La famille nous prie de vous annoncer le décès de
Philippe ANDRÉ
époux de Marie-Paule ZIZZO
né le 22 octobre 1945 et survenu à Acoz le 30 mai 2023.
La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le mardi 6 juin 2023 à 11 heures, suivie de la crémation au crématorium de Gilly à 13 heures.
Levée du corps à 10 heures 30.
Philippe repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées le jeudi 1er juin de 13 heures 30 à 15 heures 30, les vendredi 2, samedi 3 et lundi 5 juin de 17 à 19 heures.
Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz.
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Alain GUILLAUME – 31 mai 2023.
La famille nous prie de vous annoncer le décès de
Irène DANDOIS
veuve de Carlo ALBORGHETTI
née à Châtelet le 10 août 1931, survenu à Gilly le 21 mai 2023.
La cérémonie religieuse, suivie de l’incinération, sera célébrée au crématorium de Gilly le vendredi 26 mai 2023 à 8 heures 30.
La dispersion des cendres est prévue au cimetière d’Acoz vers 12 h.
Levée du corps à 8 heures.
Irène repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées les lundi 22 et mercredi 24 de 17 à 19 heures.
Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz.
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Alain GUILLAUME – 23 mai 2023.
Le 9 décembre 2022, lors des funérailles de Monique BERNY, maman de Thierry BERTULOT, plusieurs membres de l’ancien comité des jeunes d’Acoz (CJA) se sont revus et se sont rappelés des moments passés lors des festivités organisées il y a 35 ans.
Quelques jours plus tard, lors de la « troisième » mi-temps du concert de Noël de la fanfare locale, certains « complices » ont convenu d’un repas de retrouvailles. Symboliquement, ils ont opté pour les congés de carnaval puisque leur première organisation fut un Grand Feu. La soirée eut lieu aux « ATELIERS CULINAIRES ANTONELLI », endroit symbolique aussi puisqu’ils sont installés sur la place de l’église où le chapiteau accueillait les principales activités des fêtes communales.
Il faut particulièrement remercier Véronique DEGUELLE pour avoir centralisé les contacts et réservations.
Cette belle soirée où les éclats de rire et la convivialité étaient au rendez-vous a aussi été marquée par les souvenirs d’anecdotes que nous vous livrons ci-dessous.
Les premières réunions se déroulaient dans le garage chez Philippe FRÈRES à la rue de Moncheret.
Pour nous contenir, à chaque fois que nous disions un gros mot (ça arrivait souvent) nous devions mettre cinq francs dans la caisse tenue par Vinciane SCAILLET (notre première trésorière). Voilà comment les premiers fonds du comité ont été levés.
Nous avions tenté de récolter un peu d’argent en vendant des stylos commandés chez BIC en Flandre, ils sont arrivés avec la mention « Grand Jeu d’Acoz ». Renvoyés à l’usine, ils nous sont revenus avec la mention « Grand Feu de Acoz ». Trop tard pour un nouvel échange au risque de ne pouvoir les écouler avant les festivités. Ça n’a pas eu le succès escompté.
Les réunions du CJA ont ensuite déménagé à la cure d’Acoz auprès du Père Élie et Sœur Céline. Là, nous étions choyés.
D’autres réunions ont eu lieu chez Alice, amicalement surnommée « Nènè » ou « Blanche Plume », la grand-mère de Didier CHERMANNE, dit « Bigoudi », qui ne manquait pas une occasion de la taquiner.
Parfois, ces réunions se terminaient par un repas spaghetti, sauce Tabasco !
Les fêtes communales
C’est probablement le 4 juillet 1987 que le comité de jeunesse organisa la première fête communale dans la salle Fernand POULEUR, les nuits y étaient longues…
La première location de la salle nous avait été gracieusement offerte par Gaby POSTIAU, notre président d’honneur. Il est devenu également notre garant bancaire, car nous étions tous mineurs d’âge, la majorité était encore à 21 ans.
Ensuite, ces festivités ont été organisées sous un chapiteau sur la place supérieure de l’église. Pour une location du chapiteau à moindre prix, nous devions nous-mêmes relier les bâches entre elles, à califourchon sur la charpente. Il ne fallait pas avoir le vertige.
Nous dormions sur place durant les nuits afin de faire fuir d’éventuels visiteurs malintentionnés.
Les activités étaient nombreuses :
– les élections des « Miss et Mister Acoz », avec le sacre de Véronique DEGUELLE, Cathy DEMUYNCK, Nathalie DEGRAUX, Laurence MASSET, Jean-Louis HENRIET et Nicolas GUILLAUME . Une année, le quotidien « La Nouvelle Gazette » en avait fait le gros titre de la une : « Acoz, les Coquis ont leurs coqueluches ». On n’oubliera jamais l’année où le président d’honneur appela la Première Dauphine à la place de la Miss. Il dut lui reprendre les fleurs et lui annoncer que c’était une erreur ; et cette élection où une candidate surprise (Jean-François CHARLET, travesti) dragua et invita à danser un membre du jury (notre brave alchimiste Antoine) ;
– le tournoi de mini foot au ballodrome ;
– les concours de playback, à la mode à l’époque ;
– les démonstrations des clubs locaux : dressage canin, karaté et on en oublie certainement ;
– le concert apéritif par la Fanfare Royale d’Acoz du dimanche matin avec ambiance « cocktails » ;
– le tournoi de pétanque à l’actuelle rue des Minières (la rue des garages des cités de la Raguette) ;
– la messe de la Jeunesse ;
– les luttes de catch, avec un Jean-François CHARLET déchaîné, agrippé aux cordes du ring, provoquant les lutteurs. On s’est toujours demandé s’il jouait la comédie ou s’il était simplement inconscient !
– les jeux dans tous les quartiers du village : tir à la corde, courses de garçons de café, courses en sac, plus gros mangeur de spaghettis sans les mains et à plat ventre, glissade sur bâche à silo enduite de savon noir à la rue Saint-Martin, etc…
Les grands feux
Les premiers grands feux se déroulaient dans la pâture entre la rue de la Scavée et la rue des Minières.
De sa « tour de contrôle », c’est-à-dire de chez elle, Alice surveillait nos présences, nos faits et gestes, repérait ceux qui glandaient… Que de bons moments avec elle.
Le grand feu a déménagé ensuite dans la pâture en face du cimetière juste dans le tournant.
Le bûcher était allumé, à Acoz, par le dernier couple à avoir fêté ses Noces d’Or…
Gianni et Maria BRIOLA l’ont fait quelques années. C’est que ça ne se trouvait pas sous le sabot d’un cheval un couple qui avait 50 ans de mariage et en état physique de traverser la prairie !
Dans le village, nous ramassions les sapins de Noël avec le camion de Gaby, quel président d’honneur ! Encore merci Gaby.
Son épouse à l’époque, Christine VANDERMOT, nous aidait bien également. Elle réalisa notre étendard, les fanions pour les petites caisses, les brassards pour les comitards et nous aidait pour les courses car nous n’avions évidemment pas le permis de conduire. Pas mal de parents mettaient la main à la pâte.
En ville, c’était notre brasseur Christophe DELBART qui nous assistait avec son camion pour le ramassage des sapins de Noël dans les rues commerçantes de Charleroi.
Il fallait ensuite les décharger, les comprimer sous les bâches.
Le montage du bûcher se faisait la semaine du mardi gras dans une ambiance bon enfant. Les journées se terminaient souvent par un barbecue improvisé.
Le mardi gras, nous promenions le bonhomme hiver à travers le village dans une brouette. C’était l’occasion de faire la fête, car le jour du grand feu, il fallait travailler. Une année, « Bigoudi » désirait absolument de la paille pour bourrer son costume de gille. Philippe FRÈRES n’avait que de la litière de moutons… ça embaumait le petit cortège !
Parfois, cela se terminait à Charleroi ou à… Ostende !
Nos armes, pour nous protéger lors des bagarres, hélas à la mode à l’époque, étaient des battes défensives et des sifflets.
Lorsque des « ravageurs » sévissaient, l’un d’entre nous, lourd si possible, s’immobilisait sur la caisse.
Le signal était un coup de sifflet ou le cri « bagarre ! ». Malheureusement, les personnes malfaisantes connaissaient ce mot et se procuraient également des sifflets. Bref, c’était parfois la pagaille d’autant que les battes se retrouvaient parfois dans les mauvaises mains.
Une année, « Bigoudi » sortit la lance à incendie pour calmer les ardeurs des bagarreurs.
Nous avions aussi notre photographe coureur, Philippe DE LAERE. On se souvient que, alors que nous mettions en fuite des bagarreurs sur la rue de Moncheret près de l’imprimerie, Philippe nous dépassa pour aller prendre en photo les fuyards.
(Philippe, si tu retrouves les photos ?)
Pour les 3×20
En novembre, nous organisions un thé dansant pour les 3×20, animé par Fernand COLLE d’Hanzinne. Quel bon souvenir aussi. Nous allions inviter les aînés à leur domicile.
La Saint-Nicolas
Lors de la Saint-Nicolas, nous faisions le tour du village avec quelques musiciens de la Fanfare Royale d’Acoz.
Un goûter était organisé à la salle Pouleur et notre photographe attitré, Richard TOUBEAU, prenait les photos des enfants sages avec saint Nicolas.
La projection d’un dessin animé était également au programme avec le concours du Foyer Culturel.
Le 6 décembre 1987, notre Père Fouettard dut se rendre à la maternité pour assister à la naissance d’un petit Damien.
La fête à notre centenaire
En 1989, ce fut le centenaire de Monsieur Jean-Baptiste GEVENOIS. Les préparatifs se faisaient au home « « LA SAPINIERE » à Joncret où il résidait depuis peu.
Nous lui avons demandé ce qu’il voulait pour son anniversaire.
Après quelques secondes de réflexion, il répondit « je veux qu’on fasse une photo de moi et qu’on se souvienne de moi à Acoz ». Ainsi fut fait.
Et pour nous remercier, il s’est levé de son fauteuil et nous a offert 10 flexions – extensions et nous dit « voilà comment j’essaie de rester en forme ».
A 100 ans, bravo. Mais nous avions peur qu’il ne tombe ou qu’il ne nous fasse un malaise à quelques jours de sa fête.
Tout se passa bien, la famille, le CJA, les autorités et la fanfare contribuèrent au succès de ce jour mémorable.
Notre brave centenaire nous quitta quelques mois plus tard, le 15 janvier 1990.
Les voyages
Le Comité de Jeunesse organisait des voyages chaque année dans les parcs d’attractions : Walibi-Aqualibi, Bellewaerde, Bobbejaanland, Efteling, Phantasialand et le Movie Park Warner Bros.
Il y eut également « le week-end entre nous » en caravane de location au parc provincial de Chevetogne. Le camp se terminait par un BBQ avec les parents qui venaient nous chercher. Ils ont eu en apéro le vin chaud… inutilisé de la veille ; c’était bon d’ailleurs !
Chaleureux remerciements à Christine VANDERMOT, Véronique DEGUELLE, Carole DOTEL, Thierry BERTULOT et Jean-François CHARLET pour nous avoir remémoré ces succulentes anecdotes.
Vivement les prochaines retrouvailles !
Philippe FRÈRES.
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© Recueilli par Alain GUILLAUME – 25 mars 2023.
A la demande de la famille
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Alain GUILLAUME – 23 février 2023
La famille nous prie de vous annoncer le décès de
Henri VANDEPUT
veuf de Suzanne DEGRAUX
né à Châtelet le 13 septembre 1929, survenu à Joncret le 13 février 2023.
Les funérailles religieuses seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le VENDREDI 17 FEVRIER 2023 A 11 HEURES et seront suivies de l’inhumation au cimetière d’Acoz à 12 heures 15.
Heni repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées les mercredi 15 et jeudi 16 février de 17 à 19 heures.
Le jour des funérailles, réunion au funérarium à 10 heures.
Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz.
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Alain GUILLAUME – 14 février 2023.
Suite à l’indépendance de la Belgique en 1830, des bâtiments vont être construits pour accueillir les maisons communales, le plus souvent au centre géographique du territoire local. Acoz, comme bien d’autres, va ériger la sienne sur la place du village dans la seconde moitié du XIXe siècle, à quelques mètres de l’église paroissiale Saint-Martin édifiée en 1844.
C’est le lieu administratif qui recense la population, distribue tout document officiel, gère les lieux publics, les questions culturelles, sociales et de santé pour la population ressortissante de la commune. C’est aussi le siège de l’autorité communale et le lieu où se réunissent le collège des bourgmestre et échevins ainsi que le conseil communal.
D’une superficie totale de 69 m2 (11,50m de façade sur 6m), elle comporte 3 étages : les caves au niveau de l’actuelle rue de Moncheret, le rez-de-chaussée au niveau de la place de l’église et le grenier pour entreposer les archives.
Bâti dans le deuxième tiers du XIXe siècle dans le style néo-classique, ancien bâtiment de l’administration communale en pierre et briques malheureusement décapées. Sur un soubassement de moellons réglés qui devient niveau de cave à l’arrière par la déclivité du terrain, porte axiale en léger ressaut, sous plein cintre à clé sculptée, flanquée de pilastres soutenant une frise nue. Fenêtres en plein cintre également, à l’allège décorée d’un panneau de pierre moulurée. A l’arrière simplifié, portes des caves dans l’axe des fenêtres, au linteau légèrement échancré sur montants monolithes. Bandeau de pierre sur toutes les faces délimitant l’entablement sous la bâtière de tuiles à croupes.
(Inventaire du patrimoine immobilier culturel).
Le 24 août 1914, les Allemands boutèrent le feu à une cinquantaine de maisons d’Acoz dont le couvent des sœurs françaises (actuellement « PHARMACOZ »), le bureau de poste (à l’actuelle rue de Moncheret 30), l’école gardienne (située à l’époque derrière l’église) et la maison communale.
Pour ce bâtiment public, il fallut attendre 8 ans avant de lancer la souscription en marché public en vue de sa reconstruction. Les bureaux avaient été transférés dans l’immeuble sis derrière l’église qui accueillait l’école gardienne.
Le 1er juillet 1922, le conseil communal approuve les plans et le cahier des charges dressés par l’architecte DUCHATELET de Marcinelle pour un montant de 22.056,65 francs.
La commune ne dispose pas de trésorerie et « ne peut et ne veut obliger les habitants à supporter des réparations qu’ils n’ont pas à payer » (29 juillet 1922). Estimant que le Traité de Paris prévoit « réparation pleine et entière des dommages causés », le conseil ne se pose pas la question du budget. Une première adjudication du travail est accordée à Joseph CHIF-BAUMAL de Châtelineau le 31 août 1922, mais comme le montant définitif des « dommages de guerre » reste flou, la commune se réserve le droit d’arrêter les travaux quand le subside sera épuisé. L’entrepreneur se désiste.
Le 14 septembre 1927, le conseil décide de contracter un emprunt pour terminer les travaux de reconstruction et le 7 octobre 1934, il approuve la soumission de Louis LIBOUTON d’Aisemont. La maison communale sera à nouveau opérationnelle en 1935. (Extrait du procès-verbal du conseil communal d’Acoz en date du 29 août 1922).
Après la guerre 40-45, le bâtiment se composait comme suit :
- le sous-sol, au niveau de l’actuelle rue de Moncheret, comportait 3 caves : celle de gauche était réservée au matériel du service des eaux et à la sirène d’alerte, opérationnelle à l’issue de la seconde guerre mondiale ; celle du centre aux outils et matériel des cantonniers ; celle de droite aux sanitaires et stock de charbon ;
- le rez-de-chaussée avec l’entrée principale, au centre de la façade, donnait accès à un guichet où les administrés pouvaient communiquer avec le garde-champêtre ou le secrétaire communal. C’était aussi le lieu où les demandeurs d’emploi se présentaient chaque jour ouvrable pour apposer « le cachet de présence » sur leur carte de pointage. La pièce principale (2/3 de la superficie) était réservée aux réunions du collège et du conseil et accueillait aussi les cérémonies de mariages. Le 1/3 restant, séparé par un mur, était réservé aux bureaux du bourgmestre et du secrétaire communal. Une fois par semaine, le receveur communal venait y tenir les comptes financiers et effectuer les paiements.
- Le grenier stockant les archives était accessible par une trappe que l’on atteignait à l’aide d’une échelle.
Vers 1965, Acoz ayant pris de l’extension suite à la construction des cités à la rue de la Raguette et à la vente de nombreuses parcelles à bâtir à la rue Trieu du Charnoy, les locaux administratifs devenus exigus, les bureaux de l’administration communale seront transférés dans l’ancienne maison de l’instituteur de l’école communale, rue des Ecoles, jusque fin 1976, date de la fusion des communes.
Le bâtiment sur la place de l’église sera transformé pour accueillir le local de la Fanfare Royale d’Acoz.
Un « petit endroit » discret
Présent depuis des décennies, cet urinoir est situé au coin de la place, adossé à l’ancienne maison communale… « Visité » régulièrement par nos amis musiciens et très « prisé » les jours des festivités Sainte-Rolende et Saints-Roch-et-Frégo !
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© Alain GUILLAUME – Février 2023.
NOUVEL AVIS DE DECES :
Guy FEYERS
né à Acoz le dimanche 9 février 1947 et décédé à La Louvière le dimanche 22 janvier 2023 à l’âge de 75 ans.
La crémation aura lieu au crématorium de Gilly le samedi 28 janvier 2023 à 10 heures, suivie de la dispersion des cendres au jardin du souvenir.
La levée du corps avec bénédiction est prévue à 8 heures 45 funérarium DONATO, rue Victor Parin 55 à La Louvière.
Les visites sont souhaitées de 18 à 19 heures 30.
Guy a exploité de nombreuses années la ferme agricole sise derrière « la Tourette », rue de Villers à Acoz.
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Alain GUILLAUME – 22 janvier 2023
La famille nous prie de vous annoncer le décès de
Marie-Louise ERNOULD
née à Acoz le mardi 30 janvier 1934 et survenu à Gerpinnes ce mercredi 18 janvier 2023 à l’âge de 88 ans.
Marie-Louise repose au Funérarium Donati, avenue Albert 1er 25 à 6280 Gerpinnes où les visites sont souhaitées les vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 de 17 à 19 heures.
Les funérailles religieuses seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le jeudi 26 janvier 2023 à 9 heures 30, suivies de l’incinération au crématorium de Gilly à 11 heures.
Levée du corps au funérarium à 9 heures 10.
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Alain GUILLAUME – 19 janvier 2023.
Je viens d’apprendre le décès de
Robert ADAM
survenu à Montignies-sur-Sambre le 12 janvier 2023 à l’âge de 73 ans.
Robert et sa famille résidaient dans les anciennes cités sises rue de la Raguette.
Dans les années 60, avec ses frères Claude et Gérard, il fréquentait l’école communale d’Acoz.
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Alain GUILLAUME – 19 janvier 2023.
La famille nous prie de vous annoncer le décès de
Monique BERNY
Veuve de Willy BERTULOT
née à Acoz le 1er février 1940, survenu à Gilly le 9 décembre 2022.
Les funérailles religieuses, suivies de l’inhumation dans le caveau familial, seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le mercredi 14 décembre 2022 à 10 heures.
Monique repose à son domicile, rue des Ecoles à Acoz où les visites sont souhaitées les samedi 10, dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 décembre de 16 à 19 heures.
Le jour des funérailles, réunion à la maison mortuaire à 9 heures.
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Pompes Funèbres CRISPIN-POSTIAU, rue de la Savée 32, 6280 Acoz
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Alain GUILLAUME – 10 décembre 2022.
Lors des cérémonies du 11 novembre, Joseph MARCHETTI m’a signalé la présence d’Emile MONT sur la photo des garde-champêtres, dans la photothèque postée le 11 septembre 2022.
La nouvelle version a été publiée dans le dossier initial.
Grand merci à Joseph.
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© Alain GUILLAUME – 13 novembre 2022.
En 1849, lors de la construction de l’église paroissiale Saint-Martin à Acoz, une crypte fut aménagée côté de la petite nef gauche, en-dessous de la deuxième sacristie qui, en fait était l’ancienne tribune de la famille de DORLODOT. La sacristie était accessible par l’extérieur en empruntant la petite enclave pour atteindre la porte d’entrée.
Cette crypte renferme les corps de la famille de DORLODOT, ainsi que celui de l’abbé Eugène DRUET, curé de la paroisse.
Elle se compose de 5 niches de 3 niveaux se trouvant en réalité sous l’ancien cimetière.
Lors du déblaiement en 1959, les 5 niches supérieures ont été mises à jour. La solution était de construire un trottoir pour la conservation de celles-ci.
Il fallut enlever la grande dalle en pierre pour accéder au lieu et on y a découvert un caveau au centre de la salle. Celui-ci est constitué de 3 rangées de 2 emplacements. Les 5 niches emmurées sont construites sur 3 étages. Le plafond est une solide voûte en briques. Entre les cercueils superposés et ladite voûte il existe un espace de 80 centimètres à 1 mètre.
Profitant de l’ouverture, la famille de DORLODOT a exhumé plusieurs cercueils qui ont été transférés dans la crypte de l’église paroissiale Saint-Léon de Lausprelle.
Selon les écrits de Marcel DEBERG, actuellement la crypte renfermerait 9 corps : 6 dans la salle (caveau) ; 1 dans la rangée supérieure des niches (dans la fond) où repose le corps de l’abbé DRUET ; 2 dans la rangée du dessous.
Le 24 août 2014, pour commémorer le 100ème anniversaire de la mort de l’abbé DRUET, le Conseil de la Fabrique d’Eglise a scellé une plaque commémorative au mur de l’église, à l’emplacement de la crypte où repose le corps du martyr.
Le corps de l’Abbé DRUET fut placé dans un double cercueil et inhumé, soit dans le cimetière près de l’église, soit dans celui de la rue de la Scavée.
Sans connaître la date exacte, Fernand SAINTHUILE, fossoyeur à Acoz, procéda à l’exhumation du cercueil pour le placer définitivement dans la crypte des de DORLODOT.
En mai 2019, le service des travaux de la commune de Gerpinnes a procédé au déblaiement du trottoir le long de l’église ce qui a permis de mettre à jour 3 niches supérieures. Avec l’aide de Didier BRISON et Camille DIERICKX, on a pu s’introduire à l’intérieur de la crypte pour y prendre quelques photos :
Le trottoir fut remplacé par des bacs à fleur du plus bel effet.
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© Bernard ALEXANDRE et Alain GUILLAUME – Novembre 2022.
On nous prie de vous annoncer le décès de
André CHERMANNE
né à Acoz le 8 août 1944, survenu à Loveral le 25 octobre 2022.
Les funérailles religieuses seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le mercredi 2 novembre 2022 à 10 heures 30, suivies de la crémation à Gilly à 12 heures. Le retour de l’urne funéraire est prévu à 15 heures au cimetière d’Acoz.
Dans l’attente, les visites sont souhaitées les vendredi 28 et samedi 29 octobre ainsi que le mardi 1er novembre de 17 à 19 heures, au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à 6280 Acoz.
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Alain GUILLAUME – 25 octobre 2022.
© Alain GUILLAUME – 11 septembre 2022
En février 2016, j’avais publié la reproduction du document relatif au 100ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique qui fut réalisé par la famille de DORLODOT. On y découvre les listes des différents bourgmestres, échevins et conseillers qui se sont succédé. (Voir « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 162-163).
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai reçu un courriel émanant de France.
En voici sa teneur :
Cher Monsieur,
Je suis un arrière-arrière petit-fils de Pierre PONCELET, échevin d’Acoz à la fin du 19ème siècle, et dont vous signalez sur votre blog qu’il était surnommé « El Nwâr Piér’ ». Savez-vous d’où lui vient ce surnom, et d’où vous vient cette information ?
Je suis en contact depuis quelques temps avec Geneviève LUSIAUX, qui m’a pas mal aidé sur la partie généalogique. Je viens d’ailleurs de lui transmettre cette photo (ci-jointe), lui disant qu’il s’agissait vraisemblablement de Pierre et Hortense PONCELET et de leur famille, a priori réunie à Acoz (reconnaissez-vous cette maison ?). Cette photo ne m’appartient pas ; je l’ai récupérée chez les descendants de Valérie PONCELET, la fille de Pierre (je suis quant à moi un descendant de Cyrille PONCELET, fils de Pierre et frère de Valérie).
Pierre PONCELET travaillait aux forges d’Acoz et semble avoir été un homme de confiance du baron de DORLODOT (le fils, Eugène-Charles). Ce dernier l’a d’abord envoyé avec toute sa famille à Trith-Saint-Léger près de Valenciennes, vers 1876, à l’époque où avait investi dans l’usine du Poirier (créée par les LECLERCQ, avec lesquels la famille de DORLODOT avait noué des alliances). Lorsque le baron se lança dans l’aventure des Aciéries de France dans les années 1880, Valérie, mariée, resta à Trith, l’aîné (Jules PONCELET) fut envoyé aux forges de Grenelle à Paris, tandis que tout le reste de la famille partit à Isbergues (Pas-de-Calais) pour démarrer la nouvelle aciérie. Pierre apparaît dans le recensement d’Isbergues en 1886 comme cabaretier, ce qui nous intrigue. Il rentra ensuite à Acoz dans les années 1890 et c’est alors qu’il exerça comme échevin (sachant qu’il ne savait ni lire ni écrire lors de son mariage…).
Cyrille se fixa un temps à Isbergues (où naquit mon grand-père), avant de partir à Neuves-Maisons puis à Herserange-Longwy, dans le bassin sidérurgique lorrain. Il commença comme tourneur sur fer (puis fut chef-tourneur, puis chef des laminoirs), et reçut une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900 à Paris. Hormis Marguerite qui épousa un DANNIAU de La Louvière, tous les enfants de Cyrille se sont établis en France, où se trouvent les descendants. Mon grand-père Ernest PONCELET est le seul des fils à n’avoir pas travaillé dans la sidérurgie ; il s’installa à Lille, où je suis né.
De nombreuses inconnues persistent, d’autant que nous n’avons pratiquement pas d’archives familiales.
Je vous remercie par avance de votre aide.
Bien cordialement,
Hervé WATIER
Professeur à la Faculté de Médecine et au CHU de Tours
11 novembre 2019.
Pierre PONCELET (1835-1920) et Hortense RIGAUX (1840-1911) sont assis au premier rang et au centre, entourés de leurs cinq enfants (Jules, Valérie, Cyrille, Camille et Eugène) et beaux-enfants, et de leurs 15 petits-enfants (les deux plus jeunes sont absents). La photo a été prise vers 1909, très probablement à l’occasion de leurs noces d’or (ils se sont mariés à Acoz le 7 mai 1859).
Pierre, « El Nwâr Piér », travaillait aux forges d’Acoz. Il fut 2ème puis 1er échevin d’Acoz dans les années 1890.
Son arrière-arrière-petit-fils (descendant de Cyrille) vit en France et n’a découvert l’existence d’Acoz que très récemment. Il a découvert cette photo chez les descendants de Valérie PONCELET qui vivent également en France et qui ont aimablement accepté qu’elle soit mise en ligne.
Pierre PONCELET a donc eu des fonctions de 1er et de 2ème échevin, mais il y a encore plus intéressant dans le document, il y a un E. PONCELET receveur. Il s’agit très certainement d’Eugène PONCELET, le dernier fils de Pierre (1874-1959), qui avait épousé Céline RIDELLE (1874-1946) et qui a longtemps gardé une adresse à Acoz. Dans les années 1920, il y était « employé ». Je sais qu’il y a des descendants de ce côté, mais je n’ai pas encore réussi à les localiser… Ce qui m’étonne un peu, c’est de ne pas retrouver de PONCELET dans le conseil de fabrique ; c’était une famille très pratiquante, mais peut-être pas assez argentée pour présider aux destinées matérielles de la paroisse…
Je vous remercie très sincèrement de cet échange.
Bien cordialement,
Hervé WATIER
12 novembre 2019.
Voici ce que je peux ajouter sur Pierre PONCELET. Originaire de Bioul près de Namur, il est sans doute arrivé à Acoz autour de 1858 âgé de 23 ans, au moment où Eugène Charles de DORLODOT prenait les rênes des forges d’Acoz à l’âge de 35 ans. Il ne tarde pas à rencontrer Hortense RIGAUX et à l’épouser en 1859, épousant ainsi le petit monde des forges d’Acoz puisque les familles RIGAUX et CORNET comptent de nombreux forgerons, marteleurs, tourneurs, lamineurs et autres puddleurs. C’est probablement parce qu’il a été vite accepté de la communauté acozienne que le baron de DORLODOT compta sur lui pour maintenir la cohésion au sein de la communauté acozienne émigrée à Trith puis à Isbergues, d’où peut-être le métier de cabaretier qu’il occupe alors. On sait qu’il habitait dans les années 1880 dans le « coron des Belges » à Isbergues, mais le cabaret n’est pas identifié. Son retour à Acoz vers 1894 correspond à sa prise de fonction comme échevin, une fois encore au service de la communauté. Même pour Cyrille PONCELET mon arrière-grand-père qui avait épousé la fille d’un fermier d’Isbergues, Acoz restait le port d’attache familial. Geneviève LUSIAUX, que je remercie une fois encore, avait trouvé un billet daté de 1920 et signé de Cyrille PONCELET en annexe des registres de population d’Acoz 1910-1920 : il y mentionne tous ses enfants, comme s’il voulait qu’ils soient eux aussi des enfants d’Acoz. Son fils Ernest, mon grand-père avait d’ailleurs opté pour la nationalité belge à sa majorité.
Un dernier élément résonnant avec la triste actualité se rapporte à l’expertise sidérurgique de la main d’œuvre carolorégienne très réputée et très demandée. Elle fut d’abord exportée en France, mais aussi en Ukraine, dans l’actuel Donbass, au début du 20ème siècle. On sait que Cyrille PONCELET a failli y partir avec ses fils, mais on ignore ce qui l’a finalement retenu en France. Camille PONCELET par contre, enfant d’Acoz, est parti vivre en Ukraine plusieurs années avec sa famille, et ses descendants détiennent encore un laisser-passer signé du tsar.
Hervé WATIER
30 avril 2022.
La seconde photo transmise par Monsieur WATIER, qu’il a justement obtenue des descendants de Camille PONCELET (1867-1943), le 3ème fils de Pierre, allait m’aider dans ma recherche de localisation.
La photo a été prise devant leur demeure sise à l’actuelle rue de Moncheret 199, jouxtant le bâtiment de l’ancienne brasserie, propriété à l’époque de la famille de DORLODOT.
Quant à Eugène PONCELET, j’ai découvert que le couple résidait à la rue des Ecoles, actuellement 43.
Le couple a eu une fille prénommée Jeanne (1897-1954).
Roland BIRON conforte mes dires, se souvenant que cette maison était appelée « maison PONCELET » et qu’une dame âgée y résidait avant 1950. Il s’agissait de Jeanne.
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Réaction de Philippe CHERMANNE
Philippe précise que la maison de la famille Eugène PONCELET se situait au numéro 42 et non 43. Il joint ce document, extrait d’un acte de vente.
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© Alain GUILLAUME – Mai 2022
Nous venons d’apprendre le décès de Lydia HERODE, veuve de René MOURIALMÉ, survenu le 2 avril 2022 à l’âge de 75 ans.
Lydia repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées ces mercredi 6 et jeudi 7 avril de 17 à 19 heures.
La cérémonie religieuse aura lieu le vendredi 8 avril à 9 heures 30 au crématorium de Charleroi-Gilly et sera suivie de la crémation.
Levée du corps au funérarium à 8 heures 30.
L’urne sera inhumée au cimetière de Biesme vers 13 heures.
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Alain GUILLAUME – 4 avril 2022.
En octobre 2019, suite aux travaux entrepris à la maison autrichienne qui abritait le café « El Coqui », j’avais remarqué que deux des chiffres du millésime scellés dans la façade arrière avaient disparu (voir ce blog, catégorie « patrimoine – octobre 2019).
J’ai immédiatement pris contact avec les propriétaires qui se sont vus navrés et qui ont accepté que l’on replace ces deux chiffres.
Une petite visite chez mon ami Charles CHAPELLE… et je suis revenu à Acoz avec les nouvelles ferrures qu’il a forgées gracieusement.
Le placement a été réalisé ce jour par Michel THIRY, originaire d’Acoz, qui, souvenons-nous, a réalisé la toiture de la potale dédiée à sainte Rolende.
Me voilà satisfait et heureux…
Grand merci à Charles et Michel.
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© Alain GUILLAUME – 24 octobre 2022.
Suite à la publication du dossier consacré à l’ancienne commune d’Acoz, Luc ELOY me signale qu’il a souvenance que le groupe musical « WALLACE COLLECTION » est passé au château PIRMEZ, vers 1970, pour une séance photos.
Rappelons brièvement que « WALLACE COLLECTION » est un groupe de pop rock belge, formé en 1969. Il tire son nom du célèbre musée londonien « Wallace Collection », situé près des studios d’EMI.
Il se rend célèbre grâce à la chanson « Daydream », tirée de l’album « Laughing Cavalier » enregistrée en 1969 à Abbey Road, les fameux studios des « Beatles », et dont le refrain s’inspire du final du « Lac des Cygnes » de Tchaïkovski.
Ce 45 tours connait un grand succès dans plus de 21 pays et se classe même numéro 1 en Belgique. Il s’est vendu à 2 millions d’exemplaires et aura marqué toute une génération.
En avril 1969, CLAUDE FRANÇOIS reprend cette chanson en français sous le titre « Rêveries ». Par ailleurs, « Wallace Collection » avait aussi sorti cette chanson sous le titre « Ev’lyn ».
J’ai lancé un appel sur les réseaux sociaux et une réponse n’a pas tardé. Nicolas ZANDARIN m’apprend que le photographe n’est autre que son père Bruno.
En mars 1972, le groupe éclate et de nouveaux musiciens intègrent l’ensemble musical, dont Léon MASSART, violoncelliste. Celui-ci est le cousin de la famille YERNAUX-MASSART. Franz YERNAUX, bien trempé dans le milieu artistique (voir « ACOZ de A à Z », tome 2, page 181, « Robert COGOI »), fait appel à son fils Pierre et à son beau-fils Bruno ZANDARIN pour réaliser un reportage photographique sur le site du château PIRMEZ à Acoz dans le but d’illustrer la pochette d’un nouveau disque vinyle.
Voici la série de photos réalisées par Bruno :
Un moment de nostalgie pour les septuagénaires et sexagénaires.
Merci à Nicolas et Bruno ZANDARIN pour leur collaboration.
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© Alain GUILLAUME – Février 2022.
© Alain GUILLAUME – Février 2022.
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Alain GUILLAUME.
Sur base des recherches et écrits de Joseph ELOY
Les origines du nom « Acoz »
866 : SCOTA – 868 : SCOTE – 1160 : ACOCE – 1212 : AIECOCH – 1265 : ACOCHE – 1294 : AUKOCHE – 13ème siècle : AUCOCHE – 1320-1350 : ACOS, ACOZ ou AUCOZ.
Les formes du 9ème siècle montrent que le primitif n’a pas de « A » initial. Elle correspond au moyen néerlandais « SCHOT » : ENCLOS.
En wallon : ÔCO.
Seigneurie
Née du démembrement du domaine carolingien de Gerpinnes, la seigneurie d’Acoz comprenait deux alleux : Acoz-Centre et Lausprelle qui furent réunis au 16ème siècle par Jean MAROTTE. La seigneurie d’Acoz qui relevait du comté de Namur passa des MAROTTE aux d’UDEKEM.
Implantation territoriale
Acoz est sis à l’extrémité orientale de la province de Hainaut, sur la pente d’une colline et au fond d’une vallée, le hameau de Lausprelle occupant le plateau à l’ouest de la localité mère.
Son territoire occupe une superficie de 692 hectares suivant une forme géométrique qui rappelle un peu le bonnet phrygien.
Les points culminants se trouvent à l’extrémité nord-est au lieu-dit « Crouptia » de Villers (219 mètres) et à l’extrémité nord-ouest au lieu-dit « Tchôrnwè » (222 mètres).
La localité est située par la route à 1,5km de Gerpinnes, à 6km de Couillet, à 7,5km de Charleroi, à 8 kilomètres de Châtelet, à 15km de Florennes, à 16km de Fosses-la-Ville, à 24km de Philippeville, à 34km de Namur, à 38km de La Louvière, à 40km de Dinant, à 60km de Bruxelles, à 90km de Liège.
Au sud de Charleroi, le Pays d’Acoz fait la transition entre le Condroz et la Thudinie.
La commune se trouve directement bornée au nord par Chamborgneau et Bouffioulx, à l’est par Villers-Poterie, au sud par Gerpinnes, à l’ouest par Joncret et au nord-ouest par Loverval.
Climatologie
Sous un climat continental, les vents dominants se situent dans les secteurs nord et nord-ouest. Les gelées blanches font habituellement leur apparition fin septembre, début octobre. Les brouillards sont assez rares et peu répandus.
Ne possédant d’aucune donnée météorologique pour les années écoulées, nos souvenirs ne nous permettent que des considérations d’ordre général quant aux aléas résultant de complicité « temps-configuration de notre sol ».
Comparativement aux agglomérations voisines du nord et de l’est, considérées comme points chauds, le hameau de Lausprelle est sans contredire un point froid, beaucoup plus exposé aux bourrasques et tempêtes. Alors qu’en bien des endroits les neiges disparaissent assez rapidement, Acoz et Lausprelle gardent imperturbablement leur manteau blanc. D’où que l’on vienne, à peu près toutes les voies d’accès sont des chemins découverts ou encaissés, peu protégés et propices à la formation de congères.
Durant les fortes gelées ou par temps de verglas, les routes communales de l’assiette peu solide ne sont plus à même de recevoir le charroi quotidien. Il en résulte des dégradations des routes et les mesures préventives au moment des barrières de dégel (limitation de vitesse et de tonnage) sont autant d’obstacles qui ne font qu’aggraver l’isolement de notre hameau. Il en est résulté habituellement une perturbation très ressentie dans le domaine des transports en commun.
Nature
Oui, nous pouvons le dire sans aucun chauvinisme, nous sommes à cet égard des privilégiés ! Aussi bien Acoz est dissimulée dans sa vallée que Lausprelle étalée sur le plateau, l’ensemble de notre commune, avec son cadre de verdure et son air pur, est un oasis, un havre de paix. Parfois, au-delà de la ceinture des bois du côté du nord, soupçonne-t-on à l’horizon une fumée lointaine, seule manifestation du Pays Noir.
Chez nous, les quatre saisons, du point de vue charme et beauté, prennent toute leur force et toute leur signification. On pourrait se croire dans une petite Suisse. Mais nos yeux accoutumés au gai décor seraient-ils, à bien des égards, blasés au point de ne plus rien voir, ni ressentir ? Alors, l’avis d’un étranger de passage viendrait à coup sûr nous rappeler aux réalités qui nous entourent.
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La faune
Notre intention n’est pas d’énumérer tous les animaux et les oiseaux demeurant ou séjournant dans notre contrée ; ce serait là chose impossible tant il y en a. Mentionnons des rats musqués dans nos ruisseaux, des belettes rencontrées assez régulièrement, des hérons sur les berges des étangs PIRMEZ, des alouettes dans nos labourés, des pies, des geais, des coucous, l’accenteur mouchet au printemps et l’hirondelle en régression depuis quelques années. Tous ont droit à une place au soleil, la sélection se faisant d’elle-même.
Dans un ordre d’idées, nous ne pouvons qu’applaudir à la décision ministérielle de suppression de la tenderie ainsi qu’à celle non moins louable de la commune d’Acoz de ne pas renouveler, fin 1972, la location des chasses communales.
Dans le cadre de la protection de la nature, une réserve naturelle doit y être aménagée avec promenades autorisées. C’est dans cette perspective que les enfants de l’école de Lausprelle ont déjà fabriqué plusieurs dizaines de nichoirs.
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La flore
Quelques plantes d’eau et quelques essences d’arbres retiendront spécialement notre attention : la fève des marais, le cresson, la menthe à feuilles rondes, le myosotis des marais, la reine des prés, le jonc et la caltha des marais (plante vénéneuse).
En ce qui concerne les arbres, nous notons une bonne représentation pour le charme, le hêtre, l’aune et le bouleau ; la présence du chêne n’est pas négligeable et quelques châtaigniers sauvages dans le bois du Baron de DORLODOT font la joie des écoliers.
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La pollution
Les problèmes posés par la pollution ne nous ont pas encore fort heureusement affectés mais nous devons toutefois restés vigilants. Tout au plus a-t-on pu constater jusqu’à présent quelques déversements nocturnes et anonymes dans nos fossés ou à l’orée des bois.
Démographie
Au début du 17ème siècle, d’après le recensement des chefs de famille et en appliquant le coefficient 4 généralement admis, on estime que la population d’Acoz se montait à cette époque à environ 125 habitants.
Selon l’almanach de la province de Hainaut, pour l’an 1819, la localité avec son hameau compte 375 habitants.
Pour l’année 1831, le dénombrement de l’Abbé BARNIER dans son registre paroissial de Saint-Martin renseigne 435 habitants.
Vers les années 1870-1880, on enregistre 1.050 habitants répartis dans 104 maisons.
C’est à partir de 1960 que la population d’Acoz fait un important bond en avant avec des apports substantiels en jeunes ménages venus de l’extérieur, attirés par l’aliénation de terrains communaux à bâtir et aussi par la politique de primes à la construction.
En 1961 : 1.478 habitants. En 1970 : 1.824 habitants.
Compte tenu des naissances, décès, entrées et sorties, les registres communaux arrêtés au 31 décembre 1971, présentent un total de 1.804 habitants.
Il faut encore souligner que les diverses nationalités étrangères, italienne, allemande, française, polonaise et russe se trouvent représentées dans la commune.
Dialectologie
Au point de vue linguistique, les parlers d’Acoz et de Lausprelle appartiennent à une zone intermédiaire entre le domaine du centre-wallon et le domaine de l’ouest wallon.
Avec la disparition progressive des aînés, on constate à regret que notre culture wallonne est en voie de lente régression. Les jeunes générations ne parlent plus, mal ou très peu la langue de leurs ancêtres.
Le dictionnaire wallon-français, volume 1 d’Arille CARLIER signale que le surnom populaire des habitants d’Acoz serait « les chînards et chînaudes » qui signifie « les moqueurs ».
Epoque préhistorique
Un habitat néolithique dont l’aire de dispersion s’étend sur plusieurs hectares a été signalé à Lausprelle sur la campagne du « Tchôrnwè ». On y a trouvé quantité de silex taillés, lames, poinçons, grattoirs ainsi que des nucléis et des déchets de taille, en silex gris-châtain.
En outre, nous nous devons d’attirer l’attention sur les trouvailles de Madame Oscar PARIS, dues à la bonne fortune du hasard, vers les années 1935-36. Elles consistaient en deux haches polies, l’une de grand format, découverte dans un fossé proche de sa maison de la rue des Dames ; la seconde, plus petite, trouvée au vieux chemin de Chamborgneau, sur la berge du petit ruisseau nommé « Ry du Bâtche », actuellement canalisé.
La première de ses deux haches était en silex gris clair, pareil à celui que l’on rencontre dans la région montoise (Spienne et Saint-Symphorien) ; elle a été brisée accidentellement et n’a malheureusement pas été conservée. Quant à la seconde (peut-être d’époque robenhausienne), elle est de teinte gris-châtain, le côté du tranchant à courbure régulière et à pans triangulaires, parfaitement polie sur la partie antérieure. Sa partie postérieure est moins polie. On y remarque les nombreuses traces de percussion, conservées, croyons-nous pour permettre le logement à serrage, soit dans un bois de cerf, soit dans la masse supérieure, renflée et noueuse d’un gourdin. Ses mensurations ont été prises au moyen d’un pied à coulisse et d’un mètre ruban.
- Longueur axe central (sens de la longueur) : 133mm
- Longueur axe central (sens de la largeur) : 68mm
- Longueur côtés latéraux : 124mm
- Largeur maximale (côté du tranchant) : 71,5mm
- Largeur maximale (à la partie arrière) : 39,5mm
- Epaisseur à la partie centrale : 33,5mm
- Poids : 375g
Comparativement à la plupart des haches en pierre du même genre, nous constatons qu’elle est de grandeur moyenne et que par conséquent elle fut vraisemblablement utilisée pour la chasse et pour la guerre ; les plus grands formats étant plutôt destinés à l’abattage du bois.
Considérons encore que vu son étendue, le site préhistorique du Charnoy ne peut avoir été l’atelier d’un seul ou de deux individus mais bien d’un groupe organisé, voire d’une communauté ou tribu. L’acheminement de la matière première, du lieu d’extraction au lieu de façonnage, l’artisanat local et le commerce en résultant, nous ouvrent des perspectives quant à la vie sociale en cette période très éloignée.
Epoque gallo(belgo)-romaine
Situé à proximité immédiate du domaine gallo-romain de Gerpinnes, en fait à environ 200 mètres à vol d’oiseau de celui-ci, il est certain que le territoire d’Acoz fut occupé à cette époque. Nous n’en voulons pour preuve que la découverte effectuée non loin du parc du château PIRMEZ, au mois d’août 1876, d’une olla en terre contenant 150 pièces de monnaies romaines. Elles étaient pour la plupart en mauvais été de conservation. Elles portaient les effigies de Néron (54-68) ; de Verspasien (60-76) ; de Domitien ((81-96) ; d’Adrien (117-138) ; d’Antonin, Faustine et Sabine. Le trésor fut en grande partie dispersé et sur le nombre total, 10 monnaies seulement furent déposées au musée de Charleroi.
Nous vous en donnons ci-après une plus ample description :
- Avers : tête d’ADRIEN – Revers : DACIA. La Dacie est assises sur un rocher, le pied sur un casque, tenant une enseigne surmontée d’un aigle et d’une faucille (N° 771 de Cohen).
- Avers : tête d’Adrien – Revers : EXPED AVG – et à l’exergue : COS III. Adrien en habits militaires, galopant et levant la main droite (N° 812 de Cohen).
- Avers : tête d’ADRIEN – Revers : FELICITATI AVG – et à l’exergue : COSS III. Vaisseau avec des rames et un pilote, la poupe ornée d’un mat penché d’un acrostolium, d’une enseigne et d’un étendard, et à la proue d’un mat penché avec une voile (N° 840 de Cohen).
- Avers : tête d’ADRIEN – Revers : HILARITAS PR. COS III. L’Allégresse, à demi-nue, donnant une palme à un jeune garçon. A droite, une jeune fille (N° 922 de Cohen).
- Avers : tête d’ADRIEN – Revers : IOVI CVSTODI. Jupiter assis, tenant un foudre et un sceptre (N° 938 de Cohen).
- Avers : tête d’ADRIEN – Revers : RESTITORI ORBIS TERRAVM. Adrien tenant un livre, relève une femme tourellée, qui, agenouillée, tient le globe terrestre (N° 1083 de Cohen).
- Avers : tête de SABINE – Revers : SC. Cérès voilée, assise à gauche, sur un panier, tenant deux épis et une torche allumée.
- Avers : tête d’ANTONIN – Revers : LIBERTAS COS III. La Liberté tenant un bonnet et tendant la main gauche. Frappée en 154 (N° 673 de Cohen).
- Avers : tête d’ANTONIN – Revers : FELICITAS AVG. La Félicité, debout, tenant un capricorne et un caducée ailé. Frappée en 145 (N° 583 de Cohen).
- Avers : tête de FAUSTINE – Revers : PIETAS AVG. La Piété voilée, debout à gauche, mettant un grain d’encens dans la flamme d’un candélabre et tenant une boîte (N° 251 de Cohen).
Pour être plus complet et précis sur ces découvertes, il me fallait l’avis d’un numismate. Je me suis adressé à Jacques DRUART qui m’a gentiment transmis le fruit de ses recherches. Il est historien orientaliste, paléographe, l’un des cinquante membres titulaires de la Société royale de Numismatique de Belgique, membre de l’Oriental Numismatic Society, numismate expert auprès des Musées royaux (Albertine, Cinquantenaire) et autres.
Alain GUILLAUME.
Remarques importantes :
Il ne nous a pas été possible d’avoir accès aux monnaies de la trouvaille. Les illustrations présentées ici sont dès lors une sélection parmi les plus beaux exemplaires connus.
D’autre part, il faut savoir que, pour le bronze, le système monétaire romain était basé sur l’as et il en fallait quatre pour faire un sesterce. Il existe également des dupondius (dupondii) valant deux as mais, contrairement à ce que cette étymologie inspire, leur poids n’est pas double ; ils ont le même volume que les as mais ils sont composés de laiton et sont surtout reconnaissables par le fait que l’effigie des empereurs est toujours coiffée d’une couronne radiée.
Malheureusement, il existe de nombreux sesterces en tous points semblables aux as dont la description est évidemment identique. Nous n’avons donc représenté ici que des sesterces par défaut.
Références bibliographiques :
Sear : Davis R. Sear – Roman Coins and their Values – 5 vol. – London 2002
RIC : H. Mattingly, E.A. Sydenham, etc – The Roman Imperial Coinage – 10 vol. – London 1924 (1997)
BMC : H. Mattingly, R.A.G. Carson – Coins of the Roman Empire in the British Museum – 6 vol. – London 1923 (1962)
C : H. Cohen – Description historique des monnaies frappées sous l’Empire romain – 8 vol. – Paris 1880
Jacques DRUART.
Epoque franque
Feu Octave PIRMEZ, en son temps membre de la Société Archéologique de Charleroi et auteur d’ouvrages de philosophie morale fort estimés, découvrit jadis un cimetière franc très important à la périphérie de l’enclos de son château, plus exactement dans le parc de Monplaisir. Qui aurait cru que sous la feuillée reposait une tribu de francs mérovingiens ? Comme c’est habituellement le cas, c’est grâce à des travaux consistant à creuser un chemin de sortie près du mur qui longe extérieurement l’ancienne route d’Acoz/Villers-Poterie que cette nécropole fut connue.
Plusieurs tombes y furent d’abord mises à jour sur une longueur de 10 à 12 mètres et, déjà en 1865, l’on avait ouvert 20 à 25 sépultures. Les fouilles furent entreprises de manière discontinue durant plusieurs années. Quant au produit des fouilles, il sera distribué et dispersé à gauche et à droite à des amis et connaissances. Le propriétaire fit également don au musée de Charleroi d’un certain nombre d’objets provenant de ce cimetière. Très peu de pièces sont restées au château, sauf quelques menus objets sans grande importance.
Les ossements humains exhumés furent rassemblés dans un caveau que fit construire Octave PIRMEZ, caveau surmonté d’un monument, en l’occurrence d’une pierre plate d’environ 2 mètres de hauteur. (voir « ACOZ de A à Z » tome 2 – pages 44 à 47).
Il resterait encore à l’heure actuelle une mince portion de terrain à explorer mais les taillis qui couvrent cette aire de recherches rendront le travail très malaisé. Malgré cela, la Société d’Histoire d’Acoz est disposée à reprendre les fouilles aux prochaines vacances, une fois les autorisations indispensables accordées.
Mais à part les armes et les divers objets dont nous allons donner description, faisaient également partie du mobilier funéraire, de petits vases carénés, typiques de cette période.
Armes :
- Fer de lance à ailerons, feuille en amande de section hélicoïdale. Tige octogonale, douille circulaire avec traces de bois (longueur 36cm). La flamme, très aplatie mesure 13cm sur 3cm. La largeur, au point des deux ailerons, est de 8,5cm.
- Scramasaxe ou long couteau, bien conservé, long de 65cm y compris la soie qui mesure 15cm, large de 55mm. La courbure est la même au dos et au tranchant. L’épaisseur du dos est très forte, elle mesure 7mm.
- Scramasaxe de 52cm sur 5cm de large. On y remarque sur chaque face deux rainures destinées à l’empoisonnement de l’arme.
- 15 fragments de scramasaxe.
- 7 fragments de scramasaxe.
Ornements militaires :
- Contre-plaque de ceinturon en bronze de forme triangulaire ornée de renflements angulaires avec bossettes hémisphériques à base dentelée. Revers évidé ; 2 tenons perforés sur l’axe médian (longueur 5,1cm ; largeur 4,5cm).
Le bois communal d’Acoz
Le bois communal d’Acoz et de Joncret se situe sur l’ancienne commune d’Acoz, laquelle fait partie, depuis le 1er janvier 1977, de l’entité de Gerpinnes. Placé dans le talon de la botte du Hainaut, il appartient au bassin de la Sambre et voisine avec la province de Namur. Les coordonnées prises au centre du bois sont : latitude Nord : 50° 22’ ; longitude Est : 4° 32’ 13’’.
Il est limité
- au nord par le bois communal de Châtelet
- au sud par le Ry de Bouillon, le chemin de Villers-Poterie et les propriétés boisées de la famille PIRMEZ
- à l’ouest par les Fonds d’Acoz, le Ruisseau d’Hanzinne, l’ancienne ligne de chemin de fer Châtelineau-Givet, la route provinciale Châtelet-Florennes et les anciens laminoirs devenus les chantiers COGEFER
- à l’est par divers bois privés : le bois du Temple ou des Chevaliers, le bois Lemenu, le bois du Crupiat, les saules et un segment de la route provinciale de Châtelet à Villers-Poterie.
Sa superficie globale est de 47ha 24a 15ca.
Les sablières
Les principales sablières se trouvaient situées de part et d’autre de la route de Joncret ainsi qu’à l’extrémité de la rue des Hauts Droits à Lausprelle. Elles appartenaient en majeure partie à des privés dont l’une au baron de DORLODOT. On y extrayait un sable gras, de teinte jaune-orangé, principalement utilisé en fonderie mais qui pouvait aussi convenir en maçonnerie. Il nous revient que durant la dernière guerre (1940-1945), le sable de Lausprelle, expédié par trains entiers par les soins de personnes peu scrupuleuses, entra pour une large part dans l’édification du mur de l’Atlantique Nord. (Voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – Mars 2021).
Les carrières
A Acoz, les carrières à grès étaient situées dans le bois communal d’Acoz et de Joncret et étaient gérées par la famille DAFFE, exploitées de 1880 à 1929. (voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – septembre 2019).
A Lausprelle, une petite carrière située au Charnoy, momentanément exploitée durant la guerre 1914-1918 pour le rechargement des routes.
Le charbon de bois
Cette industrie très ancienne est attestée sur le territoire de la commune d’Acoz par de larges disques noirs décelables à la surface des terres labourées.
Les mines de fer
On en fait déjà mention au 12ème siècle jusque la première moitié du 19ème siècle. Le filon se situait dans la petite vallée située entre les cités de la rue de la Raguette et la rue de la Scavée. (voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 114 et 115).
Les usines métallurgiques
Des bas-fourneaux sont mentionnés au 13ème siècle et seront remplacés, à la moitié du 15ème siècle par des hauts-fourneaux. Le site d’Acoz se situait au lieu-dit « Fonds d’Acoz » le long du Ruisseau d’Hanzinne. Au milieu du 16ème siècle, il était constitué de 3 usines, de 2 marteaux et d’un fourneau. Les forges sont apparues au milieu du 17ème siècle. Le premier laminoir fut installé au début du 19ème siècle. En 1918, le site d’Acoz fut démantelé pour migrer sur le territoire de Bouffioulx . (voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – Avril 2019).
La brasserie
Sise elle aussi dans les Fonds d’Acoz, à main gauche en direction de Bouffioulx, elle fut fondée vers 1850 par la famille de DORLODOT. Elle fut vendue aux époux NOEL-DEMERBE en 1859. Mise en faillite, elle fut rachetée par le baron Léon de DORLODOT. Le bâtiment industriel fut démonté vers 1922. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 172 à 175).
Les moulins
Plusieurs moulins étaient en activité dans la commune :
→ « Le Moulin SCIEUR » – Sans doute un des plus vieux moulins à eaux de la région car on en parlait déjà en 1339, étant la propriété de Otton de Loverval. Le moulin d’Harnenvaulx, ou moulin Syeûr (en wallon), ou moulin de Bruges ou encore moulin Pirmez, était un moulin à eau bâti au lieu-dit « Au Moulin » – rue de Moncheret (route de Gerpinnes) – au bout d’une impasse, à mi-distance entre Acoz et Gerpinnes (plan parcellaire de Pop, section C n° 126). Il fut transformé en ferme d’élevage au 19ème siècle. (voir ce blog – catégorie « Acoz d’antan » – Mars 2019).
→ Le moulin à eau « Chout’ si Plout » – Il est renseigné sur la carte de 1680, dessinée par Carlo ADAM. Il se situait le long du « Ruisseau BOUILLON » entre Villers-Poterie et Acoz. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 1 – page 151).
→ « Le Moulin à Farine » – Jouxtant la maison autrichienne, sur l’actuelle rue de Moncheret. Datant probablement du 16ème siècle. Le bief se situait sur le cours d’eau « Ruisseau d’Hanzinne ». On peut encore y distinguer les vestiges du barrage en amont du pont visible du RAVeL.
→ « Le Vieux Moulin d’Acoz » – Situé dans la basse-cour de la ferme du château d’Acoz. On y trouve trace dans des documents du 14ème siècle. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 1 – page 151).
→ « Le Moulin BOLLE » appelé aussi « Vieille Forge » – Installé lui le long du « Ruisseau d’Acoz » à l’emplacement de l’actuel ballodrome. Disparu en 1919.
→ En 1766, un moulin à 2 aubes est installé aux Forges Saint-Eloy, propriété d’André PUISSANT.
→ Dans les Fonds d’Acoz, un moulin à vapeur à la brasserie. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 172 à 175).
→ Au 19ème siècle, un moulin à manège est mentionné à Lausprelle. Les meules étaient mues par un cheval qui tournait en rond.
Les lignes de chemin de fer
Avec l’aide d’Alain POSTIAU, passionné par le Chemin de fer et son histoire :
La ligne 138 (Châtelineau – Florennes Gare de l’Est – 24 km) a été inaugurée le 14 juin 1855.
La première gare d’Acoz (face à la rue de la Raguette) a été construite en 1855.
La « grande gare » a été construite en 1866.
La gare d’Acoz-Centre a été construite en 1887.
La ligne 137 (Acoz-Mettet) a été inaugurée le 24 avril 1887.
Le dernier train de voyageurs a circulé entre Florennes Central et Châtelineau en juillet 1959.
Le 4 octobre 1960 : fermeture au service « voyageurs ».
Sur le tronçon Acoz – Châtelineau, le dernier train de voyageurs a été le « Spécial » mis en ligne pour le transport des Marcheurs de l’Entre-Sambre-et-Meuse vers Ophain en 1988. (voir ce blog – catégories « Acoz SNCB et souvenirs » – Novembre 2018).
La fermeture au trafic « marchandises » est intervenue le 1er juin 1991. Il n’y a plus eu de circulation après cette date sauf lors du démontage du tronçon Acoz- raccordement Disteel en 1996.
Le tronçon Acoz – Gerpinnes a été démonté en 1986.
Visites remarquées à Acoz
→ Sa Majesté le Roi Albert 1er au château PIRMEZ le lundi de Pentecôte 16 mai 1932.
→ Adolphe HITLER au château de DORLODOT les 9 et 16 juin 1940. (voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 50 à 53)
→ L’académicienne Marguerite YOURCENAR au château PIRMEZ en 1922, 1929, 1954 et 1956.
→ Le sextuple champion du monde de moto-cross Joël ROBERT, vers 1958-59, dans les anciennes sablières au Dessus-du-Bois. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – page 180).
→ Le chanteur Robert COGOI. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – page 181).
→ En 1972, le groupe musical « WALLACE COLLECTION » au château PIRMEZ pour une séance photos.
→ Son Altesse Royale le Prince PHILIPPE et la Princesse Mathilde d’UDEKEM d’ACOZ, le 9 février 2000, au château PIRMEZ. (Voir « ACOZ de A à Z » – tome 2 – pages 208 à 217).
→ Le rallye automobile international GUMBALL 3000, les 14 et 15 mai 2005, au château d’Acoz.
→ Le chanteur français Francis LALANNE est venu avec toute sa famille assister à la finale de la Coupe de Belgique de balle le samedi 20 juillet 2019.
La fusion des communes
Le ministre de l’Intérieur, Joseph MICHEL, du gouvernement de TINDEMANS II, annonce en le lancement du remodelage de la carte communale qui doit être abouti pour les élections communales d’octobre 1976. Plusieurs critères ont été utilisés pour regrouper les communes comme les éléments financiers, géographiques, linguistiques, économiques, sociaux ou culturels sans retoucher les limites des arrondissements administratifs et des provinces sauf si elles sont justifiées selon la loi du . Après avoir consulté les provinces et les communes entre septembre 1974 et janvier 1975 sur les propositions de fusions, un projet de fusion est écrit et soumis à deux comités ministériels régionaux, l’un pour la Wallonie et l’autre pour la Flandre. Ce projet aboutit à l’arrêté royal du , découpant la Belgique en 589 communes pour le , mais elle est repoussée de 6 ans pour et 7 communes de sa périphérie. Celui-ci est ratifié par la loi du . Le , la Belgique passe ainsi de 2 359 à 596 communes.
Au 31 janvier 2022, la population de l’entité Gerpinnes est estimée à 12.744 inscrits pour 6.559 boîtes aux lettres dont 1.062 pour l’ancienne commune d’Acoz avec le hameau de Lausprelle.
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© Alain GUILLAUME – Février 2022.
Sur le plan reçu de la famille ELOY concernant la maison de perception sise au pied de la Raguette, on peut y lire que cette dernière était appelée « aubette des droits de barrière de la vieille station ».
Cette appellation signifiait la présence d’une gare à cet endroit. J’ai en mémoire l’inscription sur la façade de la maisonnette située de l’autre côté de l’ancienne voie de chemin de fer : « ACOZ » en lettres blanches sur fond bleu. Dans les années 50-60, elle était habitée par Georges et Suzanne DEBURGES ; Georges étant employé à la S.N.C.B. Plus tard, la propriété fut rachetée par Jean et Christiane BLASZCZYK. Est-ce que ces derniers avaient eu connaissance de l’origine du bâtiment ? La demande leur est envoyée et un document photographique atteste bien qu’il abritait bien la première gare d’Acoz.
Alain POSTIAU confirme suite à un article du quotidien « LE RAPPEL » datant du 18 octobre 1955.
Cette gare fut donc construite en 1855, date de la mise en service de la ligne 138 Châtelineau-Morialmé et dont l’inauguration eut lieu le 14 juin.
Ne pas confondre ce bâtiment avec son voisin, également propriété de la S.N.C.B. qui fut occupé de longues années par Omer et Lucienne TOUSSAINT-BORBOUSE ; Omer, lui aussi ancien cheminot. Racheté dans les années 80 par la famille Léopold DERMINE, il appartient désormais à Nancy BLASZCZYK..
Le trafic ferroviaire nécessita la construction en 1866 d’une nouvelle gare qu’on appellera « la grande gare ».
En 1887, ce fut l’inauguration en grande pompe de la ligne 137 Acoz-Mettet ainsi que la petite gare au centre du village appelée « gare d’Acoz-Centre ».
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© Alain GUILLAUME – Janvier 2022.
D’après un registre personnel tenu par Joseph ELOY
STASSIN (de 1724 à 1735) – Desservant – Cité vicaire dans deux actes du notaire WARNIER de Gerpinnes en date des 21.6.1733 et 11.9.1738
DELBREUX Jean-Baptiste (de 1738 à 1746) – Directeur de la chapelle – Décédé le 19.10.1746 – Enterré dans le cimetière d’enceinte d’Acoz – Une pierre tombale a été dressée dans le mur extérieur du transept gauche lors de la suppression du cimetière
HUBLET (1807) – Recteur
DELAHAYE (1807) – Paroisse d’attache de Villers-Poterie
GOREZ Donat-Célestin-Joseph (de 1807-1812-26) – Desservant – Né à Gozée – Il fit ses humanités à Thuin, sa philosophie et sa théologie à Liège – Il exerça les fonctions de vicaire, 2 ans à Gozée et à cause des tristes évènements ( ?) qui se passaient alors, il fut confesseur dans la paroisse susdite pendant 4 ans – Il remplit aussi en même temps l’office de chapelain sans charge d’âmes à Joncret, alors dépendance de Gerpinnes où il se trouvait en octobre 1802 – En 1803, il devint curé de Joncret et en 1813, en outre, desservant d’Acoz – En 1827, il devint curé de Cambron-Casteau et en 1828 curé d’Aiseau où il mourut le 3.2.1836
BOURGEOIS (1827) – Desservant
BARDEAU (1828) – Desservant
BARNIER (1828) – Desservant
FAGNOT (1837)
DIJS Robert (de 1838 à 1840)
DARDENNE Joseph (de 1840 à 1852) – Curé – Décédé à Bruxelles le 1.8.1883
LENOIR Jean-Baptiste (de 1853 à 1868) – Curé – Né à Chimay et décédé à Ligne le 27.7.1883
MOUFFE François (de 1864 à 1874) – Curé – Né à Wanfercée-Baulet et décédé à Acoz
LAMBILLOTTE Lucien (de 1874 à 1885) – Curé – Né à Farciennes – Quitta Acoz pour Nimy
GOREUX Hijs (de 1887 à 1889) – Curé – Né à Wanfercée-Baulet et décédé à Acoz le 7.8.1889
DRUET Eugène (de 1889 à 1914) – Curé – Fusillé par les Allemands à Somzée le 24.8.1914 – Son nom est repris sur le mémorial épiscopal du diocèse de Namur érigé dans la cathédrale Saint-Aubin ; en effet, l’intéressé a été fusillé et otage sur le territoire du diocèse de Namur – Il est inhumé dans le caveau des de DORLODOT (les anciens) sous la tribune de DORLODOT, côté gauche de l’église Saint-Martin
NASSAUX Xavier (1914) – Desservant provisoire – Né à Chamborgneau (Bouffioulx) le 10.1.1891 – Président du Grand Séminaire de Tournay – Cofondateur du Collège Saint-Pie X – Ecole primaire à Bouffioulx et humanités à Eeklo – Docteur en Philosophie et Théologie de l’Université grégorienne – Ordonné prêtre à Saint-Jean de Latran le 11.4.1914 – Remplaçant à Acoz et chapelain à Lausprelle
DUBUISSON Philippe (de 1914 à 1922) – Né à Elouges le 23.12.1874 – Quitta Acoz pour Gilly
DIVERCHAIN (1922)
FLEURQUIN François (de 1923 à 1954) – Né à Mont-Saint-Aubert le 28.7.1881 et décédé à Kain – Un saint homme – Professeur au Collège Episcopal de Binche – Curé d’Acoz, prit sa retraite le 28 février 1954
MARTIN Robert (1954) – Né à Wagnelée le 14.2.1911 et décédé à Frasnes-lez-Gosselies le 15.5.1986
DOUBLET Albert (de 1954 à 1975) – Né à Welkenrardt le 21.10.1909 et décédé à Gilly le 23.3.1991 – Oblat de Marie Immaculée – Vicaire à Monceau-sur-Sambre – Aumônier du Centre d’Internement des Inciviques aux Anciennes Verreries Fourcault (1944) – Passé dans le clergé séculier – retraité comme aumônier à l’Hôpital de Jumet – Quitta la paroisse sans se préoccuper du remplacement afin de se garantir l’emploi d’aumônier
SCHMITZ (1975)
VERMORKEN Jean (1975) – De nationalité hollandaise – De l’Ordre des Pères Réguliers du Latran – Ancien curé de Fromiée – Membre de la Communauté de saint Augustin – N’assura le service que quelques dimanches et quitta la paroisse sans tambour ni trompette pour prendre la place d’aumônier à l’Hôpital Reine Fabiola de Montignies-sur-Sambre – Décédé en 1989
VAN LUAN Cao (de 1975 à 1984) – Né le 20.12.1914 et décédé en 1986 – Réfugié vietnamien – Entré au Grand Séminaire Saint-Sulpice à Hanoï en septembre 1933 – Ordonné prêtre à Hanoï le 8.6.1939 – Etudes universitaires de philosophie et lettres à l’Université de la Sorbonne à Paris de 1939 à 1947 – Retour au Vietnam en 1947 – Curé de Dunsa en 1948 et 1949 – Professeur de philosophie à Khain Dinh Hué, centre du Vietnam de 1949 à 1957 – Recteur fondateur de l’Université d’Etat de Hué de 1957 à 1964 – Conseiller du gouvernement du Président Ngi Dinch Diem – Professeur à l’Université de l’Etat de Saigon – Membre du Conseil National de la Culture et l’Education – Conseiller du Gouvernement – Supérieur des prêtres et fidèles du diocèse de Vinh (Nord du Vietnam) – Réfugié en Belgique le 10.8.1975 – Nommé curé de Saint-Martin à Acoz le 14.10.1975 – A pris possession de la paroisse le lundi 27.10.1975 – reparti aux U.S.A. après sa démission le 31.8.1984 – Départ réel le 12.9.1984
LAMOTTE Elie (de1984 à 1996) – Né en 1921 et décédé à Acoz en 1996 – Religieux de la Congrégation des Pères du Saint-Esprit, Maison de Gentinnes
VENNIX Joseph (de 1996 à 2006) – Curé de Gerpinnes
LALLEMAND Claude (de 2006 à 2019) – Curé de Gerpinnes
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© Alain GUILLAUME – Janvier 2022.
Le jeudi 21 octobre 1926, un camion descend la rue de la Raguette à Acoz. Une cinquantaine de mètres plus bas que l’embranchement de la rue des Ecoles, il quitte subitement la chaussée, escalade la bordure et va s’encastrer dans un bâtiment sis en retrait.
Après déblaiement, on retire le corps sans vie du malheureux conducteur. Il s’agit de Cyprien Joseph LOSSON, voiturier, né à Bouffioulx le 8 mars 1900.
Il avait épousé Lucienne COLLYNS, fille d’une famille nombreuse bien connue dans la localité. Le couple était les heureux parents d’une petite fille prénommée Augusta, âgée d’un an.
On ne connaît pas les circonstances de l’accident. Est-ce dû à une défaillance humaine ou mécanique ? On ne peut se prononcer.
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Le 18 mai 1946, Augusta LOSSON a épousé Michel GUILLAUME. Ils habitaient à l’actuelle rue de Moncheret, en face de « Optimode ». Le couple a eu deux enfants, Jeanine et Francis.
Quant à Lucienne COLLYNS, elle épousera en secondes noces Jules ANDRÉ. Ils étaient domiciliés à la petite maison attenante à celle de Michel et Augusta.
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Merci à Geneviève LUSIAUX pour son aide précieuse dans mes recherches.
© Alain GUILLAUME – Janvier 2022.
Ces barrières étaient des lieux de péage autorisé, se faisant quand on passait d’une zone à une autre. La plupart du temps, elles étaient la résultante de la situation qui prévalait avant 1795. Du temps de l’existence de la Principauté de Liège, pays neutre fortement découpé, divisant les Pays-Bas méridionaux (qui furent successivement espagnols, autrichiens, français, hollandais), elles permettaient de taxer le passage de biens et de personnes.
Cette notion de barrière a été assez spécifique pendant une certaine période à la Belgique. On retrouve cette dénomination un peu partout, particulièrement dans les provinces de Liège et de Luxembourg. Certains lieux dans cette région se dénomment encore de la sorte (« La Barrière de Champlon » à Tenneville et « La Barrière de Transinne » à Libin).
Plus près de nous, certains endroits y font encore mention : « La Barrière Luc » à Florennes, au rond-point sur la Nationale 97, proche du champ d’aviation ; le lieu-dit « La Barrière » à Tarcienne, sur la Nationale 5.
En ce qui concerne Acoz…
Sur une ancienne carte du village datant du 18ème siècle, on y aperçoit trois endroits mentionnant une barrière.
- « La Barrière de Lausprelle », au carrefour des actuelles rue des Ecoles et rue du Centre. Dans les années 50, elle était habitée par Emile (dit « Mon’dî ») et Mathilde POULEUR-HANCART. Propriété communale, elle fut abattue vers 1970 en même temps que le mur d’enceinte du presbytère. L’endroit accueille depuis quelques années la statue de « Notre-Dame de Chez Nous » qui dut quitter sa chapelle sise face à l’église Saint-Martin.
- Une deuxième au carrefour des actuelles rue de Moncheret et rue de la Raguette. Bien située à l’époque car avant la construction de la ligne de chemin de fer 138 Châtelet-Florennes, la rue de la Figotterie aboutissait directement à cet endroit. Son local fut habité par Lambert (dit « Clément ») et Marie CLOESEN-COLLYNS. L’emplacement est devenu le parking du commerce « Optimode ».
- Précisions de Philippe FRERES : elle fut démolie, du moins ce qu’il en restait, après avoir été percutée par une « Audi Quattro » conduite par un « imbécile » venant de Gerpinnes. Le bâtiment servait de remise à la librairie-boulangerie « Le Furet » (actuellement « Optimode »).
La voiture est passée en dérapage sur l’emplacement des arrêts de bus vers Gerpinnes et vers Châtelet, juste avant le retour des étudiants.
On est passé près du drame.
Le véhicule percuta de tout son flanc la façade de l’édifice qui s’écroula totalement.
Heureusement, personne n’était à l’intérieur à ce moment.
Sur le plan ci-dessus, on peut y lire que l’endroit était appelé lieu-dit « Moscou ».
- La troisième se situait à la rue de Moncheret, juste en face du ballodrome. Malheureusement, nous n’avons aucun document de cette aubette qui fut abattue il y a bien longtemps.
En Entre-Sambre-et-Meuse, de nombreuses barrières percevaient une taxe pour le droit de passage des attelages. Les recettes étaient affectées à l’entretien des routes empruntées. Elles furent supprimées à la fin du 19ème siècle.
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© Alain GUILLAUME – décembre 2021.
Nous venons d’apprendre le décès de
Dino SPINAZZE
ancien sociétaire de la Fanfare Royale d’Acoz,
survenu le 10 décembre 2021 à l’âge de 88 ans.
Dino repose au funérarium 06, rue Devillez 25 à 6060 Gilly où les visites sont souhaitées ces lundi 13 et mardi 14 de 17 à 19 heures.
Les funérailles auront lieu au crématorium de Gilly le mercredi 15 décembre.
Réunion du funérarium à 10 heures. Levée du corps à 10 heures 45.
L’urne funéraire sera déposée au nouveau cimetière de Bouffioulx vers 14 heures.
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Décembre 2021 – © Alain GUILLAUME
Etienne ELOY m’a transmis cette photo de classe de l’école du couvent en 1898.
Je l’ai intégrée dans le dossier consacré à l’école édité en avril 2021.
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© Alain GUILLAUME – Novembre 2021.
L’O.N.E.
L’Œuvre Nationale de l’Enfance (ONE) est fondée en 1919, dans le souci de lutter contre la mortalité infantile et de venir en aide aux familles par une aide alimentaire. Elle entend poursuivre les actions mises en œuvre par le Comité national de Secours et d’Alimentation durant la Première Guerre Mondiale.
Dès sa création, cet établissement public – c’est-à-dire une institution dotée de la personnalité juridique et qui a pour objet un service d’utilité générale – dispose d’une large autonomie de gestion.
En matière d’organisation, on se trouve dans une logique de subsidiarité. Ce qui signifie que l’Œuvre encourage les initiatives locales (aides financières) et leur fixe un cadre de fonctionnement (agrément). L’ONE ne prend l’initiative qu’en cas de carence des œuvres. A l’époque, cette logique préside également dans tous les secteurs sociaux : les sociétés de retraites, les caisses d’épargne et de prévoyance, les mutuelles, les coopératives, les syndicats, etc.
La mission de l’ONE est définie dans l’article 2 de la Loi du 5 septembre 1919 qui précise que : L’Œuvre Nationale a pour attributions d’encourager et de développer la protection de l’enfance, et notamment : de favoriser la diffusion et l’application des règles et des méthodes scientifiques de l’hygiène des enfants, soit dans les familles, soit dans les institutions publiques ou privées d’éducation, d’assistance et de protection ; d’encourager et de soutenir, par l’allocation de subsides ou autrement, les œuvres relatives à l’hygiène des enfants ; d’exercer un contrôle administratif et médical sur les œuvres protégées. D’emblée les missions de l’ONE sont définies dans une optique d’éducation sanitaire, ce qui est relativement innovant pour l’époque.
La lutte contre la mortalité infantile est au centre de l’action des consultations pour enfants (« de nourrissons » disait-on à l’époque), des Gouttes de lait, des Colonies et des Centres de vacances. Et l’on constate effectivement, dans la plupart des pays industrialisés, une simultanéité entre le déclin de la mortalité infantile, l’amélioration des conditions de vie de la famille, et du niveau d’éducation scolaire des futures mères et la mise en place puis la généralisation de moyens efficaces permettant d’améliorer sensiblement la nutrition et l’hygiène des nourrissons.
(Sources : O.N.E.)
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© Etienne ELOY et Alain GUILLAUME – Octobre 2021.
Au cours du premier siècle de l’indépendance de la Belgique, la commune d’Acoz a connu quatre bourgmestres. Eugène-François de DORLODOT fut le premier bourgmestre nommé de la Belgique indépendante le 29 septembre 1830. Trois de DORLODOT se succèdent : Eugène, Léon et René (voir mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 162-163).
Lors des élections communales de 1952, le parti socialiste (P.S.B.) prend le pouvoir et la place de bourgmestre revient à Fernand POULEUR, figure bien connue dans le village. Les deux places scabinales sont attribuées à Amour GERARD et Fernand ADAM.
Lire la suite « Les dernières élections communales acoziennes »
Septembre 2021 – © Alain GUILLAUME
Récemment, nous avons appris le décès de René à l’âge de 75 ans.
Avec son frère Christian et sa sœur Marie-Thérèse, ils ont été élevés par leur mère Renée, jeune veuve de son époux Edouard.
Aux côtés de ses nombreux copains, il a fréquenté l’école gardienne du couvent auprès de Sœur Camille ainsi que l’école communale dirigée à l’époque par Gaston BUSINE.
Très ouvert à toutes les activités du village, on retiendra son attachement à la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo ainsi qu’à la fanfare locale dont il porta avec fierté les drapeaux. A l’appel du comité des jeunes, on se souviendra aussi de son rôle de saint Nicolas lors de la visite du grand saint en décembre 1973 (voir ce blog, SAINT NICOLAS EN HELICOPTERE, catégorie «Souvenirs», décembre 2019).
Après son mariage avec Lydia, le couple allait reprendre la gérance du magasin LOUIS DELHAIZE de 1970 à 1974 (voir ce blog, LES « MAGASINS » A ACOZ, catégorie «Acoz d’antan», décembre 2020).
Ce fut ensuite le déménagement pour leur nouvelle demeure à Biesme. C’est là qu’il s’investit à nouveau dans la marche locale en acceptant la présidence et la place de sergent-sapeur.
En 1993, lors de la réfection de la chapelle Saint-Frégo, il aidera le corps d’office d’Acoz en proposant la vente d’ardoises naturelles au prix coûtant. René ne nous avait pas oubliés.
A ses heures de détente, René pratiquait l’art de la peinture. Autodidacte, il réalisa de nombreuses toiles principalement des natures mortes et des paysages. Là aussi, son Acoz retint son attention en peignant deux panoramas à partir de vieilles cartes postales.
Ces dernières années, sa santé déficiente lui causera bien des soucis et les séjours en milieu hospitalier se sont succédé jusqu’à ce 2 août 2021 où il nous quittait à tout jamais.
A son épouse Lydia, à sa fille Isabelle et à toute la famille, nous présentons nos sincères condoléances et les assurons de toute notre sympathie.
© Alain GUILLAUME – Août 2021.
Une croix en fonte était plantée dans le dernier virage en montant la route de Châtelet-Florennes (N975), au lieu-dit « Croix d’Acoz ». Quelques versions ont été avancées quant à ses origines mais sans y apporter des preuves réelles.
Elle n’est en tout cas pas liée au lieu-dit « Croix d’Acoz » (en wallon « Crwè d’Ôco ») puisque ce dernier est déjà cité dans l’ouvrage « Toponymie des Communes d’Acoz et de Joncret » de Joseph ROLAND (1946).
Multi-centenaire, cette croix avait été endommagée en juin 2010, percutée par une voiture conduite par Jean-Marie MICHEL de Gerpinnes. Je suis allé trouver ce dernier qui m’a relaté les faits : « Un après-midi de juin 2010, je revenais de Caterpillar après ma journée de travail. Une température étouffante. Arrivé dans « l’S d’Acoz », je me souviens d’avoir négocié les deux premiers virages sans problème et ensuite, c’est le trou noir, je me suis retrouvé sur le côté gauche, ayant embouti la croix. Le temps de reprendre mes esprits, j’ai ramassé les débris et suis allé les déposer chez André MENGEOT, lui demandant s’il était possible de la réparer ».
Les années passent et nous voici en 2020. Daniel NEUMANN, propriétaire de l’immeuble sis en face de l’infortunée croix, rencontre Eddy ANCIAUX et lui narre l’incident. Eddy se rend chez Jean-Marie MICHEL pour en savoir plus. S’ensuit la visite chez André MENGEOT où l’on retrouve les débris dans un coin de son atelier. Quelques jours plus tard, André avait reconstitué la « blessée ». Sablage, soudure, peinture. « Guérie », elle était prête à retrouver son emplacement.
En août 2020, Daniel NEUMANN a préparé les lieux… Jean-Marie et André ont coulé un nouveau socle et fixé la « ressuscitée ».
Voilà Jean-Marie MICHEL satisfait et surtout soulagé !
Un grand merci à tous les acteurs qui ont participé, de près ou de loin, à cette belle action.
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© Alain GUILLAUME – Mai 2021
En février 2019, j’avais publié sur notre blog l’avis de décès de Carlo ALCONETTI.
Venant d’Italie, la famille ALCONETTI s’était installée à Acoz vers 1946-47. Elle occupait une humble demeure dans les « Fonds d’Acoz » avant de rejoindre le centre du village pour vivre dans la maison de l’actuelle pharmacie de la rue de Moncheret. Les 3 fils (Roméo, Carlo et Roberto) ont fréquenté l’école communale dans les classes de Messieurs BUSINE et BEAURIR. Très vite, ils s’étaient facilement intégrés et comptaient de nombreux amis.
Adultes, ils avaient tous rejoint leur pays d’origine
Ce matin, j’ai eu contact avec Roberto qui m’a fait part du décès de Roméo, l’aîné des trois frères. Roméo était né le 29 février 1944 et est décédé le 3 décembre 2016.
Roberto a découvert notre blog et le visite régulièrement. Son message se terminait par cette petite phrase touchante : « j’embrasse tous mes amis. Ciao ! »
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© Alain GUILLAUME – Mai 2021.
Suite à l’article paru dans mon livre « ACOZ de A à Z » (tome 1, pages 40 à 45) et du dossier sur ce blog (LES SOBRIQUETS, catégorie « patrimonie, souvenirs » de janvier 2019), j’apporte quelques précisions :
Son prénom est EMILE et non ERNEST comme renseigné dans le livre.
Son père s’appelait Elisée (dit Eloi) POULEUR et sa mère Célinie MONDI(Y).
Ils habitaient à l’actuelle rue des Ecoles 5 (ancienne dénomination : rue du Centre 159). L’immeuble fut incendié le 24 août 1914.
Emile a tout d’abord épousé Amicie REMY (à Biesme le 30 avril 1910). De cette union sont nés deux fils : Fernand (né en 1912 et décédé en 1942) et Albert (né en 1917 et décédé en 1918).
Suite au décès d’Amicie en 1919, Emile s’est remarié à Anna MICHAUX (année inconnue).
Il connut un second veuvage et épousera Mathilde (H)ANCART le 10 février 1949.
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Sur base du livre « ACOZ ET LA GUERRE 14-18 » (Geneviève LUSIAUX et Guy ANTOINE), des archives de feu Joseph ELOY et archives personnelles.
© Alain GUILLAUME – Avril 2021.
A l’initiative de la Baronne Marie-Thérèse Eugénie de Dorlodot, épouse d’Antoine del Marmol, fille du Baron Eugène-François de Dorlodot (maître des forges, industriel, premier bourgmestre d’Acoz et sénateur), l’école du couvent a été construite en 1858 sur une parcelle appartenant à sa famille, au sud-ouest du village.
Afin que les enfants d’Acoz et des environs reçoivent une éducation religieuse, la bienfaitrice avait décidé d’y fonder une école libre en faisant appel à une congrégation de sœurs enseignantes. Son choix s’est porté sur les Sœurs de la Providence de Champion.
Sœur NORBERTINE et Sœur MARIE-DELPHINE sont arrivées à Acoz le 30 avril 1867 pour y ouvrir, le 1er mai, deux classes primaires. En 1890, une école gardienne voit le jour mais va s’installer dans les locaux de l’ancienne école communale sis derrière l’église Saint-Martin. La classe sera tenue par Sœur ERNESTA. A cette époque, ce même bâtiment abritait aussi le presbytère.
Entrée en religion en 1889, Sœur IRMA fut nommée supérieure de « l’Ecole du Couvent » en 1898. Elle y consacrera sa vie entière à l’instruction des enfants d’Acoz et des environs. (voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 47 à 51).
La guerre de 1914 fut la cause d’un bouleversement de plusieurs années dans le personnel enseignant. Sœur IRMA fut arrêtée le 9 octobre 1915 et condamnée à 2 ans de prison le 4 janvier 1916. Elle sera transférée à Siegburg (Allemagne) le 10 janvier. Elle y est restée jusqu’au 4 janvier 1918. Plusieurs maîtresses se succédèrent au 3ème degré primaire pour remplacer Sœur IRMA : d’abord Sœur JOSEPHA, ensuite Sœur SYLVANIE, Sœur EXINA et Sœur HELENE, Mademoiselle Lucienne MARTIN et Mademoiselle Maria OGER. Sœur IRMA reprit sa classe le 1er octobre 1920 et continua ses fonctions jusqu’au 4 février 1938, date à laquelle la maladie l’obligea à prendre sa retraite d‘enseignante. Elle fut mise en disponibilité le 30 août 1938. C’est Mademoiselle Maria ROBA, de Farciennes, qui assura l’intérim jusqu’aux vacances.
En 1916, Sœur CAMILLE rejoint le couvent. Elle se dévouera pour les petits de l’école gardienne jusqu’en septembre 1959. Elle quittera Acoz pour rejoindre la congrégation de Champion en août 1964.
En 1917, Sœur SIDONIA prit la place de Sœur SYLVANIE jusqu’en 1920. Elle fut alors remplacée par Mademoiselle Blanche DAFFE de Gougnies qui quitta l’école le 24 décembre 1923.
En 1921, les supérieures de Champion envoyèrent Soeur JULIENNE pour aider Sœur IRMA dont la santé était ébranlée par son séjour en Allemagne. Sœur JULIENNE fit l’intérim jusqu’en avril 1922 et le 1er janvier 1924, elle fut nommée à titre définitif à la première classe primaire (1ère, 2ème et 3ème années).
Il a fallu attendre septembre 1938 pour enregistrer la nomination de la première enseignante laïque, en l’occurrence Mademoiselle Andrée BUSINE, habitant la localité. Cette dernière quittait l’école de Châtelet où elle était en fonction. Elle enseigna au 3ème degré, en remplacement de Sœur IRMA.
En 1940, malgré la guerre, à la demande de Madame FROMONT, inspectrice cantonale, et sur ses pressantes sollicitations, on entreprit des travaux en vue d’aménager une salle pour le 4ème degré primaire. En 1941, cette classe dite « 4ème Degré » voit le jour, permettant aux étudiantes sortant des primaires qui ne poursuivaient pas leurs études de recevoir en deux ans des notions de coupe, de couture et de cuisine… les préparant à une future vie familiale. Elle fut confiée à Mademoiselle Madeleine PACLES, fraîchement diplômée de l’école normale de Champion. En 1943, elle quitte l’école d’Acoz pour des études de régendat. Elle fut remplacée par Mademoiselle Louise THERASSE d’HOEY et Mademoiselle Marie-Louise BOVESSE de Franière.
En 1946, Mademoiselle Andrée BUSINE reprit la classe. Mariée à Joseph GENOT en 1948, elle prit un congé de maternité du 3 mai 1949 au 3 juillet 1949. Son remplacement temporaire fut assuré par Sœur SAINT HENRI (Elisabeth FAGNARD). Un second congé de maternité lui fut octroyé du 31 mai 1950 au 30 novembre 1950.
Madame Marie BASTIN, épouse de Pol COLINET, est nommée provisoire le 1er décembre 1950 et reçoit sa nomination définitive le 1er mars 1952. Elle enseignera aux 2ème et 3ème degrés. Vers 1960, elle quitte Acoz pour reprendre la direction de l’école paroissiale de Presles.
En septembre 1954, Sœur JULIENNE, ne pouvant plus enseigner à cause de la faiblesse de sa vue, s’adonna aux travaux du ménage, de la lingerie, de jardinage… sans oublier la préparation de l’excellent cacao offert aux élèves à la récréation du matin.
Le 23 décembre 1956, décès de Sœur IRMA. Elle repose au cimetière d’Acoz.
En août 1957, Sœur MARIE EULALIE est nommée supérieure de la maison.
En août 1958, Sœur BERTHA rejoint le couvent d’Acoz. Elle le quittera le 1er mai 1961 et sera remplacée par Sœur JOSEPH MARIE.
Fin juin 1971, la dernière religieuse quitte l’école et l’enseignement primaire est ouvert à la mixité, imposée par l’Abbé Albert DOUBLET, curé de la paroisse Saint-Martin.
Quelques précisions
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L’école du couvent accueillait les jeunes filles du village, de Joncret, de Lausprelle, de Villers-Poterie et même de Gougnies.
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Le bâtiment construit en 1858 était de forme rectangulaire. Les deux grandes pièces du rez-de-chaussée (côté façade avant) accueillaient deux classes primaires. Les pièces arrière que l’on appelait « la clôture » étaient réservées aux religieuses avec la cuisine, le parloir et la salle à manger. L’accès était interdit aux élèves. L’étage était exclusivement destiné aux chambres des religieuses, la chapelle et la sacristie.
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En 1885, à la mort de la fondatrice Marie-Thérèse Eugénie de Dorlodot, le Chanoine Henry de Dorlodot accepta de la remplacer. Jusqu’à son décès en 1929, il s’intéressera beaucoup à l’école du couvent. Il laissera son œuvre à une société sans but lucratif « Le Crédit des Œuvres Ouvrières et de la Charité » établie à Bruxelles, rue d’Edimbourg. Elle versait la somme de 2.500 francs par an et intervenait dans les grosses dépenses de l’école du couvent.
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Sœur NORBERTINE, qui fut la fondatrice de l’école en 1867, enseigna sans diplôme (l’école étant libre) jusqu’en 1885. L’école ayant été adoptée par la commune, une diplômée fut exigée. Sœur NORBERTINE resta supérieure jusqu’en 1895, puis désira rentrer à la maison mère et y décéda le 24 septembre 1898. Sœur EUGENIE, venant d’Anthée, l’avait remplacée comme supérieure. Elle mourut subitement le 13 juillet 1898 et fut inhumée au cimetière d’Acoz.
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En 1908, la chapelle du couvent reçut l’autorisation d’y abriter le Saint-Sacrement. Les offices religieux y étaient surtout célébrés les jours de grands froids, l’église paroissiale n’étant pas chauffée. Les célébrations ont pris fin vers 1960-65, après l’installation du chauffage par accumulation électrique dans l’église Saint-Martin.
Le Pouvoir Organisateur
- En 1962, la présidence était assurée par Albert STEVAUX et la trésorerie était confiée à Jean HOSPEL.
- En 1970, Marcel DEBERGH devient président, la trésorerie reste confiée à Jean HOSPEL.
- En 1972, le comité est composé de Marcel DEBERGH, Joseph THYS, Madeleine MASSET, Cécile JACQUES (épouse Michel GERIMONT), Yvan SAINTHUILE, Jacques DEGUELLE, Joseph-Vital GUILLAUME, Jean HOSPEL, Abbé Albert DOUBLET. (Mandataire pour l’Etat : Marcel DEBERGH).
- En 1975, lors de l’arrivée de l’Abbé Cao VAN LUAN, le baron Edouard PIRMEZ reprend la présidence, place qu’il conservera jusqu’à son décès en 1999. Jean-Pierre CHALLE s’occupera de la trésorerie.
- Actuellement, la présidence est assurée par Jean-Pierre CHALLE, la trésorerie par Alain POSTIAU et le secrétariat par Marie-Agnès MONNOYE.
- Le pouvoir organisateur est actuellement propriétaire des bâtiments et terrains et agit en tant que personne morale. (Statut juridique : ASBL Ecole Libre Mixte d’Acoz).
Les travaux et transformations
- En 1910, deux parties de terrain contigües à l’école d’une superficie de 17 ares 4 centiares ont été achetées par la famille de Dorlodot pour agrandir la cour de récréation qui mesurait 7 mètres sur 4. Il y eut aussi l’achat d’une bande de terrain de 1 are 14 centiares 79 à un autre propriétaire pour la construction d’un préau.
- En 1926, la classe gardienne se tenait toujours dans l’ancienne école communale sur la place de l’église. Ce bâtiment devenant insalubre et inhabitable, le Chanoine Henry de Dorlodot résolut d’adjoindre l’école gardienne à la primaire et fit construire le bâtiment avec la scène de théâtre. Ce grand bienfaiteur voulut que cette classe fut tout à fait moderne et, à cet effet, ne recula devant aucune dépense. En 1928, on y installera le chauffage central dans tous les locaux.
- Dans les années qui ont suivi le décès de Chanoine Henry de Dorlodot en 1929, construction d’une grande cuisine avec une serre pour les religieuses, financée grâce aux bienfaiteurs et aux séances, dons, etc…
- En 1941, à la demande de l’inspection, une salle pour accueillir le « 4ème degré » fut aménagée dans la grande cuisine des religieuses. La dépense s’est élevée à 62.940 francs. Le mobilier a été payé par des amis de l’école (le bureau et 25 tables pour la somme de 10.721 francs).
- En 1946, une somme de 7.390 francs a été requise pour diverses réparations. Elle a été soldée par les recettes d’une séance récréative. Le « 4ème degré » a été pourvu d’une cuisinière électrique et d’une batterie de cuisine pour 7.015 francs, somme offerte par les bienfaiteurs de l’école.
- Toujours en 1946, des amis de l’école ont fait don d’un appareil à projections, de collections de films catéchisme, etc… Coût : 6.483 francs.
- En 1947, un grand travail, a été entrepris au mur entourant la cour. Les pierres ont été récupérées sur les ruines de la maison incendiée en 1914, en face de l’église paroissiale Saint-Martin. Cette maison était la propriété de la famille de Dorlodot. Coût : 16.200 francs payés par la société sans but lucratif « Le Crédit des Œuvres Ouvrières et de la Charité ».
- En 1951, construction des quatre WC avec fosse septique. Coût : 18.980 francs payés par la société sans but lucratif « Le Crédit des Œuvres Ouvrières et de la Charité ».
- Fin 1953, pendant les vacances de Noël, des travaux ont été entrepris pour l’installation du chauffage central au mazout pour la somme de 32.700 francs. Cette dépense fut couverte par des dons, séances théâtrales et fancy-fair.
- Fin 1954 et en 1955, travaux de plafonnage, de peinture, de menuiserie dans les différentes classes et au préau pour la somme de 23.232 francs.
- Le mobilier de l’école gardienne fut entièrement renouvelé en avril 1956 pour 16.871 francs, somme qui fut payée par les anciens élèves de Sœur CAMILLE. Le mobilier fut amélioré en 1961 et financé par le pacte scolaire.
- En 1959, les fenêtres des deux classes primaires furent remplacées par une fenêtre unique pour chaque classe ; coût 42.271 francs financé par Mademoiselle Jeanne de DORLODOT. Le mur vis-à-vis de la façade avant a été abattu et remplacé par un muret surmonté de barres métalliques.
- En 1960, le mobilier des deux classes primaires fut renouvelé, les locaux repeints, aux frais du pacte scolaire. Pendant les vacances de Pâques, la cour de récréation fut macadamisée, ce qui occasionna un coût financier d’environ 40.000 francs (20.000 francs payés par le Baron René de DORLODOT et 20.000 francs par les arriérés des locations de l’école gardienne dus par l’administration communale).
- Le 15 mai 1961, une seconde classe gardienne fut ouverte. Elle fut reconnue par le ministère – sans restriction – en janvier 1962. Un nouveau local étant nécessaire, des constructions sont envisagées. La nouvelle classe gardienne s’est tenue aux parloirs des religieuses, tandis que la construction du local commençait en août 1962. La bénédiction eut lieu le 15 septembre 1963 par le Doyen de Châtelet, venu en même temps fêter le jubilé de 50 ans de vie religieuse de Sœur JULIENNE. La nouvelle classe fut occupée dès la rentrée de septembre 1963.
La population scolaire
1890 110 élèves
1916 43 élèves (24 en primaire et 19 en maternelle)
1921 57 élèves (25 en primaire et 32 en maternelle)
1998 120 élèves (70 en primaire et 50 en maternelle)
2021 220 élèves (145 en primaire et 75 en maternelle)
Les précisions de Rolande MAROIT
- Au départ de Soeur JULIENNE, Champion envoie pour la remplacer Sœur MARIE DE LA NATIVITÉ. Elle enseigne en 4ème, 5ème et 6ème années et Madame COLINET doit prendre la classe des 1ère, 2ème et 3ème années.
- A l’école maternelle, Francine BRUAUX, épouse GALAND, remplacera Soeur CAMILLE.
- Une 2ème classe maternelle est ouverte en 1961, tenue par Christiane LAMBERT. En 1962, Marie-Henriette BUSINE la remplace. Pendant la construction de la nouvelle classe, Madame GALAND enseignera dans un local de l’école communale. A la même époque, un petit local est construit sous le préau. Il servira de réfectoire, car jusqu’alors les élèves mangeaient dans le local en-dessous de la scène ; on y accédait par un escalier et une porte qui donnait sur la cour. A l’époque peu d’enfants dînent à l’école. Petite anecdote : le local n’est pas rectangulaire, un coin est découpé pour permettre à Soeur JULIENNE d’accéder facilement à son jardin. Le tilleul qui ornait la cour est abattu pour permettre la construction.
- En primaire, Mademoiselle CAUSSIN remplace Madame COLINET. En 1961, elle est remplacée par Monique BERNY. En 1962, Rolande MAROIT reprend la classe du degré inférieur tandis que Monique BERNY enseigne la couture au 4ème degré et à l’école secondaire de Thy-le-Château. Soeur JOSEPH-MARIE enseigne aux degrés moyen et supérieur et Madame GENOT au 4ème degré.
- Soeur JOSEPH-MARIE quitte Acoz en 1965 et est remplacée par Soeur LUCIA qui ne reste qu’un an. Ce sera la dernière sœur enseignante.
- Anne-Marie HOTTAT est engagée en 1966. L’école compte alors 2 classes maternelles et 3 classes primaires. Le 4ème degré étant supprimé, Madame GENOT enseigne au degré supérieur et assure la direction.
- Pour les religieuses Sœur MARIE-EULALIE est remplacée par Soeur MARIE-CHARLES comme supérieure et Soeur MARIE-THERESE les rejoint pour s’occuper du ménage en remplacement de Soeur JULIENNE. Elles quittent Acoz en 1971. Pendant quelques années, des concierges occupent les locaux des sœurs. Il s’agit du couple Arthur et Nelly CULOT.
- Madame GENOT part en congé de maladie en septembre 1968 et sera retraitée en 1972. Elle n’est pas remplacée car le nombre d’élèves a fortement diminué suite à l’ouverture de l’Ecole de l’Etat à Bertransart. Rolande MAROIT, épouse Léon GERARDS, devient directrice.
- Le pouvoir organisateur achète un minibus et organise un transport scolaire. Le Baron Edouard PIRMEZ, sa sœur Marie-Louise, des époux d’enseignantes et des parents d’élèves se relaient pour conduire le minibus bénévolement. Cela porte ses fruits car en 1975 une troisième classe primaire est ouverte et confiée à Marie-Christine BAYONNET.
- En 1977, une 4ème classe est ouverte et confiée à Marie-Chantal SUAIN, épouse BOLLE, jusqu’en juin 1981. En septembre de la même année, Anne GALAND la remplace.
- En 1985, l’inspectrice maternelle propose de réaliser un module psychomoteur. Un groupe de parents d’élèves décident de le construire et d’aménager de nouveaux sanitaires sur l’emplacement de l’ancienne serre des religieuses. L’architecte Philippe BUSINE et Monsieur BERTHOLET, professeur de menuiserie, leur prodiguent conseils et assistance. Tous travaillent bénévolement en juillet et août. Les nouveaux locaux sont inaugurés en septembre en présence du ministre Philippe MAYSTADT.
- En 1989, Madame GALAND part à la pension et est remplacée par Marie-Delphine MEES.
- Malgré la suppression du transport scolaire, le nombre d’élèves augmente progressivement. En septembre 1996, une 3ème classe maternelle est ouverte et confiée à Cécile PAQUET. Le pouvoir organisateur envisage la construction de nouveaux locaux en surélevant le réfectoire, mais ce projet est rejeté. Il décide alors de passer par un emprunt et achète le terrain jouxtant l’école pour y construire 4 nouvelles classes.
- En 1998, Mesdames HONTOIR et GERARDS partent en « Disponibilité Précédant la Pension de Retraite ». 70 élèves sont inscrits en primaire et 50 en maternelle.
- Le 1er septembre 1998, Benoit BAMPS est nommé directeur et Christelle DAMANET remplace Madame HONTOIR.
- Le nombre d’élèves continue de croître.
- Un grand préau est installé.
- Grâce à des subsides exceptionnels en 2001, deux nouvelles classes sont construites.
- Par sécurité, le grand noyer de la cour de récréation doit être abattu.
- Le 18 janvier 2007, Benoit BAMPS quitte Acoz pour rejoindre l’Ecole Fondamentale de Loverval, Anne-Sophie ESPEEL le remplace.
- Un conteneur est aménagé à côté du petit local sous le préau, il accueille des classes pour demi-groupe.
- Le Collège Saint-Augustin qui vient de construire de nouveaux bâtiments, offre à l’école 2 conteneurs qui seront aménagés en deux classes pour le degré supérieur.
Actuellement(2021) « l’ASBL Ecole Fondamentale Libre Mixte d’Acoz » compte 4 classes maternelles et 7 classes primaires avec une direction sans classe. 75 enfants sont inscrits en maternelle et 145 en primaire.
Les photos de classes
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Dossier réalisé sur base d’archives personnelles, d’archives de feus Joseph ELOY et Marcel MEUNIER, du travail de fin d’étude réalisé par Nathalie SOUMOY ; avec la précieuse collaboration de Rolande MAROIT, ancienne directrice.
Les identifications des photos de classes sont dues en grande partie à Rolande MAROIT et Anne-Marie HOTTAT.
© Alain GUILLAUME – Avril 2021

Suite au déboisement de la vallée située au lieu-dit « Vô-Biesme », à gauche de la route N 975 Acoz-Bouffioulx , les vestiges de l’ancien quai de déchargement des sablières sont à nouveau visibles.
Jusqu’en 1930, l’activité des sablières de Joncret et Lausprelle était en plein essor. Après l’extraction du sable, celui-ci était chargé dans des wagonnets, tirés par une locomotive à vapeur qui partait de la limite Joncret-Les Flaches, au niveau de la rue du Pachy. Les convois se succédaient à intervalles réguliers et se dirigeaient vers la station d’Acoz. Ils empruntaient le lieu-dit « Dessus-du-Bois », descendaient la vallée en serpentant avant d’atteindre le quai où les wagonnets basculaient pour laisser glisser le sable jusqu’au niveau de la route.
Au nombre de deux, les petites locomotives « DECAUVILLE » avaient leur point d’attache dans un hangar situé dans une prairie appartenant à Félix HOSPEL, à hauteur du « V » formé par les rues du Dessus-du-Bois et de la Raguette.
Ces locomotives appartenaient à la famille GREGOIRE, négociante, qui achetait le sable aux différents propriétaires et exploitants des sablières. Les sables, de différentes qualités, étaient vendus dans la sidérurgie, la construction, les verreries et les fonderies de la région.
Vers 1937, la voie a été déferrée et les transports par camions ont pris le relais.
La famille GREGOIRE résidait dans la villa, appelée « Villa Mon Caprice », « Villa des Lutins » et « Villa Grégoire », sise à l’actuelle rue de la Raguette 7a à Acoz. Elle fut ensuite rachetée par la famille STEVAUX et actuellement propriété de la veuve et des enfants de Bertrand THIBAUT.
La grande sablière vers 1920
Au chemin de Joncret, en face de la propriété de René VANDEVERRE, la sablière est aujourd’hui complètement remblayée. L’exploitation de sable y avait débuté avant 1875. En cours de remblayage, au début des années 60, l’excavation à combler recevra notamment toutes les terres, les ossements, les débris de cercueils et pierres tombales en provenance de l’ancien cimetière d’Acoz désaffecté, contigu à l’église paroissiale Saint-Martin. Les terres provenant des tunnels creusés pour le passage de la R3 à Couillet ont également été versées à cet endroit.
Les sablières et argilières
Aux sablières TIERCET, LOSSON et HUDLOT, on n’extrayait pas seulement plusieurs sortes de sable, du maigre et du gras, mais aussi de l’argile. Il fallait absolument décaper les couches supérieures avant d’atteindre le sable. Les ouvriers étaient munis « d’(h)awias » ou « d’(h)awelètes », houes étroites aux fers allongés et courbés, bien utiles pour trancher les terres grasses. On peut donc dire qu’ils étaient occupés à « (h)aw’ter » l’argile. Cette dernière alimentait les poteries de Bouffioulx et environs.
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Dossier réalisé sur base d’archives personnelles, ainsi que celles de Marcel MEUNIER et Joseph ELOY, avec la collaboration de René VANDEVERRE et de Geneviève LUSIAUX.
© Alain GUILLAUME – Mars 2021.
Précisions de Gaby STEVAUX
A propos l’article intitulé « LE QUAI DE DECHARGEMENT DES SABLIERES », je tiens à apporter cette précision : la famille GREGOIRE a résidé à une époque dans cette maison – qui est devenue la nôtre – à la rue de la Raguette et c’est cette même famille qui l’a vraisemblablement fait construire. On l’appelait effectivement « Villa Mon Caprice », « Villa des Lutins » ou « Villa Grégoire ». Mais cette maison a d’abord été vendue à la famille TOURNAY qui y a ajouté des annexes (voir photos jointes). Mes parents l’ont ensuite rachetée en l’état en 1953 à Aimée-Marie DESCHEPPER (28/04/1901), veuve de Louis TOURNAY (suivant l’acte de vente). La photo intitulée « ACOZ – ORCHESTRE DE LA DUCASSE – 1925 » de René Mathieu publiée antérieurement sur le blog illustre déjà les transformations. Mais je ne sais absolument rien de cette famille TOURNAY, malheureusement.
12 avril 2021.
Au XIXème siècle, jusqu’en 1909, le service militaire était fonction d’une loterie.
Le Hainaut était divisé en cantons de milice ; les conscrits se rendaient au siège de leur bureau de recrutement, où ils « tiraient » avec les jeunes gens de quelques autres localités.
Le tirage au sort désignait les miliciens appelés à servir dans l’armée. Seuls, les fils soutiens de famille, les mariés d’avant le tirage, et les ecclésiastiques étaient exemptés du service militaire.
Étaient aussi exemptés du service militaire tous ceux qui étaient handicapés physiques, les accidentés ou invalides, de même ceux reconnus déments.
Le degré d’instruction des conscrits n’était pas pris en considération ; qu’ils soient des plus instruits ou illettrés, le service militaire devait être accompli par tous les appelés par le sort.
© Alain GUILLAUME – Mars 2021.
Peu de temps après la démolition de la Tour Octavienne, Alain PAQUET et son père Robert ont découvert dans les décombres de l’édifice deux pierres gravées en latin. Plutôt que de les laisser dans l’oubli à tout jamais, ils ont préféré les dégager et les ont placées dans le parterre de la maison familiale.
Suite à la vente récente de la propriété (la villa située dans un sous-bois, au lieu-dit « La Croix d’Acoz »), Alain m’a contacté et a émis le souhait de leur trouver une digne « sépulture ». Il ne m’a pas fallu longtemps pour proposer la borne-mémoire dédiée à l’écrivain, sise sur la RAVeL. Rendez-vous avec l’échevin de la culture Michel ROBERT, fidèle complice de notre histoire locale, qui me rejoint avec enthousiasme dans le projet.
Récemment, le service des travaux de la commune de Gerpinnes a effectué le placement, en attendant la pose d’un panneau signalétique. Début de ce mois de mars, celui-ci était fixé.
Nous avons voulu marquer l’événement en rassemblant les acteurs de ce retour aux sources.
© Alain GUILLAUME – Mars 2021.
Lettre d’Octave PIRMEZ destinée à son neveu Maurice PIRMEZ (1864-1928), fils d’Emile et de Louise FORTEMPS.
Chapelle de l’Epine, dans le bois de Montplaisir
Château d’Acoz, le 26 mai 1875.
Mon cher Maurice,
Je viens de peindre une image au-dessus de ma lettre pour qu’elle vous rappelle Acoz. C’est la petite chapelle que j’ai élevée dans le bois de Montplaisir pour remercier Dieu de m’avoir guéri d’un accident à l’œil.
Vous voyez grailler les corbeaux après lesquels j’ai tiré et j’ai indiqué par une croix l’endroit la haye (haie) d’épines où j’ai été blessé.
Derrière la chapelle, il y a un bas-relief de bronze qui me représente.
(Voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 174 à 177).
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Tous mes remerciements à la société « Le Vieux Châtelet » pour l’autorisation de reproduction du document original.
© Alain GUILLAUME – Février 2021.
Par Jean-Luc FAUCONNIER, Président de l’Association littéraire wallonne de Charleroi
Alain GUILLAUME a eu l’excellente initiative de confier à Èl Môjo dès Walons la copie d’un document qui répond à la question que se posait Jean FAUCONNIER (1915 – 2000) dans un article intitulé « Octave PIRMEZ a-t-il écrit en wallon ? »1
L’auteur de cet article y reproduisait une liste de 129 mots wallons avec leur traduction en français et se demandait si ce « lexique personnel » n’allait pas servir à écrire un texte où notre langue régionale aurait joué un rôle plus ou moins important.
Le document transmis par Alain GUILLAUME reprend un court texte – un dialogue – entièrement en wallon, portant comme titre « Excursion au pays des Peaux-noires » et il est illustré d’un dessin dû à Octave PIRMEZ qui représente deux ouvriers, avec à l’arrière-plan, ce qui pourrait être une entreprise sidérurgique. Le « solitiare d’Acoz » a donc bien écrit en wallon.
Ce texte est-il le seul du genre ? La question demeure sans réponse jusqu’à ce jour puisque les « archives » de la famille PIRMEZ ont probablement disparu.2
Nous reproduisons ci-dessous le texte dans une transcription du manuscrit – quelques doutes concernant la lecture de celui-ci subsistent – et une version dans une transcription basée sur le système Feller.
Il n’est pas question ici d’évoquer la qualité littéraire de ce dialogue. Octave PIRMEZ a dû y reprendre des éléments de conversation qu’il a pu entendre chez des « gens du peuple » à Châtelet, où il naquit, à Châtelineau, où il a résidé durant son enfance, où encore à Acoz, où il a vécu une grande partie de sa vie.
Quoiqu’il en soit, la langue qu’il utilise – ce qui est aussi celle de sa liste lexicale – est le wallon occidental et plus particulièrement celui de la région 1b telle qu’elle a été délimitée par Adelin GRIGNARD3.
Cette petite aire située au nord de la Sambre; c’est une région agricole où se sont néanmoins développées des industries (charbonnages, entreprises sidérurgiques, poteries) dans sa partie septentrionale. Elle est limitée, à l’ouest, par le ruisseau d’Hanzinne et, à l’est, par la Biesme4. Elle jouxte le domaine du wallon central dont elle possède quelques traits spécifiques tels l’article défini li et la voyelle d’appui épenthétique i : li gamin ‘le gamin’, li feume, ‘la femme’; i va a scole, ‘il va à l’école’, ène bèle sicole, ‘une belle école’.
Quelques remarques sur le texte
- qu’as´ ? ‘qu’a-tu ?’ ; il s’agit de la forme interrogative devenue archaïque, avec une sonorisation du –s de la deuxième personne de la conjugaison. Il s’agit d’une formulation qu’on retrouve dans : q(w)è dis ? ‘que dis-tu ?’, qwè vous ? ‘que veux-tu’, èyu/èwou vas´ ? ‘où vas-tu ?’
- sot dwârmant, ‘loir’ avec la diphtongaison typique de la région 1b que l’on retrouve dans dwârmu, ‘dormir’.
- ti, ‘tu’ ; le tutoiement est dans certaines communes considéré comme grossier ; le ti est pour certains encore plus grossier que le tu emprunté au français. Ici l’auteur ne craint pas d’user du tutoiement et du ti car il met en scène deux travailleurs au discours relativement peu policé.
- Le è fermé nasal [ẽ] noté –én, est une voyelle typique du wallon occidental ; néanmoins, dans la partie septentrionale de la région 1b, la dénasalisation est fréquente et c’est bien né [ne] que l’on entend, notamment à Acoz.
- mougnî, ‘manger’. Le verbe s’utilise avant tout pour les animaux ; pour les humains on se sert de mindjî. Cet usage peut se justifier étant donné que nous avons à faire ici à un dialogue très « familier ». On ajoutera qu’en wallon central, cette distinction n’est guère de mise, c’est mougnî qu’est d’usage général.
- tote, ‘toute’. Il s’agit ici d’un trait du wallon central où le [ò] o ouvert tonique passe à [o] o alors qu’en wallon occidental, il devient [u] ou. Il semble que l’auteur ait hésité puisqu’il utilise tote ovreuwe, ‘toute ouverte’, stomac´, ‘estomac ; poitrine’ mais routér, ‘faire route ; marcher’. On ajoutera que c’est stomac´ qui figure dans la liste de 129 termes évoquée ci-dessus.
- ovreuwe, ‘ouverte’ ; la finale féminine –euwe des participes passés des verbes qui ont u au masculin (ouvru, –euwe) constitue un trait de la région 1b devenu un archaïsme remplacé qu’il est par ouvru, –ûwe.
- vî sto, litt. : ‘vieux poteau’ est un terme familier qu’on peut rendre par ‘vieux copain’. On retrouve des formulations synonymes telles vi scan’çon, ‘vieux caleçon’, vî scorion, ‘vieux lacet de cuir’…
- quôrts, litt. : ‘quarts’ ; c’est un terme qui est d’un usage très courant en wallon-central ; il est moins usité en wallon occidental où c’est liârds qui est plus fréquemment utilisé pour désigner l’argent en tant qu’espèce numéraires. Le terme désigne à l’origine un quart de sou, soit un liard dans le système monétaire si complexe de l’Ancien Régime.
- m’ vét, litt. : ‘mon vit’ ; il s’agit aussi d’une interpellation familière et devenue archaïque, similaire dans sa conception a mi coye, ‘ma couille’ typique du wallon oriental. Le terme devait probablement avoir perdu son sens précis sous la plume de l’auteur. Pour l’anecdote linguistique, on ajoutera que vît a subsisté à Fleurus et dans ses environs dans la locution vît d’ tchén, ‘vit de chien’ pour désigner la toupie-sabot qui ressemble, avec de l’imagination, à un appendice canin.
- vos l’avouz dit, ‘vous l’avez dit’ ; cette forme du verbe avoir à la deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent est devenue archaïque alors qu’elle était autrefois très courante dans la région 1b. Elle est remplacée par avèz à l’heure actuelle.
- dji n’è pou pus, ‘je n’en peux plus’ ; dans la région 1b, c’est bien le pronom personnel è, ‘en’ qui est d’usage alors que dans la plus grande partie de l’aire du wallon occidental c’est dè / din qui est usité.
- (è)yîr, ‘hier’ est la forme ‘pleine’ qui peut s’élider en ’yîr et même îr ; nous avons opté pour ’yîr qui évite l’hiatus dans une séquence du type dispûs ’yîr.
- al at’léye, ‘à l’attelage’ ; quand il s’agit des humains yèsse a l’at’léye, c’est être soumis à un travail très dur, comme celui d’une bête de trait.
- on-z-a s’ marone, ‘on a sa culotte’ ; plutôt que faire la liaison on-a qui permet d’éviter l’hiatus, l’auteur utilise un [z] z non « étymologique » ; une pratique courante dans la région 1b.
- vîyès djins, ‘vieilles personnes’ ; dans cette locution, l’auteur restitue bien la sonorisation de l’adjectif qualificatif antéposé à un nom féminin pluriel : ène vîye djint – dès vîyès djins.
- a michî, ‘à entrer’ ; le verbe michî / muchî possède le sens premier de ‘cacher’ mais dans la région1b, il est fréquemment utilisé avec le sens de ‘entrer, rentrer’.
- è têre, ‘en terre’ ; la préposition é ‘en’ ne subsiste plus guère que dans quelques expressions telles, è l’ér´, ‘en l’air’ ; elle est de plus en plus remplacée par an probablement sous l’influence du français.
- crôs stofé, litt. : ‘gras étouffé’ ; fromage gras traditionnel au lait battu ; boulète est un synonyme. On notera le recours à crôs, ‘gras’ qui est de mise dans la région 1b.
- vôrèt, ‘vaudrait’ ; il s’agit d’une forme qui n’est pas locale et on devrait s’attendre à vôreut.
- môtchyi, ‘amoché’( ?) cette transcription n’est pas sûre; signalons que motchi est une forme que l’on rencontre à Fleurus et non dans la région 1b.
- potéye, ‘potée’ ; en principe, le contenu d’un pot mais dans un sens dérivé répandu dans tout le wallon occidental, le terme désigne un grand verre de genièvre qui faisait, chez les cabaretiers honnêtes, environ 4,5 centilitres.
- pèkèt, ’alcool aromatisé de baies de genévrier’; le terme pèkèt désigne le genévrier ainsi que ses baies; par métonymie, il nomme aussi la boisson alcoolisée aromatisée par ces baies.
- bôyârd, c’est quelqu’un qui bée aux corneilles et, par glissement de sens, un niais, un nigaud. Le suffixe –ârd, peut-être d’influence française, concurrence le suffixe –ôd ; on note aussi bien bôyârd que bôyôd comme blèfârd / blèfôd ’baveur’, chitârd, chitôd, ‘foireux ; peureux ; tricheur’; le féminin ne connaît, lui que la forme bôyôde, blèfôde, chitôde.
Ce fragment en langue wallonne prouve donc qu’Octave PIRMEZ a bien écrit en wallon, un wallon qu’il semblait bien connaître5. S’était-il intéressé à notre « langue patrimoniale » pour rédiger d’autres textes – disparus à tout jamais? –, textes qu’il aurait intégrés dans cette hypothétique Excusion au pays des peaux-noires?
Le « solitaire d’Acoz », celui qu’on présente souvent comme un aristocrate égocentrique, un dandy « fin du siècle » aurait utilisé la langue du peuple comme on la parlait à son époque? Il faut donc transcender cette image, quasiment caricaturale, qui résume mal le personnage car Octave PIRMEZ fut sensible aux misères des classes laborieuses, il était aussi un pacifiste, un homme qui aimait la nature et qui la respectait… Tout ceci ne répond pourtant pas à la question… mais pourquoi ne pas y répondre par le biais d’une de ses « pensées » extraite de Feuillées : « J’ai hérité de raisonner : l’âme s’altère aux effets de la pensée. »
Jean-Luc FAUCONNIER.
- Cet article paru dans la revue de l’École normale de Nivelles, en 1949, puis remanié et étoffé sous le titre « Les Pirmez et le wallon » dans le 13ième annuaire de Le Vieux Châtelet en 1973. Sous une version profondément revue et sous le même titre, il figure dans èl bourdon, numéros 465, 466 et 467 (mai, avril et juin 1994). Dans les deux premiers numéros, l’auteur analyse une liste de 129 mots wallons avec leur traduction française, liste dressée par Octave PIRMEZ et dans le troisième, une courte liste de 11 mots qui fut retrouvée dans un registre où Léonard PIRMEZ (1793 – 1866) transcrivait sa correspondance commerciale ; il avait intitulé cette liste : « Mots wallons dont l’origine est évidemment latine et qui n’ont pas leurs analogues en français ». Moins connu qu’Octave PIRMEZ, ce Léonard, était le grand-oncle de l’écrivain.
- Paul CHAMPAGNE (1894 – 1974) a consacré bon nombre de ses travaux à Octave PIRMEZ et il avait eu l’occasion de pouvoir accéder aux documents relatifs à l’auteur qui était conservés au château d’Acoz. Celui-ci avait été acheté par les PIRMEZ, en 1860, à Gérard d’UDEKEM (1785 – 1866) et, il fut revendu par ceux-ci en 2001.
- Adelin GRGINARD, Phonétique et morphologie des Dialectes de L’Ouest-wallon, éditées par Jules FELLER, Liège, Société liégeoise de Littérature Wallonne, 1908.
Les principales municipalités de la région 1b sont, grosso modo, du nord au sud et de l’ouest à l’est : Châtelet [Ch61] – Bouffioulx [Ch66] – entité de Châtelet –, Presles [Ch67] – entité d’Aiseau-Presles –, Acoz [Ch69], Gougnies [Ch71], Villers-Poterie [Ch70], Joncret [Ch68], Gerpinnes [Ch72] – entité de Gerpinnes –, Hanzinne [Ph3], Hanzinelle [Ph9], Morialmé [Ph15], Saint-Aubin [Ph23], Florennes [Ph24], Flavion [Ph26], Corenne [Ph25] – entité de Florennes –, Biesme [Na130], Biesmerée [Ph17], Oret [Ph10], Stave [Ph16] – entité de Mettet –.
On ajoutera que ces différentes municipalités s’étendent sur deux provinces – Hainaut, Namur –, trois arrondissements – Charleroi, Namur, Philippeville – et, sous l’Ancien Régime, qu’elles relevaient de la Principauté épiscopale de Liège ou du Comté de Namur. Une complexité administrative qui n’a pas empêché une certaine cohérence linguistique.
- Le ruisseau d’Hanzinne – village où il prend sa source – est aussi appelé Ruisseau d’Acoz et dans la région de Châtelet, la Biesme ; c’est d’ailleurs dans cette ville qu’il se déverse dans la Sambre. La Biesme, quant à elle, prend sa source à Oret et se jette dans la Sambre à Aiseau. Une troisième Biesme coule à travers Fosse-la-Ville pour trouver son confluent dans la Sambre à Auvelais. Preuve que l’étymon de Biesme était un nom commun d’origine celtique qui désignait des cours d’eaux fréquentés par les castors.
- On sait que Marguerite CLEENEWERCK de CRAYENCOURT (1903 – 1987) alias Marguerite YOURCENAR appréciait beaucoup Octave PIRMEZ, par ailleurs son cousin de la 2e à la 4e génération ; elle a consacré quelques dizaines de pages à la visite qu’Octave PIRMEZ rendit en 1875 à Louis TROYE (1804 – 1875), son oncle et gouverneur du Hainaut de 1849 à 1870, en son château de Marbaix-la-Tour et cela dans Souvenirs pieux, Paris, GALLIMARD, 1974.
Pour l’occasion, Octave PIRMEZ partit d’Acoz pour se rendre à Marbaix-la-Tour, au château de la Pasture, résidence de son parent. Marguerite YOURCENAR lui fait suivre un itinéraire qui ne fut certainement pas celui d’Octave PIRMEZ, licence littéraire et licence littéraire aussi quand elle rapporte que le cavalier a demandé son chemin à une charmante paysanne qui lui répondit dans un « ancien français »; c’était certes du wallon et Octave PIRMEZ le comprenait fort bien, ce qui ne semble pas être le cas de sa petite nièce.
Nos remerciements à Jean-Luc FAUCONNIER pour la parution de cet article dans le mensuel « EL BOURDON ».
© Alain GUILLAUME – Février 2021.
Suite à la vente de leur maison familiale sise à la rue de Moncheret 137, Etienne et Luc ELOY, deux des enfants de Joseph et Francine ELOY-BOUSETTE, m’avaient invité à la visite des lieux.
A la première approche, on découvre la trace d’une annonce peinte au-dessus de la porte d’entrée. On peut y deviner le mot « CAFÉ », les deux autres lignes sont très difficiles à déchiffrer, pouvant avec peine reconnaître quelques lettres.
En me replongeant dans mes archives… une affiche, jaunie par le temps et dépliée avec délicatesse, annonce la vente publique de sable, organisée par l’administration communale d’Acoz, le 18 décembre 1923. (Voir ce blog, catégorie « souvenirs », janvier 2021). Au dos de ce document, la mention manuscrite : « Du café DAFFE-TENRET ». Dans le dossier consacré à « la carrière de grès à Acoz » (voir ce blog, catégorie « Acoz d’antan », de mars 2019), on apprend que cette propriété appartenait au couple Sylvain et Aline DAFFE-TENRET, arrière-grands-parents maternels de Thérèse, Etienne, Luc, Anne, Béatrice et Xavier.
On peut donc en déduire qu’Aline TENRET, épouse Sylvain DAFFE, y tenait un débit de boissons.
D’après les dires de Joseph et Francine, en ligne 3, il y serait inscrit « négociant en alcools et spiritueux ». On y devine encore le mot. « Négociant ».
Cette enseigne devait donc ressembler à cette reconstitution :
Une deuxième découverte
Lors de la visite de l’intérieur de l’immeuble, Etienne tenait à me montrer l’archelle à verres, toujours présente dans la pièce qui faisait office de café, ainsi qu’un vestige scellé dans la cave.
Les explications d’Etienne :
« Devant l’archelle à verres que tu as photographiée, il y avait un comptoir sur lequel était fixée une pompe à main qui servait à aspirer de l’air et l’envoyer dans cette cuve pour le stocker sous pression. Cette cuve était reliée au tonneau de bière par un petit tuyau le mettant sous pression afin d’envoyer la bière au comptoir. Lorsque la pression diminuait, la personne ne devait pas descendre à la cave pour en remettre, il lui suffisait d’actionner la pompe du bar.
Si on observe bien la cuve, on remarque un cercle au centre, qui est un couvercle avec joint afin de garantir l’étanchéité. De part et d’autre de ce couvercle, on voit 2 oreilles rectangulaires qui étaient traversées par une barre très rigide avec en son centre une grosse vis de pression pour maintenir le couvercle bien fermé.
On distingue aussi, 4 petites buselures qui servaient à recevoir les tuyaux d’entrée d’air et de sortie vers le ou les tonneaux ainsi qu’un manomètre.
En quelque sorte, c’est l’ancêtre de la bonbonne de gaz actuelle. »
L’activité du café doit avoir cessé vers 1926, date du décès d’Aline. Leur fille Lucie avait épousé Gaston BOUSETTE en 1919. Le couple habitera sous le toit familial. (Voir le livre « ACOZ ET LA GUERRE 14-18 – Geneviève LUSIAUX et GUY ANTOINE – pages 105).
L’annexe
L’annexe de cette grande demeure était occupée par les bureaux de la carrière de grès, gérée par Sylvain DAFFE jusqu’à la fin des activités vers 1929. Le bureau des postes y sera installé en 1952 jusqu’à sa fermeture en 1986. (Voir ce blog, catégorie « souvenirs « , d’octobre 2020.) Elle sera abattue le 12 décembre 2020. (Voir ce blog, catégorie « souvenirs « , de décembre 2020).
Le nouveau propriétaire
En ce début d’année 2021, j’ai fait la connaissance du nouveau propriétaire. Il s’agit de Julien MENEGUZZI. Il a grandi dans notre village, à la rue des Ecoles, voisin de la famille CHIF. Souvenons-nous, sa maman tenait un salon de toilettage pour chiens.
Il est indépendant et gère la sprl A.T.A., aménagements techniques et artisanat.
Les travaux vont bon train et la partie droite du bâtiment sera bientôt complètement rénovée.
Julien m’a expliqué qu’il avait remblayé la cave où se trouvait la cuve et où y étaient emmurés deux coffres forts. Avant le remblaiement, il y a déposé une lettre ainsi qu’une bouteille de trappiste ORVAL.
Ces coffres forts auraient-ils été placés lors de la constitution de la société de carrière de grès ?
Tournons-nous vers Etienne ELOY :
« Ils ont été placés après l’exploitation de la carrière. Papa était très précautionneux étant donné que le bureau de poste pouvait attirer les vols. On y déposait les documents importants, contrats d’assurance, carnet de mariage, actes notariés, clés du bureau de poste, etc…
Si le nouveau propriétaire a déposé une bouteille et une lettre, pour qu’un jour peut-être…
Papa, lui, avait l’habitude lors des travaux d’écrire sur les murs les dates de ceux-ci, le temps qu’il faisait ainsi que les événements marquants de la vie pendant les travaux. Parfois, il écrivait aussi sur une planchette qu’il déposait dans un gitage ou un faux plafond en fonction des travaux réalisés.
Quand nous avons vidé la maison, nous avons retrouvé un petit carrelage de sol sur lequel notre grand-père Gaston BOUSETTE avait lui aussi inscrit un commentaire :
C’était probablement une tradition dans la famille ELOY-BOUSETTE car je fais de même. »
© Alain GUILLAUME – Février 2021.
Le bâtiment sis sur la place de l’église, abritant les bureaux de l’administration communale d’Acoz, fut incendié le 24 août 1914. Il fallut attendre 8 ans avant de lancer la souscription en marché public en vue de sa reconstruction. Les bureaux avaient été transférés dans l’immeuble sis derrière l’église qui accueillait l’école gardienne.
© Alain GUILLAUME – Janvier 2021.
Article paru dans la revue « LE MARCHEUR » n° 238 de décembre 2020 – Association Royale des Marches Folkloriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse
© Alain GUILLAUME – Janvier 2021.
Bien avant les supermarchés « libre-service » qui ont vu le jour en Belgique début des années 60, beaucoup de petites épiceries étaient implantées dans les villages. Acoz était particulièrement bien servi avec 6 petits commerces. Dans ceux-ci, c’est l’épicière derrière son comptoir qui remplissait votre panier. Toutes les denrées étaient exposées dans les nombreuses étagères qui ornaient les 4 murs.
Les souvenirs de mon enfance ont rejailli…
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« CHEZ MARTHE »
Marthe MEUNIER avait repris le commerce de sa mère Clémentine (Clémence) BOLLE, épouse Alfred MEUNIER, sis à l’actuelle rue de Moncheret, 115. Elle était propriétaire des lieux qu’elle partageait avec son amie Emilie BORBOUSE. Sa clientèle était surtout constituée des personnes du quartier. Ici, pas de frigo ce qui signifiait l’absence de produits périssables. La fermeture du commerce, due à son décès, eut lieu en 1970.
Emilie BORBOUSE était la fille de Joseph BORBOUSE, fusillé par les Allemands à Gerpinnes le 26 août 1914. (voir l’ouvrage « ACOZ ET LA GUERRE 14-18 » page 160 – Geneviève LUSIAUX et Guy ANTOINE).
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« LOUIS DELHAIZE »
Sis juste derrière le monument aux morts, à l’actuelle rue de Moncheret, il était mis en gérance par la maison-mère de Ransart. De nombreux tenanciers y sont passés : Suzanne LEFÈVRE, de 1945 jusqu’à son mariage en 1947 ; Victorine BEGON, avant son mariage avec Camille SAUME, dans les années 1948 à 1951 ; Lambertine PIETTE, épouse Marcel COUGNON, de 1951 à 1953 ; Marie DAMAS en 1953 ; Michel et Jeanine SMITS-MALEVEZ, vers 1960 ; André et Andrée ROMAIN-DANCART, originaires de Biesme, dans les années 1965 ; René et Lydia MOURIALMÉ-HÉRODE de 1970 jusqu’à sa fermeture en 1974. Cette boutique offrait un grand éventail de produits dont un étal de fruits et légumes frais. L’immeuble fut abattu début 1976 pour faire place à l’imposant bâtiment qui allait abriter les puissants ordinateurs de la RTT-BELGACOM-PROXIMUS.
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« MRC » Magasin Régional de Charleroi
Situé à l’actuelle rue Saint-Martin 12, il fut d’abord tenu par Joseph et Olga HENRIET-EVLARD (grands-parents paternels de Jean-Louis et de Stéphane), originaires de Wanfercée-Baulet.
Georges et Claire NOCENT-YERNAUX l’ont repris en 1959 jusqu’en 1971, aidés par leurs deux filles Josiane et Marie-Thérèse. Vers 1965, l’enseigne fut reprise par la société « BIEN-ÊTRE ». Marie-Claire KAISIN géra le commerce de 1971 à 1980.
Employé aux usines de Moncheret à Bouffioulx, Georges fournissait de petites commandes à diverses connaissances jusqu’au jour où une dénonciation mit fin à ces petites relations commerciales.
Le commerce sera repris par diverses personnes pour fermer définitivement vers 1991. A noter le dépôt de la boulangerie-pâtisserie SCHAMP de Marcinelle vers 1980.
Souvenir de Frédéric GUILLAUME
« Lors des inondations en 1987, les soldats américains basés à Florennes sont venus aider les sinistrés. Ils s’approvisionnaient en bière à ce magasin. »
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AU DESSUS-DU-BOIS
Dans sa maison, à l’actuelle rue du Dessus-du-Bois 4, Marie-Alice DEMEURE, épouse de Victor DELFORGE, ouvre en 1925 un commerce d’épicerie. Suite au décès de son mari, elle se remarie en 1929 avec Nicolas SINET. En 1940, rajout de « vente de margarine, tabac, cigarettes, primeurs, fruits et pommes de terre ». Le 31 décembre de la même année, nouvelle modification au registre de commerce. Sont adjoints : « vente d’articles d’épicerie, alimentation, vin, mercerie (laine, fils, boutons, élastiques, etc…), bonneterie (bas, chaussettes, etc…), lingerie et aunage, quincaillerie (tasses, assiettes, verres, etc…) ».
Le 1er janvier 1945, cessation du commerce. Le 20 juin 1945, réouverture par Lucien SAINTHUILE, qui sera aidé quelques années plus tard par sa jeune épouse Denise BEQUET.
Le 10 novembre 1951, le couple quitte Acoz pour reprendre un commerce de tissus-aunage-mercerie à Fosses-la-Ville.
Le commerce s’est poursuivi quelques années, notamment sous l’enseigne « COOP ». La succursale aurait été gérée par Andrée LEMARQUE, épouse d’Yvan SAINTHUILE.
Actuellement, l’immeuble est occupé par Monique SAINTHUILE, propriétaire des lieux.
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« COOP »
Vers 1960, Simone DEMEURE, épouse d’Adelin DAUBRESSE, ouvrira une succursale en son domicile, rue des Ecoles 57. Quelques années plus tard, sa fille Marcelle, épouse de René DEGRAUX, reprit le commerce. La clientèle était surtout composée des habitants du Dessus-du-Bois et des rangées de cités de la rue de la Raguette. Cessation des activités commerciales vers 1975-1976.
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« COURTHEOUX »
Vers 1960, Flora DENAYER, épouse de Fernand ANDRÉ, tint une succursale à la rue du Centre 7, (place de l’Eglise). Le magasin fermera ses portes vers 1970 pour cause de santé.
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« COURTHEOUX » à la rue de la Raguette
En 1968, Michel WERTZ et son épouse Victoria BRAECKMAN inauguraient une nouvelle succursale à la rue de la Raguette 43. Cette épicerie allait connaître un bel essor avec une clientèle issue du nouveau quartier de la cité Hector POULEUR. Michel allait ouvrir un commerce de bonbonnes de gaz « Esso » avec livraison à domicile.
Vers 1980, se lançant dans la vente de légumes et primeurs sur les marchés régionaux et un commerce de vins, ils remettaient le commerce à Georges et Lorette BRISON-TENRET.
Le succès allait grandissant et la surface du commerce ne convenait plus pour y pratiquer une vente de plus en plus diversifiée avec les charcuteries et produits surgelés. En 1986, un bâtiment tout neuf allait voir le jour dans la même rue, au 71a.
Il y accueillera une supérette et un département boucherie-charcuterie tenu par leur fils Didier et son épouse Bernadette HOQUART. En 1991, ces derniers reprennent le commerce du café « Au Voltigeur ».
Quant à la supérette, elle ferma ses portes en 1995.
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« CHEZ ALINE »
En 1946, ma mère, Aline MONTEL, quitta son village natal de Tarcienne pour reprendre la petite épicerie sise au pied de l’actuelle rue Saint-Martin 1, qui était tenue par sa petite-cousine Léa (Elia) MOURAUX, épouse Ernest DELESCAILLE. On y trouvait de tout, des aliments de première nécessité aux produits d’entretien, un dépôt de pains du boulanger du village Raymond SCIEUR, avec un panier de pâtisseries les samedi et dimanche, dépôt de teinturerie et nettoyage à sec… Toutes les denrées étaient entreposées dans des bacs en bois et étaient vendues en vrac dans des sacs en papier. Une balance à platines avec poids était posée sur le comptoir. A noter que ces poids étaient présentés régulièrement au contrôle organisé par l’administration des poids et mesures. Les poids en fonte grise de fer et de carbone, de forme cylindrique ou de forme hexagonale étaient présentés au service de l’État « Poids et Mesures » qui vérifiait l’exactitude des balances et des accessoires utilisés dans le commerce. Lors de la vérification (au milligramme près) un poinçon était frappé sur les poids. Ce poinçon était constitué d’une lettre qui correspondait à l’année du contrôle et appelé « poinçon de la bonne foi ».
Fin du commerce en 1970 pour cause de santé.
Anecdotes et souvenirs personnels
La dernière semaine d’octobre était un moment intense dans le magasin de ma mère. La vente de potées de chrysanthèmes révolutionnait les habitudes de la famille. Lorsque Monsieur VASSART, horticulteur à Châtelet, venait décharger les 200 potées commandées, ces dernières étaient entreposées dans tout le rez-de-chaussée : cuisine, arrière-cuisine, salle à manger, magasin n’étaient plus qu’une fleur. Evidemment pour les conserver en état de fraîcheur, le chauffage était coupé dans toutes les pièces. Certains clients demandaient le dépôt de leur potée sur la tombe familiale. Ce service était assuré par mon frère Jules et moi-même. Je me souviens encore de l’emplacement de la plupart d’entre elles.
C’était une journée d’hiver, en plein dégel, une fidèle cliente présente entame la conversation dans un wallon digne des pièces théâtrales. Apparaît Madame Andrée GENOT, institutrice à l’école du couvent. Là, on se retourne vers la langue de Molière. Et la cliente s’exclame avec une voix pleine d’assurance : « l’hiver est out’, i r’lèche » (du wallon « rlègnî » qui signifie – participe passé « dégelé »).
On y vendait du pétrole au litre. Il était entreposé dans un tonneau métallique à l’entrée du magasin. Le dimanche matin, les deux sœurs DEMEURE, Julia (mère de Franz PHILIPPE) et Louisa, se rendaient à la messe dominicale. Elles faisaient un arrêt au magasin pour… passer les paumes des mains sur le dessus de la cuve, rendue grasse suite aux diverses manipulations. D’un geste précis, elles les passaient ensuite sur leur chevelure coiffée d’un fin filet. Voilà peut-être… l’origine de la lotion « Pétrole Hahn » !
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« LES QUATRE SAISONS »
C’est en juin 1994 que Philippe FRERES ouvre une épicerie à la rue de Moncheret 46, juste en face de la rue de la Raguette, dans l’immeuble qui avait accueilli jadis le café « A la Ville de Thuin » (voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 2, page 225). Elle portera l’enseigne « Les Quatre Saisons » en faisant référence à la cloison du sas d’entrée qui était composée de quatre vitres sablées à l’acide représentant les quatre saisons.
Au fil des jours, une petite clientèle fidèle lui rendait visite régulièrement. On pouvait y trouver un peu de tout, conserves, fromages, charcuteries, produits d’entretien,…
Lorsque le magasin « SPAR » a rouvert ses portes à Villers-Poterie, les ventes ont baissé et il atteignait péniblement le seuil de la rentabilité. En août 1998, il dut se résigner à fermer définitivement.
« C’est une époque que je ne regrette pas même si je n’ai pas gagné de l’or en barre. C’était, malgré tout, l’occasion de voir les anciens du village tout en étant le lieu de rendez-vous de quelques jeunes de la fanfare qui squattaient mon arrière-boutique. Les dimanches, l’apéro au comptoir se terminait parfois à 15 heures. Je devais fermer pendant 24 heures, du dimanche 13 heures au lundi 13 heures ! C’est évidemment lorsque j’ai annoncé que j’étais contraint de fermer que tout le monde me disait que c’était malheureux, qu’un magasin de dépannage était bien utile dans le village. Mais ce n’est pas avec les cigarettes qu’on fait du beurre. Pour faire du frais, il faut du débit… Enfin bref, une expérience intéressante que je réitérerais certainement, mais différemment. C’est étrange, je n’ai tenu ce magasin que quatre ans, j’ai pourtant l’impression que c’était une éternité ».
Il se souvient de ce soir où il fut témoin de l’attaque du fourgon au Crédit Communal : « un brouhaha se faisait entendre au pied de la Raguette, je sortis tout comme Didier MARTIN qui vivait au-dessus du magasin. Au premier coup de feu, nous sommes évidemment rentrés. Après les faits, nous apercevions, par les perforations des balles dans le flanc du fourgon, ce malheureux convoyeur agonisant. Lorsqu’on ouvrit la porte, c’était trop tard, il n’y avait plus rien à faire ».
Petites anecdotes de Philippe
Le pied de la Raguette était un point stratégique pour les accidents. Les constats se faisaient bien souvent dans mon arrière-boutique… parfois autour d’une chope.
Lors de la reconstitution pour l’attaque du fourgon, les magistrats sont venus prendre une tasse de café au magasin…
Un dimanche matin, Robin LECOYER, beau-fils de René JACQUES, est descendu acheter des croquettes de pomme de terre pour le dîner de midi. Il tomba dans un traquenard avec Didier MARTIN, Pierre-Louis MADOUX (dit « le Blanc »), André CELANT, Jean-François CHARLET et moi-même évidemment. Les tournées défilaient jusqu’à ce qu’apparaisse René JACQUES dans le dos de Robin, son beau-fils. L’ambiance aidant, on prévient que René était derrière lui mais il riait en pensant à une blague. Lorsqu’il entendit la douce voix de René lui dire : « Robin, ta mère te préparera les croquettes pour le souper ». Robin s’est bien sûr carapaté en oubliant les croquettes, on ne le revit que quelques semaines plus tard…
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Roland BIRON me signalait que d’autres commerces avaient existé dont l’épicerie chez Mademoiselle LECLERCQ (en face du ballodrome), à l’entre-deux guerres.
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Depuis quelques années, le seul magasin existant à Acoz est situé à la rue de la Raguette 43, dans l’immeuble qui abritait l’ancien « Courthéoux ». Il porte l’enseigne « Maxialimentation ».
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Dans notre région, le premier libre-service intégral s’est implanté au boulevard Tirou à Charleroi sous l’enseigne « DELHAIZE ». Faut-il rappeler que l’histoire de ce géant de la distribution, commencée il y a 125 ans, est intimement liée à la région carolorégienne. C’était le 12 octobre 1962.
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© Alain GUILLAUME- Décembre 2020.
En octobre 2020, dans la catégorie « souvenirs », j’avais publié un dossier relatif aux bureaux de poste d’Acoz.
Ce samedi 12 décembre 2020, j’ai assisté à la démolition du dernier bureau, sis à la rue de Moncheret.
La page est définitivement tournée.
© Alain GUILLAUME – Décembre 2020.
Comme promis, mon ouvrage « PHOTOTHEQUE ACOZIENNE » est en vente à partir de ce lundi 7 décembre.
Vous pouvez l’acquérir à l’IMPRIMERIE GUILLAUME, rue de Moncheret 28 à Acoz.
Les règles d’hygiène et de distanciation seront d’application.
18 euros à payer en espèces (le bancontact étant réservé à usage professionnel).
Horaire : du lundi au jeudi de 8 heures 30 à 12 heures et de 13 heures 30 à 17 heures. (le vendredi jusqu’à 16 heures).
Alain GUILLAUME.
Les tiroirs de nos souvenirs sont souvent de véritables dortoirs au sein desquels sommeillent les images du passé.
Cet ouvrage leur est consacré. Plus de 700 photos « oubliées » n’avaient jamais été publiées dans les deux tomes « ACOZ de A à Z » ni dans les nombreux dossiers du blog de notre village.
Certaines ne sont pas de bonne qualité, mais il me semblait aujourd’hui opportun de les réveiller.
Elles sont classées par catégorie : les marches folkloriques, la fanfare, les orchestres de ducasse, les usines de Moncheret, la jeunesse, le 900e, le son et lumière, l’administration communale, l’école communale, le château et « un peu de tout » repris dans le pêle-mêle.
Je tiens à remercier les personnes qui ont accepté de me confier ces petits trésors et m’ont ainsi aidé à réaliser ce recueil.
Alain GUILLAUME.
18 EUROS – EN VENTE A PARTIR DU 7 DECEMBRE 2020
Uniquement à l’imprimerie Guillaume, rue de Moncheret 28 à 6280 Acoz (071 50 10 43)
Accueil au comptoir respectant les règles de distanciation.
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Quelques exemplaires des ouvrages « ACOZ de A à Z » tomes 1 et 2 sont encore disponibles pour 30 euros (les deux tomes).
© Alain GUILLAUME – Novembre 2020.
Alain GUILLAUME
D’une longueur de 1.600 mètres, le premier tronçon du pré-RAVeL a été inauguré le 18 septembre 2011 (voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 2, pages 93 à 109).
De suite, il fut emprunté par bon nombre de promeneurs et on attendait avec une certaine impatience la prolongation promise.
C’est début septembre 2014 que les premiers coups de pelleteuses ont tracé le parcours. De nombreuses réactions des riverains n’ont pas tardé lorsque l’on s’est rendu compte que l’on abattait la rangée de sapins qui bordaient le ruisseau d’Hanzinne, à hauteur du château.
Ces travaux, subsidiés par la Région Wallonne, ont pris de l’ampleur : la grand-route, à hauteur de la chapelle Saint-Roch jusqu’à l’entrée du château allait être déplacée, laissant ainsi un stationnement aisé pour les habitants devant leur propriété ; de nouvelles lignes électriques et téléphoniques ont été enfouies, un parking voyait le jour ; une barrière en bois naturel fut placée pour la sécurité des futurs promeneurs… et, la cerise sur la gâteau, la plantation d’arbustes et fleurs vivaces par les services communaux.
Quelques mois ont suffi pour réaliser cette merveille. D’une longueur de 600 mètres, elle aboutit à la rue de la Figotterie… en attendant le 3e tronçon qui nous est promis dans le courant de 2019.
La promesse fut tenue puisque l’inauguration officielle de ce troisième tronçon eut lieu le 16 octobre 2019. Celui-ci, d’une longueur de 1.510 mètres, relie Acoz à la limite de la commune de Châtelet, au pied de la rue du Petit Floreffe. Ce prolongement a pu se réaliser en partie grâce à des subsides provenant de Crédits d’impulsion de la Région Wallonne. Nous disposons donc d’un pré-RAVeL d’une longueur totale de 3.780 mètres, sur l’ancienne ligne de chemin de fer 138 Châtelet-Florennes.