Qui se souvient des autobus «verts» à Acoz ?

Par Alain POSTIAU   ALAIN POSTIAU 2 100

 

En 1959, la société des Tramways Electriques du Pays de Charleroi et Extensions (TEPCE) décide d’exploiter une nouvelle ligne d’autobus entre Couillet et Acoz gare via Lausprelle et Joncret ; cette nouvelle ligne recevra l’appellation « CA ».

Le service commercial est lancé en avril 1959 et les «autobus verts» du dépôt Genson de Montignies-sur-Sambre sont affectés à cette nouvelle liaison.

Le nouveau type de véhicule retenu par les TEPCE est un châssis Brossel A88 DLM  carrossé par les firmes Jonckheere, Van Hool et Bostovo et motorisé par Leyland ; ces autobus étaient impressionnants par leur taille et par le bruit de la mécanique ;  une agréable odeur de cuir bleu recouvrant les sièges flottait dans l’air dès l’accès.

BUS STIC A Postiau 640

Au dépôt Genson, on retrouve la série des 12 autobus destinés entre autre à la nouvelle ligne ; la numérotation est indiquée sur l’avant de chaque véhicule (la numérotation TEPCE 31 à 42 leur a été attribuée).

Cette nouvelle liaison  Couillet – Acoz via Lausprelle et Joncret s’effectuait en un minimum de temps (voir l’horaire ci-après) et ce malgré le très mauvais état de la rue de Villers entre Lausprelle et l’IMTR. On se souviendra de l’extraordinaire maîtrise des véhicules par leurs conducteurs dans ces mauvaises conditions encore accentuées en période hivernale.

A Couillet Centre, les voyageurs disposaient d’une intéressante et immédiate correspondance avec le tram 8 vers Châtelet ou vers Charleroi Tirou et Gare du Nord. Les horaires de la nouvelle ligne étaient conçus pour une clientèle scolaire mais également offraient à tout un chacun la possibilité de se rendre en ville aux heures d’ouverture des bureaux, services et grands magasins, hôpitaux, piscine Solvay, marchés de Châtelet et Charleroi, cinémas et autres loisirs…

Et ce au départ de nos villages et hameau qui étaient dépourvus jusqu’à présent de transport en commun. Faut-il encore souligner que cette ligne était desservie tous les jours de la semaine ;  y compris les week-ends et jours fériés où une intéressante cadence d’un bus par heure et 30’ avait été planifiée !

Ci-après, un extrait des horaires de 1962 concernant la ligne Couillet – Acoz via Joncret.

horaire 640

En provenance de Couillet, les autobus de la nouvelle ligne faisaient arrêt sur la place Brasseur à Loverval.

Ils desservaient ensuite l’IMTR (nouvellement mis en service) ; la  place de Lausprelle et la place de l’église à Joncret.

Au retour, ils se dirigeaient vers la rue de la Raguette  (avec arrêt à la cité), la rue de Moncheret pour faire ensuite  un demi-tour devant la gare d’Acoz   (actuelle gare des bus TEC) et ainsi entamer un retour vers Couillet.

Cette desserte nouvelle par autobus fut très appréciée par la population locale pendant de nombreuses années.

Au 1er janvier 1962, la concession aux TEPCE arrivant à expiration, une nouvelle intercommunale vit le jour ; ce fut le règne de la STIC (Société des Transports Intercommunaux de Charleroi).

Par la suite, la voirie de la rue de Villers à Lausprelle fut rénovée jusqu’à l’IMTR ; la relation par autobus de la ligne 138b (SNCB) Florennes-Charleroi fut renforcée.

Ainsi, fut-il mis fin à notre ligne Couillet – Acoz.

Par la suite, au gré des différentes adaptations, la STIC mis sur pied une nouvelle liaison express entre Charleroi Beaux-Arts et Joncret via Nalinnes (ligne »E ») ; cette ligne « E » fut prolongée un peu plus tard jusqu’Acoz Centre, son terminus  étant situé rue des Ecoles en face du CPAS.

Actuellement, subsiste la relation Gerpinnes – Joncret – Acoz Centre – Chamborgneau – Couillet – Charleroi Sud et ce dans les deux sens (ligne 20 assurée par le TEC Charleroi). Les autobus actuels sont équipés d’une motorisation du type hybride et offrent un confort remarquable (technologie oblige !).

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Sources : crédit photo : avec l’aimable autorisation de  Mr M. REPS

Document horaire :  Indicateur tram & autobus STIC – Edition 1962 N°1. (www.zone01.be)

 

© Alain GUILLAUME  –  Mai 2020.

 

 

 

 

Une borne souvenir…

Par Philippe FRERES   PHILIPPE FRERES 450

 

Voici deux ans, ce 7 mai, je partais à pieds pour cinq mois d’aventure à travers la France et le nord de l’Espagne.

Couchage, tente, vêtements et nécessaire de survie sur le dos, je m’en allais franc battant avec les encouragements de ma compagne.

DEPART 640
Après deux ou trois semaines de marche, les douleurs musculaires disparaissaient.

Chaque matin, partant du camping, du gîte-étape, du couvent ou encore d’un jardin particulier, c’est avec une certaine avidité que je parcourais la vingtaine de kilomètres quotidienne qui me séparait de la halte suivante.

J’ai ainsi parcouru un peu plus de 2.700 kilomètres d’un chemin inoubliable.

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Bière pèlerin cathédrale Santiago 450

Pour ce deuxième anniversaire de mon départ vers Compostelle, je me suis offert une borne souvenir. J’ai choisi un modèle se rapprochant le plus de celles que l’on peut voir en Espagne. Mais « Le Chemin » est en fait jalonné de bon nombre de repères : GR, balises des amis de Compostelle, flèches jaunes ou montjoies.

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Elle est scellée sur le trottoir de mon habitation, non loin de l’église Saint-Martin à Acoz. Vous pouvez y lire la distance qui nous sépare de Santiago de Compostela, de Cabo Fisterra et de Muxia, en passant par Dinant, Reims, Le Vézelay, Le Puy-en-Velay, Saint-Jean-Pied-de-Port, le Camino del Norte et le Camino Primitivo.

Depuis bientôt un an, je suis en « confinement » forcé, suite à un accident de la route à vélo. Alors, si ça vous tente, lancez-vous avant qu’il ne soit trop tard !

                                                                                     Philippe, « El Coquî d’Ôco ».

 

Mon carnet de voyage contient 2.375 photos de diverses qualités, je n’avais qu’un smartphone comme appareil photo : 

https://www.memotrips.com/fr_FR/carnet-de-voyage/camino-de-santiago-393779

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Un dossier complet a été posté sur notre blog : catégorie « défi » de novembre 2018.

Alain GUILLAUME – Mai 2020.