La carrière de grès à Acoz

Lors de la cérémonie d’hommage à nos combattants 14-18 organisée en novembre dernier au cimetière d’Acoz, j’y ai rencontré Etienne et Luc ELOY, venus se recueillir sur la tombe de leur grand-père maternel, Gaston BOUSETTE, (voir le livre « ACOZ ET LA GUERRE 14-18, Geneviève LUSIAUX, pages 105 et 106).
Une conversation s’est engagée et nos échanges se sont concentrés sur l’histoire de notre village. J’ai été agréablement surpris lorsqu’ils m’ont appris que leur père, Joseph, avait gardé certaines archives.

Parmi leurs souvenirs, ils m’ont fait part de l’existence, au 19e siècle, d’une carrière de grès située juste derrière la gare d’Acoz, sur la rive droite du ruisseau, le site étant à cette époque la propriété des communes d’Acoz et de Joncret.

Profitant du nettoyage de l’assiette des anciennes voies de chemin de fer qui va bientôt accueillir le RAVeL, je me suis rendu sur place et j’ai découvert, toujours intact, un pont qui enjambait le ruisseau. De suite, j’ai compris que ce dernier avait été construit pour accéder à cette carrière. Des vestiges de cette exploitation sont encore à peine visibles, la végétation ayant envahi l’endroit.

 J’ai retrouvé une photo datant du 19e siècle représentant le site de la gare. Sa très bonne qualité m’a permis de découvrir cette carrière en pleine exploitation.

Site de la gare 640Carrière agrandie 640

A droite, on y distingue un wagon qui se dirige vers le pont permettant l’accès au concasseur qui calibrait les pierres destinées à l’empierrement des chemins communaux de la région.

En 1880, la carrière était exploitée par MM. HOFFMAN et LAMBERMONT. Une location des bois fut ensuite signée le 30 septembre 1906, pour 18 ans, avec la famille DAFFE ; une prolongation à 27 ans eut lieu le 30 mai 1910.

Je découvre aussi dans un dossier émanant de l’ancienne Régie des Postes, Téléphones et Télégraphes, la liste des premiers abonnés au téléphone et le numéro ’’50.10.29’’ était attribué aux carrières de grès tenues par Sylvain DAFFE (°1864-†1948).
Je visite alors le livre de Geneviève pour faire la connaissance de sa famille. Sylvain avait épousé Aline TENRET (°1866-†1926). De leur union sont nés trois enfants : Léon (°1887-†1959), Lucie (°1889-†1925) et Adolphe (°1896). Lucie a épousé Gaston BOUSETTE (°1889-†1955), ils ont eu deux filles : Malvina (°1920-†2017) et Francine (°1925-†2014) qui a épousé Joseph ELOY le 3 octobre 1950 ; de leur union sont nés six enfants : Thérèse, Etienne, Luc, Anne, Béatrice et Xavier.

Sylvain Daffe locomotive_InPixio 640Sylvain DAFFE dans la carrière devant la petite locomotive qui tirait les wagonnets.

Wagonnets carrière Daffe_InPixio 640

Concasseur carrière Daffe 640

Ce dossier m’apprend également que les bureaux de la carrière étaient installés dans l’annexe de l’immeuble de la famille DAFFE sis à la rue de la Station 55 (actuellement rue de Moncheret 137). Cette annexe allait accueillir vers 1950 le bureau des postes, dirigé par Joseph Eloy, sous-percepteur.

La maison de la famille DAFFE 640

La maison familiale avec, sur la gauche, l’annexe qui abritait les bureaux de la carrière et qui allait, plus tard, accueillir le bureau des postes.

Etienne et Luc me signalent que Sylvain DAFFE y avait fait aménager des mansardes dans le grenier pour y loger des ouvriers carriers.

CARRIERES DAFFE 1913 1 640

Sur cette photo datant de 1913, seul l’adolescent, bouteille à la main, a pu être identifié. Il s’agissait d’un nommé Georges VANHERCK de Lausprelle. Quant à l’ouvrier de gauche, montrant une pièce de monnaie, il semble dire : « voyez comme nous gagnons notre vie ! ».

L’activité de la carrière cessera en 1929. La cause exacte n’est pas connue, due peut-être à la la retraite de Sylvain DAFFE, ou au décès de son épouse en 1926 ou encore à un conflit avec les communes d’Acoz et de Joncret.

Plan 1 640

Plan 2 640

Deux articles relatifs à l’immeuble familial sont en préparation et seront publiés prochainement.

© Alain GUILLAUME – Mars 2019.

Le passage à niveau d’Acoz-Centre

Etienne et Luc ELOY m’ont récemment proposé la publication d’un petit dossier émanant de leur père Joseph…

Premier état du passage à niveau d’Acoz-Centre

Sur le poteau devant la deuxième femme, se trouvent la manivelle et le treuil actionnant la lisse servant de barrière lors du passage d’un convoi.

Nous ne voyons pas de voie ferrée, sans doute le rail-way est-il encore sur l’assiette de Morialmé-Châtelineau, le long de la route. Par contre, la grande surface plane à l’avant serait peut-être l’assiette de la future ligne de l’Est vers Florennes. On peut situer cette photographie vers 1850-1855.

                                                                                                  (Note de Joseph ELOY).

Barrière Acoz-Centre 300_InPixio 640

Reconstitution barrière 640

Reproduction du treuil 640

MONCHERET 1909-1910 640
Sur cette photo, à l’avant-plan, on distingue les vestiges du rail-way de l’assiette Morialmé-Châtelineau. A gauche, entre les palissades et les usines de Moncheret, la maison du chef de la station de la « Compagnie de Chemin de Fer de Morialmé à Châtelineau ». (Photo prise 1910-1911)

© Alain GUILLAUME – Mars 2019.

Carlo Alconetti

Dernièrement, j’ai publié l’avis de décès de Carlo ALCONETTI (ALCUNITI).

J’ai retrouvé cette photo datant de 1955, lors de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo.

Carlo Roméo ALCONETTI 400
De gauche à droite : Carlo avec son frère Roméo.

© Alain GUILLAUME – Mars 2019.