Acoz dans la presse régionale en 1940

Il m’a semblé intéressant d’aller fouiller dans les archives des journaux régionaux, plus précisément dans la période où notre pays était sous domination de l’envahisseur. Le contenu des articles était sûrement filtré et les correspondants locaux devaient user de toute prudence pour relater les nouvelles et les faits divers.

« GAZETTE DE CHARLEROI » 17 janvier 1940

POUR LES MOBILISÉS

Les demoiselles du centre du village préparent actuellement une grande soirée dramatique et musicale au profit des soldats mobilisés du Centre.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 18 janvier 1940

DISTRIBUTION D’EAU

Le village est donc doté d’une distribution d’eau potable. Ceux qui ont fait raccorder leur maison l’apprécient. Si beaucoup s’abstinrent de le faire, la cause réside dans le fait que bien des maisons sont éloignées de la canalisation principale et que de ce fait les frais d’installation auraient été trop élevés pour leur bourse. Néanmoins, la judicieuse disposition des bornes permet à chacun de se procurer de l’eau potable sans difficultés, alors qu’autrefois il fallait aller la quérir loin : soit la tirer au puits ou la pomper là où l’on pouvait s’en procurer. Fini tout cela, l’eau est à portée de chaque habitation. Les fermiers, grands et petits, voient leur tâche allégée. Et puis, pour hommes et bestiaux, une eau potable est une garantie de bonne santé. Les réservoirs mis en service fonctionnement régulièrement et partout l’eau arrive avec une bonne pression.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 27 janvier 1940

AUX CHEMINS DE FER

Les voyageurs qui doivent utiliser le point d’arrêt du Centre se voient forcés d’attendre l’arrivée des trains en plein air car aucun abri n’est mis à leur disposition. S’il gèle, comme c’est le cas actuellement, il faut battre la semelle et se frotter les mains en se plaçant contre le mur de l’habitation du garde barrière. Il y a cependant assez de voyageurs utilisant ce point d’arrêt qui se trouve au centre du village pour justifier l’abri sollicité. N’y aurait-il pas à la S.N.C.B. un vieux wagon ou quelques vieilles planches pour mettre les voyageurs à l’abri ? Ils ne demandent pas du luxe.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 11 mars 1940

UN MAROCAIN EST ASSAILLI PAR DEUX MALFAITEURS

Dans la soirée de samedi, un marocain, Amar BOUMEKLA, colporteur, âgé de 61 ans, domicilié à Charleroi, 36, rue du Beffroi, a été assailli en face de l’église de Lausprelle, hameau de Acoz, par deux individus. Ceux-ci ont malmené brutalement le colporteur et sont parvenus à le dévaliser ; ainsi, ils ont réussi à voler à leur victime de somme de 7.000 francs en argent français et une somme de 1.000 francs en argent belge. BOUMEKLA, fort mal en point, a déposé plainte à la gendarmerie de Gerpinnes qui recherche activement les auteurs de cet attentat.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 18 AVRIL1940

DES RÉFUGIÉS

Les communes d’Acoz et de Joncret sont désignées pour recevoir éventuellement des évacués originaires du Grand-Duché de Luxembourg. Il faut espérer qu’on n’en arrivera pas à une telle éventualité.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 26 AVRIL1940

A LA FANFARE

Nous apprenons que la Fanfare Royale d’Acoz a décidé de reprendre son activité qui avait cessé fin août 1939 lors de l’ouverture des hostilités à nos frontières. Elle accomplira comme par le passé la mission qu’elle s’est assignée depuis sa fondation, avec les membres encore disponibles. Elle vient de tenir une réunion préliminaire.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 8 JUIN 1940

MORT EN EXIL

Nous apprenons que Monsieur Henri DECHAMPS, né à Gerpinnes le 2 septembre 1902 et demeurant route de Joncret à Acoz, est mort des suites de blessures contractées le 17 mai dernier, à Gisors (France), lors de son exode. Nous présentons à son épouse, à son enfant et à sa famille éplorés nos condoléances sincères et émues.

(Voir la liste gravée au monument aux morts des deux guerres mondiales, adossé à la façade de l’église Saint-Martin).

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 25 JUIN 1940

Monsieur Maurice VANDEVOORDE, vendeur de la « Gazette de Charleroi », passe tous les jours, dans la matinée, dans le village. Réservez-lui bon accueil.

Dans les années 50-60, je me souviens de son passage journalier, avec son vélo doté d’une grande sacoche au-devant du guidon.  Il habitait Gerpinnes-Centre et on l’avait surnommé « Maurice El Gaz’tier ».

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 14 JUILLET 1940

INITIATIVE LOUABLE

Depuis quelques semaines, les rues de la localité font l’objet de travaux sérieux de sarclage et de curage des fossés, ce qui donnera bientôt au village un aspect riant. Pour effectuer ces travaux, des équipes de chômeurs sont employées. Les chômeurs sont occupés un nombre de jours correspondant au montant des secours reçus. C’est une heureuse initiative du présent conseil communal et une garantie que les secourus ne se sentiront pas amoindris puisqu’ils fournissent un travail équivalent  à l’allocation qui leur est octroyée. Cette initiative a aussi pour but de remettre tout le monde au travail et de donner en même temps aux familles ouvrières un peu de confort en attendant que les industries rouvrent leurs portes. Ne serait-ce pas aussi le moment de défricher quelques terrains qui seraient ensuite livrés à la culture ? On pourrait peut-être aussi procéder au reboisement de certaines sablières abandonnées. On en récolterait le bénéfice plus tard.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 19 JUILLET 1940

EXODE TRAGIQUE

Est décédé lors de son exode vers la France notre sympathique concitoyen Monsieur Emile LECLERCQ, touché par un éclat de bombe, sous les yeux de sa mère affolée. Le défunt était bien connu dans la région car il avait beaucoup de fois occupé le poste de major de la Compagnie de « Marcheurs » d’Acoz lors de la Sainte-Rolende à Gerpinnes et de la Saint-Roch à Acoz. C’était un excellent cavalier qui suscitait l’admiration générale. Il fut enterré à Thirimont et ramené dernièrement dans notre nécropole. Nous présentons à sa mère nos condoléances émues.

Emile LECLERCQ 650

LES RÉFUGIÉS

Sur une population de 1.400 habitants, il reste une quarantaine de ménages au Centre et environ 35 ménages à Lausprelle qui ne sont pas rentrés de leur fuite vers la France. On espère que bientôt ils seront tous rentrés.

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« GAZETTE DE CHARLEROI »  7 ET 17 JUILLET 1940

QUI A VU ?

Soldat VERRECHT Joseph, 63e de Ligne, 1ère Cie, Acoz.

Soldat CHAPEAUX Emile,  41e de Ligne, 6e Cie, A^476-2-A. B, Acoz.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 19 JUILLET 1940

LE SABLE

Déjà une sablière a repris son activité. Une activité assez réduite il est vrai mais qui constitue un indice de reprise. Naturellement le transport de sable s’effectue par la route au moyen de chariots tirés par de solides chevaux. Avec ce matériel roulant abandonné depuis belle lurette renaît un peu de poésie. Il est à souhaiter que d’ici peu de temps d’autres lieux d’extraction de sable se remettent au travail. Pour que la reprise soit complète, il est nécessaire que le pont de chemin de fer situé entre Châtelet-Ville et Châtelineau soit réfectionné.

CHOSES COMMUNALES

Ainsi notre nouveau bourgmestre est Monsieur Eugène MEUNIER. Il est admirablement secondé dans ses fonctions par Monsieur Hector POULEUR qui se dépense sans compter  pour assurer le meilleur bien-être à notre population. En ce qui concerne le ravitaillement et l’approvisionnement des épiceries les démarches qu’il fit au début de juin doivent être appréciées à leur juste valeur. Sa diplomatie aidant, il mène à bien la tâche qu’il s’était assignée. Rien ne lui échappe, il organise tout. Au hameau de Lausprelle, signalons la débordante activité de Monsieur Paulin DELPIRE. Le dévouement du garde-champêtre Monsieur Marcel BERNY doit être mentionné ainsi que celui des membres du ravitaillement et du comité de secours. Le brigadier-cantonnier Monsieur Emile POULEUR veille attentivement à l’exécution parfaite des travaux de voirie communale. Un second garde-champêtre a été nommé, Monsieur Georges HUBAUX, pour le hameau de Lausprelle ainsi qu’un garde-champêtre de nuit. Cette semaine, il a été procédé à la nomination  d’un garde de nuit chargé de veiller aux récoltes et à la propriété privée. L’élu est Monsieur Fernand SCIEUR. Enfin, le nouveau secrétaire est Monsieur Fernand POULEUR.

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« GAZETTE DE CHARLEROI »  28 JUILLET 1940

DES CONVOIS DE CHARBON

Quel ne fût pas l’étonnement des Acoziens de voir passer en gare d’Acoz un petit convoi se dirigeant vers Florennes. C’était une locomotive des Charbonnages de Boubier tirant quelques wagons de charbon. Depuis lors, le trafic n’a cessé de s’intensifier et il ne se passe pas un jour sans que l’on puisse constater combien de demandes en charbon sont nombreuses. Beaucoup de convois venant du charbonnage s’acheminent ainsi vers le lieu de destination. Notons également que le charbon est transporté par ce même procédé vers Mettet. Bien plus, les poseurs de voies de ces charbonnages ont effectué les réparations qui s’imposaient par suite de la guerre. Quel est celui qui se refuserait d’être optimiste en présence de telles constatations ?

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« GAZETTE DE CHARLEROI »  5 AOUT 1940

MORT DU DERNIER BUCHERON

Lundi ont été célébrées les funérailles de notre dernier bûcheron, Monsieur Jules VANDERESSE, qui est mort comme il avait vécu, simplement. Notre vieux bûcheron était en effet un philosophe, sachant se contenter de peu. Il aimait la forêt au sein de laquelle il a passé sa vie à abattre des arbres séculaires sous les rudes coups de sa cognée. Il était aussi notre dernier faucheur public. Avec lui, un peu de poésie s’est donc éteinte. Signalons aussi que notre vieux bûcheron avait élevé une très nombreuse famille à laquelle nous présentons nos condoléances.

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« GAZETTE DE CHARLEROI »  10 SEPTEMBRE 1940

LE TRAFIC FERROVIAIRE

On nous informe que, très prochainement, le trafic ferroviaire sera intensifié sur les lignes « Acoz-Mettet », « Acoz-Florennes » et « Acoz-Châtelineau », pour les trains de voyageurs. Il y aurait deux trains « descendants » et deux trains « montants » en plus par jour. Les riverains de ces deux voies ferrées s’en réjouiront certainement. Le rétablissement du trafic jusque châtelineau leur a déjà fait grand plaisir. Ainsi, lentement mais sûrement, la vie normale reprend.

LES POTEAUX ELECTRIQUES

On procède actuellement à la pose de lignes aériennes conductrices de courant sur les nouveaux poteaux en acier qui remplaceront ceux en bois vraiment trop vétustes. Voilà une bonne mesure car cette substitution de l’acier au bois évitera bien des inconvénients en périodes de grand vent et de la chute des neiges.

UNE COLLISION

La courtoisie n’est pas morte. Hier, une rencontre s’effectua entre deux cyclistes qui pourtant roulaient assez modérément. Le choc fut assez fort mais il n’y a eu heureusement que des dégâts matériels. Nous avons enregistré avec plaisir la parfaite courtoisie de ces deux ouvriers qui ne se prodiguèrent pas de gros mots bien qu’ils fussent visiblement contrariés de devoir poursuivre leur route à pied, la roue avant de chaque vélo étant endommagée. Les témoins n’en revenaient pas. Un tel fait est tellement rare qu’il méritait d’être signalé.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 11 SEPTEMBRE 1940

LE TÉLÉGRAPHE

Les relations téléphoniques sont reprises avec le village, comme avant les événements. Ainsi, petit à petit, tout redevient normal, à la satisfaction unanime.

DES ABRIS

La D.A.P. locale a pris ses dispositions en vue d’assurer, dans l’éventualité d’un bombardement aérien, des abris convenables. En divers points du village, les plaques jaunes réglementaires sont placées, mentionnant : « Abri – Luftschuizraum ». Un bon point.

DES VOLS

Des nettoyeurs de clapiers et de poulaillers sont venus faire preuve de leurs tristes talents dans le hameau de Lausprelle, durant la nuit. De plus, un mouton qui paissait non loin de l’église du hameau a été volé. On espère fermement que les voleurs seront bientôt connus.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 17 SEPTEMBRE 1940

A LA MAISON COMMUNALE

Sauf à de rares occasions, notre place communale n’a connu une animation comparable à celle qui y règne aujourd’hui. Il en est de même pour notre maison communale. C’est que notre modeste palladium reçoit de nombreuses visites : ouvriers venant faire viser leur carte de secours ou toucher leurs locations, possesseurs d’autos et de motos venant s’enquérir du jour de distribution de l’essence, commerçants ayant besoin d’un « papier », gens en quête d’un renseignement, femmes jaseuses, c’est leur mignon péché, venant mensuellement s’approvisionner en timbres. Et parmi tous ces visiteurs, on voit s’affairer conseillers et employés communaux dont le constant souci est de donner satisfaction à tout le monde selon les lois en cours. Et forcément notre place s’est muée en forum où se tiennent parfois de paisibles conciliabules qui se terminent souvent par de bons mots. Indifférente à ce va-et-vient, notre église est là grave et figée comme un sarcophage mérovingien. Et sur son socle de pierre, le buste du célèbre maître des Forges et de Verreries de DORLODOT, premier bourgmestre de la Belgique de 1830, regarde impassible cette animation à laquelle il s’habitue déjà. C’est que maintenant les services administratifs communaux constituent plus que jamais le centre de gravité de notre vie, résultat de la révolution opérée par l’instauration de l’ordre nouveau.

A LA GARE

Peu à peu notre station de chemin de fer reprend sa physionomie d’avant les évènements de mai dernier. Le personnel est rentré et, sous les ordres du chef de station, a remis tout en ordre. Actuellement des ouvriers procèdent au désherbage des voies. Si les convois de voyageurs ne sont pas nombreux, il n’en est pas de même des trains de marchandises dont les rames sont souvent interminables. Il est vrai que maintenant le trafic s’effectue vers Florennes et Walcourt en attendant la reconstruction des ponts sur la Sambre. Au qui, de temps en temps, s’effectuent des chargements de sable et de terre glaise. Et quel plaisir d’entendre le souffle puissant des locomotives, les coups de sifflets stridents, la chanson des bielles célébrant le progrès et le roulement des trains. Quel plaisir aussi de voir flotter au-dessus des trains ces nuages de fumée, tels une chevelure dont les boucles imprécises à l’extrémité, se relevant en volutes légères, s’amincissant à l’infini pour se résorber peu à peu dans les vapeurs du ciel. Chacun retrouve ainsi sa vie d’il y a quelques mois.

TRAVAUX

Il y a quelques semaines, nous nous souhaitions que les travaux de réfection de la grand’route soient repris à bref délai. Actuellement, c’est chose faite, les travaux ont repris le mardi 10 courant. La dure musique a repris, la musique des paveurs dont les instruments sont le marteau et la pesante « demoiselle ». On espère que ces travaux seront menés rondement afin qu’ils soient terminés dans le plus bref délai.

CONSIDERATIONS

Sans le boulanger aurions-nous du pain ? Chez nous, nous n’avons jamais manqué de boulanger, sauf à l’époque où nos ménagères cuisaient leur pain au four banal. En ce temps-là, toutes les femmes étaient boulangères. Nous avons eu trois boulangeries ? Il nous en reste deux aujourd’hui ; une au Centre, l’autre au hameau de Lausprelle. Mais le travail n’est plus le même en raison de l’emploi du pétrin mécanique et des fours électriques. Aussi évoquons-nous le fournil tout blanc avec ses murs chaulés, la grande table enfarinée, les sacs rebondis appuyés contre le mur, la maie où gonflait la pâte, et le boulanger lui-même avec sa vareuse sans manches, son pantalon et son tablier de toile. La besogne du boulanger était rude. Il fallait des poings solides pour remuer, presser, retourner, déchiqueter, déchirer la pâte. Et puis, quand le four ouvrait sa grande gueule et vomissait son haleine brûlante, que les flammes léchaient  la voûte du four, il fallait attiser le feu, racler le pavé, enfourner le pain. Est-ce à dire que la sueur ne perle plus sur le front des braves boulangers et ne ruisselle plus sur ses joues luisantes ? Quel non ! Au contraire, ils travaillaient encore ferme et dur, car leur passage de maison en maison est toujours impatiemment attendu. Le pain, s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Quant au boulanger il faudrait le créer bien vite.

AUX ECOLES

Durant quelques semaines les cours des écoles communales des garçons furent centralisés à l’école du Centre, un seul des deux instituteurs étant rentré. Les garçons du hameau de Lausprelle devaient donc se déplacer jusque dans le centre du village, ce qui contrariait un peu les parents étant donné le long chemin à parcourir. Aujourd’hui, tout est rétabli, un jeune instituteur donnant les cours de lecture.

JEU DE BALLE

Les enfants s’ennuyent le dimanche chantait Charles TRENET. Les parents aussi. C’est que l’on n’a absolument rien pour se distraire. Il fait bon rester chez soi à la mauvaise saison, il n’en est pas de même par les beaux après-midis ensoleillés de la belle saison. Et forcément on se rappelle la saine distraction que procurait autrefois la petite balle au tamis et durant quelques années postérieures à 1930 la demi-dure. On se souvient aussi de l’enthousiasme que suscitait la belle phalange des « Coquis », championne de 3e catégorie en 1932 avec les POULAIN, POULEUR, SAINTHUILE, TENRET et BERNY, laquelle joua après remaniements en seconde, puis en première catégorie ainsi que les parties des « Mouchets » de Lausprelle. Toutes firent parler d’elles favorablement. Grâce à elles, tout le monde s’amusait le dimanche d’autant plus qu’il s’était créé une émulation régionale, une grande rivalité sportive. Pourquoi ne recommencerait-on pas en mettant en action les moyens dont on dispose actuellement ? Et si l’on jugeait que la balle au gant est trop coûteuse vu le coût des gants et la grande consommation de balles on pourrait jouer à la pelote dont la beauté est indiscutable et l’attrait très grand par les contre-rechas. C’est d’ailleurs le sport d’été en vogue actuellement.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 25 OCTOBRE 1940

IMPRUDENCE

Vendredi, une auto tirant une remorque, passait sur la grand’route. Soudain, la remorque se détacha, fila de côté et culbuta. Elle s’arrêta juste à temps pour ne pas blesser un garçonnet de 5 ans qui était debout devant sa maison ; le fils de Monsieur Pierre DECOURT, chef électricien à la division de Moncheret des Aciéries et Minières de la Sambre. On constata que la remorque était simplement attachée à la voiture avec une corde, ce qui est une grande imprudence.

MARGARINE

La margarine est arrivée dans les magasins, à la grande joie des ménagères qui se sentent soulagées. Tant mieux, cela va leur permettre de faire quelques bonnes sauces. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 26 OCTOBRE 1940

DEUX ACCIDENTS

Monsieur Marcel HOUYOUX, l’ancien coureur cycliste bien connu, habitant Bouffioulx, descendait à vélo la route de Villers-Poterie, lorsqu’il dérapa et s’abattit sur le sol. Après avoir reçu les premiers soins nécessités par son état, il fut transporté en ambulance à l’hôpital de Châtelet où il est resté en traitement. Le médecin a diagnostiqué une fracture du crâne. Cet accident a provoqué dans le village un grand émoi car la victime y avait eu jadis de nombreux admirateurs.

Marcel HOUYOUX 650

Mardi vers 4 heures de l’après-midi, un auto-camion a tamponné au quartier de la brasserie un cycliste rentrant de son travail. L’état de la victime, âgée de 60 ans, ne paraît pas bien grave.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 28 NOVEMBRE 1940

LES « BARRIÈRES »

Nous avons cité plus haut la «  Barrière » et la « Cabane ». Deux noms avons-nous écrit, qui pleurent bon le folklore. Et de fait, ils nous viennent d’une époque révolue. Il y avait 4 « Barrières » à Acoz : Une au hameau de Lausprelle, presque à la limite du village, sur la route qui mène à Couillet ; la seconde en plein cœur de la commune, près de la cure, aux 4 Chemins « Barrière di chez l’Curè » ; la troisième à la côte de Gerpinnes « Barrière dou Tienne » ; et la quatrième près de la «  vieille station ». De ce fait, les entrées et les sorties du village étaient bien gardées. Il ne s’agissait certes pas de fortins mais d’endroits où devaient être payé l’octroi. Les bureaux eux, dont deux se nommaient « cabanes » étaient naturellement des cabarets dont les tenanciers faisaient des affaires d’or. A cette époque déjà lointaine, tous les véhicules passant en ces lieux étaient soumis au paiement d’une taxe, ce qui ne se passait pas toujours sans heurts. Si les habitués s’arrêtaient de bonne grâce, principalement des routiers qui en profitaient pour boire une pinte, certains étrangers plus malins arrivaient au grand trot de leurs chevaux et brûlaient la consigne, sous les imprécations de la préposée qui n’arrêtait pas de crier : « Barrière ! Barrière !… ». Tous ces cabarets étaient aussi les lieux de rendez-vous des joyeux drilles et des Seigneurs Grandgoussiers héros de « pasquéyes » truculentes que les vieux ont conservées fraîches dans leurs mémoires. Breughel eût pu en ces lieux exercer son talent de peintre de la joie populaire. L’octroi fut supprimé il y a longtemps déjà et les cabarets un à un fermèrent leurs portes. Un seul resté en honneur « l’Barrière dou Tienne ». Un peu du passé est mort.  Nous avons voulu le faire revivre un instant.

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« GAZETTE DE CHARLEROI » 31 DECEMBRE 1940

OCCULTEZ LE MATIN COMME LE SOIR

Le Gouverneur de la Province du Hainaut nous communique : « L’autorité allemande se plaint que l’occultation n’est pas suffisante ». Il est rappelé qu’afin d’éviter de graves ennuis l’occultation doit être complète et que, contrairement à ce que beaucoup pensent, elle doit être faite le matin comme le soir jusqu’à ce que la lumière du jour soit bien complète. L’occultation des autos, motos, vélos doit aussi être entière ; on ne peut laisser diffuser que la lumière strictement nécessaire. Les véhicules qui ne satisferaient pas à ces conditions pourraient être saisis. Il importe que tous observent scrupuleusement ces règlements sous peine de se voir punir sévèrement et privés, le cas échéant, de leurs véhicules.

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Tous ces articles étaient signés « V.T. », les initiales de Victor TAMINES. Ce dernier habitait avec sa famille sur la place du Dessus-du-Bois. J’ai fréquenté l’école communale du village avec son fils Baudouin et celui-ci se connecte régulièrement sur notre blog. Il m’a donc été facile de le contacter pour lui demander de nous présenter son papa. Ce qu’il nous a fait avec grand plaisir.

Victor TAMINES

Il est né le 8 décembre 1909.

Il a fait ses études chez les Frères à Châtelet pour ensuite fréquenter l’école Pigier (École de commerce). Il a travaillé pour une société d’import-export avant de rejoindre les magasins « L’ABEILLE » à Marcinelle où il a rencontré Maman. (Maria SEGERS).

Ils ont eu deux enfants : Guy en 1936 et moi, Baudouin, en 1948.

Ils sont venus habiter à Acoz, d’abord à la rue de la Raguette avant de déménager à la rue du Dessus-du-Bois dans la maison où habitait mon grand-père paternel, veuf.

Papa fut employé aux Usines de Moncheret où il y restera jusqu’à son décès en 1968.

VICTOR TAMINES 650

Il a écrit des articles sur Acoz dans divers journaux régionaux : « Le Journal de Charleroi », « Le Rappel, » « L’ndépendance », » Vers l’Avenir. » Je crois aussi des articles plus généraux dans l’hebdomadaire « Le Moustique ». Ses sujets préférés, en dehors des événements locaux, étaient le jeu de balle dont il était grand amateur et les Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse. (Saint-Roch et Saint Frégo à Acoz et Sainte-Rolende à Gerpinnes auxquelles nous assistions sans faute chaque année).

En 1964, il a écrit quelques articles sur le passage des troupes françaises à Acoz et la chasse que leur fit l’armée allemande vers Gozée.

Il a participé aussi au « Comité Scolaire » sollicitant des lots auprès des entreprises pour des tombolas afin notamment de créer une bibliothèque à l’école communale.

Il s’est aussi beaucoup intéressé à l’histoire des habitants du château d’Acoz et à Octave PIRMEZ mais aussi à la famille de DORLODOT.

                                                              Baudouin TAMINES.

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© Alain GUILLAUME – 9 mai 2024.

Sortie des tomes 3 et 4 des ouvrages « ACOZ de A à Z »

Pour faire suite aux éditions des deux premiers tomes et de la photothèque, les tomes 3 et 4 sont à présent disponibles.

couvertures

Ces deux ouvrages accueillent plus de 180 dossiers relatifs à l’histoire locale. Ces derniers ont été publiés sur le blog d’Acoz (https://acozblog.com).

Plus de 320 pages par tome. Format A4, impression quadrichromie sur papier satiné 130g, reliure dos carré.

Les plus importants dossiers traitent de :

– l’histoire de l’Ecole du Couvent des Sœurs de la Providence – plus de 100 photos de classe avec identification des élèves et enseignants (de 1898 à 2002) ;

– la dénomination de la « maison autrichienne » ;

– la première maison communale ;

– la crypte de l’église paroissiale Saint-Martin ;

– les desservants et curés de la paroisse Saint-Martin ;

– les anciennes gares ;

– les barrières de perception ou de l’octroi ;

– les dernières élections communales acoziennes ;

– le quai de déchargement des sablières ;

– le café DAFFE-TENRET ;

– les magasins du village ;

– l’histoire des bureaux de poste ;

– le pré-RAVeL de l’ancienne ligne de chemin de fer 138 (tronçons 2 et 3) ;

– l’assassinat d’Hector POULEUR, le procès des assassins, la cérémonie d’hommage ;

– des écrits d’Octave PIRMEZ ;

– le moulin « SCIEUR » ;

– visite de saint Nicolas en hélicoptère avec photos-souvenirs des jeunes acoziens de l’époque ;

– les comités de jeunes ;

– les anciennes fêtes communales ;

– l’orchestre « LES FELINS » ;

– les processions religieuses ;

– les anciens tambours-majors et sergents-sapeurs ;

– la carrière de grès ;

– les sobriquets ;

– la toponymie ;

– d’Acoz à Jacques de Compostelle ;

– l’abri anti-aérien de la gare ;

– la charronnerie ;

– précisions sur « El rûwe du Madjustêr » ;

– d’autres petits dossiers relatifs au village.

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Si vous désirez acquérir ces ouvrages, vous pouvez me contacter via mon adresse mail : a.guillaume@skynet.be en précisant vos nom, prénom, adresse complète et numéros de téléphone ou GSM ou en passant à l’imprimerie GUILLAUME, rue de Moncheret 28 à Acoz.

Les deux ouvrages sont en vente au prix de 45 euros (les 2 tomes), à verser sur mon compte bancaire : BE61 1262 0887 4517 (Alain GUILLAUME) ou en réglant cette somme à l’imprimerie, rue de Moncheret 28 à Acoz (le Bancontact de l’imprimerie n’est pas disponible pour ce paiement).

Alain GUILLAUME – Rue de Moncheret 24 – 6280 ACOZ – 0479 71 07 83 (uniquement par SMS)

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Alain GUILLAUME – 27 mars 2024.

Le gardien du souvenir tire sa révérence

Il fut planté en septembre 1951, juste à côté du monument dédié aux victimes civiles de la Seconde Guerre mondiale. D’année en année, on a suivi sa croissance, gagnant ainsi sa place en protégeant l’œuvre d’art signée Zéphir BUSINE.

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De ses 25 mètres, ce peuplier a dominé le quartier du centre d’Acoz, défiant le clocher de l’église Saint-Martin. A combien de moments sacrés il aura assisté, les cérémonies patriotiques du 11 novembre, les dépôts de fleurs des Compagnies de Marcheurs, les hymnes nationaux, les visites de nos jeunes écoliers…

Il aura rempli sa tâche en protégeant le lieu sacré de son imposante carrure, bravant vents et intempéries. Bien que toujours en parfaite santé, les bases ne suivaient plus à assurer sa stabilité nécessaire et la dramatique et logique décision devait suivre.

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« Adieu, l’ami, on t’aimait bien, tu sais… c’est dur de mourir au printemps, tu sais ».        (Jacques BREL)

Souvenir…

9 SOUVENIR PEUPLIER 650

Espérons maintenant un nettoyage haute pression du monument et la suppression des 2 emplacements de parking…

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© Alain GUILLAUME – 7 mars 2024

Première journée de plessage à Acoz


Terra Nostra Gerpinnes

Une trentaine de mètres d’aubépine ont été plessés ce samedi 2 mars 2024 le long du Courtil Morette, à deux pas du Marais des Guichoux et du verger de Terra Nostra Gerpinnes.

Bravo à tous les participants d’avoir bravé le vent et les épines pour faire revivre cette belle tradition paysanne ! Merci à Pierre GOFFIOUL pour la qualité de la formation et merci aux 82 grues cendrées qui ont survolé le chantier pour nous encourager !

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Les haies plessées sont des clôtures vivantes qui servaient jadis à contenir le bétail. Avant l’apparition du fil barbelé et de l’agriculture industrielle, un réseau de haies bocagères, entretenues par les paysans, structurait nos paysages et permettait l’épanouissement d’une vie sauvage exceptionnelle !

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                                                              Hervé DE MORI

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Alain GUILLAUME – 4 mars 2024.

Les pèlerinages à Lourdes

Dès son arrivée à la paroisse Saint-Martin d’Acoz en 1954, le curé DOUBLET s’est intéressé aux pèlerinages annuels à Lourdes. Organisés par le diocèse de Tournai, l’objectif était de préparer et d’animer spirituellement les pèlerinages proposés chaque année dans le but de permettre aux pèlerins valides, malades ou en difficulté, jeunes ou plus âgés, de se rendre sur ce lieu saint. Le voyage s’effectuait en train.

L’abbé DOUBLET préféra rejoindre le mouvement carolorégien « F.P.L. – FAMILLES POPULAIRES LOURDES ». Il organisait une tombola qui, pour une somme modique, permettait à quelques paroissiens d’être tirés au sort pour la gratuité du voyage. Avec les bénéfices réalisés, un malade de la paroisse bénéficiait lui aussi de la gratuité. Bien sûr certains paroissiens malchanceux participaient régulièrement en s’acquittant des frais requis.

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Le curé était chaque année de la partie. Les pèlerins participaient aux diverses cérémonies : les messes matinales, les vêpres, les processions la nuit tombante où des milliers de pèlerins se rassemblent et marchent en chantant, flambeau à la main, de la Grotte des Apparitions à l’esplanade de la basilique Notre-Dame du Rosaire,  sans oublier les offices à la grotte et la visite à la fontaine pour y boire l’eau miraculeuse. Certains accédaient à la piscine pour y être immergés brièvement.

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Notre curé aimait aussi l’animation en dehors du sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes et certains récits faisaient mention de moments assez arrosés aux terrasses ensoleillées…

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Clémence Aline 650

Les souvenirs et anecdotes de Gérard WERTZ

J’ai rendu visite à Gérard WERTZ qui a participé au pèlerinage de 1969 :

« Nous sommes partis de la gare de Charleroi. Le convoi était constitué de voitures de la S.N.C.F. ; c’est une motrice diesel de la S.N.C.B. qui nous amena au point frontière de Quévy. Sur le territoire français, une motrice électrique française allait nous amener à Lourdes. Mais le voyage n’a pas été facile : nous étions le 21 juillet, une journée sous une chaleur étouffante ; nous voici dans la banlieue de Paris et notre convoi fut dirigé sur une voie annexe dans un endroit désert ; nous y sommes restés quelques heures dans une fournaise insoutenable ; heureusement que nous avions emporté quelques bouteilles d’eau dans nos bagages ! Le 21 juillet 1969 : le premier pas de l’homme sur la lune, premier maillot jaune de notre Eddy national et… des pèlerins acoziens égarés sur les routes françaises ! »

« A notre arrivée à l’hôtel, le curé DOUBLET me demanda de partager sa chambre, prétextant les insomnies occasionnées les années précédentes par les ronflements de Edgard TENRET ».

« Notre garde champêtre Marcel BERNY était des nôtres mais malheureusement son séjour s’est passé en chambre suite à des problèmes de santé. »

« Nous portions une cocarde aux couleurs nationales belges et suite au podium d’Eddy MERCKX, on avait droit à de nombreuses marques de sympathie de la part des Français : « Allez les p’tits belges » ! ».

« En fin de journée, après les divers offices au sanctuaire, le curé DOUBLET nous conviait à le rejoindre en terrasse pour un moment de détente… Il appréciait le Picon et le vin blanc… ».

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Souvenir de Baudouin TAMINES

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© Alain GUILLAUME – 19 février 2024.

Atelier « haies plessées » à Acoz

Une première dans le Hainaut !

Le samedi 2 MARS, TERRA NOSTRA GERPINNES organise une journée de FORMATION consacrée au plessage des haies champêtres… Venez (re)découvrir ce savoir-faire ancestral exceptionnel !

La formation sera donnée par notre ami Pierre GOFFIOUL, figure désormais incontournable du plessage en Wallonie.

Au programme (9h30-16h30) : exposé théorique + atelier pratique (plessage d’une trentaine de mètres de haie d’aubépine et d’autres essences).

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Infos pratiques : PAF : 20 €/pers. Places limitées (10 maximum). Réservation obligatoire : herve@terranostragerpinnes.be

Prendre son pique-nique et des vêtements adaptés à la météo.

Matériel requis : gants épais, lunettes de protection + outils de taille (serpe et/ou scie égoïne, sécateur, coupe-branches…)

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Heure et lieu de RDV : 9h15, place d’Acoz (rue Saint-Martin).

Au plaisir de vous y voir !

TERRA NOSTRA cultive le feu sacré : s’inspirer des Anciens, collaborer avec la Nature, agir pour les générations futures.

Merci à Davide ARCA pour son aide et ses photos.

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Recueilli par Alain GUILLAUME – 15 février 2024.

Les arbres remarquables

Suite à l’article publié sur ce blog relatif aux « Inséparables », Alain PAQUET, chargé d’études chez Natagora et ancien Acozien, m’a fait part de la présence d’arbres classés « arbres remarquables » dans le village.

Pour présenter un dossier complet, j’ai fait appel à André BAILY, Chef de Brigade d’Encadrement des Eaux et Forêts, aujourd’hui à la retraite. Ce dernier s’est dit honoré et a de suite lancé les recherches d’archives et de documents officiels.

Voici ses conclusions :

Dans l’écrin de verdure que constitue le village d’Acoz, la présence d’arbres dits « remarquables » n’a rien d’étonnant.

Mais qu’est-ce donc un arbre remarquable d’un point de vue législatif ?

La réponse se trouve dans le Code de Développement Territorial – CoDT – Wallonie entré en vigueur le 01/06/2017.

Je me limiterai à un bref énoncé de la législation actuelle, les puristes trouveront les précisions qu’ils souhaiteraient en consultant l’ouvrage susmentionné.

Sont considérés comme arbres remarquables :  les arbres et arbustes remarquables répertoriés individuellement, en groupe ou en allée, pour leur intérêt paysager, historique, dendrologique, folklorique ou religieux, de curiosité biologique, leur taille exceptionnelle ou le fait qu’ils constituent un repère géographique, sur des listes établies conformément à la législation POUR AUTANT qu’ils soient visibles dans leur entièreté depuis un point de l’espace public.

En outre, ils doivent avoir, à 1 mètre 50 du sol, une circonférence minimale de 150 centimètres.

Il existe, de plus, une liste officielle d’arbres, d’arbustes et de haies remarquables mise à jour tous les 3 ans suivant une procédure spécifique.

Actuellement, à Acoz, 4 arbres sont repris dans cette liste des arbres et haies remarquables de Wallonie.

Carte arbres Acoz 650

Dans le parc du château d’Acoz (entre les deux étangs), un aulne glutineux (alnus glutinosa) d’une circonférence de 2 mètres 64 (observation officielle 1992), une taille exceptionnelle pour un arbre de cette essence. (Voir carte position 7/2).

Aulne glutieux 650

Aulne-glutineux-Alnus-glutinosa 650

Egalement, à l’intérieur du même parc (derrière le château, à l’orée du bois), un hêtre commun (fagus sylvatica) d’une circonférence de 4 mètres 35. (Voir carte position 7/1).

Hêtre commun 650

Malheureusement, cet arbre est mort depuis quelques années, foudroyé par l’orage.

Mais ce n’est pas parce qu’un arbre meurt que la vie le déserte. Bien au contraire, il sert, notamment, d’habitat et de nourriture à de nombreuses espèces végétales et animales, insectes, oiseaux, mammifères.

Il devrait continuer encore de nombreuses années à favoriser la biodiversité. En effet, son propriétaire, Tony CAMMAERT, a pris la décision de le conserver sur pied un maximum de temps. 

MM. CAMMAERT ET BAILY 650

Vous aurez la possibilité de découvrir ces deux arbres lors des festivités de Pentecôte à l’occasion du passage de la châsse de sainte Rolende au château.

PLAN CHATEAU 650

Deux arbres, en bordure du chemin emprunté par les Marcheurs et pèlerins lors de la Sainte-Rolende et de son tour au mois d’octobre, qui part de la rue de la Tour Octavienne pour rejoindre le Calvaire de Villers-Poterie (à gauche dans le premier virage, vous ne pouvez pas les manquer).

Plan chemin Ste-role,de 650

Un tilleul à petites feuilles (tilia cordata) d’une circonférence de 6 mètres 90 (observation 1992). (Voir carte position 8/1).

Rue Tour Octavienne Acoz 650

Un chêne pédonculé (quercus robur) d’une circonférence de 4 mètres 53 (dimension relevée le 2 février 2024, la dernière observation officielle date de 1992 et l’arbre mesurait alors 4 mètres 10). (Voir carte position 8/2).

Chene pédonculé 650

Chêne pédonculé 650

Tilleul chêne 650

Espérons que bientôt d’autres arbres remarquables soient ajoutés à cette liste, plusieurs le méritent assurément.

                                                                            André BAILY.

Les « oubliés »

Les deux « inséparables » situés le long du RAVeL (voir le dossier « Les Inséparables » du 26 décembre 2023) ne sont pas repris dans la liste officielle mais sont remarquables au sens de la loi. André BAILY l’explique très bien dans la définition au début de ce dossier.

Philippe WENKIN 1 650

Il est à souhaiter qu’ils méritent plus d’attention.

« Le Bonsaï »

Voici un de leur voisin qui mériterait lui aussi une reconnaissance. Alain PAQUET m’en a fait la remarque dernièrement : « Autre arbre remarquable, « mon grand chêne », celui de mon enfance, à l’ancien passage à niveau de la ligne 137, en bas de la « Croix d’Acoz », non loin de l’ancienne propriété de mes parents ; un chêne qui a eu l’idée saugrenue de pousser sur un rocher, sa silhouette ronde avec branches basses est particulièrement jolie ». 

Celui-ci est surnommé « le bonsaï » par bon nombre d’Acoziens.

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Dans l’attente d’une reconnaissance officielle, je vous propose d’admirer les splendides clichés signés Christian DENEFFE qui l’avait repéré depuis bien longtemps.

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Peinture réalisée par l’artiste-peintre gerpinnois Charles HISTACE (Collection privée Jean-Louis HENRIET).

BONSAÏ Histace 650

Je tiens à remercier vivement André BAILY, Tony CAMMAERT, Christian DENEFFE et Jean-Louis HENRIET pour l’aide précieuse apportée lors de la création de ce dossier.

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© Alain GUILLAUME – 12 février 2024.

Le pertuis dans les Fonds d’Acoz

Réalisé par la province de Hainaut en 2023, ce pertuis est un ouvrage qui re-canalise « le Ruisseau du Charnoy » depuis la propriété de DORLODOT au « Ruisseau d’Hanzinne », dans les Fonds d’Acoz.

Il traverse la N975, le RAVeL et la propriété de M. et Mme BOSSIS (société DECO-CHALET).

L’ancien voûtement en brique, datant des débuts de la sidérurgie à Acoz, était en très mauvais état. Il était effondré à certains endroits et pratiquement obstrué, ce qui provoquait les inondations que l’on a connues  en ce lieu ces dernières années.

             Philippe BUSINE, Bourgmestre de Gerpinnes

1 Plan Pertuis 650

2 Empierrement 650

3 Pertuis souterrain 650

4 Sortie pertuis 1 650

5 Sortie pertuis 650

6 Dominique BOSSIS 650

7 Inondations 22.8.2011

Je tiens à remercier Philippe BUSINE pour son attention à ma demande de renseignements concernant ces travaux.

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© Alain GUILLAUME – 6 janvier 2024.

Les inséparables

Depuis des décennies, voire des siècles, ces deux géants, robustes et majestueux, dominent la plaine à la sortie du village, non loin de l’actuelle chèvrerie du moulin.

De nombreux animaux y ont établi refuge. Les écureuils y bourrent les glands en prévision de l’hiver. Sur les plus hautes branches, les rossignols ont dressé leur nid. Entre leurs énormes racines, gîtent les lapins à l’abri de tous les dangers…

Sur le RAVeL de l’ancienne ligne de chemin de fer Châtelet-Florennes, les photographes, amoureux de la nature, les ont vite repérés et les immortalisent en toutes saisons.

Les troncs plissés et ridés nous rappellent les blessures encourues lors des nombreux excès de la nature qui, en toute saison, les ont agressés.

Ils ont assisté aux deux grands malheurs qui ont affecté notre village : l’incendie du centre le 24 août 1914, les furies du « Ruisseau d’Hanzinne » tout proche qui ont provoqué les inondations ravageuses du 24 août 1987.

Personnellement, je les ai toujours connus, lorsqu’avec les copains on passait non loin d’eux pour rejoindre « Les Marlères », notre terrain de jeux préféré (voir « ACOZ de A à Z, tome 2, pp. 166-171). Ils étaient trois, abritant et protégeant la brave Joséphine TENRET, dite « Fine del Gate», qui y faisait paître ses chèvres, ainsi qu’Alphonse STIL qui y tombait souvent dans les bras de Morphée, délaissant la surveillance de ses moutons.

Dans les années 60, un violent orage eut raison d’un d’entre eux qui allait y perdre vie. Les deux survivants ont vraisemblablement conservé les souvenirs du passé dont les nombreux passages des locomotives à vapeur et diesel ainsi que les plus discrètes michelines. Ils doivent bien se demander où ces convois sont passés. Ils se contentent maintenant des promeneurs bien plus reposants.

Lorsque vous les rencontrerez, arrêtez-vous quelques instants… ils adorent ça.

Ah, j’oubliais, je les ai surnommés « les inséparables ».

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Christian DENEFFE

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Dany ROUARD 1 650

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Thierry LOUIS 650

B. LYES 650

Les inséparâbes

Qwè ç’qui c’èst deûs-âbes, ô payis èyu ç’qui gn-a tél’mint… ?
C’èst quasimint lès nosses ! Is sont ène mièyte da nos-ôtes, lès routeûs, lès pèstèleûs, dès tch’mwins di no campagne èyèt du Ravel ! On passe adé zéls dès dijènes di côps par mwès, a toutès sésons, pa tous lès tins…
On s’arête voltî pa d’vant leû majèstè ! Dji m’ seû d’ja surpris a leû tapér ène divisse…
Dji n’ sé passér wout’… Dji lès prin en foto… Dj’èn-é dès dijènes èt dès dijènes…
C’è-st-in pwint di ricon’chnance…
Aléz a d’mwin les inséparâbes !
                                                                                 Cabu

Qu’est-ce que c’est, deux arbres au pays où il y en a tellement… ? C’est quasiment les nôtres ! Ils sont un peu à nous, les promeneurs, les marcheurs des chemins de notre campagne et du Ravel ! On passe à côté d’eux des dizaines de fois par mois, à toutes saisons, pas tous les temps… On s’arrête volontiers devant leur majesté ! Je me suis déjà surpris leur parlant… Je ne sais passer outre, Je les prends en photo… J’en ai des dizaines et des dizaines… C’est un point de reconnaissance… Allez, à demain les inséparables !

                                                                               Cabu

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© Alain GUILLAUME – 26 décembre 2023.

La restauration de la statue de saint Roch

En 1866, une nouvelle épidémie de choléra sévit dans notre région ; ce n’est pas la première durant ce XIXe siècle, mais la précédente en 1849 a laissé de très mauvais souvenirs avec plusieurs décès observés, dont celui de Thérèse HOUYOUX, l’épouse du Baron Eugène de DORLODOT.
Il n’est donc pas étonnant que la population se mobilise pour tenter cette fois de juguler au mieux le risque. En plus de saint Frégo qu’on invoquait de manière traditionnelle dans le village, on décide de s’adresser également à saint Roch, bien connu et beaucoup prié dans les environs. Une statue est donc acquise, et pour la première fois, les habitants vont la promener à travers le village afin que le saint protège toute la population. Et le saint accorda sa protection…
Ainsi, depuis 1866, chaque année, la statue de saint Roch est promenée à travers le village « jusque Lausprelle », comme s’y est engagé le comité en 1884.

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Malheureusement, probablement dans les années 1970, des Marcheurs laissent tomber la statue lors de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo. Une nouvelle statue remplace la première, mais la Fabrique d’Eglise décide de tenter la réparation de la statue originale et la confie à l’Institut Saint-Paul de Florennes, section « bois ».
La cassure siège surtout au niveau de la tête qui est détachée du tronc ; les professeurs et étudiants parviennent à refixer parfaitement la tête, moyennant une utilisation prolifique de mastic, dont ils font encore usage pour combler d’autres anomalies, fissures ou lacunes observées. Si bien que la statue ne peut plus être exposée, et que la couche picturale qui la recouvre ne peut plus être rétablie. La statue est ainsi rendue à Marcel DEBERG, trésorier à l’époque, qui la conserve chez lui.

Les années passent, on oublie la statue, le conseil se renouvelle, mais Marcel DEBERG est toujours présent. Un soir, lors d’une réunion de la Fabrique d’Eglise, Marcel nous apporte la statue… Tous, nous sommes sidérés : nous connaissions l’histoire de la statue, mais tous, nous pensions qu’elle avait été éliminée après l’accident. Et la voilà devant nous, entière, mais complètement maculée de mastic blanc.

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Le soir même, la décision est prise : la statue sera confiée à l’Ecole de la Cambre, à Madame DECROLY, responsable de la restauration des sculptures, et qui a déjà restauré nos bustes-reliquaires en 2005-2006. Le dépôt est officialisé en juin 2008.
Le travail sera long car, au départ, peu gratifiant pour les étudiants : il faut commencer par dissoudre le mastic et le retirer petit à petit sans altérer la couche picturale sous-jacente. Et puis vient seulement le travail de restauration proprement dit, qui répare les lacunes, les fissures ou les dégâts provoqués par des insectes xylophages, et corrige les altérations de la polychromie.

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Après  15 années de travail réalisé par une vingtaine d’étudiants, ce 11 octobre 2023, nous récupérons enfin notre statue de saint Roch, remise à neuf, telle qu’elle était en 1866, lorsque les Acoziens la promenèrent pour la première fois dans les rues d’Acoz…

Cette statue de saint Roch est à nouveau exposée dans notre église, mais pour lui éviter de vivre à nouveau une mauvaise aventure, c’est toujours la statue de plâtre qui sortira lors de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo…

 

Caractéristiques de la statue

Datation : entre 1851 et 1900, selon l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (IRPA)
Composition : statue de bois (tilleul), évidée afin d’éviter les fentes de cœur, et refermée par une planche à l’arrière.
Polychromie : la polychromie actuelle est la troisième appliquée sur la statue ; sur le dos du manteau, deux petites plages laissant voir les polychromies antérieures ont été conservées.

Exemple de restauration : index de la main gauche

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© Bernard ALEXANDRE – 29 novembre 2023.

Acoz dans la presse régionale au 19e siècle

Pour une bonne lisibilité, j’ai retranscrit toutes ces coupures de la presse régionale : LE JOURNAL DE CHARLEROI,  LA GAZETTE DE CHARLEROI, L’INDEPENDANCE.

ACOZ – octobre 1848 – Nomination des bourgmestres et échevins – Province de Hainaut – Arrondissement de Charleroi – ACOZ : bourgmestre, de DORLODOT E ; échevins PHILIPPE M. et SCIEUR A.

ACOZ – 5 avril 1849 – Un événement bien triste est arrivé mercredi dernier à Biercée près de Thuin. Le nommé Dieudonné PATIGNY, âgé de 33 ans, cabaretier, domicilié à Acoz, revenait de Maubeuge avec deux chevaux de luxe adressés à M. de DORLODOT d’Acoz. Ce malheureux avait eu l’imprudence de se lier au poignet, au moyen d’un noeud coulant, le licou de sangle avec lequel était bridé le cheval qu’il tenait à la main. Sur la grande route de Biercée, ce cheval s’emporta et entraîna à une telle distance que son infortuné conducteur que, lorsqu’on arriva pour porter secours à celui-ci, on ne trouva plus qu’un cadavre horriblement mutilé. Il avait, suivant la déclaration de M. MAILARD, médecin, le cou rompu, et la mort a dû être presqu’instantanée.

Il fut inhumé dans l’ancien cimetière d’Acoz. On trouve toujours trace de sa plaque scellée au mur de l’église paroissiale Saint-Martin.

PLAQUE PATIGNY 600

ACOZ – 22 juillet 1849 – JUSTICE – Par jugement du tribunal correctionnel de Charleroi, du 19 juillet courant, Jean-Hubert MORIAMÉ, mineur, domicilié à Acoz, a été condamné à 7 mois de prison, pour sévices envers sa mère légitime et sa soeur.

ACOZ – 15 octobre 1852 – Un bien triste accident est arrivé avant-hier, vers 11 heures du matin, à Acoz. Les nommés Célestin et Célina POULEUR, âgés repectivement de 8 et 10 ans, enfants du nommé Célestin POULEUR, journalier demeurant dans cette commune, jouaient dans une sablière lorsque tout à coup est survenu un éboulement considérable. Ils furent recouverts de 8 pieds de terre. Retirés 2 heures après, ils ne donnaient plus aucun signe de vie.

ACOZ – 14 avril 1856 –  On nous écrit qu’un bel orgue dû à la générosité de M. de DORLODOT, bourgmestre et sénateur, a été placé dans l’église de cette commune. L’instrument est à 6 jeux format 7 registres et d’une puissance et d’une égalité de sons remarquables. Chaque jeu parle bien de son vrai caractère, et les jeux doux ont un moelleux des plus agréables.

ACOZ – 6 juin 1856 – Par arrêté en date du 19 mai 1856, le ministère de la justice approuve une délibération du conseil de fabrique de l’église d’Acoz tendant à accorder au sieur Eugène-François de DORLODOT, à Acoz, pour lui et sa famille, la concession d’une tribune dans ladite église, et ce, en considération des bienfaits dont il a gratifiés à cette église.

ACOZ – 4 septembre 1859 – On a découvert à Acoz dans une propriété appartenant à Madame la douairière Benjamin PIRMEZ-DRION des armes antiques, des urnes, des vases et d’autres objets ; malheureusement hormis les urnes, les autres trouvailles ont été brisées par la pioche des ouvriers.

ACOZ – 15 octobre 1896 – REVUE DES PERMISSIONNAIRES – Le commandant de gendarmerie ARCHAMBEAU, de Charleroi, passera la revue des permissionnaires de ce district aux dates, heures et endroits désignés ci-après : lundi 2 novembre à 7 heures 30 à Acoz, école communale des garçons, pour les communes de Acoz, Bouffioulx, Gerpinnes, Gougnies, Joncret, Nalinnes, Presles et Villers-Potteries.

ACOZ – 18 janvier 1860 – En 1846 l’on avait découvert à l’extrémité de bois de Châtelet, sur le territoire d’Acoz, un filon de minerais de cuivre qui, soumis à l’analyse, donna un rendement de 22 %. Une société d’industriels se constitua alors pour l’exploiter et l’on fit tous les travaux de recherches nécessaires mais l’on n’en trouva par la continuation. Ce qu’on avait mis au jour dans le principe était une poche telle qu’on en rencontre dans les exploitations de minerais de fer, et une fois épuisée il avait été impossible  de retrouver le minerais précieux, et bientôt les recherches furent abandonnées. Il paraît qu’on va les reprendre incessamment, et cette fois espère-t-on, elles seront couronnées de succès. C’est jusqu’aujourd’hui le premier filon de minerais de cuivre qu’on trouve dans le bassin de Charleroi.

ACOZ – 21 mars 1865 – Une triple prévention pèse sur Gustave BOLLÉ, âgé de 21 ans, ouvrier lamineur, né à Biesme, demeurant à Acoz. Dans la nuit du 14 au 15 janvier dernier, il fut trouvé, en compagnie d’un autre individu, chassant dans un bois appartenant au prince de Ligne. A l’approche des gardes, le compagnon prit la fuite et ne put être rejoint par les agents forestiers ; moins heureux, BOLLÉ fut arrêté. Le délinquant aurait, d’après les gades cherché, en se débattant, à leur porter des coups de pieds mais sans pouvoir les atteindre. L’instruction avait, en outre, établi que l’un des braconniers était porteur d’un fusil se démontant à la minute. Le tribunal correctionnel de Tournai condamna Gustave BOLLÉ, pour le fait de complicité de délit de chasse, à une amende de 100 francs, plus à payer une somme de 20 francs à titre de dommages-intérêts envers le propriétaire qui s’était porté partie civile. Le tribunal, par son jugement, écarta la prévention et celle d’avoir été trouvé porteur d’une arme prohibée. Le cour d’appel de Bruxelles a confirmé le jugement.

ACOZ -24 décembre 1865 – A vendre un coupé et phaeton. S’adresser à Louis, cocher, à Acoz.

ACOZ – 16 février 1869 – On nous écrit d’Acoz, le 12 février. Monsieur le Directeur, dans vitre numéro du 10 janvier vous avez annoncé qu’une députation du conseil communal d’Acoz devait se rendre à Ligne pour offrir en cadeau 6 services en argent et une pendule en marbre noir, à Monsieur LENOIR, ancien curé d’Acoz. Ces objets n’étant pas prêts, le départ dû être retardé jusqu’au 7 février. Lorsque la députation du conseil communal et les quelques habitants d’Acoz qui l’avaient accompagnée arrivèrent à Ligne, toutes les cloches se mirent en branle. Nous nous sommes immédiatement rendus dans un estaminet près de l’église, où nous avons exposé nos présents, afin de faire apprécier aux habitants de Ligne combien Monsieur LENOIR était ailé à Acoz. Les 6 services portaient l’inscription suivante : « hommage des habitants d’Acoz à M. LENOIR, curé – Décembre 1868 ». Il était gravé sur la pendule : « Acoz reconnaissant – 1869 ». Nous nous sommes ensuite dirigés vers la cure où Monsieur LENOIR nous reçut à bras ouverts. Monsieur Xavier DEMEURE, premier échevin, a prononcé un discours.

ACOZ – 10 mars 1869 – On nous signale un accident survenu à Acoz. Un ouvrier des carrières de MM. de DORLODOT frères, un nommé Joseph MOREAU, père de famille, a été renversé par un énorme bloc de grès, qui lui a cassé une jambe.

ACOZ – 21 avril 1869 – La mort vient de terminer la belle et laborieuse carrière de Monsieur Eugène de DORLODOT père, ancien sénateur, décédé hier à Bruxelles, à l’âge de 87 ans. M. de DORLODOT était un des plus anciens et des plus considérables industriels de notre arrondissement. I y a pour sa part contribué puissamment à l’introduction dans le pays et au succès de deux de nos principales industries : la verrerie et la forgerie. Le service funèbre sera célébré demain mercredi 21 avril à Acoz. Le samedi 24 avril, un second service aura lieu à Saint-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. Un train spécial partira demain mercredi à 10 heures du matin, de Châtelineau pour Acoz.

ACOZ – 30 janvier 1870 – On a perdu jeudi à midi, près de la station à Châtelineau, un chien d’arrêt pointer, blanc et jaune, de forte taille. Bonne récompense à celui qui le ramènera à M. Octave PIRMEZ.

ACOZ – 2 octobre 1871 – Etude de Me PIRET, notaire à Châtelet.  Vente de taillis et peupliers à Acoz. Le lundi 2 octobre 1871, à 3 heures, chez le sieur  Xavier GILOT, cabaretier à Acoz. A la requête de Monsieur Octave PIRMEZ, il sera procédé par le ministère de Me PIRET, notaire à Châtelet, à la vente de taillis croissant sur le bois du moulin et le bois Bierlu, contenant ensemble 2ha 59a 93ca et de 13 lots de peupliers. Pour renseignements, s’adresser à Félicien TOUSSAINT, garde au château d’Acoz.

ACOZ – 4 octobre 1872 – Nous vous avons annoncé la perte cruelle que vient de faire l’une des plus honorables familles de ce pays. Monsieur Ferdinand-Louis-Benjamin PIRMEZ d’Acoz, au début d’une carrière qui s’offrait à lui sous les auspices les plus brillants et des plus heureux, vient d’être frappé, à Liège, frappé d’une mort subite, dans sa vingt-huitième année. Les nombreux amis de la famille PIRMEZ compatiront vivement à la terrible désolation qui l’atteint d’une manière si inattendue. Un premier service, le corps présent, a été célébré en l’église Saint-Vincent à Liège, le 1er octobre. L’inhumation a eu lieu à Acoz, le 2 octobre. Un second service sera célébré en l’église d’Acoz, demain samedi 5 octobre à ?? heures. Les amis et connaissances de la famille qui par oubli, n’auraient pas reçu de lettre de faire-part, sont priés de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

Il s’agit du frère d’Octave. Il serait décédé suite à une blessure provoquée par une arme à feu (accident ou suicide ?).

Fernand Pirmez

ACOZ – 3 juillet 1872 – Elections communales du 1er juillet 1872.  Ont été élus : Eugène de DORLOD0T 82 voix ; Xavier DEMEURE 81 voix ; Jean-Baptiste PHILIPPE 78 voix ; Xavier GILLOT 78 voix ; Jacques MATHIEU 70 voix ; Alexandre FAUVILLE 70 voix ; Jacques HELSON 70 voix ; Jean-Baptiste BARRA 65 voix ; Célestin DEMIERBE 70 voix. 4 bulletins blancs.

ACOZ – 3 août 1874 – Hier vers 7 heures du soir, une femme étrangère, âgée d’une vingtaine d’années, se trouvait au bout de la rue de Montigny à Charleroi, en proie aux premières douleurs de l’enfantement. La police, prévenue par des passants, arriva bientôt et conduisit cette femmes dans une auberge de la rue du Comptoir. Là, on fit vernir une sage femme, et deux heures après, une jolie petite fille voyait le jour ! L’accouchements accompli heureusement, on interrogea la mère qui prétendait être mariée depuis 6 mois et habiter Acoz. La nuit, une voisine promet de venir soigner l’accouchée. En effet, vers 2 heures du matin, elle vint encore lui donner à boire. Quelle ne fut pas la surprise des aubergistes et des voisins, quand, ce matin, on ne trouva plus ni l’étrangère ni son enfant ! Qu’étaient-ils devenus ? Que l’on se rassure, il n’y a eu ici ni crime ni un drame. La jeune mère est allée porter son enfant chez une vieille dame qui tient une école gardienne rue Puissant. Elle a promis de payer sa pension à raison de 25 francs par mois, puis elle est partie. On l’a reconnue d’ailleurs, il y a déjà quelque temps qu’elle vient à la journée à Charleroi.

ACOZ – Le 8 janvier 1896 – La fédération socialiste organise une conférence pour le samedi 15 août à 4 heures, chez le citoyen Léon GILOT, place de l’Eglise à Acoz. Orateurs : GODFRIAUX et Emile DUFRANE. Sujet : la mutualité, organisation syndicale, militarisme.

ACOZ – 24 janvier 1896 – TIRAGE AU SORT – ABSIL A. 276 ; BERNY E. 292 ; BAUSHAUWERS F. 283 ; CHARPENTIER O. 227 ; CRÉPIN G. 223 ; DAFFE V. 202 ; de DORLODOT L. 180 ; DEMEURE Joseph 225 ; DEMEURE Jules 180 ; GUYAUX F. 135 ; MEULEMANS E. 268 ; MOLFROID C. 275 ; PARIS J. 189 ; PECTOR D. 212 ; RIDELLE F. 218 ; VANESPEN A. 220.

ACOZ – 21 février 1896 – Par arrêté royale du 15 février 1896, la médaille civique de 1ère classe est décernée à Monsieur L. PHILIPPE, ancien instituteur communal à Acoz, en récompense des services qu’il a rendus à l’enseignement primaire dans le cours d’une carrière de plus de trente années.

ACOZ – 3 avril 1896 – BREVETS – DELCHARLERIE J.-B., à Acoz, pour fabrication d’un mortier pour les travaux d’ardoisage, pignons, faitières, cheminées, etc…

ACOZ – Le 10 mai 1896 – Un accident à Acoz. Hier vers 9 heures 30 du matin, le sieur MARY Emmanuel, chef piocheur au chemin de fer de l’Etat, a trouvé la mort sur la ligne d’Acoz à Mettet. La victime est âgée de 70 ans. Elle a7 enfants dont 3 ne sont pas mariés. Les agents de l’Etat prétendent que la mort provient de la rupture d’un anévrisme, tandis que les parents pensent qu’il y a eu un accident. J’ai constaté avec les sieurs Gustave CAMBERLIN de Villers-Potteries, et de Jules TASSIN d’Acoz, qu’il y avait une plaie à la tête et je suis repassé par Gerpinnes pour prier M. le Docteur VINCENT et M. l’Avocat EVRARD de bien vouloir visiter la victime. (Signé Isidore PIRET).

ACOZ – 19 juillet 1896 – JUSTICE – VIGNERON Ghislain-Joseph, maréchal, né à Acoz, domicilié à Villers-Potteries : coups et blessures à DELFORGE Joseph, avec incapacité de travail. La scène s’est passée à Châtelet. Le plaignant a reçu des coups de marteau dans le dos et dans la nuque. Il est resté assez longtemps  sans reprendre son travail. Le prévenu nie les faits mis à sa charge et fournit un alibi, mais des témoignages infirment l’alibi. Il s’agirait, d’après l’accusation d’une vengeance. Le défenseur soutient que le prévenu s’est porté lui-même les coups. Jugement : 1 mois de prison.

ACOZ – 30 novembre 1896 – Une nommée HIERNAUX, qui était disparue de son domicile depuis le 25 courant, a été découverte à l’état de cadavre dans les campagnes par un chasseur. Elle avait la tête criblée de coups de couteau. Le parquet de Charleroi a été prévenu.

ACOZ – 1er décembre 1896 – CRIME A ACOZ – TUÉE A COUPS DE MARTEAU – Comme on vous l’avait annoncé dimanche, la nouvelle que nous avons donnée à nos lecteurs de la découverte d’un cadavre d’une femme dans les campagnes aux environs d’Acoz. Voici à ce sujet les nouveaux détails : c’est un chasseur qui, passant dans un champ, à 200 mètres de la direction de Joncret, a découvert le corps de Antoinette ADAM, âgée de 44 ans, épouse HIERNAUX. Celle-ci était modestement vêtue, portant un châle sur les épaules, point de chapeau, telle enfin qu’elle était sortie de chez elle le 25, jour de sa disparition. Le cadavre était couvert de coups, d’ecchymoses ; on eut dit qu’elle aurait été piétinée et la tête portait trace de coups de marteau ayant occasionné une fracture du crâne. Les vêtements en désordre , le sang qui avait ruisselé sur le visage, montrait assez qu’il y avait eu une scène violente entre la victime et l’assassin et que celui-ci avait dû s’acharner sur elle avec une rage inouïe. Le chasseur ayant fait part à l’administration communale de sa lugubre découverte, on dépêcha des brancardiers qui rapportèrent le cadavre au domicile du mari. Celui-ci est, paraît-il, un ouvrier travaillant aux usines de Couillet. Le ménage était purement de convention, c’est-à-dire que malgré la vie en commun, l’épouse, tout le monde le savait, avait une vie irrégulière.  Le parquet, composé de MM. ECKMAN, procureur du roi, MINEUR, juge d’instruction, COLLIN, greffier, et de MM. MIOT et Moreau, médecins-légistes, a fait une descente lundi matin pour indaguer. Le corps de Antoinette ADAM a été transportée à la maison communale où a été pratiquée l’autopsie. Les magistrats sont restés sur les lieux toute la journée. De nombreux témoins ont été entendus. Un grand mystère plane sur ce dramatique événement qui a mis en émoi le hameau de Lausprelle et les environs. Toutefois, on a de graves soupçons sur un individu dont nous devons taire le nom.

ACOZ – 15 décembre 1896 – ACCIDENT – Un garde du Grand Central belge, de Florennes, voulant descendre d’un convoi en marche au passage à Acoz, a glissé sous les roues. On a relevé le pauvre garçon grièvement blessé.

ACOZ – 16 décembre 1896 – La conférence annoncée eut lieu dimanche, malgré les efforts des réactionnaires pour l’empêcher. A l’heure dite, le citoyen DESTRÉE, député de Charleroi, est arrivé et à parlé chez François RIDELLE, conseiller communal, devant une centaine de personnes, de la situation politique et la nécessité de se grouper. Le village important d’Acoz et son voisin Joncret sont encore à cet égard dans un état d’infériorité et d’indifférence. Nous espérons que le discours du citoyen DESTRÉE, très sympathiquement accueilli et applaudi à diverses reprises, aura pour effet de modifier cette situation et que les socialistes chercheront à augmenter leurs forces par l’association.

ACOZ – 3 septembre 1897 – NE TOUCHEZ PAS AUX CURÉS… Un arrêté royal du 27 août 1897, accueillant le recours formé par le conseil communal d’Acoz contre une décision de la députation permanente du conseil provincial  du Hainaut, maintient une allocation de 700 francs inscrite à l’article 33c des dépenses du budget de cette commune, pour l’exercice 1897, à titre d’indemnité de binage du desservant. Cette réformation est fondée, dit l’arrêt, sur ce que l’utilité d’une seconde messe, les dimanches et jours de fête, n’est pas contestée et que le desservant jouissait précédemment, sur les fonds communaux, d’une indemnité de 700 francs.

ACOZ – 30 mars 1898 – LA SUPPRESSION DES 1ères CLASSES – La suppression des 1ères classes sera appliqué à partir du 3 janvier, sur toutes les lignes indiquées ci-après ; les rails ne comporteront plus que des voitures 2e et 3e classes : Ermeton-sur-Biert, Florennes, Mettet, Acoz…

ACOZ – 31 mars 1898 – Un arrêté royal en date du 25 mars 1898 réforme l’arrêté du 7 janvier précédent par lequel la députation permanente du conseil provincial du Hainaut à :

1. Réduit à 431 francs la somme de 45 francs inscrite à l’article 17 (supplément de la commune pour les frais ordinaires du culte) des recettes du budget, pour l’exercice 1898, de la fabrique d’église Saint-Martin à Acoz ;

2. Supprime le crédit de 15 francs inscrit à l’article 39 (honoraires des prédicateurs) des dépenses du même budget. Une allocation de 15 francs est inscrite à l’article 39 des dépenses.

ACOZ – 16 mai 1898 – ACTES OFFICIELS – Un arrêté royal du 3 mai 1868 autorise le conseil communal d’Acoz à percevoir des centimes additionnels au principal des contributions foncière et personnelle, ainsi que du droit de patents.

ACOZ – 16 mai 1898 – ACTES OFFICIELS – Des arrêtés royaux autorisent les conseils communaux ci-après à percevoir une taxe sur les chevaux : … Acoz …

ACOZ – 27 juin 1898 – La population de la commune d’Acoz (arrondissement de Charleroi) est de 1.263 habitants.

ACOZ – 17 septembre 1898 – Acoz est autorisé à percevoir, à charge des exploitations industrielles, une taxe par personne qu’elles occupent.

ACOZ – 17 septembre 1898 – ENCORE UN ACCIDENT CYCLISTE – Le parquet de Charleroi vient d’ouvrir une instruction au sujet d’un accident occasionné par un cycliste imprudent qui, passant sur la route à vive allure, aurait renversé une vieille dame de 83 ans. La victime aurait été grièvement contusionnée. Quant au cycliste, il a filé à toutes pédales, mais on le recherche.

ACOZ – 30 octobre 1898 – TRIBUNAL – Accident de travail : le tribunal a rendu son jugement dans une affaire survenue à Acoz. Un ouvrier avait eu la main prise dans un engrenage. Le tribunal condamne pour blessure par imprudence M. DEGOSSER, conditionnellement de 2 peines de 59 francs d’amende.

ACOZ – 14 février 1899 – Cour d’assises du Hainaut – TENTATIVE D’ASSASSINAT A BOUFFIOULX  – La cour d’assises du Hainaut sous la présidence de M. le Conseiller BAREEL, a jugé, à l’audience de ce 13 février, une tentative d’homicide avec préméditation, mise à charge de Camille MOREAU, né à Couvin le 1 janvier 1870, mouleur en sable, demeurant à Bouffioulx. Le crime a été commis dans les circonstances suivantes, exposées dans l’acte d’accusation. L’accusé avait été en logement chez les époux Pierre LYES, habitant à Bouffioulx, il les avait quittés, mais fréquentait encore la maison. Au mois de juillet 1898, une scène de violence avait éclaté entre l’accusé et Pierre LYS. A la suite de cette scène, il avaient tous deux, comparu le 30 novembre devant le tribunal de police de Châtelet et tous deux y avaient été condamnés du chef de coups réciproques. Après cette scène, l’accusé avait acheté revolver ; après l’audience au tribunal, il avait proféré contre LYES des menaces de mort. Le même jour, les époux LYES le chemin de Bouffioulx à Acoz. L’accusé les précédait, accompagné de sa soeur. Tout à coup, l’accusé se retournant aperçut Pierre LYES et sa femme. Il revint sur ses pas, passa entre eux et tirant brusquement son revolver de sa poche, il fit feu presque à bout portant sur Pierre LYES. Celui-ci, en se voyant menacé, l’avait frappé sur le bras ; grâce à cette circonstance,  LYES ne fut pas atteint mais son veston fut brûlé par le jet de la flamme qui s’échappa de l’arme. L’accusait braquait à nouveau son revolver sur son ennemi mais celui-ci, s’élançant sur lui, le fit tomber et l’arme échappa de ses mains. L’accusé prétend qu’il n’a jamais menacé de mort, LYES ; qu’il était ivre le jour du fait ; qu’il n’a pas eu l’intention de tuer LYES. M. MINEUR, juge d’instruction à Charleroi expose les devoirs d’instruction qu’il a posés. Quelques témoins sont encore entendus qui font des dépositions insignifiantes, ils déclarent tous que l’accusé était fort ivre. M. le substitut JONNART soutient l’accusation. MOREAU est défendu par Me GUYAUX du barreau de Charleroi. Pendant que M. le substitut JONNART requiert, l’attitude de l’accusé est très inconvenante. Deux questions ont été posées au jury qui a répondu affirmativement à la première. La cour d’assise a condamné MOREAU à 7 ans de réclusion.

ACOZ – 16 mars 1899 – CHRONIQUE JUDICIAIRE – Tribunal correctionnel de Charleroi – Audience du 15 mars – Voleur et escroc – Armand TOUPET, de Marcinelle a un nom prédestiné. La prévention lui reproche d’avoir détourné des fûts au préjudice des Usines de Moncheret à Acoz, et d’avoir une autre demi-douzaine de fûts aux Hauts-Fourneaux du Sud à Châtelineau. Ce vol a été accompli dans des circonstances qui démontrent clairement que le voleur ne manquait pas de toupet… TOUPET avait commandé un charretier, l’avait fait entrer aux Hauts Fourneaux du Sud et là, sans plus de gêne et en se faisant aider même par des ouvriers de l’établissement, il chargea les fûts et les emporta ! Le tribunal le condamne par défaut, à défaut, des deux chefs de la prévention, à 7 mois de prison et à 78 francs d’amende et ordonne son arrestation immédiate.

ACOZ – 11 avril 1899 – DELIT DE PECHE – Deux individus de Marcinelle ayant pêché pendant la fermeture, dans le ruisseau à Acoz,  sont condamnés chacun à 50 francs d’amende. La peine est conditionnelle  pour l’un d’eux, qui comparaissait seul. L’autre prévenu faisait défaut.

ACOZ – 24 juillet 1899 – Sablière à louer située à Acoz (Moncheret) renfermant sable pour glaceries, scieries, hauts-fourneaux, laminoirs, etc… – Prendre adresse au bureau de La Gazette.

ACOZ – 20 août 1899 – On demande pour la Russie (Donetz) 2 bons dessinateurs (partie mécanique). Ecrire références et présentations A.G., poste restante à Acoz.

ACOZ – 4 octobre 1899 – L’AGRICULTURE A L’ECOLE – Un arrêté royal du 19 avril 1899 porte que chaque année des primes en argent seront distribuées aux instituteurs qui seront particulièrement distingués dans l’enseignement des notions d’agriculture. Le Moniteur d’hier contient une longue liste d’instituteurs qui reçoivent des primes variant de 50 à 100 francs. Nous extrayons de cette liste les noms des instituteurs appartenant au ressort d’inspection principale de Charleroi : L. LORY, à Acoz : 50 francs…

ACOZ – 13 novembre 1899 – L’EPARGNE POPULAIRE – Comme suite à l’article que nous avons publié ces jours derniers, relativement à la Caisse d’Epargne, nous publions ci-après le chiffre des dépôts sur livrets existant à la fin de décembre 1898 dans les bureaux des postes du pays de Charleroi : Acoz : 108,154…

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© Alain GUILLAUME – 17 novembre 2023.

La ducasse du Dessus-du-Bois

Suite au dossier posté sur le blog concernant les fêtes communales d’Acoz, Olivier GUILLAUME m’a confié deux coupures de presse parues dans la presse régionale au début des années 60.

A propos de la ducasse du Dessus-du-Bois

Naguère, au début septembre, se déroulait dans une ambiance extraordinaire et au milieu de la bonne odeur des tartes aux prunes « Altesse » la ducasse du Dessus-du-Bois. Elle connaissait un grand succès puisqu’elle était la plus achalandée de toute la contrée. En a-t-on parlé de « L’Ducasse du d’Seu-du-Bos » ! Et y est-on accouru de partout avec joie, avec enthousiasme !
C’est loin tout cela puisqu’elle est disparue depuis quarante ans.
Après la Seconde Guerre mondiale, celle de la rue des Ecoles prit sa succession, mais elle ne dura que ce que durent les roses… malgré le succès qu’elle remportait.
Il n’y a rien d’étonnant à cela nous dira-t-on puisque la télévision et les voyages ont pris le pas sur les anciennes activités récréatives.
La TV, parlons-en… à propos des ducasses. Ne voit-on pas des tas de gens s’asseoir devant leur poste de télévision pour suivre les « Jeux Sans Frontières » dont les jeux dits sportifs ne sont que des jeux de ducasses en plus grand, nous pouvons le dire. Alors pourquoi se passionner pour ces jeux sans frontières et se désintéresser des ducasses ?… avec la « perche à savon », les courses « en sac » et autres jeux populaires. Et aussi le jeu de balle, le feu d’artifice et même un concert. Sans compter qu’un bal champêtre « sur piste » aurait encore du succès, croyez-le bien. Mais pour cela il faudrait des organisateurs et de l’argent.

17 Fete Dessus-du-Bois 1924 640

16 Villa Mon Caprice 1925 640

ACOZ – Pour une restauration des ducasses régionales

Ducasse ! Naguère le jour de la ducasse à Acoz, Villers-Poterie, Gougnies, Joncret était une cité du rire et de la vie trépidante, on oubliait le chant des oiseaux, la solitude des campagnes, le travail à la carrière, le tonnerre de l’usine. La fanfare régnait en maître dans les rues ou sur le kiosque. On jouait à la balle au gant dans la rue des Bèguènes à Acoz, au Baty à Villers, sur la place à Gougnies, et l’on adorait surtout le tamis dans la « rue » à Joncret. La Fanfare d’Acoz y donnait un concert car partout en ces patelins on l’aimait bien. Les chevaux de bois tournaient en emportant sur leurs harnais les petits cavaliers. Les marchands de frites et de crème glacée étaient pris d’assaut par une ribambelle de gamins en courte culotte. Tirs aux pipes, tirs aux chandelles avec des mousquetons de Marcheurs… Bals au son d’un orchestre de bals champêtres sous les guirlandes de lanternes vénitiennes, jusque fort tard. Valses, polkas, quadrille des lanciers. Jeu de balle au gant, bal champêtre et encore attractions foraines le lundi. « Tour de la jeunesse » aussi, autre concert aussi peut-être par une musique amie. Amusements divers selon les patelins. Mémorable ducasse du Dessus-du-Bois, la plus pimpante, la plus populaire aussi que personne n’aurait voulu manquer. Le mardi, jeux populaires, bal et brûlage de la ducasse. Mercredi, regret que c’était fini déjà… Ah ! Les ducasses d’antan ! Où sont-elles ? Les jeunes qui ne les ont pas connues ne se font aucune idée de leur charme, de l’entrain et de la joie qu’elles provoquaient chez les vieux autant que chez les jeunes.
Aussi, on est en droit de se demander si l’on ne devrait pas mettre tout en œuvre pour restaurer ces ducasses en les mettant au goût du jour, sans renier l’orchestre itinérant irremplaçable, on doit le savoir, le concert, le jeu de balle et autres distractions modernes parmi quelques amusements anciens… qui ne déplairaient pas aux jeunes et vieux. Avec, comme attraction sportive, du jeu de balle, le sport roi des ducasses dans la région, celui dont aucune ducasse ne peut se passer. Et des bals avec orchestre qui jouerait aussi bien pour faire danser les vieux que les jeunes. Sans oublier les innovations qui s’imposent parce qu’elles sont en rapport avec les goûts de notre époque.
Oui, en procédant de la sorte, un comité de jeunesse pourrait prétendre rénover la ducasse de son patelin pour la plus grande joie de toute la population.

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© Alain GUILLAUME – 9 novembre 2023.

Dénomination de la « maison autrichienne »

Cet imposant bâtiment est sis le long de l’actuelle rue de Moncheret 36 et 38, à deux pas du RAVeL de l’ancienne ligne de chemin de fer (ligne 138) Châtelet-Florennes, non loin du château d’Acoz.

Avant 2019 650

MAISON AUTRICHIENNE côté rue 650

D’après le millésime ancré dans les pierres de la façade arrière, il a été construit en 1758.

C’était du temps du bon Charles de Lorraine, prince lorrain au service de l’Autriche, qui a été gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (de 1741 à 1744 et de 1749 à 1780).

La maison a hébergé l’intendance de Michel-Joseph d’Udekem (1684-1771), seigneur de Guertechin, lieutenant au régiment de la Marck.

A noter qu’en 1759 le château d’Acoz passa par héritage à la famille de Michel-Joseph d’Udekem. Ce qui explique peut-être l’existence du pont en pierre qui enjambe le Ruisseau d’Hanzinne reliant la propriété du château à la maison autrichienne.

Pont 650

Lors des importantes transformations apportées en 2019 par les nouveaux propriétaires, une annexe a été construite, cachant une partie de la façade.

4 chiffres 640

Son millésime « agressé »

Suite à la fermeture du café « El Coquî » (voir le livre « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 92 à 105), le bâtiment a été mis en vente et a été complètement rénové par les nouveaux propriétaires.

Grande stupéfaction le dimanche 27 octobre 2019 lorsque j’ai remarqué qu’une partie du millésime (chiffres 1 et 7) était disparue lors de la réfection de la façade arrière.

Millésime disparu 650

J’ai immédiatement pris contact avec les propriétaires qui se sont vus navrés et qui ont accepté que l’on replace ces deux chiffres.

Une petite visite à Gerpinnes chez mon ami Charles CHAPELLE… et je suis revenu à Acoz avec les nouvelles ferrures qu’il a forgées gracieusement.

Charles CHAPELLE 650

Le placement a été réalisé par Michel THIRY, originaire d’Acoz, qui, souvenons-nous, a réalisé la toiture de la potale dédiée à sainte Rolende.

Michel THIRY 650

Me voilà satisfait et heureux…

Grand merci à Charles et Michel.

Deux articles avaient été postés au sujet de ce millésime :

LA MAISON AUTRICHIENNE A PERDU SON MILLESIME – 27 octobre 2019

LA MAISON AUTRICHIENNE A RETROUVE SON MILLESIME – 23 mars 2022

Description du bâtiment

Maison en moellons réglés datée par ancres de 1758. Cantonnée de chaînes d’angle harpées, façade de deux niveaux de cinq travées identiques à l’origine, malencontreusement transformées à droite au rez-de-chaussée.

Baies à linteau cintré à clé passante et montants entre deux harpes.

Pignon essenté d’Eternit flanqué au 20e siècle d’une banale annexe à toit plat en blocs de béton.

A l’arrière (côté rue), une travée centrale originelle de petites baies à épais linteau échancré sur montants monolithes.

Sur la gauche, deux travées d’époque aux linteaux semblables et montants entre deux harpes, murées et récemment repercées. Autre fenêtre tardive à droite.

Bâtière d’Eternit et de tuiles à coyaux sur corniche de pierre en cavet.

Trous de boulin. E.G.[807]

Sources :

TANGHE, Acoz dans L.F. GENICOT (dir.), Le Grand Livre des châteaux de Belgique. Châteaux de Plaisance, Bruxelles, 1977, p. 37; E. POUMON, Le Hainaut. L’Architecture, Vilvorde, 1956, p. 31 et 48; IDEM, Châteaux en Hainaut, Charleroi, 1971, p. 41; J. ELOY, Voirie et Quartier du château d’Acoz dans L.V.C., n° 25, 1985, p. 131- 138. E.G.[806]

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© Alain GUILLAUME – 30 octobre 2023.

Petite photothèque de la Fanfare Royale d’Acoz

FANFARE VERS 1980 650

FANFARE VERS 1976 650

FANFARE VERS 1968-1969 650

Ste-Cécile 21.11.1971 650

FANFARE Ste-Cécile 1983 650

FANFARE JEUNES DEC 1983 650

FANFARE JEUNES 1984 650

FANFARE 1984 Ste Cécile 650

FANFARE 1984 650

FANFARE 1976 2 650

FANFARE 1976 1 650

FANFARE 23 NOV. 1985 650

FANFARE 3 FEVRIER 1976 650

4 MUSICIENS 1955 650

DUFLOT-CHARLIER 650

Banquet Ste Cécile 1960 640

Morialmé 1978 640

Le décès de Jules GIGOT

Le 18 juillet 1975 s’éteignait à l’âge de 74 ans une personne estimée des Acoziens : Jules GIGOT n’est plus.

Issu d’une grande famille du village, il épousait Philomène STIL. Le couple quitta Acoz pour Châtelineau, non loin de l’usine métallurgique où il était engagé depuis son plus jeune âge.

Il resta toujours attaché à ses racines en participant chaque année aux festivités de la Saint-Roch et Saint-Frégo en occupant la place de major jusque dans les débuts 60.  La Fanfare Royale d’Acoz prenait aussi une grande place dans son cœur et c’est ainsi qu’il devint président en 1970, suite au décès de Vital BERTULOT.

A l’âge de la retraite, le retour à son cher Acoz n’a pas tardé et il aménagea à l’actuelle rue de Moncheret 24. Ce fut une période animée, participant à toutes les activités folkloriques, musicales et culturelles.

On se souviendra de sa participation au week-end passé en mars 1974 à Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace) avec la Marche d’Acoz où il allait vêtir le costume de grenadier 1er Empire. Ce sera sa dernière sortie avant ses premiers problèmes de santé.

Julles GIGOT 1965 500

Le 20 juillet 1975, les Acoziens ont tenu à lui rendre hommage. La fanfare locale l’a accompagné vers sa dernière demeure. Lors de la levée du corps, Michel GUILLAUME, secrétaire de la fanfare, prit la parole pour retracer sa vie.

La population d’Acoz et celle de la région conservera un excellent souvenir de Jules, un homme à la fois simple, aimable et toujours souriant.

FUNERAILLES 1 650

FUNERAILLES 3 650

Musique funérailles J. GIGOT 650

FUNERAILLES 4 1 650

FUNERAILLES 4 2 650.jpg 650

FUNERAILLES 5 650

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© Alain GUILLAUME – 11 octobre 2023.

Décès de Béatrice CHARLES

Nous venons d’apprendre le décès de

Béatrice CHARLES

B&trice CHARLES 500

née à Charleroi le 2 septembre 1955 et survenu à Acoz le 8 octobre 2023.

La cérémonie religieuse, suivie de la crémation, sera célébrée au crématorium de Gilly le jeudi 12 octobre 2023 à 10 heures 30.

Réunion au funérarium à 9 heures 30.

Départ pour le crématorium à 10 heures.

Dans l’attente des funérailles, vous pouvez rendre un dernier hommage à Béatrice les lundi 9, mardi 10 et mercredi 11 octobre de 17 à 19 heures au funérarium Crispin-Postiau, rue de la Scavée 32 à Acoz

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Alain GUILLAUME – Le 8 octobre 2023.

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Eloge funèbre lors des funérailles de Victor TENRET

Il fut prononcé par l’Abbé François FLEURQUIN, curé de la paroisse Saint-Martin à Acoz lors des funérailles de l’organiste Victor TENRET, le 20 septembre 1924.

Victor TENRET 650

Je tromperais votre attente, si, au cours de la cérémonie funèbre qui nous réunit en ce moment, je ne vous adressais quelques mots.

Depuis 48 ans, Victor TENRET a été associé à tous les événements religieux de votre vie : il était près du prêtre au jour de votre baptême ; il a chanté avec joie au jour de votre première communion ; il était près du prêtre au jour de votre mariage et il a chanté avec tout son art aux funérailles de vos proches ; il a sonné pour toutes vos joies et pour tous vos deuils. Il a bien mérité qu’en votre nom, je lui dise un grand, un solennel merci.

Certes, tous nous l’aimions, notre « madjustêr », sans doute un peu pour son caractère jovial et ses réparties spirituelles, mais surtout pour les belles qualités qu’il craignait trop d’étaler au grand jour. Je ne veux pas faire l’éloge de ce bon chrétien que vous connaissiez si bien et dont la mort fut accueillie avec une émotion si vraie, si unanime ; je veux seulement faire ressortir devant vous la leçon qui se dégage de la vie et de la mort de notre ami, car pour reprendre le bon vieux mot que vous avez employé si souvent, il fut bien pour nous tous un « madjustêr », c’est-à-dire un homme qui donne une leçon, qui enseigne ; il a, en effet, et vous me permettrez de reprendre ici les mots de notre évêque vénéré : « il a bien mérité de la religion et de l’Eglise pendant les 48 années qu’il a consacrées au service des autels, édifiant les fidèles par sa piété, sa dignité et son exactitude dans l’accomplissement de ses honorables fonctions ».

Il a aimé ses fonctions qui le rapprochaient de l’autel et du bon Dieu ; il a aimé les cérémonies du culte auxquelles il participait volontiers parce qu’il aimait l’Eglise et ses offices. Son exactitude était extrême, et tous les prêtres dont il fut le collaborateur intelligent et attaché n’ont pu que louer cette régularité constante et l’attention incessante pour tout ce qui concernait ses fonctions. Connaissant bien les règles de la liturgie, il observait fidèlement ; en un mot, il était dévoué à l’Eglise et il avait communiqué aux siens un même attachement et un égal dévouement pour tout ce qui intéresse l’autel et le culte sacré. D’ailleurs, sa profonde piété ne lui eut pas permis d’agir autrement ; piété solide et intelligente qui ne se perdait pas dans l’accessoire mais allait droit au but, c’est-à-dire à Dieu. Tous les matins,  je n’oublierai pas ce détail,  je l’ai vu s’agenouillant longuement au pied de l’autel, offrant à Dieu sa journée, lui recommandant ses intérêts et ceux de sa famille avant d’aller joyeusement à ses occupations.

Pour le bien apprécier, il faut certes tenir compte de sa serviabilité de ce caractère heureux qui l’a rendu populaire et sympathique ; mais surtout, il fallait le voir de près et dans l’intimité : homme de bon sens, de bon jugement et de bon conseil, d’une honnêteté scrupuleuse. Avec toutes ces qualités, il était facilement heureux, étant, comme il le disait il y a quelques jours, « en paix avec tout le monde » parce qu’il était d’abord en paix avec Dieu.

Voulez-vous mesurer sa piété et la force de ses convictions chrétiennes ? C’est une bonne et belle leçon qu’il nous a donnée et je veux que vous puissiez en tirer profit. Sa maladie qui semble-t-il le guettait depuis quelques temps, le terrassait il y a quinze jours. C’est une maladie grave, il le sait, et toutefois on espère bien que l’issue en sera heureuse et la guérison rapide. Mais son intelligence et sa piété veillent ; au cours de sa longue carrière, il a vu de près bien des maladies et il ne sait que trop bien que la maladie dont il souffre amène souvent des surprises et des dénouements rapides. Aussi, de lui-même, il fait appeler le prêtre et reçoit le Sacrement de Pénitence et l’Eucharistie ; il ne veut pas, je vous redis ses paroles, « que le prêtre arrive quand la fièvre ou l’abattement ne permettent plus de recevoir les sacrements avec la pleine connaissance de ce que l’on fait ». Et voulant aussi, je reprends encore ses paroles : « que l’on sache bien qu’il a reçu la Sainte Communion et que l’on apprenne à son exemple à recevoir à temps les secours de la Religion ». Et le bon Dieu, au service duquel Victor s’était dévoué si longtemps, lui assura la réception de l’Extrême-Onction quelques minutes avant la mort alors qu’on ne pensait pas la fin si proche. Victor aida le prêtre pour cette cérémonie si touchante comme tant de fois il l’avait aidé au chevet des malades de la paroisse ; et quand il a reçu l’Extrême-Onction, toujours calme, il baise la croix avec une foi ardente. Quelques minutes plus tard, sans crise ni angoisse, bien doucement, il rend son âme à Dieu.

N’avais-je pas raison de vous dire que Victor TENRET fut un bon « madjustêr » et qu’il nous a donné de bonnes leçons ? C’est pour l’en remercier que vous êtes ici si nombreux, c’est pour reconnaître les services rendus à l’Eglise que Monsieur le Doyen préside la cérémonie présente.

Pour être pratiques, décidons aujourd’hui de vivre toujours mieux de notre Sainte Religion, sans respect humain, simplement amis loyalement. Proposons-nous de réclamer à temps le secours de la Religion, pour les nôtres comme pour nous.

Et pendant le chant du « Libera me » que notre ami chantait toujours avec soin et grande émotion, demandons au bon Dieu d’introduire au plus tôt dans la douce lumière du paradis, celui qui tant de fois a réclamé cette grâce pour les nôtres.

« Seigneur, accordez-lui l’éternel repos et que la lumière éternelle du paradis brille bientôt pour lui. Ainsi soit-il ».

21 CURE F. FLEURQUIN VERS 1955 640

Ce dossier complétera celui posté en mars 2018 intitulé « Précisions sur « El ruwe du Madjustêr »

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© Alain GUILLAUME – 2 octobre 2023.

A propos du projet de déménagement de la première maison communale d’Acoz

 

Je viens de découvrir un article datant du 18 novembre 1963, édité dans « Le Journal de Charleroi » qui complétera le dossier « La première maison communale d’Acoz » posté sur notre blog en février 2023.

 

A propos d’un hôtel communal

On en conviendra, il est regrettable de voir l’aspect dérisoire de notre minuscule (c’est bien le mot) maison communale étouffée par les maisons voisines qui ont, d’autre part, un cachet bien plus beau que le sien.

Elle qui devrait être le palladium des citoyens est là, toute petite et honteuse, on dirait, en face de la masse imposante de l’église et à deux pas de l’aristocratique et beau château.

En fait de palladium, de symbole des libertés communales, c’est plutôt minable. Et  minable, elle le devient de plus en plus à l’égard de l’ensemble des bâtisses de plus en plus belles et de plus en plus nombreuses que comporte la commune et des conceptions de plus en plus modernes qu’ont les gens qui peuplent ces maisons. La maison commune n’est pas uniquement le centre administratif du patelin (dont l’importance ne cesse de s’amplifier), mais elle est devenue le centre de gravité de toute la vie locale. Il lui faut un cabinet (bien insonorisé) pour le bourgmestre, et aussi pour les échevins, un bureau pour le secrétaire et le receveur, un pour la police, un local pour les archives, une salle pour les mariages (ceux-ci étant plus pompeux à notre époque), qui pourrait aussi servir de salle de réceptions. C’est la raison pour laquelle l’administration communale a décidé de désaffecter l’actuelle maison commune de sa destination première et de faire aménager en hôtel communal l’ancienne maison d’école qui se prête très bien à cela vu les pièces dont elle dispose et aussi, en raison de son cachet extérieur. Bien sûr, il faudra l’aménager intérieurement, mais étant donné les raisons exposées ci-dessus, il faut faire la dépense. Acoz ne peut continuer à faire figure de parent pauvre, l’importance qu’il a prise le lui interdit.

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© Alain GUILLAUME – 21 septembre 2023.

 

 

 

Le drapeau des anciens militaires d’Acoz

En novembre 2007, j’avais publié un petit article qui fut repris dans mon ouvrage « Acoz de A à Z », tome 1, page 161 :

« Ce drapeau tricolore a été retrouvé à Lausprelle, dans le grenier de Madame MORIAMÉ. Cette dame en avait fait dont jadis à Joseph ELOY pour qu’il figure au nombre des souvenirs du Cercle de Recherches Historiques d’Acoz qui n’existe plus aujourd’hui.

Nous ignorons tout de ce groupement créé en 1910. Il pourrait cependant avoir son origine en rapport avec des militaires ayant accompli leur service personnel et obligatoire, pour la première fois, après que le tirage au sort eut été aboli le 18 novembre 1909 ».

Drapeau-anc-mili-1910 650

Dernièrement, j’ai retrouvé trace de courrier envoyé par Joseph ELOY à diverses associations patriotiques :

« … Nous recherchons depuis un certain temps des informations sur les sociétés locales des anciens militaires d’Acoz dont nous possédons le drapeau de 1910. Hélas, nos recherches sont vaines. Le Musée de l’Armée n’est pas en mesure de nous fournir la moindre source de renseignements. Chez nous, plus de trace de cette activité dans les souvenirs des plus âgés. Rien à espérer du côté des archives communales brûlées dans l’incendie de 1914…

Si vos recherches vous ont fourni assez d’informations sur cette société, vous nous serez très agréables de nous les communiquer car nous pensons que ces sociétés sont issues d’une même idéologie… ».

Un courrier émanant d’Arthur CAUDRON de Mons (Jemappes) a retenu toute l’attention de notre historien local :

« C’est avec grand plaisir que je vous transmets les éléments que j’ai recueillis :

Sociétés Royales des Anciens Militaires

Je crois que c’est au cours des dix dernières années du règne de Léopold II que la plupart des cercles ont été créés.

Je ne vous apprendrai rien de notre ancien roi, tout comme son père, le fondateur de notre dynastie, était inquiet de la tournure des événements internationaux (visées annexionnistes de Napoléon III, entrevue dramatique en janvier 1904 avec GUILLAUME II, sans oublier les troubles sociaux exacerbés avec la naissance du P.O.B. et de la D.C.).

Mais notre souverain se heurta à l’aveuglement d’une partie de la majorité parlementaire et à l’antimilitarisme de la « vieille droite », renforcé après la débâcle française à Sedan (G.H. DUMONT, « Histoire de Belgique » pp. 421 et suivantes).

Ne serait-ce pas la cause profonde de la création, par volontaires interposés, de « fraternelles » afin de contrebalancer l’esprit défaitiste de politiciens naïfs ?

N’oublions pas que le principe du service militaire personnel (un fils par famille) adopté par la Chambre par 100 voix contre 68, fit contresigné in extremis par Léopold II le 15 décembre 1909, c’est-à-dire 3 jours avant sa mort (op. cit. 441). »

Le 12 août 1980.

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Ce drapeau avait « quitté » notre village après bien des péripéties. J’en avais retrouvé la trace et Thierry FRIPPIAT, l’actuel président du Cercle d’Histoire et de Généalogie de Gerpinnes, l’a récupéré. Dans un très bon état de conservation, il « repose » aux bons soins du Cercle d’Histoire.

Un grand merci à Thierry.

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© Alain GUILLAUME – 19 septembre 2023.

Décès de Paolo IONATA

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Paolo IONATA

Paulo OIONATA 500

né à Agnone (Italie) le 4 novembre 1955, survenu à Gilly le 29 juin 2023.

La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église paroissiale St-Martin d’Acoz le mardi 4 juillet 2023 à 10 heures, suivie de la crémation au crématorium de Gilly.

Levée du corps à 9 heures 30.

Paolo repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où un ultime hommage peut lui être rendu en présence de ses proches les vendredi 30 juin, samedi 1er, dimanche 2 et lundi 3 juillet de 17 à 19 heures.

Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz

071 36 08 37 http://www.crispin-Postiau.be

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Alain GUILLAUME – 30 juin 2023.

Les fêtes communales d’Acoz avant la Seconde Guerre mondiale

Jean-Louis HENRIET nous a transmis ces deux affiches relatives aux fêtes communales d’Acoz de 1936 et 1938.

AF FETES ACOZ 1936 640

AF FETES ACOZ 1938 640

Le comité de l’époque

Paul ERNOULD 300Arthur JOACHIM 300Achille SAINTHUILE 300Jules GIGOT 300

Relatons les souvenirs

Elles étaient organisées par les comités de jeunesse, ceux-ci étant réservés aux jeunes hommes célibataires, appelés « chefs de jeunesse ». Ils étaient reconnaissables à la cocarde multicolore épinglée au revers de la veste.

CHEFS DE JEUNESSE 1920 640

2-chefs-de-jeunesse 640

23 Fete Acoz juillet 1959 640

Les fêtes communales acoziennes étaient traditionnellement organisées le deuxième dimanche de juillet. Elles étaient en partie financées par la collecte en porte-à-porte à travers tout le village et les listes de souscription affichées dans les divers cafés.

Les activités principales étaient concentrées sur la place de l’église où le kiosque était monté en plein centre, entouré d’une piste réservée à la danse. Cette piste en bois attirait toutes les attentions en subissant un traitement à la cire ou au talc, très apprécié des valseurs. De longues guirlandes lumineuses avec 200, voire 400 ampoules, étaient pendues au-dessus du lieu. On ne connaissait pas encore la crise énergétique !

Le programme présenté ne changeait guère d’année en année avec les concerts des fanfares d’Acoz et parfois celles de phalanges musicales régionales, les rencontres de balle pelote, des jeux dans les divers quartiers, la messe de la jeunesse en l’église paroissiale…

Ces 3 jours de fête, étalés du dimanche au mardi, étaient l’occasion de retrouvailles familiales et amicales.

Les fanfares d’Acoz

Leurs statuts stipulaient l’obligation d’offrir un concert aux fêtes communales et une prestation annuelle dans les rues du village.

Les bals

L’accès y était gratuit. L’ambiance était assurée par de petits orchestres avec accordéon, batterie, saxophone, trompette. Souvent les musiciens provenaient de la localité ou des villages avoisinants. Les valses, tangos et marches étaient les plus appréciés.

Le bal renversé

Il était de bon usage que les jeunes hommes se présentent devant les parents de la jeune fille avec laquelle ils désiraient danser. Dans les années 60, Salvatore ADAMO n’y était pas insensible et nous le rappelait, avec la chanson qui remporta un succès international : « Vous permettez, Monsieur ».

Un moment apprécié par certaines… le bal renversé donnait l’occasion aux jeunes filles d’inviter. Le moment redouté par certains qui préféraient s’éclipser !

La sortie musicale du lundi

Elle était confiée à un petit groupe de musiciens, généralement du village, qui déambulait dans les rues, visitait les nombreux débits de boissons et était parfois invité chez les particuliers.

FETE COM. ACOZ vers 1920 640_InPixio

18 Fête d'Acoz vers 1955-1958 640

Le concert des mirlitons

Appelé aussi « concert extraordinaire », c’était le moment tant attendu des fêtes communales. « Monsieur tout le monde » se présentait sur le kiosque et interprétait des airs connus au moyen d’un instrument original, allant du simple tuyau au mirliton, instrument de musique dans lequel le souffle humain fait vibrer une membrane afin de modifier la voix qui parle ou chante.

Mirliton 640

La présentation était confiée à Emile LECLERCQ, l’amuseur du village (voir le blog, « Monument aux Morts », catégorie « patriotisme », janvier 2020).

EMILE LECLERCQ 640

Les forains

Ils occupaient les endroits proches de la place de l’église. Le carrousel enfantin était attendu autant par les parents que par les enfants. Qui ne se souvient pas du ballon avec la floche que l’on essayait de saisir à chaque passage près de la caisse ? L’heureux gagnant avait droit à un tour gratuit. Les balançoires à nacelles, les tirs à pipe avec les imposants lots à gagner, la pêche aux canards… sans oublier la baraque à frites. Ces frites, cuites à la graisse de bœuf ou de cheval, étaient servies en sachet conique ; les sauces moutarde et mayonnaise étaient gratuites et versées directement sur les frites. A noter que les tenanciers de débits de boissons ne voyaient pas d’un bon œil les « satchos d’frites » qui laissaient des traces grasses sur le bord des verres, responsables des cols sans mousse.

Les mardis, les enfants attendaient avec impatience le passage des « chefs de jeunesse » pour la distribution gratuite des tickets aux différentes loges foraines.

Carrousel 640

floche 640

BALANCOIRES 640

tir à pipes 640

peche canards 640

sachet de frites 640

L’enterrement de la tarte

Pour clore les festivités, toute la population se réunissait sur la place de l’église le mardi avant minuit. Moment festif avec les « chefs de jeunesse » qui creusaient un trou au pied du kiosque (la place n’était pas encore asphaltée) pour y déposer une tarte en signe de fin des festivités ; tout cela bien sûr avec l’ambiance musicale assurée par « l’orchestre de la ducasse ».

 

Dans les années 50, le corps d’office de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo organisait une sortie le dimanche après-midi. Parfois, la fanfare les accompagnait en visitant les divers cafés du village.

Vers 1975, le comité de jeu de balle pelote « Acoz les Coquis » dirigé par Fernand HANQUART, tenancier du café « Au Voltigeur », reprend les rênes des fêtes communales avec l’implantation d’un chapiteau sur l’emplacement du magasin « Louis Delhaize », abattu pour faire place à l’imposant bâtiment qui abritera les installations de la RTT (actuellement « Proximus »).

En juillet 1987, un dynamique comité des jeunes relance la ducasse avec de nombreuses activités durant les trois jours (voir ce blog : « 35 ans plus tard… », catégorie « comité des jeunes », mars 2023).

Vers 2001, un nouveau comité de jeu de balle pelote voit le jour et relance les festivités, d’abord sur la place supérieure du centre avant de rejoindre les abords du ballodrome situé au quartier de l’ancienne gare.

Voilà plus de 20 ans que les fêtes communales d’Acoz ne sont plus organisées, contrairement aux villages avoisinants où cette tradition est toujours d’actualité. Peut-être un jour…

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© Alain GUILLAUME – Juin 2023

 

 

 

Décès de Paolo IONATA

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Paolo IONATA

Paulo OIONATA 500

né à Agnone (Italie) le 4 novembre 1955, survenu à Gilly le 29 juin 2023.

La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église paroissiale St-Martin d’Acoz le mardi 4 juillet 2023 à 10 heures, suivie de la crémation au crématorium de Gilly.

Levée du corps à 9 heures 30.

Paolo repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où un ultime hommage peut lui être rendu en présence de ses proches les vendredi 30 juin, samedi 1er, dimanche 2 et lundi 3 juillet de 17 à 19 heures.

Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz

071 36 08 37 http://www.crispin-Postiau.be

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Alain GUILLAUME – 30 juin 2023.

Décès de Irène DANDOIS

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Irène DANDOIS

veuve de Carlo ALBORGHETTI

Irène DANDOIS

née à Châtelet le 10 août 1931, survenu à Gilly le 21 mai 2023.

La cérémonie religieuse, suivie de l’incinération, sera célébrée au crématorium de Gilly le vendredi 26 mai 2023 à 8 heures 30.

La dispersion des cendres est prévue au cimetière d’Acoz vers 12 h.

Levée du corps à  8 heures.

Irène repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées les lundi 22 et mercredi 24 de 17 à 19 heures.

Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz.

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Alain GUILLAUME – 23 mai 2023.

35 ans plus tard, retrouvailles du comité des jeunes d’Acoz

Le 9 décembre 2022, lors des funérailles de Monique BERNY, maman de Thierry BERTULOT, plusieurs membres de l’ancien comité des jeunes d’Acoz (CJA) se sont revus et se sont rappelés des moments passés lors des festivités organisées il y a 35 ans.

Quelques jours plus tard, lors de la « troisième » mi-temps du concert de Noël de la fanfare locale, certains « complices » ont convenu d’un repas de retrouvailles. Symboliquement, ils ont opté pour les congés de carnaval puisque leur première organisation fut un Grand Feu. La soirée eut lieu aux « ATELIERS CULINAIRES ANTONELLI », endroit symbolique aussi puisqu’ils sont installés sur la place de l’église où le chapiteau accueillait les principales activités des fêtes communales.

Il faut particulièrement remercier Véronique DEGUELLE pour avoir centralisé les contacts et réservations.

RETROUVAILLES 4 MARS 640

Retrouvailles 4 matrs 2023 640

Cette belle soirée où les éclats de rire et la convivialité étaient au rendez-vous a aussi été marquée par les souvenirs d’anecdotes que nous vous livrons ci-dessous.

Les premières réunions se déroulaient dans le garage chez Philippe FRÈRES à la rue de Moncheret.
Pour nous contenir, à chaque fois que nous disions un gros mot (ça arrivait souvent) nous devions mettre cinq francs dans la caisse tenue par Vinciane SCAILLET (notre première trésorière). Voilà comment les premiers fonds du comité ont été levés.
Nous avions tenté de récolter un peu d’argent en vendant des stylos commandés chez BIC en Flandre, ils sont arrivés avec la mention « Grand Jeu d’Acoz ». Renvoyés à l’usine, ils nous sont revenus avec la mention « Grand Feu de Acoz ». Trop tard pour un nouvel échange au risque de ne pouvoir les écouler avant les festivités. Ça n’a pas eu le succès escompté.
Les réunions du CJA ont ensuite déménagé à la cure d’Acoz auprès du Père Élie et Sœur Céline. Là, nous étions choyés.
D’autres réunions ont eu lieu chez Alice, amicalement surnommée « Nènè » ou « Blanche Plume », la grand-mère de Didier CHERMANNE, dit « Bigoudi », qui ne manquait pas une occasion de la taquiner.
Parfois, ces réunions se terminaient par un repas spaghetti, sauce Tabasco !

Les fêtes communales

C’est probablement le 4 juillet 1987 que le comité de jeunesse organisa la première fête communale dans la salle Fernand POULEUR, les nuits y étaient longues…
La première location de la salle nous avait été gracieusement offerte par Gaby POSTIAU, notre président d’honneur. Il est devenu également notre garant bancaire, car nous étions tous mineurs d’âge, la majorité était encore à 21 ans.
Ensuite, ces festivités ont été organisées sous un chapiteau sur la place supérieure de l’église. Pour une location du chapiteau à moindre prix, nous devions nous-mêmes relier les bâches entre elles, à califourchon sur la charpente. Il ne fallait pas avoir le vertige.
Nous dormions sur place durant les nuits afin de faire fuir d’éventuels visiteurs malintentionnés.

COMITE JEUNES 1987-1988 640

JEUNES 1987-1988 640

Les activités étaient nombreuses :

– les élections des « Miss et Mister Acoz », avec le sacre de Véronique DEGUELLE, Cathy DEMUYNCK, Nathalie DEGRAUX, Laurence MASSET, Jean-Louis HENRIET et Nicolas GUILLAUME . Une année, le quotidien « La Nouvelle Gazette » en avait fait le gros titre de la une : « Acoz, les Coquis ont leurs coqueluches ». On n’oubliera jamais l’année où le président d’honneur appela la Première Dauphine à la place de la Miss. Il dut lui reprendre les fleurs et lui annoncer que c’était une erreur ; et cette élection où une candidate surprise (Jean-François CHARLET, travesti) dragua et invita à danser un membre du jury (notre brave alchimiste Antoine) ;

ELECTION MISS ACOZ 640

– le tournoi de mini foot au ballodrome ;

TOURNOI MINI-FOOT 640

FOOT A LAUSPRELLE 640

– les concours de playback, à la mode à l’époque ;

PLAYBACK juillet 1988 640

– les démonstrations des clubs locaux : dressage canin, karaté et on en oublie certainement ;

– le concert apéritif par la Fanfare Royale d’Acoz du dimanche matin avec ambiance « cocktails » ;

– le tournoi de pétanque à l’actuelle rue des Minières (la rue des garages des cités de la Raguette) ;

– la messe de la Jeunesse ;

– les luttes de catch, avec un Jean-François CHARLET déchaîné, agrippé aux cordes du ring, provoquant les lutteurs. On s’est toujours demandé s’il jouait la comédie ou s’il était simplement inconscient !

– les jeux dans tous les quartiers du village : tir à la corde, courses de garçons de café, courses en sac, plus gros mangeur de spaghettis sans les mains et à plat ventre, glissade sur bâche à silo enduite de savon noir à la rue Saint-Martin, etc…

JEUX DE VILLAGE 1988 1 640

JEUX DE VILLAGE 1988 2 640

JEUX DE VILLAGE 1988 4 640JEUX DE VILLAGE 1988 3 640

– Pour la clôture de la fête du village, un feu d’artifice était tiré.
Une annonce était faite au micro pour demander au public de descendre près du monument afin d’admirer le spectacle d’un quart d’heure tiré de l’ancienne ligne de chemin de fer.
Cela avait un certain coût mais le bonheur de voir le scintillement des illuminations dans les yeux des petits et des grands n’avait pas de prix.
Les grands feux

Les premiers grands feux se déroulaient dans la pâture entre la rue de la Scavée et la rue des Minières.
De sa  « tour de contrôle », c’est-à-dire de chez elle, Alice surveillait nos présences, nos faits et gestes, repérait ceux qui glandaient… Que de bons moments avec elle.
Le grand feu a déménagé ensuite dans la pâture en face du cimetière juste dans le tournant.
Le bûcher était allumé, à Acoz, par le dernier couple à avoir fêté ses Noces d’Or…
Gianni et Maria BRIOLA l’ont fait quelques années. C’est que ça ne se trouvait pas sous le sabot d’un cheval un couple qui avait 50 ans de mariage et en état physique de traverser la prairie !
Dans le village, nous ramassions les sapins de Noël avec le camion de Gaby, quel président d’honneur ! Encore merci Gaby.
Son épouse à l’époque, Christine VANDERMOT, nous aidait bien également. Elle réalisa notre étendard, les fanions pour les petites caisses, les brassards pour les comitards et nous aidait pour les courses car nous n’avions évidemment pas le permis de conduire. Pas mal de parents mettaient la main à la pâte.
En ville, c’était notre brasseur Christophe DELBART qui nous assistait avec son camion pour le ramassage des sapins de Noël dans les rues commerçantes de Charleroi.
Il fallait ensuite les décharger, les comprimer sous les bâches.
Le montage du bûcher se faisait la semaine du mardi gras dans une ambiance bon enfant. Les journées se terminaient souvent par un barbecue improvisé.
Le mardi gras, nous promenions le bonhomme hiver à travers le village dans une brouette. C’était l’occasion de faire la fête, car le jour du grand feu, il fallait travailler. Une année, « Bigoudi » désirait absolument de la paille pour bourrer son costume de gille. Philippe FRÈRES n’avait que de la litière de moutons… ça embaumait le petit cortège !
Parfois, cela se terminait à Charleroi ou à… Ostende !

45 GRAND FEU 1987 640

46 GEANT ACOZ 20.2.1988 640

48 GEANT ACOZ 11.2.1989 (2) 640

49 GEANT ACOZ 11.2.1989 640

Nos armes, pour nous protéger lors des bagarres, hélas à la mode à l’époque, étaient des battes défensives et des sifflets.
Lorsque des « ravageurs » sévissaient, l’un d’entre nous, lourd si possible, s’immobilisait sur la caisse.
Le signal était un coup de sifflet ou le cri « bagarre ! ». Malheureusement, les personnes malfaisantes connaissaient ce mot et se procuraient également des sifflets. Bref, c’était parfois la pagaille d’autant que les battes se retrouvaient parfois dans les mauvaises mains.
Une année, « Bigoudi » sortit la lance à incendie pour calmer les ardeurs des bagarreurs.
Nous avions aussi notre photographe coureur, Philippe DE LAERE. On se souvient que, alors que nous mettions en fuite des bagarreurs sur la rue de Moncheret près de l’imprimerie, Philippe nous dépassa pour aller prendre en photo les fuyards.
(Philippe, si tu retrouves les photos ?)

Pour les 3×20

En novembre, nous organisions un thé dansant pour les 3×20, animé par Fernand COLLE d’Hanzinne. Quel bon souvenir aussi. Nous allions inviter les aînés à leur domicile.

La Saint-Nicolas

Lors de la Saint-Nicolas, nous faisions le tour du village avec quelques musiciens de la Fanfare Royale d’Acoz.

JEUNES ST NICOLAS 1987 640

47 WILLY ST-NICOLAS 1987 640

Un goûter était organisé à la salle Pouleur et notre photographe attitré, Richard TOUBEAU, prenait les photos des enfants sages avec saint Nicolas.
La projection d’un dessin animé était également au programme avec le concours du Foyer Culturel.
Le 6 décembre 1987, notre Père Fouettard dut se rendre à la maternité pour assister à la naissance d’un petit Damien.

La fête à notre centenaire

En 1989, ce fut le centenaire de Monsieur Jean-Baptiste GEVENOIS. Les préparatifs se faisaient au home « « LA SAPINIERE » à Joncret où il résidait depuis peu.
Nous lui avons demandé ce qu’il voulait pour son anniversaire.
Après quelques secondes de réflexion, il répondit « je veux qu’on fasse une photo de moi et qu’on se souvienne de moi à Acoz ». Ainsi fut fait.
Et pour nous remercier, il s’est levé de son fauteuil et nous a offert 10 flexions – extensions et nous dit « voilà comment j’essaie de rester en forme ».
A 100 ans, bravo. Mais nous avions peur qu’il ne tombe ou qu’il ne nous fasse un malaise à quelques jours de sa fête.
Tout se passa bien, la famille, le CJA, les autorités et la fanfare contribuèrent au succès de ce jour mémorable.
Notre brave centenaire nous quitta quelques mois plus tard, le 15 janvier 1990.

CENTENAIRE GEVENOIS 640

Les voyages

Le Comité de Jeunesse organisait des voyages chaque année dans les parcs d’attractions : Walibi-Aqualibi, Bellewaerde, Bobbejaanland, Efteling, Phantasialand et le Movie Park Warner Bros.

Il y eut également « le week-end entre nous » en caravane de location au parc provincial de Chevetogne. Le camp se terminait par un BBQ avec les parents qui venaient nous chercher. Ils ont eu en apéro le vin chaud… inutilisé de la veille ; c’était bon d’ailleurs !

Chaleureux remerciements à Christine VANDERMOT, Véronique DEGUELLE, Carole DOTEL, Thierry BERTULOT et Jean-François CHARLET pour nous avoir remémoré ces succulentes anecdotes.

Vivement les prochaines retrouvailles !

                                                                     Philippe FRÈRES.

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© Recueilli par Alain GUILLAUME – 25 mars 2023.

Décès de Henri VANDEPUT

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Henri VANDEPUT

veuf de Suzanne DEGRAUX

Henri VANDEPUT 500

né à Châtelet le 13 septembre 1929, survenu à Joncret le 13 février 2023.

Les funérailles religieuses seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le VENDREDI 17 FEVRIER 2023 A 11 HEURES et seront suivies de l’inhumation au cimetière d’Acoz à 12 heures 15.

Heni repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées les mercredi 15 et jeudi 16 février de 17 à 19 heures.

Le jour des funérailles, réunion au funérarium à 10 heures.

Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz.

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Alain GUILLAUME – 14 février 2023.

La première maison communale d’Acoz

Suite à l’indépendance de la Belgique en 1830, des bâtiments vont être construits pour accueillir les maisons communales, le plus souvent au centre géographique du territoire local. Acoz, comme bien d’autres, va ériger la sienne sur la place du village dans la seconde moitié du XIXe siècle, à quelques mètres de l’église paroissiale Saint-Martin édifiée en 1844.

ACOZ, maison communale et poste, vers 1910 640

C’est le lieu administratif qui recense la population, distribue tout document officiel, gère les lieux publics, les questions culturelles, sociales et de santé pour la population ressortissante de la commune. C’est aussi le siège de l’autorité communale et le lieu où se réunissent le collège des bourgmestre et échevins ainsi que le conseil communal.

D’une superficie totale de 69 m2 (11,50m de façade sur 6m), elle comporte 3 étages : les caves au niveau de l’actuelle rue de Moncheret, le rez-de-chaussée au niveau de la place de l’église et le grenier pour entreposer les archives.

Bâti dans le deuxième tiers du XIXe siècle dans le style néo-classique, ancien bâtiment de l’administration communale en pierre et briques malheureusement décapées. Sur un soubassement de moellons réglés qui devient niveau de cave à l’arrière par la déclivité du terrain, porte axiale en léger ressaut, sous plein cintre à clé sculptée, flanquée de pilastres soutenant une frise nue. Fenêtres en plein cintre également, à l’allège décorée d’un panneau de pierre moulurée. A l’arrière simplifié, portes des caves dans l’axe des fenêtres, au linteau légèrement échancré sur montants monolithes. Bandeau de pierre sur toutes les faces délimitant l’entablement sous la bâtière de tuiles à croupes.

(Inventaire du patrimoine immobilier culturel).

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Le 24 août 1914, les Allemands boutèrent le feu à une cinquantaine de maisons d’Acoz dont le couvent des sœurs françaises (actuellement « PHARMACOZ »), le bureau de poste (à l’actuelle rue de Moncheret 30), l’école gardienne (située à l’époque derrière l’église) et la maison communale.

Pour ce bâtiment public, il fallut attendre 8 ans avant de lancer la souscription en marché public en vue de sa reconstruction. Les bureaux avaient été transférés dans l’immeuble sis derrière l’église qui accueillait l’école gardienne.

Acienne école gardienne 900

Le 1er juillet 1922, le conseil communal approuve les plans et le cahier des charges dressés par l’architecte DUCHATELET de Marcinelle pour un montant de 22.056,65 francs.

La commune ne dispose pas de trésorerie et « ne peut et ne veut obliger les habitants à supporter des réparations qu’ils n’ont pas à payer » (29 juillet 1922). Estimant que le Traité de Paris prévoit « réparation pleine et entière des dommages causés », le conseil ne se pose pas la question du budget. Une première adjudication du travail est accordée à Joseph CHIF-BAUMAL de Châtelineau le 31 août 1922, mais comme le montant définitif des « dommages de guerre » reste flou, la commune se réserve le droit d’arrêter les travaux quand le subside sera épuisé. L’entrepreneur se désiste.

Le 14 septembre 1927, le conseil décide de contracter un emprunt pour terminer les travaux de reconstruction et le 7 octobre 1934, il approuve la soumission de Louis LIBOUTON d’Aisemont. La maison communale sera à nouveau opérationnelle en 1935. (Extrait du procès-verbal du conseil communal d’Acoz en date du 29 août 1922).

AFFICHE COMMUNE 1922

Après la guerre 40-45, le bâtiment se composait comme suit :

  • le sous-sol, au niveau de l’actuelle rue de Moncheret, comportait 3 caves : celle de gauche était réservée au matériel du service des eaux et à la sirène d’alerte, opérationnelle à l’issue de la seconde guerre mondiale ; celle du centre aux outils et matériel des cantonniers ; celle de droite aux sanitaires et stock de charbon ;
  • le rez-de-chaussée avec l’entrée principale, au centre de la façade, donnait accès à un guichet où les administrés pouvaient communiquer avec le garde-champêtre ou le secrétaire communal. C’était aussi le lieu où les demandeurs d’emploi se présentaient chaque jour ouvrable pour apposer « le cachet de présence » sur leur carte de pointage. La pièce principale (2/3 de la superficie) était réservée aux réunions du collège et du conseil et accueillait aussi les cérémonies de mariages. Le 1/3  restant, séparé par un mur, était réservé aux bureaux du bourgmestre et du secrétaire communal. Une fois par semaine, le receveur communal venait y tenir les comptes financiers et effectuer les paiements.                                                                                                                               

    Impression

  • Le grenier stockant les archives était accessible par une trappe que l’on atteignait à l’aide d’une échelle.

Vers 1965, Acoz ayant pris de l’extension suite à la construction des cités à la rue de la Raguette et à la vente de nombreuses parcelles à bâtir à la rue Trieu du Charnoy, les locaux administratifs devenus exigus, les bureaux de l’administration communale seront transférés dans l’ancienne maison de l’instituteur de l’école communale, rue des Ecoles, jusque fin 1976, date de la fusion des communes.

Maison de l'instituteur 900

Le bâtiment sur la place de l’église sera transformé pour accueillir le local de la Fanfare Royale d’Acoz.

Arriière 900

PIGNON COMMUNE 500

Un « petit endroit » discret

Présent depuis des décennies, cet urinoir est situé au coin de la place, adossé à l’ancienne maison communale…  « Visité » régulièrement par nos amis musiciens et très « prisé » les jours des festivités Sainte-Rolende et Saints-Roch-et-Frégo !

Urinoir 640

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© Alain GUILLAUME – Février 2023.

 

 

Je viens de découvrir un article datant du 18 novembre 1963, édité dans « Le Journal de Charleroi » qui complétera le dossier « La première maison communale d’Acoz » posté sur notre blog en février 2023.

 

A propos d’un hôtel communal

On en conviendra, il est regrettable de voir l’aspect dérisoire de notre minuscule (c’est bien le mot) maison communale étouffée par les maisons voisines qui ont, d’autre part, un cachet bien plus beau que le sien.

Elle qui devrait être le palladium des citoyens est là, toute petite et honteuse, on dirait, en face de la masse imposante de l’église et à deux pas de l’aristocratique et beau château.

En fait de palladium, de symbole des libertés communales, c’est plutôt minable. Et  minable, elle le devient de plus en plus à l’égard de l’ensemble des bâtisses de plus en plus belles et de plus en plus nombreuses que comporte la commune et des conceptions de plus en plus modernes qu’ont les gens qui peuplent ces maisons. La maison commune n’est pas uniquement le centre administratif du patelin (dont l’importance ne cesse de s’amplifier), mais elle est devenue le centre de gravité de toute la vie locale. Il lui faut un cabinet (bien insonorisé) pour le bourgmestre, et aussi pour les échevins, un bureau pour le secrétaire et le receveur, un pour la police, un local pour les archives, une salle pour les mariages (ceux-ci étant plus pompeux à notre époque), qui pourrait aussi servir de salle de réceptions. C’est la raison pour laquelle l’administration communale a décidé de désaffecter l’actuelle maison commune de sa destination première et de faire aménager en hôtel communal l’ancienne maison d’école qui se prête très bien à cela vu les pièces dont elle dispose et aussi, en raison de son cachet extérieur. Bien sûr, il faudra l’aménager intérieurement, mais étant donné les raisons exposées ci-dessus, il faut faire la dépense. Acoz ne peut continuer à faire figure de parent pauvre, l’importance qu’il a prise le lui interdit.

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© Alain GUILLAUME – 21 septembre 2023.

 

 

Décès de Guy FEYERS

NOUVEL AVIS DE DECES :

Guy FEYERS

Guy FEYERS web

né à Acoz le dimanche 9 février 1947 et décédé à La Louvière le dimanche 22 janvier 2023 à l’âge de 75 ans.

La crémation aura lieu au crématorium de Gilly le samedi 28 janvier 2023 à 10 heures, suivie de la dispersion des cendres au jardin du souvenir.

La levée du corps avec bénédiction est prévue à 8 heures 45 funérarium DONATO, rue Victor Parin 55 à La Louvière.

Les visites sont souhaitées de 18 à 19 heures 30.

Guy a exploité de nombreuses années la ferme agricole sise derrière « la Tourette », rue de Villers à Acoz.

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Alain GUILLAUME – 22 janvier 2023

Décès de Marie-Louise ERNOULD

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Marie-Louise  ERNOULD

Ernould Marie-Louise + fond2 web

née à Acoz le mardi 30 janvier 1934 et survenu à Gerpinnes ce mercredi 18 janvier 2023 à l’âge de 88 ans.

Marie-Louise repose au Funérarium Donati, avenue Albert 1er 25 à 6280 Gerpinnes où les visites sont souhaitées les vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 de 17 à 19 heures.

Les funérailles religieuses seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le jeudi 26 janvier 2023 à 9 heures 30, suivies de l’incinération au crématorium de Gilly à 11 heures.

Levée du corps au funérarium à 9 heures 10.

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Alain GUILLAUME – 19 janvier 2023.

Décès de Robert ADAM

Je viens d’apprendre le décès de

Robert ADAM

Robert ADAM web

survenu à Montignies-sur-Sambre le 12 janvier 2023 à l’âge de 73 ans.

Robert et sa famille résidaient dans les anciennes cités sises rue de la Raguette.

Dans les années 60, avec ses frères Claude et Gérard, il fréquentait l’école communale d’Acoz.

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Alain GUILLAUME – 19 janvier 2023.

Décès de Monique BERNY

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Monique BERNY

Veuve de Willy BERTULOT

née à Acoz le 1er février 1940, survenu à Gilly le 9 décembre 2022.

Monique BRERNY 2

Les funérailles religieuses, suivies de l’inhumation dans le caveau familial, seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le mercredi 14 décembre 2022 à 10 heures.

Monique repose à son domicile, rue des Ecoles à Acoz où les visites sont souhaitées les samedi 10, dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 décembre de 16 à 19 heures.

Le jour des funérailles, réunion à la maison mortuaire à 9 heures.

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Pompes Funèbres CRISPIN-POSTIAU, rue de la Savée 32, 6280 Acoz

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Alain GUILLAUME – 10 décembre 2022.

Ajout dans la photothèque

Lors des cérémonies du 11 novembre, Joseph MARCHETTI m’a signalé la présence d’Emile MONT sur la photo des garde-champêtres, dans la photothèque postée le 11 septembre 2022.

17 GARDES-CHAMPETEES CHATELET-THUIN 640

La nouvelle version a été publiée dans le dossier initial.

Grand merci à Joseph.

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© Alain GUILLAUME – 13 novembre 2022.

La crypte de l’église Saint-Martin d’Acoz

En 1849, lors de la construction de l’église paroissiale Saint-Martin à Acoz, une crypte fut aménagée côté de la petite nef gauche, en-dessous de la deuxième sacristie qui, en fait était l’ancienne tribune de la famille de DORLODOT. La sacristie était accessible par l’extérieur en empruntant la petite enclave pour atteindre la porte d’entrée.

Site de la crypte 640

Cette crypte renferme les corps de la famille de DORLODOT, ainsi que celui de l’abbé Eugène DRUET, curé de la paroisse.

Elle se compose de 5 niches de 3 niveaux se trouvant en réalité sous l’ancien cimetière.

Lors du déblaiement en 1959, les 5 niches supérieures ont été mises à jour. La solution était de construire un trottoir pour la conservation de celles-ci.

Il fallut enlever la grande dalle en pierre pour accéder au lieu et on y a découvert un caveau au centre de la salle. Celui-ci est constitué de 3 rangées de 2 emplacements. Les 5 niches emmurées sont construites sur 3 étages. Le plafond est une solide voûte en briques. Entre les cercueils superposés et ladite voûte il existe un espace de 80 centimètres à 1 mètre.

Niche 1 Fabrique 640

Niche 2 FabrIque 640

Niche 3 Fabrique 640

Profitant de l’ouverture, la famille de DORLODOT a exhumé plusieurs cercueils qui ont été transférés dans la crypte de l’église paroissiale Saint-Léon de Lausprelle.

Selon les écrits de Marcel DEBERG, actuellement la crypte renfermerait 9 corps : 6 dans la salle (caveau) ; 1 dans la rangée supérieure des niches (dans la fond) où repose le corps de l’abbé DRUET ; 2 dans la rangée du dessous.

Plan Alain

Le 24 août 2014, pour commémorer le 100ème anniversaire de la mort de l’abbé DRUET, le Conseil de la Fabrique d’Eglise a scellé une plaque commémorative au mur de l’église, à l’emplacement de la crypte où repose le corps du martyr.

DRUET 24.8.2014 031 640

DRUET 24.8.2014 041 500

ABBE DRUET 640

Le corps de l’Abbé DRUET fut placé dans un double cercueil et inhumé, soit dans le cimetière près de l’église, soit dans celui de la rue de la Scavée.

Sans connaître la date exacte, Fernand SAINTHUILE, fossoyeur à Acoz, procéda à l’exhumation du cercueil pour le placer définitivement dans la crypte des de DORLODOT.

En mai 2019, le service des travaux de la commune de Gerpinnes a procédé au déblaiement du trottoir le long de l’église ce qui a permis de mettre à jour 3 niches supérieures. Avec l’aide de Didier BRISON et Camille DIERICKX,  on a pu s’introduire à l’intérieur de la crypte pour y prendre quelques photos :

Niches extérieures 640

Niche 4 640

Niche 5 640

Niche 6 640

Niche 7 640

Le trottoir fut remplacé par des bacs à fleur du plus bel effet.

Bacs à fleurs 640

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© Bernard ALEXANDRE et Alain GUILLAUME – Novembre 2022.

Décès d’André CHERMANNE

On nous prie de vous annoncer le décès de

André CHERMANNE

André CHERMANNE 400

né à Acoz le 8 août 1944, survenu à Loveral le 25 octobre 2022.

Les funérailles religieuses seront célébrées en l’église paroissiale Saint-Martin d’Acoz le mercredi 2 novembre 2022 à 10 heures 30, suivies de la crémation à Gilly à 12 heures. Le retour de l’urne funéraire est prévu à 15 heures au cimetière d’Acoz.

Dans l’attente, les visites sont souhaitées les vendredi 28 et samedi 29 octobre ainsi que le mardi 1er novembre de 17 à 19 heures, au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à 6280 Acoz.

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Alain GUILLAUME – 25 octobre 2022.

Pierre PONCELET, dit « El Nwâr Piér »

En février 2016, j’avais publié la reproduction du document relatif au 100ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique qui fut réalisé par la famille de DORLODOT. On y découvre les listes des différents bourgmestres, échevins et conseillers qui se sont succédé. (Voir « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 162-163).

Famille de DORLODOT

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai reçu un courriel émanant de France.

En voici sa teneur :

Cher Monsieur,

Je suis un arrière-arrière petit-fils de Pierre PONCELET, échevin d’Acoz à la fin du 19ème siècle, et dont vous signalez sur votre blog qu’il était surnommé « El Nwâr Piér’ ». Savez-vous d’où lui vient ce surnom, et d’où vous vient cette information ?

Je suis en contact depuis quelques temps avec Geneviève LUSIAUX, qui m’a pas mal aidé sur la partie généalogique. Je viens d’ailleurs de lui transmettre cette photo (ci-jointe), lui disant qu’il s’agissait vraisemblablement de Pierre et Hortense PONCELET et de leur famille, a priori réunie à Acoz (reconnaissez-vous cette maison ?). Cette photo ne m’appartient pas ; je l’ai récupérée chez les descendants de Valérie PONCELET, la fille de Pierre (je suis quant à moi un descendant de Cyrille PONCELET, fils de Pierre et frère de Valérie).

Pierre PONCELET travaillait aux forges d’Acoz et semble avoir été un homme de confiance du baron de DORLODOT (le fils, Eugène-Charles). Ce dernier l’a d’abord envoyé avec toute sa famille à Trith-Saint-Léger près de Valenciennes, vers 1876, à l’époque où avait investi dans l’usine du Poirier (créée par les LECLERCQ, avec lesquels la famille de DORLODOT avait noué des alliances). Lorsque le baron se lança dans l’aventure des Aciéries de France dans les années 1880, Valérie, mariée, resta à Trith, l’aîné (Jules PONCELET) fut envoyé aux forges de Grenelle à Paris, tandis que tout le reste de la famille partit à Isbergues (Pas-de-Calais) pour démarrer la nouvelle aciérie. Pierre apparaît dans le recensement d’Isbergues en 1886 comme cabaretier, ce qui nous intrigue. Il rentra ensuite à Acoz dans les années 1890 et c’est alors qu’il exerça comme échevin (sachant qu’il ne savait ni lire ni écrire lors de son mariage…).
Cyrille se fixa un temps à Isbergues (où naquit mon grand-père), avant de partir à Neuves-Maisons puis à Herserange-Longwy, dans le bassin sidérurgique lorrain. Il commença comme tourneur sur fer (puis fut chef-tourneur, puis chef des laminoirs), et reçut une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900 à Paris. Hormis Marguerite qui épousa un DANNIAU de La Louvière, tous les enfants de Cyrille se sont établis en France, où se trouvent les descendants. Mon grand-père Ernest PONCELET est le seul des fils à n’avoir pas travaillé dans la sidérurgie ; il s’installa à Lille, où je suis né.

De nombreuses inconnues persistent, d’autant que nous n’avons pratiquement pas d’archives familiales.

Je vous remercie par avance de votre aide.

Bien cordialement,
                            Hervé WATIER
                            Professeur à la Faculté de Médecine et au CHU de Tours

                            11 novembre 2019.

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Pierre PONCELET (1835-1920) et Hortense RIGAUX (1840-1911) sont assis au premier rang et au centre, entourés de leurs cinq enfants (Jules, Valérie, Cyrille, Camille et Eugène) et beaux-enfants, et de leurs 15 petits-enfants (les deux plus jeunes sont absents). La photo a été prise vers 1909, très probablement à l’occasion de leurs noces d’or (ils se sont mariés à Acoz le 7 mai 1859).

Pierre, « El Nwâr Piér », travaillait aux forges d’Acoz. Il fut 2ème puis 1er échevin d’Acoz dans les années 1890.

Son arrière-arrière-petit-fils (descendant de Cyrille) vit en France et n’a découvert l’existence d’Acoz que très récemment. Il a découvert cette photo chez les descendants de Valérie PONCELET qui vivent également en France et qui ont aimablement accepté qu’elle soit mise en ligne.

Pierre PONCELET a donc eu des fonctions de 1er et de 2ème échevin, mais il y a encore plus intéressant dans le document, il y a un E. PONCELET receveur. Il s’agit très certainement d’Eugène PONCELET, le dernier fils de Pierre (1874-1959), qui avait épousé Céline RIDELLE (1874-1946) et qui a longtemps gardé une adresse à Acoz. Dans les années 1920, il y était « employé ». Je sais qu’il y a des descendants de ce côté, mais je n’ai pas encore réussi à les localiser… Ce qui m’étonne un peu, c’est de ne pas retrouver de PONCELET dans le conseil de fabrique ; c’était une famille très pratiquante, mais peut-être pas assez argentée pour présider aux destinées matérielles de la paroisse… 

Je vous remercie très sincèrement de cet échange.

Bien cordialement,

                                                                     Hervé WATIER

                                                                     12 novembre 2019.

 

Voici ce que je peux ajouter sur Pierre PONCELET. Originaire de Bioul près de Namur, il est sans doute arrivé à Acoz autour de 1858 âgé de 23 ans, au moment où Eugène Charles de DORLODOT prenait les rênes des forges d’Acoz à l’âge de 35 ans. Il ne tarde pas à rencontrer Hortense RIGAUX et à l’épouser en 1859, épousant ainsi le petit monde des forges d’Acoz puisque les familles RIGAUX et CORNET comptent de nombreux forgerons, marteleurs, tourneurs, lamineurs et autres puddleurs. C’est probablement parce qu’il a été vite accepté de la communauté acozienne que le baron de DORLODOT compta sur lui pour maintenir la cohésion au sein de la communauté acozienne émigrée à Trith puis à Isbergues, d’où peut-être le métier de cabaretier qu’il occupe alors. On sait qu’il habitait dans les années 1880 dans le « coron des Belges » à Isbergues, mais le cabaret n’est pas identifié. Son retour à Acoz vers 1894 correspond à sa prise de fonction comme échevin, une fois encore au service de la communauté. Même pour Cyrille PONCELET mon arrière-grand-père qui avait épousé la fille d’un fermier d’Isbergues, Acoz restait le port d’attache familial. Geneviève LUSIAUX, que je remercie une fois encore, avait trouvé un billet daté de 1920 et signé de Cyrille PONCELET en annexe des registres de population d’Acoz 1910-1920 : il y mentionne tous ses enfants, comme s’il voulait qu’ils soient eux aussi des enfants d’Acoz. Son fils Ernest, mon grand-père avait d’ailleurs opté pour la nationalité belge à sa majorité.

DCF 1.0

Un dernier élément résonnant avec la triste actualité se rapporte à l’expertise sidérurgique de la main d’œuvre carolorégienne très réputée et très demandée. Elle fut d’abord exportée en France, mais aussi en Ukraine, dans l’actuel Donbass, au début du 20ème siècle. On sait que Cyrille PONCELET a failli y partir avec ses fils, mais on ignore ce qui l’a finalement retenu en France. Camille PONCELET par contre, enfant d’Acoz, est parti vivre en Ukraine plusieurs années avec sa famille, et ses descendants détiennent encore un laisser-passer signé du tsar.

                                                                  Hervé WATIER
                                                                  30 avril 2022.

La seconde photo transmise par Monsieur WATIER, qu’il a justement obtenue des descendants de Camille PONCELET (1867-1943), le 3ème fils de Pierre, allait m’aider dans ma recherche de localisation.

Photo Acoz, début 20è 640

La photo a été prise devant leur demeure sise à l’actuelle rue de Moncheret 199, jouxtant le bâtiment de l’ancienne brasserie, propriété à l’époque de la famille de DORLODOT.

Rue Moncheret 199 640

Quant à Eugène PONCELET, j’ai découvert que le couple résidait à la rue des Ecoles, actuellement 43.

RUE DES ECOLES 43 640

Le couple a eu une fille prénommée Jeanne (1897-1954).

DCF 1.0

Roland BIRON conforte mes dires, se souvenant que cette maison était appelée « maison PONCELET » et qu’une dame âgée y résidait avant 1950. Il s’agissait de Jeanne.

Hervé WATIER 2 300

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Réaction de Philippe CHERMANNE

Philippe précise que la maison de la famille Eugène PONCELET se situait au numéro 42 et non 43. Il joint ce document, extrait d’un acte de vente.

ACTE DE VENTE 640

Rue des Ecoles 42 640

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© Alain GUILLAUME – Mai 2022

Décès de Lydia HERODE

Nous venons d’apprendre le décès de Lydia HERODE, veuve de René MOURIALMÉ, survenu le 2 avril 2022 à l’âge de 75 ans.

Lydia HERODE 350

Lydia repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où les visites sont souhaitées ces mercredi 6 et jeudi 7 avril de 17 à 19 heures.
La cérémonie religieuse aura lieu le vendredi 8 avril à 9 heures 30 au crématorium de Charleroi-Gilly et sera suivie de la crémation.

Levée du corps au funérarium à 8 heures 30.

L’urne sera inhumée au cimetière de Biesme vers 13 heures.

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Alain GUILLAUME – 4 avril 2022.

 

La maison autrichienne a retrouvé son millésime

En octobre 2019, suite aux travaux entrepris à la maison autrichienne qui abritait le café « El Coqui », j’avais remarqué que deux des chiffres du millésime scellés dans la façade arrière avaient disparu (voir ce blog, catégorie « patrimoine – octobre 2019).

J’ai immédiatement pris contact avec les propriétaires qui se sont vus navrés et qui ont accepté que l’on replace ces deux chiffres.

Une petite visite chez mon ami Charles CHAPELLE… et je suis revenu à Acoz avec les nouvelles ferrures qu’il a forgées gracieusement.

Charles CHAPELLE 640

Le placement a été réalisé ce jour par Michel THIRY, originaire d’Acoz, qui, souvenons-nous, a réalisé la toiture de la potale dédiée à sainte Rolende.

Michel THIRY 640

Me voilà satisfait et heureux…

4 chiffres 640

Grand merci à Charles et Michel.

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© Alain GUILLAUME – 24 octobre 2022.

« Wallace Collection » au château d’Acoz

Suite à la publication du dossier consacré à l’ancienne commune d’Acoz, Luc ELOY me signale qu’il a souvenance que le groupe musical « WALLACE COLLECTION » est passé au château PIRMEZ, vers 1970, pour une séance photos.

Rappelons brièvement que « WALLACE COLLECTION » est un groupe de pop rock belge, formé en 1969. Il tire son nom du célèbre musée londonien « Wallace Collection », situé près des studios d’EMI.

Il se rend célèbre grâce à la chanson « Daydream », tirée de l’album « Laughing Cavalier » enregistrée en 1969 à Abbey Road, les fameux studios des « Beatles », et dont le refrain s’inspire du final du « Lac des Cygnes » de Tchaïkovski.

Ce 45 tours connait un grand succès dans plus de 21 pays et se classe même numéro 1 en Belgique. Il s’est vendu à 2 millions d’exemplaires et aura marqué toute une génération.

En avril 1969, CLAUDE FRANÇOIS reprend cette chanson en français sous le titre « Rêveries ». Par ailleurs, « Wallace Collection » avait aussi sorti cette chanson sous le titre « Ev’lyn ».

J’ai lancé un appel sur les réseaux sociaux et une réponse n’a pas tardé. Nicolas ZANDARIN m’apprend que le photographe n’est autre que son père Bruno.

En mars 1972, le groupe éclate et de nouveaux musiciens intègrent l’ensemble musical,  dont Léon MASSART, violoncelliste.  Celui-ci est le cousin de la famille YERNAUX-MASSART.  Franz YERNAUX, bien trempé dans le milieu artistique (voir « ACOZ de A à Z », tome 2, page 181, « Robert COGOI »), fait appel à son fils Pierre et à son beau-fils Bruno ZANDARIN pour réaliser un reportage photographique sur le site du château PIRMEZ à Acoz dans le but d’illustrer la pochette d’un nouveau disque vinyle.

Voici la série de photos réalisées par Bruno :

ZANDARIN 1 640

ZANDARIN POCHETTE recto 640

ZANDARIN POCHETTE verso 640

ZANDARIN 2 640

ZANDARIN 3 640

ZANDARIN 4 640

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ZANDARIN 11 640

Un moment de nostalgie pour les septuagénaires et sexagénaires.

Merci à Nicolas et Bruno ZANDARIN pour leur collaboration.

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© Alain GUILLAUME – Février 2022.