillaient dans de dures conditions.

Précisions

En wallon le terme pour « laminoir » est « aminwêr », c’est par influence du français qu’il est devenu « laminwêr » ; la formulation « amis nwêrs » est une « étymologie populaire ».
J’ai déjà eu l’occasion de signaler que c’était l’article « li » qui était de mise à Acoz ; le passage à « èl » résultant d’une influence du « carolorégien ».

Cordialemement.

Jean-Luc FAUCONNIER.

© Alain GUILLAUME – Octobre 2018.

 

Toponymie d’Acoz

Les Fonds d’Ôco (Les Fonds d’Acoz)

Fond de la vallée acozienne, au nord du village, à la limite de Bouffioulx.

FONDS D'ÔCO EL BRESSENE

Les Fonds d'Ôco 200Dpi

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El Brèssène (la Brasserie) 

Quartier dans les Fonds d’Acoz, à l’endroit de l’ancienne brasserie d’Acoz (voir le livre « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME – Tome 2 – Pages 172 à 175).

El Brèssène 200Dpi

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El D’zeû l’Bos (le Dessus du Bois)

Au nord-ouest du village, en direction de Joncret et du hameau de Lausprelle. Point culminant du village.

El D'zeu l'Bos 640

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El Courtî (le Courtil)

Ancien sentier reliant l’actuelle rue de la Scavée (en face du n° 7) à la rue de la Raguette. Disparu vers 1970.

EL COURTI 640 1

El Couti scavée 640

COURTIL MINIERES TOURETTE OK

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Li Scavéye (la Scavée)

Chemin démarrant à la Tourette, passant devant le cimetière, pour atteindre les 4 bras des rues des Ecoles et du Centre. Nom venant de terre chavée signifiant en géomorphologie une dépression, une ligne de points bas d’un relief.

LI SCAVEYE 640

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Les Minières

Terrain situé sur la gauche de la rue de la Scavée, après le cimetière. Extraction de minerai de fer (voir le livre « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME – Tome 2 – pages 114 et 115).

LES MINIERES 640

COURTIL MINIERES TOURETTE OK

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A Vôbièsme (Le Vaulx Biesme)

Vallée située au nord du village, après la gare en direction de Châtelet, avant « Les Fonds d’Acoz ». Terme venant sûrement du nom primitif du « Ruisseau d’Acoz » appelé « La Biesme » et « vô » qui signifiait val, vallée.

VÔS BIESME MÂRTIA

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Ô Mârtia (au Marteau)

Versant boisé situé dans la vallée, entre les actuelles cités Hector Pouleur et la rue de Moncheret. Nom dû à l’existence d’une forge sur le dessus du village, non loin de la place du Dessus du Bois.

MARTIA 640

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Ô Tiène del VôBièsme (le Tienne du Vaulx Biesme) 

Sentier qui partait de la rue de la Raguette, situé à l’emplacement de l’actuelle rangée de la cité Hector Pouleur (la rangée de droite en montant) et qui aboutissait à « la Brasserie ». Lors de la construction de ce bloc de maisons sociales, le sentier fut supprimé.

TIENNE DEL VOBIESME 640

A noter qu’il était appelé par certains « Le Tienne Nannan ».

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El Crwê d’Ôco (la Croix d’Acoz)

Au sud du village, à la limite de Gerpinnes. Une croix aurait existé au pied de la côte, dans le premier virage, à droite en montant sur Gerpinnes, non loin de l’ancien passage à niveau de la ligne de chemin de fer Châtelet-Mettet.

El Crwê d'Ôco 640

CRWE ÔCÔ BANC D'FIER MOULIN

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El Moulin Sciyeur (le Moulin Scieur)

Appelé aussi « li Moulin dÔco » (le Moulin d’Acoz) . Il possédait 2 roues. Le long du Ruisseau d’Hanzinne et du RAVeL, au sud du village.

MOULIN SCIEUR 640

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El Bate dou Moulin d’Ôco (la Batte du Moulin d’Acoz)

Barrage sur « le Ruisseau d’Hanzinne », à la limite entre Gerpinnes et Acoz. il était destiné à dévier les eaux de la rivière pour le bief qui alimentait le moulin. Ce lieu est visible en empruntant le RAVeL (à 200 mètres de Gerpinnes,  au niveau du pont qui surplombe la rivière).

EL BATE DOU MOULIN D'ÔCO 640

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Ô Banc d’Fièr (au Banc de Fer)

Campagne entre Gerpinnes et Acoz, au-dessus de « la Croix d’Acoz ». Ancien terrain de football de l’équipe d’Acoz (voir le livre « ACOZ de A à Z – Alain GUILLAUME – Tome 2 – Pages 55 et 56)

Ô Banc d'Fièr 640

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El Courtî Morète (Le Courtil Morette)

Chemin campagnard longeant l’Ecole Libre d’Acoz pour atteindre la rue de la Chapelle à Joncret. Emprunté par la châsse Sainte-Rolende et les pèlerins lors de la Pentecôte.

COURTIL MORETTE 640

MORETTE BOSQUET ARBRE GUICHOUX 150

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El Bosquèt Demeûr (le Bosquet Demeure)

Petit bois situé sur la route de la rue de Moncheret en direction de Gerpinnes, jouxtant le « Rî des Guichoux ». Du nom de la famille « Demeure » propriétaire du lieu.

Le bosquet Demeure 640

BOSQUET DEMEURE AERIEN 640

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Au Fond des Guichoux 

Campagne  jouxtant « El Bosquèt Demeûr » le long du « Rî des Guichoux ». Signifiant marais.

Fond des Guichoux 640

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El Rûwe dou Grand Âbe (la Rue du Grand Arbre)

Actuellement rue de Joncret. Dénomination due à un arbre appelé « Le solitaire » (dit « Le grand arbre ») qui était situé à la rue des Ecoles à Joncret (à la limite d’Acoz). Il a été déraciné le dernier dimanche de juillet en 1939 (fête à Lausprelle), suite à une tempête entre 22h30 et 23h.  (Source : site www.fagnet.be – Max Ridelle).

Ruwe du Grand Abe 640

Le Grand Arbre 405

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Rûwe du Madjustêr

Dû au fait que le chantre clerc, c’est-à-dire l’organiste liturgique de la paroisse Saint-Martin d’Acoz, habitait rue du Centre (actuellement le n° 2). Il s’agissait de Victor-Joseph TENRET (°1861 – +1924). C’était le grand-père maternel de Marcel et Maurice DUMONT.

« Madjustêr » : mot wallon du français « chantre-clerc ».

Rue du Madjuster 640

RUISSEAU MADJUSTER TRIANO

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El Triano

Actuellement rue Saint-Martin. D’après Jacques François (membre du cercle d’histoire et d’archéologie d’Acoz), cette dénomination est due aux grands peupliers qui se trouvaient plus haut que la chapelle (qui deviendra l’église Saint-Martin).  Par grands vents, les feuilles tremblaient, « trianaient » (voir la reproduction d’Adrien de Montigny, réalisée pour l’album du duc Charles de Croy). (Voir le livre « ACOZ de A à Z – Alain GUILLAUME – Tome 2 – pages 192 et 193).

O TRIANO 640

 O TRIANO PLAQUE 640

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El Rî d’Ôco (le Ruisseau d’Acoz)

Ruisseau traversant le village. Il prend sa source à Hanzinne (d’où le nom actuel de « Ruisseau d’Hanzinne ». Il fut aussi appelé « La Biesme ».

Ruisseau d'Acoz 640

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El Rî d’Bouyon (le Ruisseau Bouillon)

Petit ruisseau qui descend de Villers-Poterie, traverse le parc du château d’Acoz (sous terre), aboutit à l’ancien jardin du château, passe près de la fontaine Sainte-Rolende et se jette dans le Ruisseau d’Hanzinne en aval du pont de la rue de la Tour Octavienne. (Voir le livre « ACOZ de A à Z – Alain GUILLAUME – Tome 2 – Pages 186 et 187).

EL RI BOUYON 640

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El Rî des Guichoux (le Ruisseau « Les Guichoux »)

Petit ruisseau qui prend sa source au lieu-dit « L’Ormaleau, entre Gerpinnes-Centre et Les Flaches, traverse Joncret, passe sous la rue de Moncheret à Acoz-Centre et se jette dans le « Ruisseau d’Hanzinne » (voir le pont sur le RAVeL à Acoz-Centre). Nom officiel : « L’Ormaleau ».

BOSQUET MORLERES RI GUICHOUX

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Les Môrléres  (les Marlaires)

Terrain vague situé à gauche sur le RAVeL en partant d’Acoz, avant la grande prairie du moulin. Dû à l’extraction de la Marne qui servait à enrichir les terres. Terrain où de nombreuses générations de jeunes ont « joué ». Beau panorama du village. D’après mes renseignements : terrain communal qu’on pourrait exploiter. (voir le livre « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME – Tome 2 – pages 166 à 171).

Les Môrléres 150

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Le Mont Brival

Lieu-dit entre Acoz et Villers-Poterie, rue la Tour Octavienne (où est sise la chapelle du même nom) jouxtant le parc « Mon Plaisir ». (Voir le livre « ACOZ de A à Z – Alain GUILLAUME – Tome 1 – Pages  164 à 169).

LE MONT BRIVAL 640

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Ô Bierlu

Vaste campagne entre Villers-Poterie et Acoz, des deux côtés de l’ancienne ligne de chemin de fer Acoz-Mettet.

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O Bierlu 2023 650

Ô BIERLU MONT BRIVAL CH STE ROLENDE OCTAVIENNE

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El Blanchisserîye (la Blanchisserie)

Ruisseau venant de Joncret et qui traverse la rue de Villers. Frontière entre Acoz et Lausprelle.

El Blanchisserîye 640

RUE GRAND ARBRE BLANCHISSERIE 150dpi

Cette liste n’est pas exhaustive.

Sources :

– « Toponymie des Communes d’Acoz et de Joncret » – Joseph ROLAND – 1947

– Site « www.fagnet.be » – Geneviève LUSIAUX

– Archives personnelles – Alain GUILLAUME

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© Alain GUILLAUME – Octobre 2018.

La croix près de « La Tourette »

Quelle est donc l’origine de cette croix sise en face de « La Tourette », dite « Tour Léonienne », non loin de l’immeuble du Docteur Bernard ALEXANDRE ?

On peut lire dans les archives de la Fabrique d’Eglise de la paroisse Saint-Martin d’Acoz :

« … Don de Eugène-François de Dorlodot, Maître de Forge, ayant sa fonderie à la rue de Moncheret à Acoz, à 200 mètres de la gare.

Le  Baron de Dorlodot a a également fait don du Christ sur la croix au cimetière, ainsi que de 4 petits Christs de 50 centimètres pour les quatre points cardinaux… ».

Dans l’ouvrage écrit par Jacques FRANCOIS, à l’occasion des 75 ans de l’église de Lausprelle. On y lit :

« Il ressort des renseignements fournis en 1979 par Miche1 TOURNAY de Loverval, fils du pharmacien de ce lieu et ancien propriétaire de la villa  « Les Lutins », rue de la Raguette à Acoz, que sa famille descend en ligne directe des HELSON, eux-mêmes apparentés aux DEMERBE. Selon lui, un HELSON, originaire d’Acoz, devint directeur des Forges et Hauts Fourneaux de La Providence à leurs débuts en 1838. Celui-ci aurait décidé que la première coulée de fonte servirait à fabriquer quatre « Christ » identiques, pour être placés aux alentours d’Acoz et Lausprelle. Afin de concrétiser ses intentions, quatre calvaires furent installés aux endroits suivants :

  • le premier, en face de « La Tourette » des de DORLODOT, dite « Tour Léonienne » (en bordure de la propriété du Docteur ALEXANDRE, proche de l’embranchement de la rue de la Scavée), entouré de 2 pins sylvestres abattus en 1980 ou 1981. C’est le seul qui soit demeuré en place, argenté et fixé sur une croix en béton ;
  • un second appelé « Le Grand Bon Dieu », cloué sur croix et fixé au tronc d’un énorme chêne, à mi-côte de la rue du Petit Floreffe et à proximité de la barrière de Mademoiselle de DORLODOT. Lorsque cet arbre fut abattu vers 1980, des voisins auraient, paraît-il, identifié la personne ayant emporté ce Christ ;
  •  un troisième dit « Croix Michel », situé en un lieu appelé « Le Grand Arbre », sur la  route allant de Joncret vers Acoz. Le pharmacien TOURNAY ayant appris que cet arbre venait d’être abattu par la foudre, vers 1925, vint récupérer le Christ, qui a depuis lors été replacé sur le caveau de sa famille, au cimetière de Gilly ;
  • un quatrième Christ se trouvait dressé à l’entrée de Lausprelle, en direction de Couillet. 0n en a gardé un vague souvenir, car disparu depuis très longtemps ».

Revenons à celle qui était abritée sous deux magnifiques pins parasols, non loin du cimetière. Bernard ALEXANDRE se souvient qu’elle fut volée un samedi matin par des gens venus sur place avec une remorque. L’opération fut très rapide. Ce vol eut lieu vers 1986.

Croix d'Acoz_1 1000_InPixio

La croix actuelle (en pierre) a été fixée par Léon GERARDS ; son beau-frère Roland BOLLE, fossoyeur, l’avait récupérée au cimetière. Elle a subi l’œuvre de vandales mais Léon GERARDS l’a réparée et refixée.

CROIX EN PIERRE

Autres précisions :

  • cette croix fut implantée sur une enclave de terrain appartenant à la famille de DORLODOT, ce qui peut apporter un argument à l’origine de cette famille de toutes les croix  ;
  • quant aux deux pins parasols, ils ont été abattus fin 1984.

Le Christ du cimetière d’Acoz

Ayant appris l’existence de ce Christ, je me suis rendu au cimetière… et miracle ! Il est toujours bien présent, fixé sur une croix en bois. J’avoue n’avoir jamais pris attention à lui.

CHRIST CIMETIERE

Vous pouvez le découvrir sans difficulté, au bout de l’allée centrale du « vieux cimetière ».  Recouvert d’une couche de peinture que les intempéries tentent d’effacer, il attend patiemment un brin de toilette.

Alain GUILLAUME – Juillet 2018.

Octave PIRMEZ et la Tour Octavienne

(Notes de feu Joseph ELOY, écrites vers 1980).

Joseph ELOY était une figure marquante de notre village.

Sous-percepteur des Postes au bureau d’Acoz, il s’était lancé dans la politique locale d’abord comme conseiller communal pour ensuite devenir échevin des travaux de 1971 à 1976.

Il était aussi conseiller à la Fabrique d’Eglise de la paroisse Saint-Martin.

Vers 1965, il avait fondé le C.R.H.A. (Cercle de Recherche Historique d’Acoz) avec Marcel MEUNIER et Jacques FRANCOIS. A eux trois, ils ont recueilli de nombreux documents, photos anciennes et archives d’une grande valeur pour notre patrimoine..

Le 25 octobre 1980, lors de l’inauguration de la stèle de la famille d’Udekem d’Acoz, le cercle historique avait organisé une exposition au château d’Acoz où l’on a pu se rendre compte du précieux travail que ces trois personnes avaient réalisé.

Malheureusement, à leur mort, toute cette richesse locale a «  disparu »… quelques documents furent « sauvés » par le Centre Culturel de Gerpinnes.

                                                                                               Alain GUILLAUME.

 

…Qui n’a pas entendu parler d’Octave Pirmez, cet écrivain de talent qui a marqué son époque d’une empreinte profonde ?

Il était né à Châtelet en 1832. Domicilié au château d’Acoz, il y décédera le 1er mai 1883, des suites d’un refroidissement.

Il se retirait volontiers dans une tour située à l’écart, dans un milieu sylvestre, qu’il fit construire en bordure de l’ancien chemin qui conduisait à Villers-Poterie. L’endroit était propice au recueillement et à l’inspiration.

Cette tour fut dénommée par la suite « la Tour Octavienne ».

Il ne s’agit pas d’une tour ayant un quelconque intérêt militaire. C’est avant tout un ermitage vertical, du type moyenâgeux car Octave PIRMEZ était un romantique. Le style est gothique mais avec des meurtrières… ogivales ! Elle possède un porche Louis XVI dans le détail mais de proportions… romanes ! Il n’y a donc rien de valable ni par ancienneté ni par unité de style d’époque.

En fait, cette tour pourrait très bien se situer entre le « pigeonnier » du XVIIIe et le donjon de guerre du XIIe.

Actuellement, ce bâtiment est tombé dans un état de décrépitude et d’abandon, et les descendants du poète se désintéressent totalement de son maintien ou de sa restauration. Nous sommes loin de l’engouement qui marqua les festivités du centenaire de la naissance de l’écrivain, cérémonies qui furent honorées de la visite de Sa Majesté le Roi Albert 1er.

Mais revenons au poète. Il a écrit, entre autres, « Les Feuillées », « Heures de Solitude », « Pensées et Maximes », « Rémo, Souvenirs d’un Frère ». Il excellait aussi dans le dessin et le croquis mais ceux-ci sont demeurés inédits jusqu’à ce jour

Un autre trait de la personnalité d’Octave PIRMEZ était l’indépendance. Celui que l’on a appelé « le Solitaire d’Acoz » était demeuré célibataire mais on lui a connu des maîtresses. Il en a entretenu jusqu’à trois en même temps. D’un heureux caractère, il aimait les facéties. Ce pince-sans-rire ne se privait nullement de faire des blagues, même aux dépens de ses maîtresses. N’avait-il pas imaginé un beau jour d’offrir une toilette identique à chacune d’elles et de les inviter toutes trois à un seul et même rendez-vous à la sortie de la grand-messe du dimanche célébrée en l’église d’Acoz. Lui seul, bien entendu, était absent, bien dissimulé à peu de distance de là pour observer ce qui allait se passer. Décrire la scène serait inutile, on peut facilement imaginer l’embarras des donzelles, sans parler des habitants d’Acoz qui s’en firent des gorges chaudes pendant longtemps…

(Voir l’ouvrage « ACOZ de A à Z » – Alain GUILLAUME –  tome 1 – pp. 210 à 213).

 

Alain GUILLAUME – Juin 2018.

Le monument dédié à Eugène-François de DORLODOT

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Ce monument a été érigé sur la place de l’église en 1930 (et non 1830 comme publié dans certains articles sur le net), probablement à l’occasion du centenaire de l’indépendance de la Belgique.

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Ce buste en bronze représente une personnalité marquante de la localité, à savoir Eugène-François de DORLODOT(1783-1869).

Descendant de maîtres-verriers implantés à Charleroi depuis le XVIIe siècle, Eugène-François de DORLODOT s’oriente vers une activité sidérurgique après son mariage, en 1819, avec Thérèse HOUYOUX, fille d’un important maître de forges d’Acoz.

Le couple réside dans la « Villa » située à Lausprelle et qui portera le nom de « Château » à partir de 1877.

Engagé dans cet autre métier du feu où les progrès techniques sont considérables, Eugène-François de DORLODOT fait venir un technicien d’Angleterre, Thomas BONEHILL, qui va moderniser les forges d’Acoz dès 1825 et leur procurer un développement considérable (quatre hauts-fourneaux et deux laminoirs au milieu du XIXe siècle).

À la tête de « l’établissement sidérurgique le plus considérable de tous ceux possédés dans l’arrondissement de Charleroi par un particulier », l’entrepreneur subit la crise de 1840 de plein fouet et installe un nouvel outil près de Maubeuge, de l’autre côté de la frontière (le laminoir de Bois-le-Tilleul). Parallèlement, le patron d’industrie se voit confier les rênes de la commune d’Acoz dès les premiers jours de l’indépendance belge, en 1830. Il passe la main en 1858, mais il conserve encore jusqu’en 1863, le mandat de sénateur qu’il a conquis en 1850, en tant que représentant du parti catholique, pour l’arrondissement de Charleroi.

C’est à leur premier bourgmestre que les habitants d’Acoz, soutenus par les autorités communales, rendent hommage en lui élevant un buste. Sur le socle, leurs motivations transparaissent à travers l’inscription qui dévoile le statut de celui qu’ils veulent honorer, à savoir le politique d’abord, l’industriel ensuite :

BOURGMESTRE D’ACOZ

SENATEUR

LE PREMIER BOURGMESTRE

DE LA BELGIQUE INDEPENDANTE

29 SEPTEMBRE 1830

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INSCRIPTIONS 1 660.jpg

Le buste est l’œuvre du sculpteur-médailleur Godefroid DEVREESE (1861-1941).

SIGNATURE 660 WEB.jpg

Qui est Godefroid DEVREESE ?

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Après avoir commencé sa formation à l’Académie de Courtrai, l’artiste s’installe à Bruxelles et y poursuit sa formation à l’Académie Royale des Beaux-Arts de 1881 à 1886, ayant comme professeurs les sculpteurs Eugène SIMONIS et Charles VAN DER STAPPEN.

En 1884, il s’installe à Schaerbeek qu’il ne quittera qu’en 1939. Il voyage beaucoup, entre autres en Angleterre, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et à Paris. Il devient réputé comme sculpteur et comme médailleur et à ce titre participe à de nombreuses expositions. Sa carrière est récompensée par de nombreux prix et distinctions honorifiques. Considéré en Belgique comme novateur dans l’art de la médaille, il en crée plus de 400.

Godefroid DEVREESE participe avec Victor HORTA à la réalisation de plusieurs monuments. C’est ce dernier qui dessine les plans de l’atelier qu’occupera Godefroid DEVREESE à la rue des Ailes à Schaerbeek.

Notre artiste réalise de nombreuses œuvres dont certaines sont monumentales. De son époque à Courtrai, on retiendra le Monument des Eperons d’Or ou encore, le Monument des Bienfaiteurs à Schaerbeek et le Monument à Emile HENRICOT à Court-Saint-Etienne. Il est aussi l’auteur de nombreux bas-reliefs, statues et fontaines.

Il sculpte un vase en bronze (le Vase des Bacchanales) situé avenue Louis BERTRAND à Schaerbeek, offert à la commune par un mécène hennuyer, Raoul WAROCQUE.

La commune de Schaerbeek possède plusieurs œuvres de Godefroid DEVREESE :

  • le Monument des Bienfaiteurs et le Vase des Bacchanales ;
  • 25 sculptures dont les principales sont : Paysanne schaerbeekoise ; La Charité ; L’Enfant au canard ; Cheval sellé ; Deux enfants sur un banc ; Le Lévrier ; Picador ; Maurice Van Ysendijck ; Jules Van Ysendijck ; Danseurs ; Amazone ;
  • 75 médailles dont, entre autres, la médaille de Parsifal (opéra joué au Théâtre de la Monnaie le 21 janvier 1914) et celle, plus imposante et ronde, de La Belgique reconnaissante de 8cm de diamètre.

 

LES BIENFAITEURS SCHAERBEEK 660 WEB.jpg

VASE DES BACCHANALES 660 WEB.jpg

D’autres œuvres sont visibles à Bruxelles, parmi lesquelles :

  • le Buste du Docteur DEPAGE situé à l’Hôpital Saint-Pierre ;
  • Le Condor, au Jardin du Botanique de Bruxelles ;
  • Les Chimères du Monument Anspach ;
  • Le Pêcheur au Palais du Heysel ;
  • les sculptures de la Maison du Cornet à la Grand-Place de Bruxelles.

LE CONDOR JARDIN BOTANIQUE 660 WEB.jpg

RRSTAURATION MAISON DU CORNET 660 WEB.jpgMONUMENT DES EPERONS D'OR COURTRAI 660 WEB.jpg

Alors, chers Acoziens, lorsque vous passerez sur la place de l’église, un petit arrêt devant cette personnalité serait une marque de reconnaissance.

Alain GUILLAUME – Mars 2018.

La guéguerre de DORLODOT – POULEUR

Mon regretté oncle Michel GUILLAUME m’avait raconté la petite histoire du monument érigé en hommage aux victimes acoziennes des guerres 14-18 et 40-45.

Doté d’une excellente mémoire, c’était un charme de l’écouter lorsqu’il narrait avec des incroyables précisions des faits qui s’étaient passés à Acoz. J’ai retenu celui relatif à ce monument.

Il est érigé en 1951, adossé au mur de l’église paroissiale, à quelques mètres du buste d’Eugène-François de DORLODOT.

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Fernand POULEUR, fils d’Hector qui fut assassiné par les Rexistes en 1944, conduit depuis quelques années la liste du Parti Socialiste local. En 1952, son parti remporte les élections communales, prend donc le pouvoir dès janvier 1953 et devient bourgmestre d’Acoz.

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Fernand n’a jamais caché son antipathie pour la famille de DORLODOT. Il n’accepte pas de voir les deux monuments sis au même endroit. En 1955, lors de la réfection de la place communale, il fait déplacer cette pierre commémorative en la scellant à la façade avant de l’église, côté gauche. Ce geste politique a été très mal digéré par René de DORLODOT. A noter le mutisme du Curé DOUBLET !

Vers 1990, ce monument est à nouveau déplacé vers le côté droit des escaliers, pour faire place à une rampe d’accès réservée aux handicapés.

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C’est à cet endroit que les hommages sont rendus le 11 novembre par les autorités communales, les associations patriotiques et les élèves de l’Ecole de la Providence, ainsi qu’au mois d’août par la Marche Royale Saint-Roch et Saint-Frégo.

 

Alain GUILLAUME – Mars 2018.

Précisions sur « El rûwe du Madjustêr »

Actuellement dénommée « la rue du Centre », reliant la rue de Moncheret à la rue des Ecoles, cette petite artère, au centre du village, était appelée par les Acoziens « El rûwe du Madjustêr ».

RUE DU MADJUSTER 660.jpg

D’où vient cette appellation ?

J’ai tout d’abord pris contact avec Michel ROBERT, auteur wallon bien connu dans notre région, pour connaître la traduction et l’orthographe exacte. On peut l’écrire de deux façons : « madjistêr » ou « madjustêr » ; ce qui signifie « chante-clerc » ou « organiste liturgique ».

Grâce à ces renseignements, le lien allait vite être fait. Dans le bas de la rue, à l’actuel n° 2, habitait la famille DUMONT ; les aînés du village racontaient qu’un DUMONT était organiste à la paroisse Saint-Martin.

Et me voilà reparti pour d’autres renseignements. Geneviève LUSIAUX, co-auteur du livre « ACOZ, 1914-1918 », m’a gentiment transmis une partie de l’arbre généalogique de la famille.

DUMONT Charles Joseph, Employé
Fils de DUMONT Augustin Joseph(°1846+1924), Menuisier, et de MOURAUX Justine (°1849 +1927). Deuxième enfant de Augustin et Justine. A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 38 ans et 35 ans. Né le 15/11/1884 à Villers-Poterie (6280).
Citations : Union : c 09/08/1926 Acoz (6280) , Témoin, Beau-frère de l’épouse, BOUSETTE Gaston François & TENRET Denise Marie Ghislaine Registre population : Centre, 118   1910/1920 Acoz (6280) , Cohabitant, Gendre, TENRET Victor Joseph
Marié le (c) 06/03/1914 à Acoz (6280) à l’âge de 29 ans, avec TENRET Vulmine Marie Ghislaine1 Fille de TENRET Victor Joseph (°1861 +1924), Organiste, Boulanger, Clerc chantre, Négociant en farine, Clerc organiste, Négociant, et de BROGNIAUX Claire Joseph Ghislaine (Clara dite) (°1861 +1935). Deuxième enfant de Victor et Claire. A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 25 ans.
2 enfants sont nés de cette union :
1. DUMONT Marcel Victor Théophile Augustin Né le (c) 11/05/1917 à Acoz (6280). Marié le 24/02/1942 à Acoz (6280) avec POULEUR Fernande Marie Ghislaine. Décédé en 1995 à l’âge de 77 ans.
2. DUMONT Maurice Né le (c) 16/06/1920 à Acoz (6280). Uni avec LEMIÈRE.
1   Sources : Archives de Gerpinnes, Acoz N-M-D de 1911 à 1920 ; acte, 5.

On peut y découvrir que le chantre clerc, organiste liturgique à la paroisse Saint-Martin d’Acoz s’appelait Victor-Joseph TENRET (1861-1924), époux de Claire-Joseph-Ghislaine (dite Clara) BROGNIAUX (1861-1935). Ils habitaient à la rue du Centre 118 (actuellement n° 2).

Leur fille Vulmine-Marie-Ghislaine TENRET épousa Charles-Joseph DUMONT (°1884).

Le couple DUMONT-TENRET a eu deux fils : Marcel DUMONT (°1917) et Maurice (°1920)

Marcel épousa Fernande POULEUR (fille d’Octave et d’Aline PHILIPPE (postière à Acoz)

Marcel et Fernande ont eu 3 enfants : Charles, Bernard et Chantal.

Mettant Bernard au courant, ce dernier a apprécié. Et… les miracles existent ! Il m’a transmis les photos de ses arrière-grands-parents.

Victor TENRET  Clara BROGNIAUX 660.jpg

La boucle était bouclée…

Anecdotes

La rue du Centre me rappelle un souvenir de mon enfance. J’étais âgé d’une dizaine d’années, je remontais à vélo la rue du Centre pour bifurquer à gauche dans le but de rejoindre la place de l’église. La manœuvre entreprise était hasardeuse, le virage trop serré sur la gauche et… collision frontale avec un cycliste ! La victime s’appelait Eugène MASSINON, jeune époux d’Yvette BERTULOT (sœur de René et d’Andrée). Au moment de l’accident, il tenait en main une charbonnière qu’il venait d’acheter à la quincaillerie toute proche, tenue par Louise DELFERRIERE, épouse de Fernand DEGRAUX, secrétaire communal.

On en est sorti indemnes mais j’ai toujours en mémoire cette charbonnière déambulant la rue du Centre.

Je m’en suis tiré avec une belle engueulade…

Ayant quitté notre village depuis bien longtemps, le couple MASSINON-BERTULOT revient annuellement pour les festivités de la Pentecôte. Eugène accompagne la châsse de sainte Rolende ; il y fait office de diacre.

J’ai toujours grand plaisir de rencontrer Roland BIRON qui, régulièrement, me fait part des conversations qu’il entretenait avec sa maman Elisabeth GIGOT. Cette dernière lui racontait les petits potins et faits qui s’étaient passés dans notre village.

Concernant mon article « El rûwe du Madjustêr », Roland s’est rappelé :

« Maurice DUMONT, le petit-fils de Victor TENRET, a lui aussi fait office de « madjustêr » à Acoz. C’était dans les années 35-45. Maurice, comme son frère Marcel, faisait partie de l’équipe locale de football. Un dimanche, il devait chanter les vêpres dans l’église paroissiale. L’office était prévu à 14 heures 30… et le match de foot (au lieu-dit « Banc de Fer » débutait à 15 heures. Notre chantre clerc, du haut de son jubé, a chanté les vêpres en short ».

Maurice aurait bien mérité une petite place dans le « Guinness Book » !

 

J’ai connu Camille et Victorine SAUME-BEGON qui habitaient dans l’ancienne demeure du « Madjustêr ». C’était vers 1955-1960, le couple avait fait l’acquisition d’un poste de télévision (un des premiers dans notre village). Bien vite, des problèmes allaient perturber la tranquillité du couple. Par moments, des parasites apparaissaient, empêchant une bonne diffusion de l’image et du son. Après de nombreuses soirées où l’énervement et les petites crises de nerfs devenaient de plus en plus fréquentes, on allait découvrir le fautif !

Il ne fallait pas chercher bien loin, la maison voisine était occupée par Georges et Firmine HANQUART-POULEUR qui y tenaient un café. Leur fils Fernand avait aménagé un salon de coiffure. Et c’est là qu’on a découvert le fauteur de troubles : la tondeuse électrique !

Un conflit de voisinage que « Marcel El Champèt’ » a dû gérer !

 

Alain GUILLAUME – mars 2018.

Alain GUILLAUME raconte…

Chers amis,

J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine d’un ouvrage réalisé sur le village d’Acoz.

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Je vous présente la préface.

J’ai vu le jour au pied du « TRIANO » dans la cuisine de l’épicerie familiale « Chez Aline », dans ce quartier avec l’église paroissiale, la place publique, l’administration communale, la gare, les écoles, un décor parfait pour passer une enfance, une adolescence et une jeunesse inoubliables. C’est là aussi, entouré d’une famille, de voisins et d’amis que mes racines se sont nourries de la sève du terroir.

Quelle richesse ! L’église Saint-Martin, ce cher clocher, l’école gardienne avec Soeur CAMILLE et Soeur JULIENNE, des études primaires avec« Monsieur » BEAURIR, le catéchisme, la profession de foi, mon mariage célébré par l’Abbé DOUBLET, un travail dans l’imprimerie familiale, mon épouse Nadine et notre fils Nicolas, une vie associative et sportive pleine avec le football, la balle pelote, les jeux populaires, les marches folkloriques, les fêtes communales, les bals… Que de souvenirs impérissables qui me rappellent le bonheur d’une vie intense et… qui continue.

Me voici dans la cinquantaine ! Des problèmes d’audition vont-ils me condamner à l’isolement ? Petit à petit, la nostalgie m’envahit.

Réagis Alain ! Les proches m’encouragent et me soutiennent.

Le 21 août 2007, c’est la création du blog d’Acoz.

Voilà l’outil qui me redonne des possibilités de converser, découvrir, apprécier, partager…, c’est-à-dire : communiquer.

Je me laisse donc prendre au jeu. Je « lance » une petite devinette ; arrivent les premières réactions avec des propositions ; elle est trouvée !

Je publie mon premier article et les commentaires me « boostent ». C’est parti !

Depuis onze ans je recherche, je me documente, je rencontre… pour le plaisir de partager avec vous tous. Vous êtes déjà 350.000 « visiteurs ».

Mais cet outil virtuel, quel est son avenir ? Survivra-t-il à l’évolution technologique de ce 21e siècle ? Et notre blog ? Nos nombreuses richesses locales rappelées, développées, dévoilées, ont-elles l’assurance de résister ? Question sans réponse ?

Pas pour Nadine et Nicolas qui m’ont proposé un magnifique défi : un livre ! Quatre cent cinquante pages, réparties en deux tomes.

« Il n’y a plus qu’à »… à rassembler et sélectionner les textes, trier les photos et documents, mettre en pages. Après des mois de travail appliqué, les voici ! Des chroniques, des portraits, des interviews, le rappel d’événements importants ou ordinaires qui ont marqué la vie de notre cité ; il y a le sport, le patrimoine, l’histoire…; bref, tout ce qui m’a touché, ému, interpellé.

Certains documents et photos sont repris sur le net.

Prêt ? Tournez cette page ! Et bon voyage, à la recherche de nos racines, dans le temps de notre cher pays d’Acoz.

Alain GUILLAUME – Mars 2018.

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Les deux tomes (au format A4, imprimés sur papier de luxe couché satiné 130 grammes avec reliure au fil de lin) sont mis en vente au prix de 36 euros (+ 8 euros pour port éventuel).

Si vous désirez les acquérir, il suffit de verser cette somme sur le compte bancaire BE61 1262 0887 4517 au nom de Alain GUILLAUME-BERTRAND.

Vous pouvez également les acheter en passant à l’IMPRIMERIE GUILLAUME, rue de Moncheret 28 à 6280 ACOZ (du lundi au vendredi de 8.30 à 12 h. et de 13.30 à 17 h.

Renseignements complémentaires :

Alain GUILLAUME – 071 50 10 43 ou a.guillaume@skynet.be