Dès son arrivée à la paroisse Saint-Martin d’Acoz en 1954, le curé DOUBLET s’est intéressé aux pèlerinages annuels à Lourdes. Organisés par le diocèse de Tournai, l’objectif était de préparer et d’animer spirituellement les pèlerinages proposés chaque année dans le but de permettre aux pèlerins valides, malades ou en difficulté, jeunes ou plus âgés, de se rendre sur ce lieu saint. Le voyage s’effectuait en train.
L’abbé DOUBLET préféra rejoindre le mouvement carolorégien « F.P.L. – FAMILLES POPULAIRES LOURDES ». Il organisait une tombola qui, pour une somme modique, permettait à quelques paroissiens d’être tirés au sort pour la gratuité du voyage. Avec les bénéfices réalisés, un malade de la paroisse bénéficiait lui aussi de la gratuité. Bien sûr certains paroissiens malchanceux participaient régulièrement en s’acquittant des frais requis.




Le curé était chaque année de la partie. Les pèlerins participaient aux diverses cérémonies : les messes matinales, les vêpres, les processions la nuit tombante où des milliers de pèlerins se rassemblent et marchent en chantant, flambeau à la main, de la Grotte des Apparitions à l’esplanade de la basilique Notre-Dame du Rosaire, sans oublier les offices à la grotte et la visite à la fontaine pour y boire l’eau miraculeuse. Certains accédaient à la piscine pour y être immergés brièvement.

Notre curé aimait aussi l’animation en dehors du sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes et certains récits faisaient mention de moments assez arrosés aux terrasses ensoleillées…

Les souvenirs et anecdotes de Gérard WERTZ
J’ai rendu visite à Gérard WERTZ qui a participé au pèlerinage de 1969 :
« Nous sommes partis de la gare de Charleroi. Le convoi était constitué de voitures de la S.N.C.F. ; c’est une motrice diesel de la S.N.C.B. qui nous amena au point frontière de Quévy. Sur le territoire français, une motrice électrique française allait nous amener à Lourdes. Mais le voyage n’a pas été facile : nous étions le 21 juillet, une journée sous une chaleur étouffante ; nous voici dans la banlieue de Paris et notre convoi fut dirigé sur une voie annexe dans un endroit désert ; nous y sommes restés quelques heures dans une fournaise insoutenable ; heureusement que nous avions emporté quelques bouteilles d’eau dans nos bagages ! Le 21 juillet 1969 : le premier pas de l’homme sur la lune, premier maillot jaune de notre Eddy national et… des pèlerins acoziens égarés sur les routes françaises ! »
« A notre arrivée à l’hôtel, le curé DOUBLET me demanda de partager sa chambre, prétextant les insomnies occasionnées les années précédentes par les ronflements de Edgard TENRET ».
« Notre garde champêtre Marcel BERNY était des nôtres mais malheureusement son séjour s’est passé en chambre suite à des problèmes de santé. »
« Nous portions une cocarde aux couleurs nationales belges et suite au podium d’Eddy MERCKX, on avait droit à de nombreuses marques de sympathie de la part des Français : « Allez les p’tits belges » ! ».
« En fin de journée, après les divers offices au sanctuaire, le curé DOUBLET nous conviait à le rejoindre en terrasse pour un moment de détente… Il appréciait le Picon et le vin blanc… ».

Souvenir de Baudouin TAMINES

******
© Alain GUILLAUME – 19 février 2024.



































