Dénomination de la « maison autrichienne »

Cet imposant bâtiment est sis le long de l’actuelle rue de Moncheret 36 et 38, à deux pas du RAVeL de l’ancienne ligne de chemin de fer (ligne 138) Châtelet-Florennes, non loin du château d’Acoz.

Avant 2019 650

MAISON AUTRICHIENNE côté rue 650

D’après le millésime ancré dans les pierres de la façade arrière, il a été construit en 1758.

C’était du temps du bon Charles de Lorraine, prince lorrain au service de l’Autriche, qui a été gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (de 1741 à 1744 et de 1749 à 1780).

La maison a hébergé l’intendance de Michel-Joseph d’Udekem (1684-1771), seigneur de Guertechin, lieutenant au régiment de la Marck.

A noter qu’en 1759 le château d’Acoz passa par héritage à la famille de Michel-Joseph d’Udekem. Ce qui explique peut-être l’existence du pont en pierre qui enjambe le Ruisseau d’Hanzinne reliant la propriété du château à la maison autrichienne.

Pont 650

Lors des importantes transformations apportées en 2019 par les nouveaux propriétaires, une annexe a été construite, cachant une partie de la façade.

4 chiffres 640

Son millésime « agressé »

Suite à la fermeture du café « El Coquî » (voir le livre « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 92 à 105), le bâtiment a été mis en vente et a été complètement rénové par les nouveaux propriétaires.

Grande stupéfaction le dimanche 27 octobre 2019 lorsque j’ai remarqué qu’une partie du millésime (chiffres 1 et 7) était disparue lors de la réfection de la façade arrière.

Millésime disparu 650

J’ai immédiatement pris contact avec les propriétaires qui se sont vus navrés et qui ont accepté que l’on replace ces deux chiffres.

Une petite visite à Gerpinnes chez mon ami Charles CHAPELLE… et je suis revenu à Acoz avec les nouvelles ferrures qu’il a forgées gracieusement.

Charles CHAPELLE 650

Le placement a été réalisé par Michel THIRY, originaire d’Acoz, qui, souvenons-nous, a réalisé la toiture de la potale dédiée à sainte Rolende.

Michel THIRY 650

Me voilà satisfait et heureux…

Grand merci à Charles et Michel.

Deux articles avaient été postés au sujet de ce millésime :

LA MAISON AUTRICHIENNE A PERDU SON MILLESIME – 27 octobre 2019

LA MAISON AUTRICHIENNE A RETROUVE SON MILLESIME – 23 mars 2022

Description du bâtiment

Maison en moellons réglés datée par ancres de 1758. Cantonnée de chaînes d’angle harpées, façade de deux niveaux de cinq travées identiques à l’origine, malencontreusement transformées à droite au rez-de-chaussée.

Baies à linteau cintré à clé passante et montants entre deux harpes.

Pignon essenté d’Eternit flanqué au 20e siècle d’une banale annexe à toit plat en blocs de béton.

A l’arrière (côté rue), une travée centrale originelle de petites baies à épais linteau échancré sur montants monolithes.

Sur la gauche, deux travées d’époque aux linteaux semblables et montants entre deux harpes, murées et récemment repercées. Autre fenêtre tardive à droite.

Bâtière d’Eternit et de tuiles à coyaux sur corniche de pierre en cavet.

Trous de boulin. E.G.[807]

Sources :

TANGHE, Acoz dans L.F. GENICOT (dir.), Le Grand Livre des châteaux de Belgique. Châteaux de Plaisance, Bruxelles, 1977, p. 37; E. POUMON, Le Hainaut. L’Architecture, Vilvorde, 1956, p. 31 et 48; IDEM, Châteaux en Hainaut, Charleroi, 1971, p. 41; J. ELOY, Voirie et Quartier du château d’Acoz dans L.V.C., n° 25, 1985, p. 131- 138. E.G.[806]

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© Alain GUILLAUME – 30 octobre 2023.

Petite photothèque de la Fanfare Royale d’Acoz

FANFARE VERS 1980 650

FANFARE VERS 1976 650

FANFARE VERS 1968-1969 650

Ste-Cécile 21.11.1971 650

FANFARE Ste-Cécile 1983 650

FANFARE JEUNES DEC 1983 650

FANFARE JEUNES 1984 650

FANFARE 1984 Ste Cécile 650

FANFARE 1984 650

FANFARE 1976 2 650

FANFARE 1976 1 650

FANFARE 23 NOV. 1985 650

FANFARE 3 FEVRIER 1976 650

4 MUSICIENS 1955 650

DUFLOT-CHARLIER 650

Banquet Ste Cécile 1960 640

Morialmé 1978 640

Le décès de Jules GIGOT

Le 18 juillet 1975 s’éteignait à l’âge de 74 ans une personne estimée des Acoziens : Jules GIGOT n’est plus.

Issu d’une grande famille du village, il épousait Philomène STIL. Le couple quitta Acoz pour Châtelineau, non loin de l’usine métallurgique où il était engagé depuis son plus jeune âge.

Il resta toujours attaché à ses racines en participant chaque année aux festivités de la Saint-Roch et Saint-Frégo en occupant la place de major jusque dans les débuts 60.  La Fanfare Royale d’Acoz prenait aussi une grande place dans son cœur et c’est ainsi qu’il devint président en 1970, suite au décès de Vital BERTULOT.

A l’âge de la retraite, le retour à son cher Acoz n’a pas tardé et il aménagea à l’actuelle rue de Moncheret 24. Ce fut une période animée, participant à toutes les activités folkloriques, musicales et culturelles.

On se souviendra de sa participation au week-end passé en mars 1974 à Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace) avec la Marche d’Acoz où il allait vêtir le costume de grenadier 1er Empire. Ce sera sa dernière sortie avant ses premiers problèmes de santé.

Julles GIGOT 1965 500

Le 20 juillet 1975, les Acoziens ont tenu à lui rendre hommage. La fanfare locale l’a accompagné vers sa dernière demeure. Lors de la levée du corps, Michel GUILLAUME, secrétaire de la fanfare, prit la parole pour retracer sa vie.

La population d’Acoz et celle de la région conservera un excellent souvenir de Jules, un homme à la fois simple, aimable et toujours souriant.

FUNERAILLES 1 650

FUNERAILLES 3 650

Musique funérailles J. GIGOT 650

FUNERAILLES 4 1 650

FUNERAILLES 4 2 650.jpg 650

FUNERAILLES 5 650

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© Alain GUILLAUME – 11 octobre 2023.

Décès de Béatrice CHARLES

Nous venons d’apprendre le décès de

Béatrice CHARLES

B&trice CHARLES 500

née à Charleroi le 2 septembre 1955 et survenu à Acoz le 8 octobre 2023.

La cérémonie religieuse, suivie de la crémation, sera célébrée au crématorium de Gilly le jeudi 12 octobre 2023 à 10 heures 30.

Réunion au funérarium à 9 heures 30.

Départ pour le crématorium à 10 heures.

Dans l’attente des funérailles, vous pouvez rendre un dernier hommage à Béatrice les lundi 9, mardi 10 et mercredi 11 octobre de 17 à 19 heures au funérarium Crispin-Postiau, rue de la Scavée 32 à Acoz

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Alain GUILLAUME – Le 8 octobre 2023.

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Eloge funèbre lors des funérailles de Victor TENRET

Il fut prononcé par l’Abbé François FLEURQUIN, curé de la paroisse Saint-Martin à Acoz lors des funérailles de l’organiste Victor TENRET, le 20 septembre 1924.

Victor TENRET 650

Je tromperais votre attente, si, au cours de la cérémonie funèbre qui nous réunit en ce moment, je ne vous adressais quelques mots.

Depuis 48 ans, Victor TENRET a été associé à tous les événements religieux de votre vie : il était près du prêtre au jour de votre baptême ; il a chanté avec joie au jour de votre première communion ; il était près du prêtre au jour de votre mariage et il a chanté avec tout son art aux funérailles de vos proches ; il a sonné pour toutes vos joies et pour tous vos deuils. Il a bien mérité qu’en votre nom, je lui dise un grand, un solennel merci.

Certes, tous nous l’aimions, notre « madjustêr », sans doute un peu pour son caractère jovial et ses réparties spirituelles, mais surtout pour les belles qualités qu’il craignait trop d’étaler au grand jour. Je ne veux pas faire l’éloge de ce bon chrétien que vous connaissiez si bien et dont la mort fut accueillie avec une émotion si vraie, si unanime ; je veux seulement faire ressortir devant vous la leçon qui se dégage de la vie et de la mort de notre ami, car pour reprendre le bon vieux mot que vous avez employé si souvent, il fut bien pour nous tous un « madjustêr », c’est-à-dire un homme qui donne une leçon, qui enseigne ; il a, en effet, et vous me permettrez de reprendre ici les mots de notre évêque vénéré : « il a bien mérité de la religion et de l’Eglise pendant les 48 années qu’il a consacrées au service des autels, édifiant les fidèles par sa piété, sa dignité et son exactitude dans l’accomplissement de ses honorables fonctions ».

Il a aimé ses fonctions qui le rapprochaient de l’autel et du bon Dieu ; il a aimé les cérémonies du culte auxquelles il participait volontiers parce qu’il aimait l’Eglise et ses offices. Son exactitude était extrême, et tous les prêtres dont il fut le collaborateur intelligent et attaché n’ont pu que louer cette régularité constante et l’attention incessante pour tout ce qui concernait ses fonctions. Connaissant bien les règles de la liturgie, il observait fidèlement ; en un mot, il était dévoué à l’Eglise et il avait communiqué aux siens un même attachement et un égal dévouement pour tout ce qui intéresse l’autel et le culte sacré. D’ailleurs, sa profonde piété ne lui eut pas permis d’agir autrement ; piété solide et intelligente qui ne se perdait pas dans l’accessoire mais allait droit au but, c’est-à-dire à Dieu. Tous les matins,  je n’oublierai pas ce détail,  je l’ai vu s’agenouillant longuement au pied de l’autel, offrant à Dieu sa journée, lui recommandant ses intérêts et ceux de sa famille avant d’aller joyeusement à ses occupations.

Pour le bien apprécier, il faut certes tenir compte de sa serviabilité de ce caractère heureux qui l’a rendu populaire et sympathique ; mais surtout, il fallait le voir de près et dans l’intimité : homme de bon sens, de bon jugement et de bon conseil, d’une honnêteté scrupuleuse. Avec toutes ces qualités, il était facilement heureux, étant, comme il le disait il y a quelques jours, « en paix avec tout le monde » parce qu’il était d’abord en paix avec Dieu.

Voulez-vous mesurer sa piété et la force de ses convictions chrétiennes ? C’est une bonne et belle leçon qu’il nous a donnée et je veux que vous puissiez en tirer profit. Sa maladie qui semble-t-il le guettait depuis quelques temps, le terrassait il y a quinze jours. C’est une maladie grave, il le sait, et toutefois on espère bien que l’issue en sera heureuse et la guérison rapide. Mais son intelligence et sa piété veillent ; au cours de sa longue carrière, il a vu de près bien des maladies et il ne sait que trop bien que la maladie dont il souffre amène souvent des surprises et des dénouements rapides. Aussi, de lui-même, il fait appeler le prêtre et reçoit le Sacrement de Pénitence et l’Eucharistie ; il ne veut pas, je vous redis ses paroles, « que le prêtre arrive quand la fièvre ou l’abattement ne permettent plus de recevoir les sacrements avec la pleine connaissance de ce que l’on fait ». Et voulant aussi, je reprends encore ses paroles : « que l’on sache bien qu’il a reçu la Sainte Communion et que l’on apprenne à son exemple à recevoir à temps les secours de la Religion ». Et le bon Dieu, au service duquel Victor s’était dévoué si longtemps, lui assura la réception de l’Extrême-Onction quelques minutes avant la mort alors qu’on ne pensait pas la fin si proche. Victor aida le prêtre pour cette cérémonie si touchante comme tant de fois il l’avait aidé au chevet des malades de la paroisse ; et quand il a reçu l’Extrême-Onction, toujours calme, il baise la croix avec une foi ardente. Quelques minutes plus tard, sans crise ni angoisse, bien doucement, il rend son âme à Dieu.

N’avais-je pas raison de vous dire que Victor TENRET fut un bon « madjustêr » et qu’il nous a donné de bonnes leçons ? C’est pour l’en remercier que vous êtes ici si nombreux, c’est pour reconnaître les services rendus à l’Eglise que Monsieur le Doyen préside la cérémonie présente.

Pour être pratiques, décidons aujourd’hui de vivre toujours mieux de notre Sainte Religion, sans respect humain, simplement amis loyalement. Proposons-nous de réclamer à temps le secours de la Religion, pour les nôtres comme pour nous.

Et pendant le chant du « Libera me » que notre ami chantait toujours avec soin et grande émotion, demandons au bon Dieu d’introduire au plus tôt dans la douce lumière du paradis, celui qui tant de fois a réclamé cette grâce pour les nôtres.

« Seigneur, accordez-lui l’éternel repos et que la lumière éternelle du paradis brille bientôt pour lui. Ainsi soit-il ».

21 CURE F. FLEURQUIN VERS 1955 640

Ce dossier complétera celui posté en mars 2018 intitulé « Précisions sur « El ruwe du Madjustêr »

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© Alain GUILLAUME – 2 octobre 2023.