Les plaisirs d’hiver

Cette photo m’a été transmise par Gaby STÉVAUX. La prise de vue a été réalisée par son père Albert en 1953, vraisemblablement dans la prairie en montant la Raguette où l’on a construit les premières rangées des cités Hector Pouleur.

TRAINEAU BULTOT 840 c

© Alain GUILLAUME – Janvier 2019.

 

Suite à la publication de cette photo, Michel GÉRIMONT a tenu à réagir :

« Je me souviens que le traîneau sur lequel je suis assis m’a été offert par ma tante Gilberte, la soeur de ma mère. Elle l’avait commandé à René STÉVAUX, menuisier et grand-père de Gaby. Il était plus haut que ses voisins et en pur chêne.

A l’époque, on s’élançait du haut de la prairie, on tournait à gauche pour descendre à toute vitesse la rue de la Raguette jusque l’actuelle rue de Moncheret. L’inconvénient, c’était le sable et les cendres que les riverains étendaient sur tout notre parcours. »

Alain GUILLAUME – Février 2019.

 

La première troupe scoute

Cette troupe fut fondée à l’initiative de Franz PHILIPPE à la suite d’un camp scout organisé à Acoz en 1930 par le Collège du Sacré-Coeur de Charleroi, au lieu-dit « Les Marlères », terrain vague situé le long du récent RAVeL, sur la gauche en quittant le village.

Cette photo a été prise sur la place communale…

SCOUTS ACOZ 1930-1932 840
Au premier rang, de gauche à droite : ? VAN DE WEYER, Maurice DUMONT, Lucien SAINTHUILE, Albert DEMEY, Robert BURTON et Georges NOCENT. Au deuxième rang, de gauche à droite : un délégué de Charleroi, Richard BRASSEUR, Marcel DUMONT, Albert GIGOT, ?, Maurice COLLICHE, Albert STEVAUX et Franz PHILIPPE.

Alain GUILLAUME – Décembre 2018

La Fête de la Libération

Dans le tome 2 de mon ouvrage « ACOZ de A à Z » pages 201 à 207, vous avez découvert l’article consacré à la Fête de la Victoire ou Fête de la Libération organisée par les Acoziens en 1946.

Une photo vient d’être découverte, oubliée dans le fond d’un tiroir…

ENFANTS FETE LIBERATION 1946 840
Au premier rang, de gauche à droite : Marcel DEBERG, Marc FRANCQ, Jacques VANWALLENDAEL, Robert COLOT, Léon SCIEUR, Jacques BELGEONNE et René BERTULOT.  Au deuxième rang, de gauche à droite : Paul LOUFFIN, Willy BERTULOT, Louis PATIGNY, Jean KALUZNY et Simon CLOESEN.

Alain GUILLAUME – Décembre 2018.

Une Charronnerie à Acoz

Dernièrement, Jacques VANDENBOSCH et Mireille RAVASIO (veuve de Michel SCIEUR) m’ont remis d’anciennes photos qui m’ont interpelé et qui méritent des recherches approfondies.

Maison Acoz 3 1maison Acoz 1

A gauche, la maison abritait la famille Léopold et Adolphine GILLES-RIDELLE (voir le livre « ACOZ ET LA GUERRE 14-18 «  – Geneniève LUSIAUX – page 61). Fin du 19e siècle, Léopold exerçait le métier de charron dans l’atelier attenant au corps de logis. La charronnerie consistait à la fabrication et à la réparation de chariots et charrettes, plus précisément aux grosses roues en bois, cerclées par un renforcement en métal. Il s’agissait donc d’une menuiserie-forge.

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Au début du siècle dernier, à la fin de l’activité professionnelle, leur fils Jules et son épouse Joséphine PHILIPPE ont occupé les lieux avec leur fille prénommée Marie. Cette dernière avait épousé un appelé Hector DERENNE, originaire de Gerpinnes-Flaches.

La maison à route de la rue de la Tour Octavienne appartenait à Marcel (dit « Marcel Pèrinne ») et Germaine TENRET-DEGRAUX. Le couple a eu 5 enfants : Marie-Julie, Jules, Alice, André et Edgard. Ils y tenaient une ferme avec l’aide de Marie-Julie, épouse de Joseph VANDENBOSCH. Ces derniers ont eu trois enfants, à savoir Jacqueline, Jacques et Jean (voir mon livre « ACOZ de A à Z », tome 2, pages 170 et 176).

Dans les années 50-55, la petite demeure attenant à la charronnerie fut occupée par Elise PERSIN (dite « Elise d’el Cabane »), son fils Marcel PIERARD, ainsi que son frère Arthur.

Elise et Arthur PERSIN
Vers 1956. De gauche à droite : Augusta DEREINE (victime des inondations du 24 août 1987), Jacqueline VANDENBOSCH, Elise PERSIN, Michèle BERGER, Jean VANDENBOSCH et Arthur PERSIN.

En 1959-1960, les annexes furent abattues pour faire place à une nouvelle maison qu’occupèrent Marie-Julie, Joseph et leurs enfants.

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Quant à la maison familiale des TENRET, elle fut rachetée par Michel et Mireille SCIEUR-RAVASIO vers 1975.

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Alain GUILLAUME – Août 2018.

 

 

La croix près de « La Tourette »

Quelle est donc l’origine de cette croix sise en face de « La Tourette », dite « Tour Léonienne », non loin de l’immeuble du Docteur Bernard ALEXANDRE ?

On peut lire dans les archives de la Fabrique d’Eglise de la paroisse Saint-Martin d’Acoz :

« … Don de Eugène-François de Dorlodot, Maître de Forge, ayant sa fonderie à la rue de Moncheret à Acoz, à 200 mètres de la gare.

Le  Baron de Dorlodot a a également fait don du Christ sur la croix au cimetière, ainsi que de 4 petits Christs de 50 centimètres pour les quatre points cardinaux… ».

Dans l’ouvrage écrit par Jacques FRANCOIS, à l’occasion des 75 ans de l’église de Lausprelle. On y lit :

« Il ressort des renseignements fournis en 1979 par Miche1 TOURNAY de Loverval, fils du pharmacien de ce lieu et ancien propriétaire de la villa  « Les Lutins », rue de la Raguette à Acoz, que sa famille descend en ligne directe des HELSON, eux-mêmes apparentés aux DEMERBE. Selon lui, un HELSON, originaire d’Acoz, devint directeur des Forges et Hauts Fourneaux de La Providence à leurs débuts en 1838. Celui-ci aurait décidé que la première coulée de fonte servirait à fabriquer quatre « Christ » identiques, pour être placés aux alentours d’Acoz et Lausprelle. Afin de concrétiser ses intentions, quatre calvaires furent installés aux endroits suivants :

  • le premier, en face de « La Tourette » des de DORLODOT, dite « Tour Léonienne » (en bordure de la propriété du Docteur ALEXANDRE, proche de l’embranchement de la rue de la Scavée), entouré de 2 pins sylvestres abattus en 1980 ou 1981. C’est le seul qui soit demeuré en place, argenté et fixé sur une croix en béton ;
  • un second appelé « Le Grand Bon Dieu », cloué sur croix et fixé au tronc d’un énorme chêne, à mi-côte de la rue du Petit Floreffe et à proximité de la barrière de Mademoiselle de DORLODOT. Lorsque cet arbre fut abattu vers 1980, des voisins auraient, paraît-il, identifié la personne ayant emporté ce Christ ;
  •  un troisième dit « Croix Michel », situé en un lieu appelé « Le Grand Arbre », sur la  route allant de Joncret vers Acoz. Le pharmacien TOURNAY ayant appris que cet arbre venait d’être abattu par la foudre, vers 1925, vint récupérer le Christ, qui a depuis lors été replacé sur le caveau de sa famille, au cimetière de Gilly ;
  • un quatrième Christ se trouvait dressé à l’entrée de Lausprelle, en direction de Couillet. 0n en a gardé un vague souvenir, car disparu depuis très longtemps ».

Revenons à celle qui était abritée sous deux magnifiques pins parasols, non loin du cimetière. Bernard ALEXANDRE se souvient qu’elle fut volée un samedi matin par des gens venus sur place avec une remorque. L’opération fut très rapide. Ce vol eut lieu vers 1986.

Croix d'Acoz_1 1000_InPixio

La croix actuelle (en pierre) a été fixée par Léon GERARDS ; son beau-frère Roland BOLLE, fossoyeur, l’avait récupérée au cimetière. Elle a subi l’œuvre de vandales mais Léon GERARDS l’a réparée et refixée.

CROIX EN PIERRE

Autres précisions :

  • cette croix fut implantée sur une enclave de terrain appartenant à la famille de DORLODOT, ce qui peut apporter un argument à l’origine de cette famille de toutes les croix  ;
  • quant aux deux pins parasols, ils ont été abattus fin 1984.

Le Christ du cimetière d’Acoz

Ayant appris l’existence de ce Christ, je me suis rendu au cimetière… et miracle ! Il est toujours bien présent, fixé sur une croix en bois. J’avoue n’avoir jamais pris attention à lui.

CHRIST CIMETIERE

Vous pouvez le découvrir sans difficulté, au bout de l’allée centrale du « vieux cimetière ».  Recouvert d’une couche de peinture que les intempéries tentent d’effacer, il attend patiemment un brin de toilette.

Alain GUILLAUME – Juillet 2018.