La crypte de l’église Saint-Martin d’Acoz

En 1849, lors de la construction de l’église paroissiale Saint-Martin à Acoz, une crypte fut aménagée côté de la petite nef gauche, en-dessous de la deuxième sacristie qui, en fait était l’ancienne tribune de la famille de DORLODOT. La sacristie était accessible par l’extérieur en empruntant la petite enclave pour atteindre la porte d’entrée.

Site de la crypte 640

Cette crypte renferme les corps de la famille de DORLODOT, ainsi que celui de l’abbé Eugène DRUET, curé de la paroisse.

Elle se compose de 5 niches de 3 niveaux se trouvant en réalité sous l’ancien cimetière.

Lors du déblaiement en 1959, les 5 niches supérieures ont été mises à jour. La solution était de construire un trottoir pour la conservation de celles-ci.

Il fallut enlever la grande dalle en pierre pour accéder au lieu et on y a découvert un caveau au centre de la salle. Celui-ci est constitué de 3 rangées de 2 emplacements. Les 5 niches emmurées sont construites sur 3 étages. Le plafond est une solide voûte en briques. Entre les cercueils superposés et ladite voûte il existe un espace de 80 centimètres à 1 mètre.

Niche 1 Fabrique 640

Niche 2 FabrIque 640

Niche 3 Fabrique 640

Profitant de l’ouverture, la famille de DORLODOT a exhumé plusieurs cercueils qui ont été transférés dans la crypte de l’église paroissiale Saint-Léon de Lausprelle.

Selon les écrits de Marcel DEBERG, actuellement la crypte renfermerait 9 corps : 6 dans la salle (caveau) ; 1 dans la rangée supérieure des niches (dans la fond) où repose le corps de l’abbé DRUET ; 2 dans la rangée du dessous.

Plan Alain

Le 24 août 2014, pour commémorer le 100ème anniversaire de la mort de l’abbé DRUET, le Conseil de la Fabrique d’Eglise a scellé une plaque commémorative au mur de l’église, à l’emplacement de la crypte où repose le corps du martyr.

DRUET 24.8.2014 031 640

DRUET 24.8.2014 041 500

ABBE DRUET 640

Le corps de l’Abbé DRUET fut placé dans un double cercueil et inhumé, soit dans le cimetière près de l’église, soit dans celui de la rue de la Scavée.

Sans connaître la date exacte, Fernand SAINTHUILE, fossoyeur à Acoz, procéda à l’exhumation du cercueil pour le placer définitivement dans la crypte des de DORLODOT.

En mai 2019, le service des travaux de la commune de Gerpinnes a procédé au déblaiement du trottoir le long de l’église ce qui a permis de mettre à jour 3 niches supérieures. Avec l’aide de Didier BRISON et Camille DIERICKX,  on a pu s’introduire à l’intérieur de la crypte pour y prendre quelques photos :

Niches extérieures 640

Niche 4 640

Niche 5 640

Niche 6 640

Niche 7 640

Le trottoir fut remplacé par des bacs à fleur du plus bel effet.

Bacs à fleurs 640

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© Bernard ALEXANDRE et Alain GUILLAUME – Novembre 2022.

Affiche du tirage au sort

Au XIXème siècle, jusqu’en 1909, le service militaire était fonction d’une loterie.

Le Hainaut était divisé en cantons de milice ; les conscrits se rendaient au siège de leur bureau de recrutement, où ils « tiraient » avec les jeunes gens de quelques autres localités.

Le tirage au sort désignait les miliciens appelés à servir dans l’armée. Seuls, les fils soutiens de famille, les mariés d’avant le tirage, et les ecclésiastiques étaient exemptés du service militaire.

Étaient aussi exemptés du service militaire tous ceux qui étaient handicapés physiques, les accidentés ou invalides, de même ceux reconnus déments.

Le degré d’instruction des conscrits n’était pas pris en considération ; qu’ils soient des plus instruits ou illettrés, le service militaire devait être accompli par tous les appelés par le sort.

TIRAGE AU SORT 640_InPixio

TIRAGE SORT ACOZ 150

© Alain GUILLAUME – Mars 2021.

Cérémonie d’hommage à Hector POULEUR

Suite à l’article relatif au procès de l’assassinat d’Hector POULEUR, Roland BIRON a réagi en nous présentant un article paru dans le quotidien « LE RAPPEL » du vendredi 29 septembre 1944.

On sait que la série des crimes odieux que la fureur rexiste avait déchaînée sur la région  de Charleroi n’a, hélas ! pas épargné Acoz. Elle a même sévi pendant plusieurs jours dans le charmant et paisible village. Vers la fin de juillet, des membres d’un mouvement de résistance, à ce que l’on suppose, abattirent chez eux le père et la mère d’un légionnaire du front de l’Est.

Ce fut le signal.

A l’occasion de l’enterrement de ces deux civils, une trentaine de « noirs » saccagèrent plusieurs maisons du hameau de Lausprelle, puis descendirent dans le centre de la commune et s’en prirent au château de Monsieur le Baron PIRMEZ.

La brigade allemande de Gerpinnes avertie, accourut et s’apprêtait à ouvrir le feu sur les « noirs », mais une trentaine de Feldgendarmes firent leur apparition et de concert avec les traîtres, continuèrent le pillage.

Ce ne devait pas être fini.

Le lendemain, une sinistre rumeur courait de porte en porte.

Une voiture s’était arrêtée devant la maison de Monsieur Hector POULEUR, ancien combattant de 1914, conseiller communal et président de la Commission d’Assistance Publique. On venait enlever Monsieur POULEUR. Deux heures plus tard, la famille apprenait que le malheureux avait été tué dans le bois de Nalinnes.

Cet affreux drame venait s’insérer dans la série rouge qui débuta par l’assassinat de Monsieur Emmanuel DUMONT de CHASSART, bourgmestre de Saint-Amand et qui continua avec les assassinats de Monsieur HIERNAUX, ancien ministre, du Comte d’Outrelmont et de sa femme, à Ham-sur-Heure et de plusieurs autres pour atteindre son point culminant le 18 août. Plus de soixante personnes furent lâchement abattues par les rexistes et leurs complices allemands.

A l’époque, il n’y eut pas de cérémonies religieuses car la terreur régnait à ce point que les enterrements eux-mêmes servaient de prétextes à de nouveaux assassinats. Mais lundi dernier, l’Administration Communale d’Acoz a fait célébrer un service solennel  à la mémoire de Monsieur Hector POULEUR. Ce fut l’occasion pour la population d’Acoz et des villages environnants de rendre à ce martyr un suprême et éclatant hommage de vénération.

Une foule que l’on peut bien qualifier d’innombrable a assisté à la cérémonie.

La messe fut célébrée par Monsieur le Curé d’Acoz, assisté de ses confrères de Lausprelle et de Joncret. Une demi-douzaine de drapeaux faisait comme une garde d’honneur. Le catafalque, gardé par des représentants des armées de 1914 et de 1940 était recouvert du drapeau national.

Au cimetière, Monsieur MEUNIER, échevin, lut l’allocution suivante que Monsieur le Bourgmestre, retenu à Bruxelles par la situation politique, avait préparée :

« L’Administration Communale d’Acoz a voulu rendre un suprême hommage à la mémoire d’un de ses administrateurs les plus dévoués qui fût lâchement assassiné à la veille de la délivrance de pays.

Monsieur POULEUR mettait son temps, son intelligence et son activité au service de ses concitoyens. Ils lui en conserveront une reconnaissance méritée.

Combattant de la guerre de 1914-1918, il ne doutait pas que, cette fois encore,  la justice et le droit triompheraient finalement.

Il aurait pu longtemps encore apporter son précieux concours à notre administration. La brutalité d’un assassin nous en a privés.

Nous conserverons sa mémoire comme celle d’un bon patriote, d’un bon serviteur du Pays et de la Commune.

Puisse la considération dont son nom restera entouré, adoucir la douleur de sa famille.

Nous adressons à celle-ci, au nom de la population, une pensée émue et un suprême hommage, confiant que Dieu aura accueilli celui qu’elle pleure, comme un soldat courageux  et un martyr de la liberté.

Hector POULEUR est mort en effet pour la patrie. Il est de ceux qui maintenant réclament là-haut la justice sur la terre et la paix pour les hommes de bonne volonté ».

TOMBE HECTOR POULEUR 640

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Des souvenirs d’Elisabeth GIGOT, relatés à son fils Roland :

Une voiture, circulant sur la chaussée Châtelet-Gerpinnes, s’arrête à hauteur d’un passant. L’un des passagers lui demande l’adresse de la maison où réside Hector POULEUR. Sans se douter du but de la visite, l’adresse leur est donnée immédiatement. Ce passant n’était autre que Louis BOURBOUSE, neveu d’Hector POULEUR.

Maison Hector POULEUR 640

René et Elisabeth BIRON-GIGOT occupaient l’une des maisons sises à gauche en montant la rue de la Raguettte, juste avant la rue des Ecoles. Elisabeth a vu une grosse voiture noire qui prenait la direction de Lausprelle. Il y avait quatre occupants dont Hector POULEUR. Ce dernier ne portait pas sa casquette, ce qui l’a troublée.

Selon les dires d’Ida HOUYOUX, lors de son enlèvement, Hector a voulu emporter sa casquette. L’un des futurs assassins aurait déclaré : « ça ne vaut pas la peine, on n’en a pas pour longtemps ! »

IDA HOYOUX ET FAMILLE 640

© Alain GUILLAUME – Septembre 2020.

Le procès des assassins d’Hector POULEUR

Dernièrement, Jean HOUASSIN de Villers-Poterie m’a offert ce carnet rédigé par Marcel MEUNIER. En le feuilletant, j’ai découvert une multitude d’articles de presse concernant des faits qui se sont passés à Acoz.

J’ai de suite été intéressé par des coupures de presse relatant le procès des assassins d’Hector POULEUR.

Je les ai retranscrites pour vous présenter une agréable lecture.

Encore un sombre drame, aussi odieux qu’imbécile, dont les tueurs rexistes ont à répondre. Celui qui coûta la vie à Hector POULEUR, conseiller communal à Acoz et président des Anciens Combattants 1914-1918. Un honnête homme, avons-nous déjà dit, qu’abattirent comme un chien les spadassins de l’ordre anciennement nouveau.

La foule est exceptionnellement nombreuse, qui garnit jusqu’à ses moindres recoins, le vaste prétoire. Une assistance-record qui bat « celle de Daumeries ». Beaucoup de femmes. La délégation d’Acoz est particulièrement importante.

Public bien sage qui sera tout yeux et tout oreilles jusqu’à la fin de l’audience.

Cinq accusés ont été cités, ce sont, dans l’ordre :

Victor DUBREUCQ, cordonnier, 55 ans, avenue Vandervelde 10 à Bouffioulx

Jean AVART, négociant, 31 ans, rue Neuve 51 à Charleroi

Jules ROOSENS, plombier-zingueur, 43 ans, rue de Beaumont 175 à Marchienne-au-Pont

Georges DE HEUG, négociant, 52 ans, quai de Brabant 17 à Charleroi, résidant à Montigny-le-Tilleul

Jean RYS, employé, 41 ans,  chaussée de Mons 22 à Dampremy. Ce dernier court encore. On le sait, c’est un récidiviste du crime qui se fit la main en abattant Emmanuel DUMONT de CHASSART, bourgmestre de Saint-Amand.

A 2 heures 40, les autres accusés, suivant de près les membres du Conseil de Guerre que préside Monsieur le Juge SALLIEZ, pénètrent dans la loge vers laquelle convergent mille paires d’yeux.

Visages divers. Ames d’une égale noirceur. Leurs regards inquiets embrassent furtivement la nombreuse assemblée à la recherche, semble-t-il, d’une figure amie.

AVART, cette vieille connaissance des habitants du prétoire, n’a pas abandonné son attitude méditative, contrite et humiliée des précédentes audiences  au cours desquelles il se fit infliger à trois reprises la peine de mort. Il a engraissé, le gaillard. Il fait penser à un frère lai écoutant humblement une homélie de son prieur. DUBREUCQ a l’air d’un paisible artisan, ROOSENS d’un gaillard qui n’a pas froid aux yeux, qui dissimule derrière de larges lunettes d’écailles. DE HEUG, qu’enveloppe un large loden beige, a le masque dur et paraît s‘ennuyer très fort de se trouver là.

L’AUDIENCE

Dès le début de l’audience, Maître GALLEZ, défenseur de DUBREUCQ, se basant sur la défaillance de RYS, demande la disjonction de l’affaire en ce qui concerne son client.

On ne voit pas très bien la portée de ces conclusions que le Conseil rejette après deux minutes de délibération.

L’ACTE D’ACCUSATION

Monsieur le Substitut de l’Auditeur MAYENCE qui instruit plus particulièrement le cas de tous les tueurs, a maintenant la parole pour faire l’exposé. Nos lecteurs les connaissent. Résumons-les brièvement en suivant l’acte d’accusation.

Le 24 juillet 1944, les époux DESCARTES, parents d’un légionnaire, étaient abattus par les patriotes à Acoz-Lausprelle. Le jour de leurs funérailles, plusieurs maisons sont saccagées dans le hameau par les Rexistes. L’ire de ceux-ci n’était pas encore apaisée. Il fallait encore faire mieux. Ou pire. Le 28, AVART et RYS, qui étaient attablés au Café Métropole tenu par le rexiste Jean FINET, aux Quatre-Bras de Gilly, s’y rencontrent fortuitement avec Victor DUBREUCQ, chef de Rex-Bouffioulx. On remplit les verres et on parle naturellement des événements d’Acoz. Justement une bombe vient d’éclater chez le légionnaire HENROT, chaussée de Châtelet à Gilly. AVART et RYS sont donc démontés. Il leur faut une victime expiatoire. Mais laquelle ? Cela tombe bien. DUBREUCQ est là qui leur donne trois noms, dont celui d’Hector POULEUR. Celui-ci est donc condamné à mort. Quels seront les exécuteurs de ces basses œuvres ? DE HEUG et ROOSENS ont justement eu des ennuis avec les patriotes. On leur fait la proposition au local rexiste de Charleroi. ROOSENS se récuse mais il accepte d’être de l’expédition. DE HEUG, au contraire, revendique l’honneur d’abattre POULEUR. Comme il n’a qu’un revolver de pacotille, RYS lui en fournit un plus adéquat. RYS qui est au volant de l’auto, ROOSENS, AVART et DE HEUG partent donc pour Acoz. POULEUR est arrêté à son domicile et emmené vers la bois de la Ferrée à Nalinnes. On le fait descendre. RYS fait un signe et DE HEUG l’abat d’un coup de revolver dans la nuque. Il tire un deuxième coup, à bout touchant dans l’oreille. Veut en tirer un troisième mais l’arme qui est pleine de sang s’enraye.

Leur coup fait, les quatre complices rentrent à Charleroi, abandonnent leur innocente victime dans un fossé.

L’auditeur termine cet impressionnant exposé en révélant que AVART a proposé à l’Etat-Major de Rex d’accorder à Georges DE HEUG, la « Croix du Sang ». Un « oh ! » prolongé court dans l’auditoire.

L’INTERROGATOIRE

Monsieur le Président SALLIEZ procède maintenant à un court interrogatoire.

DUBREUCQ nie les faits. Il n’a désigné personne à la vindicte rexiste.

AVART est plus loquace et plus sincère. Il reconnaît sa participation au crime dont il décrit les différentes phases : « ni RYS, ni moi, nous ne connaissions POULEUR ». Sur une question du Président, AVART déclare : « il me répugne d’accuser un absent (RYS) mais dans l’intérêt de la vérité je me vois forcé de le faire ».

Interrogé à son tour,  DE HEUG se dit d’accord avec le récit que vient de faire AVART. « Mais on a profité de mon état de surexcitation pour faire pression sur moi. Moi-même, je me sentais menacé… ».

Monsieur le Président : « on n’a pas dû faire beaucoup de pression, je crois ! ».

DE HEUG : « on m’avait dit que POULEUR était un communiste dangereux ».

ROOSENS, lui, ne voulait pas participer à l’expédition : « mais RYS était un type sournois, il fallait s’en défier ». (Rire de l’auditoire).

DUBREUCQ nie avoir été le chef de groupe de Rex-Bouffioulx-Acoz-Gerpinnes. Aussi ne connaissait-il pas POULEUR. Qu’il dit.

Monsieur l’Auditeur MAYENCE : « vous jouez sur les mots comme vous n’avez cessé de la faire au cours de l’instruction ! ».

LES TEMOINS

En vêtements noirs, Madame POULEUR, née Ida HOUYOUX, veuve de la victime, paraît la première au lutrin des témoins. Avec des sanglots dans la voix, elle évoque l’arrestation de son mari.

Monsieur le Président : « DUBREUCQ connaissait-il votre mari ? ».

Madame POULEUR : « avant la guerre, nous portions chez lui nos chaussures à réparer ».

DUBREUCQ : « je l’ignorais ».  (Rires).

Son fils, Monsieur Roger POULEUR, confirme cette émouvante déposition.

Après quoi, on reprend l’audition des témoins. Yvonne COLLYNS et Louis BOURBOUSE n’apprennent rien de nouveau.

C’est chez le détenu Jean FINET, cafetier à Gilly, que les accusés ont décidé leurs représailles contre POULEUR dont le nom fut donné par DUBREUCQ, mais le détenu ne se souvient de rien. Il ne se souvient pas davantage de la bombe qui explosa chez son ami HENROT. Mais AVART intervient : « il faut que tout le monde prenne ses responsabilités petits et grands. C’est par nous que vous avez appris cette explosion » jette-t-il au témoin qui reste avec sa mémoire bouchée.

AVART intervient encore pour démentir DUBREUCQ au sujet des dénégations de celui-ci quant à son activité politique. Monsieur l’Inspecteur VAN CAUTER confirme que DUBREUCQ était mêlé aux pourparlers en vue des représailles. Mais le prévenu s’esquive toujours derrière l’un ou l’autre faux-fuyant : « si BERTRAND était rentré, il pourrait rétablir la vérité ». Maître MAYENCE : « nous le tenons, il est ici ». DUBREUCQ accuse le coup. AVART : « nous avons été trompés. Nous avons su trop tard que l’exécution de POULEUR ne se justifiait pas ». Maître MAYENCE : « quel est l’assassinat qu’on pouvait justifier ». AVART : « aucun, évidemment ».

ROOSENS, interrogé, déclare qu’il n’a pas voulu tuer par simple dégoût du meurtre : « c’est RYS qui a inventé l’histoire que je m’étais dérobé parce que j’étais cardiaque ». 

En résumé, seul, DUBREUCQ s’est réfugié dans le maquis des dénégations.

LA PARTIE CIVILE

Plaidant pour la partie civile, Maître GEORGE ne manque pas, au seuil de sa plaidoirie, d’évoquer la mémoire de Monsieur Hector POULEUR, décrivant le patriotisme et l’esprit de dévouement envers ses concitoyens. Autant de choses, dit l’avocat, qui les désignaient à la vindicte de tueurs infâmes qui ont écrit une des pages les plus atroces de notre histoire.

Maître GEORGE s’efforce d’établir la responsabilité de DUBREUCQ qui savait à quelles gens il avait affaire. En leur livrant le nom de POULEUR, il savait que c’était un malheureux condamné d’avance. Car il savait les terribles précédents de Saint-Amand et d’ailleurs.

La partie civile ne s’étend pas davantage sur la responsabilité trop évidente des quatre autres complices et il développe aussitôt ses conclusions réclamant à ces cinq hommes, solidaires, le payement d’un dédommagement moral et matériel évalué à environ un million de francs.

LE REQUISITOIRE

Entre des phrases sobres, claires, incisives, Monsieur l’Auditeur MAYENCE échafaude son réquisitoire. Ce crime, dit-il, s’est perpétré sous le sceau de la cruauté et de la lâcheté.

L’organe de la loi amène tout d’abord sous ses fourches caudines, le prévenu DUBREUCQ qu’il débusque de son paravent de mensonges et de dénégations. Il a, dit-il, effectué, dénoncé à l’ennemi un honnête citoyen qui paya de sa vie cette dénonciation.

DUBREUCQ n’ignorait pas le sort qui serait réservé à Monsieur POULEUR. Il ne pouvait pas l’ignorer car il savait de quoi étaient capables RYS et AVART qui avaient déjà fait leurs preuves.

Monsieur MAYENCE évoque la participation respective des autres accusés dans le crime, a des mots très durs pour ROOSENS « qui faisait volontiers le bravache sur les trams » et fait passer une vague d’émotion dans tout l’auditoire quand il retrace la scène au cours de laquelle Georges DE HEUG, « ce bourgeois bien éduqué avec pignon sur rue » tua froidement, à bout touchant un bon père de famille.

Ce crime odieux, s’écrie-t-il, sous une tempête d’applaudissements, qui ne peut être sanctionné que par la peine de mort.

Dans leur box, les accusés sont livides. Seul AVART ne bronche pas. Il a l’habitude. Les paupières de DUBREUCQ battent derrière les orbes de ses lunettes. ROOSENS se gratte le menton et DE HEUG se masse les doigts.

LES PLAIDOIRIES

A Maître Joseph CHAUDRON incombe la lourde tâche d’essayer de sauver AVART d’une quatrième peine de mort. Il s’en acquitte, comme dans ses précédentes plaidoiries, en essayant de faire passer son client pour un taré, un malade, un irresponsable.

La tactique est peut-être bonne. Encore qu’elle n’a aucune chance de succès. Pas auprès de l’assistance certainement qui mêle ses rires à ses protestations.

Maître GALLEZ, défenseur de DUBREUCQ, ROOSENS et DE HEUG, demande quelques heures de répit pour revoir le dossier.

Il plaidera donc ce vendredi à 2 heures 30.

L’audience est levée à 5 heures.                                                                             

A. R.

La foule était aussi dense que la veille. Comme hier aussi la table de la presse fait figure d’un îlot contre quoi battent les flots d’un public de plus en plus envahissant. Il n’écume tout de même pas mais il gène néanmoins les journalistes qui sont obligés de défendre ou reconquérir leurs chaises avant de pouvoir travailler à l’aise.

A 2 heures 45, les membres du Conseil de Guerre prennent place au siège. Les quatre prévenus sont aussitôt introduits dans leur box, cependant que la salle tout entière ondule et s’exclame.

LES PLAIDOIRIES

DUBREUCQ

Maître GALLEZ présente aussitôt la défense de Victor DUBREUCQ. L’avocat reconnaît que le prévenu faisait bien partie des formations politiques de Rex et en vient rapidement à aborder la question la plus épineuse pour son client, accusé surtout d’une « dénonciation ayant entraîné la mort de la victime ».

On sait que DUBREUCQ, malgré l’affirmation des enquêteurs et d’AVART lui-même, nie avoir donné le nom de POULEUR aux tueurs décidés à faire des représailles pour venger la mort des époux DESCARTES. La tactique du défenseur consiste donc, non sans adresse, à jeter un doute qui doit bénéficier à l’accusé. Y réussira-t-il ?

En attendant de le savoir, DUBREUCQ qui reste immobile, les mains derrière le dos, ne paraît pas être dans ses pantoufles. Et même, continue l’avocat, si DUBREUCQ a réellement dénoncé, il ne l’a fait qu’à des Belges. Monsieur l’Auditeur MAYENCE : « qui portaient l’uniforme de la Wehrmacht ». En terminant, Maître GALLEZ réclame encore la disjonction du cas de son client.

DE HEUG

Maître J. CHAUDRON parle ensuite pour DE HEUG « qui a tiré qu’en vertu d’un ordre de RYS ». (Rires dans la salle). DE HEUG, ajoute-t-il, au milieu d’une hilarité de la salle, voudrait demander pardon.

L’honorable défenseur faisait ensuite état de la surexcitation dans laquelle se trouvait son client à la suite d’un attentat et de menaces qu’il venait d’être l’objet, pour essayer d’expliquer le geste du tueur. Si la guerre n’était pas venue, DE HEUG, dit-il, serait resté un honnête homme.

A ce moment de la plaidoirie, DE HEUG a le visage décomposé. On devine ses efforts pour se contenir. Finalement, il pleure.

Maître CHARDON, dans sa péroraison, évoque les « bons et loyaux services » à DE HEUG qui fut volontaire de guerre en 1914. Maître MAYENCE : « pardon ! DE HEUG m’a déclaré qu’il était honteux d’avoir été volontaire de guerre et qu’il avait tout fait pour réparer cette erreur… ». (Sensation dans l’auditoire). DE HEUG jette deux mots à voix basse à son défenseur qui nie ces propos sacrilèges. Bon prince, Monsieur l’Auditeur MAYENCE n’insiste pas.

ROOSENS

Reprenant la parole, Maître GALLEZ, défendant ROOSENS, prétend, non sans habileté, que son client ne peut être considéré comme auteur ou co-exécuteur. Tout au plus, doit-on le juger comme un complice…

L’honorable avocat fait ensuite valoir des services rendus à des concitoyens par ROOSENS qui refusa d’ailleurs une levée d’otages quand sa maison fut l’objet d’un attentat. C’est pourquoi il réclame, en fin de compte, l’indulgence du Conseil de Guerre.

« N’avez-vous plus rien à ajouter pour votre défense ? » demande le Président SALLIEZ aux accusés.

AVART, le seul qui soit demeuré impassible au cours des débats, déclare : « j’ai toujours fait et je ferai tout pour amener la lumière. Je regrette que tous n’aient pas agi de même. Je demande, si c’est possible, l’indulgence pour ROOSENS ».

De son côté,  DE HEUG nie avoir regretté l’erreur d’avoir été volontaire de guerre. Une voix dans la salle : « menteur ! ».

Sur une réplique de l’Auditeur MAYENCE qui s’offre à faire venir un témoin, les débats sont déclarés clos.

A 3 heures 35, le Conseil de Guerre se retire pour délibérer.

A 4 heures 25, il rentre dans la salle. Mauvais signe pour les accusés, Monsieur le Président SALLIEZ invite le public à s’abstenir de toute manifestation. Puis, au milieu d’un silence impressionnant, il donne lecture de l’arrêt.

Les conclusions de DUBREUCQ tendant à ce que son cas soit disjoint, sont rejetées.

Ensuite, dans un jugement longuement motivé, le Président du Conseil de Guerre lit les « attendus » de l’arrêt qui concluent à la condamnation à mort des cinq accusés : DUBREUCQ, AVART, ROOSENS, DE HEUG et RYS.

Ne tenant pas compte de l’invitation qui lui a été faite par le Président, l’assemblée éclate en bravos qui s’apaisent d’ailleurs d’eux-mêmes.

Madame POULEUR et sa famille ont obtenu 791.721 francs à titre de dommages-intérêts.

Les condamnés qui ont accueilli le verdict sans broncher, sont ensuite emmenés, poursuivis par les cris de la foule.

                                                                                                                             A. R.

Les 4 enfants du couple Hector et Ida POULEUR-HOUYOUX

LES EXECUTIONS

Les accusés ont été exécutés le 10 novembre 1947 avec 22 autres condamnés à mort, dans la cour de la caserne de gendarmerie de Charleroi.

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A signaler que la famille ROOSENS, honorablement connue dans la région de Tarcienne, n’a aucun lien de parenté avec le condamné Jules ROOSENS.

© Alain GUILLAUME – Août 2020.


Les monuments dédiés aux victimes des deux guerres mondiales

Peu de temps après la seconde guerre mondiale, un comité patriotique voit le jour sous la présidence du Docteur Edgard GRAVY.

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Le Docteur Edgard GRAVY

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Composé en grande partie des anciens combattants et prisonniers de guerre, il va tout d’abord organiser en septembre 1946 un défilé pour célébrer la fête de la victoire (voir mon livre « ACOZ de A à  Z », tome 2, pages 202 à 207).

Après cette mémorable journée, de nombreuses activités sont mises sur pied dans le but de récolter des fonds pour financer l’érection d’un monument.

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Il faut croire que ces organisations ont connu un beau succès car le projet sera lancé, non pour une mais pour deux œuvres qui seront réalisées par Zéphir BUSINE (voir mon livre « ACOZ de A à Z » tome 1, pages 64 à 69) et son associé de l’époque, Georges BOULMANT.

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Zéphir BUSINE

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Georges BOULMANT

Influencés par les bas-reliefs égyptiens, les deux artistes avaient proposé un sein en relief et un autre, en creux (effet de lumière).
Lors de la présentation de la maquette en plâtre, ils ont eu droit à une petite colère du Docteur GRAVY.

La sculpture a été réalisée aux Carrières du Hainaut à Soignies avec l’aide d’un tailleur de pierre nommé Joseph.

Les deux monuments sont des mêmes artistes et ont été inaugurés le même jour en septembre 1951.

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Inauguration du monument sis à l’actuelle rue de Moncheret.

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Inauguration du monument adossé au mur de l’église paroissiale St-Martin.

Le monument dédié aux victimes civiles de la guerre 40-45

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Cet édifice est érigé le long de l’actuelle rue de Moncheret, au centre du village (à l’endroit d’une habitation incendiée en août 1914), en hommage aux victimes civiles de la guerre 40-45, à savoir le Baron Hermann PIRMEZ, son fils Maurice, et Hector POULEUR.

INSCRPT. MONCHERET 640

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Souvenir réalisé en hommage aux trois victimes. De gauche à doite : Hector POULEUR, Baron Hermann PIRMEZ et Baron Maurice PIRMEZ

Qui est le Baron Hermann PIRMEZ ?

Né à Louvain le 28 octobre 1892, il réside avec son épouse Emilie del Marmol au château d’Acoz. Le couple élève 9 enfants : Rolande, Maurice, Edouard, André, Ghislaine, Guy, Octave, Marie-Louise et Elisabeth.

Suspecté de relations avec la résistance et suite à une dénonciation, il est arrêté avec son fils, le Baron Maurice PIRMEZ, le 5 mars 1944 et seront tous deux envoyés en Allemagne.

Hermann PIRMEZ meurt au camp de Dachau le 13 février 1945, à l’âge de 52 ans. Son corps y aurait été inhumé.

SOUVENIR PIRMEZ verso 500

Qui est le Baron Maurice PIRMEZ ?

Né en 1919, Il est interné à la forteresse de Coswig et décède le 18 avril 1945, à l’âge de 25 ans.

Son corps est rapatrié en Belgique et est inhumé dans la crypte familiale sous le chœur de l’ancienne église de Villers-Poterie.

Crypte Pirmez 640

DISCOURS PIRMEZ 640

Qui est Hector POULEUR ?

Né à Haine-Saint-Pierre le 25 juillet 1889, il effectue son service militaire comme soldat au Premier Chasseurs à Pied. Combattant de la guerre 14-18, il reçoit la Médaille Commémorative de 14-18, la Médaille de la Ville de Liège, celle de Chevalier de l’Ordre de Léopold II et la Croix de Guerre avec Palmes et Croix de Feu. Après sa captivité, il rentre à Acoz en 1919. Il devient le président-fondateur de la section locale de la F.N.A.P.G (Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre). Il y apporte tout son dévouement. Invalide de guerre, il aura une attitude patriotique dès les premiers jours de la seconde guerre mondiale. Il tient tête aux promoteurs des idées pro-allemandes et aide la résistance. Il s’occupe également de la C.N.A.C. (Aide aux Prisonniers de Guerre ainsi  qu’à leurs enfants).

Il est arrêté le 28 juillet 1944, deux jours après l’assassinat de deux rexistes d’Acoz-Lausprelle. A 18 heures 45, Il est abattu sans jugement d’une balle en pleine tête dans le bois de la Ferrée à Nalinnes par les rexistes de la bande MERLOT.
Le 11 novembre, pendant de nombreuses années, ses anciens compagnons d’armes et les anciens prisonniers iront s’incliner sur sa tombe au cimetière d’Acoz.

TOMBE POULEUR 640
La sépulture d’Hector POULEUR au cimetière d’Acoz.

Signalons un fait de bravoure : lors de ses funérailles en l’église d’Acoz, la Révérende sœur IRMA, elle aussi grande patriote, viendra déposer le drapeau national sur son cercueil, malgré la présence d’officiers allemands.

Hector POULEUR est aussi le fondateur de la section métallurgiste d’Acoz et y exercera la fonction de secrétaire depuis 1919. Il est élu conseiller communal en 1926 et président de la C.A.P. (Commission d’Assistance Publique).
Il fonde le parti socialiste local. En 1940, il accepte les lourdes charges de conduire la commune et d’aider ceux qui se trouvent dans le besoin. En 1941, il refuse énergiquement tout mandat communal, le siège scabinal lui étant offert par les autorités d’alors.

Avec son épouse, Ida HOUYOUX, ils élèvent 4 enfants : Firmine (épouse de Georges HANQUART, dit « Candri »), Fernand qui deviendra le bourgmestre d’Acoz de 1951 à 1970), Alina (épouse de Henri CHARLIER) et Roger qui quittera Acoz pour devenir secrétaire communal à Marloie, non loin de Marche.

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Le monument dédié aux victimes civiles des deux guerres mondiales 

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Celui-ci, adossé à l’église paroissiale Saint-Martin a connu une « vie » mouvementée. Fin 1952, le parti socialiste remporte les élections communales à Acoz. Fernand POULEUR, fils d’Hector, devient le nouveau bourgmestre.  Il décide de déplacer ce monument (qu’il juge trop proche du buste d’Eugène-François de DORLODOT) vers la façade, côté gauche, de l’église Saint-Martin.  Quelques années plus tard, lors de la construction d’une rampe d’accès pour handicapés, l’ouvrage trouvera la place qu’il occupe aujourd’hui, sur le côté droit. (Détails dans l’article publié sur ce blog « le monument dédié à Eugène-François de DORLODOT » mai 2018, catégorie « patriotisme »).

On y découvre le nom des 4 victimes fusillées par l’armée allemande lors de son passage dans notre village les 25 et 26 août 1914 : l’Abbé Eugène DRUET, Archange BOURBOUSE, Joseph BOURBOUSE et Ernest BASTIN. (Voir le livre « ACOZ ET LA GUERRE 1914-1918, Geneviève LUSIAUX et Guy ANTOINE, pages 159 à 163).

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CRYPTE DRUET 640
Plaque commémorative scellée au mur de l’église Saint-Martin. L’Abbé DRUET repose dans le crypte de la famille de DORLODOT, en-dessous du choeur.

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Tombe d’Archange BO(U)RBOUSE au cimetière d’Acoz.

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Sépulture de Joseph BO(U)RBOUSE, frère d’Archange, au pied de l’église Saint-Michel de Gerpinnes-Centre.

Je n’ai malheureusement pas trouvé trace d’Ernest BASTIN. Celui-ci, originaire de Montignies-sur-Sambre, a peut-être été inhumé dans sa terre natale.

Figurent aussi deux victimes de la guerre 1940-1945.

Qui sont-ils ?

  • Emile LECLERCQ

Fils de Léon LECLERCQ et de Mélanie PHILIPPE, il voit le jour à Acoz-Lausprelle le 5 février 1899. Avec son épouse Lise ABSIL, il vient s’installer à la ferme sise à la rue des Ecoles et actuellement propriété de la famille CHIF. D’un caractère joyeux et original, il participe à la vie du village. Il marche officier dans la Compagnie d’Acoz en adossant tout d’abord le costume de major et ensuite celui de tambour-major. Lors des fêtes communales de début juillet, il adore faire le pitre et on retiendra son numéro lors des « concerts extraordinaires », organisés sur le kiosque planté sur la place communale.

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1933 – Emile LECLERCQ photographié avec la famille Augustin et Aline MATHIEUX-FENSIE

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Fin des années 30 : Emile LECLERQ, tambour-major de la Marche d’Acoz et déguisé pour le « concert extraordinaire ».

La guerre éclate, il quitte le village pour se réfugier en France. Il est tué sur les routes de Normandie, le 14 mai 1940, à l’âge de 41 ans.

  • Henri DE(S)CHAMPS

Il naît à Gerpinnes le 2 septembre 1902. Fils d’Emile DECHAMPS et d’Anne GUILLAUME. Avec son épouse Amandine LECHAT, il vient résider à Acoz vers 1931. Il exerce les métiers d’ouvrier d’usine et de cordonnier.

Lui aussi quitte le village pour l’exode. Il est tué à Gisors (Normandie) le 18 mai 1940, à l’âge de 37 ans.

Le couple a eu 3 enfants : ? DECHAMPS, Armand DECHAMPS et Raymond DECHAMPS. Ce dernier, avec son épouse Jeanine BACKAERT, tiendra une ferme qui était située à l’angle des rues de la Raguette et du Dessus-du-Bois. Raymond décédera vers 1978 des suites de graves brûlures occasionnées lors d’un accident d’usine. Beaucoup de Marcheurs se souviennent du fils, Henri, qui occupa la place d’adjudant avec la Compagnie de Lausprelle, lors des Saint-Roch et Saint-Frégo.
Il décédera début des années 80 des suites d’une pénible maladie.

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Dossier réalisé avec la collaboration de Geneviève LUSIAUX et Philippe BUSINE. Merci à eux.

© Alain GUILLAUME – Janvier 2020.

La Fête de la Libération

Dans le tome 2 de mon ouvrage « ACOZ de A à Z » (pages 202 à 207) un dossier est consacré à la Fête de la Victoire ou Fête de la Libération qui fut organisée à Acoz en septembre 1946.

CHAR 660

Philippe BUSINE m’a remis dernièrement un document très intéressant s’y rapportant, complétant ainsi ce dossier.

Je vous le fais découvrir…

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Acoz fête de la Victoire_2 bis

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Merci à Philippe BUSINE pour le partage de ce document.

© Alain GUILLAUME – Novembre 2019.

 

L’armée australienne à Acoz

Thierry FRIPPIAT, Administrateur du Cercle d’Histoire et de Généalogie de Gerpinnes (A.S.B.L.), m’a envoyé récemment cinq photos concernant la présence de l’armée australienne à Acoz en 1918-1919. Elles étaient accompagnées d’un article explicatif…

 

La présence de l’armée australienne à Acoz en 1918-1919

À Acoz, les photos conservées sont contemporaines du retour des troupes en Australie.

La première d’entre elles, datée du 7 avril 1919, montre une colonne de soldats du 48th Infantry Battalion, traversant le chemin de fer, à la sortie des bâtiments de Moncheret (dans les Fonds d’Acoz). Au verso, elle porte la légende : « Retour à la maison ! ».

AUSTRALIENS MONCHERET cc

Les suivantes sont issues de la collection du Lieutenant Bert Cameron (4th Div. Art. Brig) :

Au pied de la rue de la Raguette, des soldats immortalisent leur « dernière parade en Belgique ».

AUSTRALIENS RAGUETTE 550 cc

Au Château Pirmez, le Brigadier General William Livingstone Burgess lit une lettre, puis salue ses officiers avant son départ d’Acoz.

AUSTRALIENS CHETEAU 1 cc

AUSTRALIERS CHATEAU ACOZ 2 cc

La localisation de la dernière photographie est incertaine.

AUSTRALIENS ACOZ cc

Source : Australian War Memorial.

Publié par le Cercle d’Histoire et de Généalogie de Gerpinnes – Thierry FRIPPIAT

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Je crois que de la dernière photo a été prise à la rue des Ecoles, devant l’immeuble qui allait devenir le presbytère. Si on la compare avec une photo plus récente, on y distingue les 2 fenêtres ainsi que la porte d’entrée avec son abat-jour et les deux marches. Lors de l’installation du presbytère, le mur d’enceinte en pierre a été remonté par des rangées de briques pour atteindre une hauteur de plus de 2 mètres. Ce mur a été abattu vers 1970-1975 par l’Administration communale sur conseil de Joseph ELOY, alors Echevin des travaux. On distingue aussi la présence d’une pompe publique en fonte. Sur la photo datant de 1870, parue dans mon article sur la distribution d’eau à Acoz (voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 1, page 149) on remarque la présence d’une fontaine, ce qui conforte mon idée de localisation.

 

Grand merci à Thierry.

© Alain GUILLAUME – Février 2019.

La Fête de la Libération

Dans le tome 2 de mon ouvrage « ACOZ de A à Z » pages 201 à 207, vous avez découvert l’article consacré à la Fête de la Victoire ou Fête de la Libération organisée par les Acoziens en 1946.

Une photo vient d’être découverte, oubliée dans le fond d’un tiroir…

 

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Au premier rang, de gauche à droite : Marcel DEBERGH, Marc FRANCQ, Jacques VANWALLENDAEL, Robert COLOT, Léon SCIEUR, Jacques BELGEONNE et René BERTULOT.  Au deuxième rang, de gauche à droite : Paul LOUFFIN, Willy BERTULOT, Louis PATIGNY, Jean KALUZNY et Simon CLOESEN.

Alain GUILLAUME – Décembre 2018.

Les décorations de Gaston BOUSETTE

Par Etienne et Luc ELOY

Toujours dans le cadre de la commémoration de 14-18, nous disposons d’un cadre affichant les médailles de feu notre grand-père maternel Gaston BOUSETTE (voir le livre « ACOZ ET LA GUERRE 14-18 » – Geneviève LUSIAUX – pages 105-106).

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Au-dessus à gauche : MEDAILLE DE LA VICTOIRE 14-18

Au-dessus au milieu : MEDAILLE DE LA BATAILLE DE L’YSER

Au-dessus à droite : MEDAILLE COMMEMORATIVE 14-18 AVEC 4 BARRETTES DE FRONT

Au milieu à gauche : CROIX DE GUERRE AVEC PALME D’OR

Au milieu à droite : CROIX DE FEU (décernée aux soldats ayant passé toute la guerre au front)

En -dessous à gauche: MEDAILLE MILITAIRE DE 2ème CLASSE

En-dessous au milieu: MEDAILLE DE TABLE DE L’YSER (titulaire de la Carte du Feu gravée à son nom)

En-dessous à droite : PALME D’OR DE LA COURONNE

 

L’uniforme de notre grand-père a été précieusement conservé par notre famille avant d’être offert au Musée de la Tour d’Air à Liège où il est exposé.

 

© Etienne et Luc ELOY

 

 

 

 

Le 11 novembre 2018

En ce jour du centenaire de l’armistice de la guerre 14-18, des cérémonies d’hommages étaient organisées dans toute l’entité de Gerpinnes.

A Acoz, le rendez-vous était fixé à 9 heures 50 pour fleurir le monument dédié aux victimes des deux guerres mondiales.

Les autorités communales, des musiciens des fanfare d’Acoz et harmonie de Gerpinnes, les drapeaux des anciens combattants et prisonniers de guerre, le vice-doyen Claude Lallemand, les paroissiens du clocher Saint-Martin ainsi que de nombreux Acoziens se sont donc inclinés devant le monument. La sonnerie « Aux Champs » fut interprétée à Olivier Delbart, suivie de l’hymne national.

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Bel hommage rendu à nos héros.

Les élèves de l’Ecole Libre d’Acoz, eux non plus n’avaient pas oublié. Le jeudi 8 novembre, ils sont venus déposer une gerbe aux deux monuments sis au mur de l’église et à la rue de Moncheret.

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© Alain GUILLAUME – Novembre 2018.

 

L’hommage au cimetière d’Acoz

C’est ce jeudi 8 novembre 2018 que les élèves de l’Ecole Libre d’Acoz avaient un rendez-vous important avec l’histoire. Pour commémorer le centième anniversaire de l’armistice, l’Echevinat des Associations Patriotiques avait invité la population à rendre hommage à nos héros de la Grande Guerre, inhumés dans les différents cimetières de l’entité.

A 11 heures précises, tout le monde intéressé était rassemblé dans l’allée principale du cimetière d’Acoz pour écouter le discours d’accueil, lu par l’échevin.

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Guy Wautelet a relaté l’histoire de la guerre 14-18 : l’attentat de Sarajevo au cours duquel l’Archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire d’Autriche-Hongrie, est assassiné avec son épouse Sophie en juin 1914. C’est un extrémiste serbe qui le tue. L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet ; et c’est le jeu des alliances : la Russie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie et à la France… Notre pays est neutre, et sa neutralité est reconnue par toutes les puissances voisines. Mais les Allemands, pour défaire rapidement la France, ont un plan qui nécessite de passer par chez nous, le plan Schlieffen. Alors, le 2 août, ils lancent un ultimatum à la Belgique prétextant qu’ils ont appris de source sûre que les Français massent des armées sur la ligne Givet-Namur, et ils demandent à passer par notre territoire. La nuit du 2 au 3 août, le Roi Albert 1er et ses ministres discutent de l’attitude à adopter, et le matin le Roi fait un discours annonçant le refus d’autoriser toute puissance de violer le sol belge. Le 4 août, l’armée allemande entre en Belgique.

Les Allemands pensaient pouvoir passer rapidement chez nous en écrasant notre petite armée de 200.000 hommes, alors qu’eux possèdent un million d’hommes. Mais il y a les forts, il y a le courage des soldats belges qui résistent et retardent l’avancée allemande : l’effet de vitesse est raté. De plus, la violation du sol belge entraîne l’entrée en guerre de l’Angleterre. Les Allemands sont rendus furieux par ce retard apporté à leur projet, et ils se retournent vers la population civile : des hommes d’abord, puis des femmes, des enfants, des vieillards, des bébés sont assassinés. On estime à 5.000 le nombre de civils victimes des représailles allemandes.

Notre armée est cependant peu à peu refoulée vers Anvers, puis vers Ypres et l’Yser. Et là c’est le coup de génie : on ouvre les écluses qui permettent à l’eau de mer à marée haute de pénétrer à l’intérieur des terres, et l’avancée allemande est stoppée. Pour des années puisque la guerre des tranchées va débuter ; les tranchées avec les odeurs de pourriture, de morts, de déjections, les poux, les rats, le vacarme infernal des explosions, des tirs, les nuages de gaz…

Le 11 novembre 1918, l’Armistice est enfin signé.

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Bernard Alexandre allait prendre la parole :

 » Monsieur Wautelet vous a parlé de la Belgique dans la guerre 1914-1918 ;  je voudrais, pour ma part, vous parler de l’histoire de notre village d’Acoz, de ces hommes et ces femmes qui y vivaient en 1914. La plupart des tombes que vous allez fleurir tout à l’heure sont celles d’anciens combattants, mais pas uniquement : il y a aussi des tombes de résistantes et de soldats italiens. Je veux rapidement évoquer toutes ces personnes, en commençant par les anciens combattants.

Lorsqu’ils quittent notre village à la fin de juillet 1914, ceux qu’on appelle aujourd’hui « les anciens combattants» sont des hommes jeunes, ils ont entre 20 et 30 ans. Ils ne reviendront au village que 4 ans ½ plus tard, fin 1918 ou début 1919. Mais quand ils partent en juillet 1914, ils ne savent pas que cela va durer si longtemps, et ne s’en doutent même pas. Ils ne savent pas toutes les souffrances qu’ils vont endurer, ni les millions de morts que la guerre causera. Je ne vais pas vous parler de tous les anciens combattants,  ce serait bien trop long, je ne vous parlerai que d’un seul d’entre eux, Jean BOLLE.
Jean BOLLE est né en 1891 ; il a donc 23 ans au début du conflit. Il est le fils de Léon BOLLE et de Marie BESOMBE. Il est leur seul enfant. Il habite avec ses parents sur la route qui monte vers Lausprelle, la rue de Villers, maintenant.  Son père est cultivateur, mais aussi premier échevin de la commune d’Acoz. Jean a fait son service militaire en 1911, et il est mobilisé déjà le 23 juillet car on craint le début d’une guerre.
Le 4 août, les Allemands entrent en Belgique : la guerre est déclarée. Et Jean BOLLE va suivre tout le parcours de l’Armée Belge. Liège d’abord, puis le Brabant Flamand, puis Anvers, et enfin la retraite vers L’Yser et Ypres, le seul coin de Belgique encore libre. L’inondation des Polders va permettre d’arrêter enfin l’avancée allemande en octobre 1914. Le 24 octobre, le régiment de Jean BOLLE se lance dans une attaque afin de reconquérir une partie de terrain. Mais l’attaque échoue ; Jean BOLLE est tué à quelques mètres des lignes allemandes, dans une portion de terrain inondé, et son corps ne peut être récupéré. Le certificat de décès ne sera délivré qu’en avril 1917.
Pour ses parents, sa disparition est une terrible nouvelle : Jean était leur seul enfant, il avait déjà commencé à travailler avec son père, il était cultivateur comme lui, il allait reprendre l’exploitation familiale… Tous les projets s’écroulent, leur fils est mort avant eux. Ils vont alors lui élever une sépulture plus importante. Et quand ils mourront à leur tour, ils se feront enterrer auprès de leur fils. La mort ainsi réunira ceux que la guerre avait séparés.

Les secondes personnes dont je voudrais vous parler, ce sont deux femmes : Sœur Irma et Flora Thiriaux.
Sœur Irma était directrice de votre école car, à l’époque, votre école était tenue par des religieuses, les Sœurs de la Providence. Au moment où l’Armée Française arrive à Acoz le 20 juillet 1914 pour tenter d’arrêter les Allemands sur la Sambre, un poste de Secours est créé à la Brasserie d’Acoz. Sœur Irma y soigne les blessés français le 21 août. Le 22, les Allemands se rapprochant, le Poste de Secours est déplacé à Gerpinnes, au Château de Mr de Bruges, devenu le Collège St-Augustin aujourd’hui. Le 23, l’armée allemande continue d’avancer, les Français font retraite vers Philippeville et Beaumont. Les blessés les moins atteints sont pris en charge par le corps médical français, les autres restent sur place et continueront d’être soignés. Par Sœur Irma notamment qui cache et soigne des soldats français. Elle fait bientôt partie d’un réseau de résistance qui informe les Alliés et aide les soldats Français ou Belges à rejoindre la France ou l’Angleterre. Flora Thiriaux, de Lausprelle, fait partie du même réseau. En octobre 1915, Sœur Irma est dénoncée, arrêtée et enfermée à Charleroi ; en novembre, Flora Thiriaux subit le même sort. Les deux femmes seront jugées par le Tribunal de Guerre de Charleroi  le 4 janvier 1916 et condamnées à la prison et aux travaux forcés, Sœur Irma pour deux ans et Flora Thiriaux, pour trois ans. Elles sont toutes deux déportées en Allemagne. Sœur Irma est libérée en janvier 1918, et Flora Thiriaux, le 10 novembre 1918.

Enfin, je voudrais vous parler de la tombe des Italiens.
Car il y a aussi une tombe qui abrite 6 soldats italiens. Il faut savoir qu’au début de la guerre, l’Italie s’était rangée aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche. En 1915, l’Italie change de camp et se fait alors attaquer par les Allemands. Les combats se déroulent au nord du pays, dans les montagnes. Les Italiens perdent une bataille et des soldats sont faits prisonniers. 40 d’entre eux arrivent chez nous ; ils sont logés dans une dépendance de l’usine de Moncheret, là où se trouve maintenant le hangar des Aciers Grosjean. De la fin février 1918 à la fin avril, six d’entre eux vont mourir de malnutrition, d’épuisement et de maladie dans ce camp de prisonniers.

Ainsi que je le disais en commençant, la plupart des tombes que vous allez fleurir abritent les restes d’hommes qui sont revenus à Acoz à la fin de la guerre. Ils n’étaient plus les mêmes à leur retour ; ils avaient connu le froid, la faim, l’eau des tranchées, le bruit assourdissant de la bataille, la peur d’être tué ; ils avaient vu leurs compagnons blessés, tués, parfois déchiquetés  à côté d’eux; ils étaient à tout jamais marqués dans leur esprit et aussi parfois dans leur corps par ces quatre années d’épreuve. Et si nous avons le bonheur de vivre libres aujourd’hui, c’est aussi à eux que nous le devons. Aussi, votre démarche aujourd’hui d’honorer leur mémoire est importante car elle exprime à la fois votre reconnaissance et la conscience que vous avez de leur sacrifice. « 

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Les élèves ont suivi avec application ces minutes d’histoire.

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Quelle surprise lorsque Christiane Ernould allait à son tour prendre la parole pour nous parler de son oncle Alexis Debergh. Ce dernier avait subi une grave blessure lors d’un affrontement avec l’ennemi. Sa nièce allait nous faire découvrir sa plaque d’immatriculation militaire, les balles qui avaient été extraites de son épaule, un papier décoré par Alexis et envoyé à sa dulcinée Firmine Lien. Là, l’émotion était à l’extrême et les applaudissements traduisaient une grande marque de respect.

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Les élèves allaient déposer une fleur et une plaquette-souvenir sur les tombes de nos héros.

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Des familles impliquées avaient répondu à l’invitation.

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André et Monique Sainthuile devant la tombe d’Archange Borbouse-Collart.

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La famille Eloy, petits-enfants maternels de Gaston Bousette.  

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La tombe de Soeur Irma.

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La tombe des Italiens.

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© Alain GUILLAUME – Novembre 2018.

 

Cimetière d’Acoz

Carte des implantations des tombes des personnes (anciens combattants, résistantes, fusillé) concernées par le conflit de 1914 – 1918

Par Bernard ALEXANDRE

Plan cimetière HD

Je tiens à remercier les personnes qui m’ont permis de réaliser cette carte :

Geneviève LUSIAUX, avec son livre « Acoz et la guerre 14-18 », ainsi que ses recherches complémentaires, ses avis et conseils

Gwenaël NAVEZ et son drone

Jean-Louis DOMECIJN, avec qui j’ai réalisé les premiers repérages

Philippe CHERMANNE qui m’a permis de retrouver la sépulture de Jules DUBOIS et celle d’Axyr PIRET

Monique MONDY-SAINTHUILE dont la grand-mère, Palmyre COLLART, est enterrée dans le même caveau qu’Archange BORBOUSE, son premier mari, fusillé par les Allemands avec l’Abbé DRUET

Guy WAUTELET, Echevin des Associations Patriotiques, pour sa demande de l’inventaire et la localisation de la tombe de Charles SANDERMANS

Alain GUILLAUME, pour la localisation de la tombe d’Augustin MATHIEUX

©  Bernard ALEXANDRE – Octobre 2018.

 

Pour une meilleure visibilité, il vous est possible d’enregistrer la carte (un clic droit sur le plan → enregistrer l’image sous).

Les dimensions des photos sont limitées sur le blog.  Zoomez la page (très bon résultat à 200 %).

Si vous désirez une sortie « papier » au format A3 en bonne définition, veuillez prendre contact par mail : a.guillaume@skynet.be – Je me ferai un plaisir de vous l’offrir.   

                                                                                               Alain GUILLAUME.

Commémoration de la guerre 14-18

A l’initiative de l’Administration Communale de Gerpinnes, des cérémonies d’hommages seront célébrées dans toute l’entité.

14-18 Alain GUILLAUME

A Acoz :

  • au cimetière, le jeudi 8 novembre à 11 heures, dépôt d’une fleur et d’une plaque-souvenir sur toutes les sépultures des anciens combattants de 14-18, avec la présence des élèves de l’Ecole Libre d’Acoz ;
  • au monument sis sur le parvis de l’église, le dimanche 11 novembre à 9 heures 50, cérémonie d’hommage et dépôt d’une gerbe.

 

Les enfants, les parents, ainsi que les citoyens y sont cordialement invités.

 

©  Alain GUILLAUME – Octobre 2018.