Acoz et Lausprelle dans la presse en 1949

9.4.1949

RETOUR DES CENDRES D’UN BRAVE

Un garçon sympathiquement connu dans le coquet et vivant hameau de Lausprelle, tel était Léon MOTTIAT.

On se souvient là-bas avec quel délice il montait sur les planches sous l’égide du cercle dramatique « Le Progrès » dans les années qui suivirent l’autre guerre, sans la moindre ostentation, uniquement par amour du théâtre.

Tous ses actes, il les posait d’ailleurs en toute simplicité car il était d’une nature délicieusement simple.

C’est de cette manière qu’il accomplit son temps de service à l’artillerie montée. Et en toute conscience, par devoir.

C’est de cette manière qu’il accomplit tout son devoir de légionnaire, en Afrique. Car, après avoir rempli ses obligations envers son pays, Léon MOTTIAT s’engagea à la Légion Etrangère dont la rude discipline l’attirait. Vint alors la guerre. Fait prisonnier, il travaillait dans une forêt d’Allemagne lorsque, surpris par la chute d’un arbre, la mort le frappa.

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10.4.1949

LA MARCHE – HOMMAGE AU REGRETTÉ EMILE LECLERCQ

Nous sommes heureux d’apprendre qu’une poignée de fervents de la Marche ont décidé de former une Compagnie pour la Pentecôte.

Ainsi donc, la noble tradition se perpétue. Pour ne pas contrarier la constitution du corps d’office, nous tairons momentanément les noms. Nous dirons simplement que certains furent les subalternes de notre regretté et inégalable major Emile LECLERCQ, tué en exode en 1940, le mercredi de la Pentecôte.

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14.4.1949

LES OFFICIERS POUR LA PENTECOTE

Cette fois, nous pouvons révéler le « secret » que nous avons gardé à l’égard du corps d’office de la Compagnie de Marcheurs de la Sainte-Rolende, dont nous connaissons maintenant l’essentiel :

Sergent-sapeur : Georges GUILLAUME ; tambour-major : Fernand TAMINE ; major : Henri CHARLIER ; officier : Fernand HANQUART.

Seul, le poste d’adjudant-major est encore vacant, mais, d’ici peu, il aura un titulaire.

Mais le principal est acquis, c’est ce qui importe, nous aurons une Compagnie de Marcheurs à la Pentecôte qui se révélera l’égale de celles du passé.

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15.4.1949

LES  « CONCOURS DE COQS » ET LEUR CHAMPION

Depuis l’an dernier, les « concours de coqs » ont été remis à l’honneur à Acoz où ils jouissaient déjà d’une grande vogue il y a une vingtaine d’années, à telle enseigne que les « Coquis » avaient fondé un groupe carnavalesque qui remporta pas mal de succès et que les joueurs de la « demi-dure » gagnants du championnat fédéral d’Entre-Sambre-et-Meuse se dénommaient « Coquis ». Le mot « Coquis » est passé dans le langage populaire pour désigner les Acoziens.

C’est le cafetier Georges HANQUART qui a réussi à remettre sur pied ces tournois chantants.

On sait comment fonctionne ce « conservatoire » pittoresque ; l’amateur doit parier sur son coq « contre la montre ». Tous les amateurs doivent dire d’avance le nombre de cocoricos que leur coq lancera en un temps invariable et réglementaire. Plaisir champêtre… Emotions saines… Joies de la meilleure qualité…

Le championnat est maintenant terminé à cause de la reprise des concours colombophiles. Et déjà on pense à la prochaine saison.

Le bilan étant fait, c’est notre camarade Fernand POULEUR qui a remporté la palme. Il est l’incontestable champion de la saison. Et notez bien que ce titre n’est pas banal du tout quand on imagine la somme de psychologie animale qu’il lui a fallu posséder pour étudier ses coqs plusieurs jours avant le concours et supputer d’après la forme de chacun d’eux, le nombre de cocoricos qu’ils allaient lancer dans le temps déterminé.

C’est un beau succès qui en vaut d’autres plus pompeusement encensés.

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5.5.1949

LA DUCASSE DU « MARTIA »

Lorsque fut inaugurée la première gare du chemin de fer au lieu-dit « Martia » une ducasse fut instaurée et connut une jolie vogue.

Cependant, le temps passa et l’autre guerre vint. Après celle-ci, on essaya de restaurer ces réjouissances mais ce fut sans succès parce que tout d’abord, en avril on n’a guère de bon temps. L’an dernier cependant, quelques dévoués voulurent la faire revivre malgré tout mais ils ne réussirent que partiellement. L’habitude de cette ducasse est passée, le temps ne s’y prête guère et le budget est trop faible pour organiser quelque chose qui puisse attirer le public. Alors, une nouvelle fois on l’a laissé tomber.

La mode des ducasses passe à Acoz si l’on ne fait quelque chose de très bien, ce qui n’est pas facile.

Voir mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 3, TOPONYMIE, pp. 38-69.

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5.5.1949

ESPOIR EN LA RÉNOVATION DU JEU DE BALLE A ACOZ

Malgré notre « foi », nous étions loin de penser que nos deux articles qui, dans le cadre du sport à Acoz, traitaient surtout des possibilités de rénovation du jeu de balle, auraient eu un tel succès.

Or, figurez-vous que samedi soir, dans les hauts lieux du sport acozien et dans les cabarets, on en parlait sérieusement, de cette rénovation du jeu de balle, en supputant les chances possibles de la réaliser. Du coup, tout les monde était pris par la nostalgie du cher jeu de balle qui procura, naguère, tant de belles heures aux Acoziens, et que de possibles mécènes se découvrirent tandis que d’autres faisaient de pressantes avances.

Comme nous le proposions, on envisage la division II qui est d’ailleurs le point de départ de la nouvelle hiérarchie à la pelote.  Il ne serait d’ailleurs pas difficile de réunir les effectifs plus les réserves nécessaires à la formation d’une telle équipe qui, conduite par Fernand HANQUART, notre jeune vedette, connaîtrait le succès. Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, le seul problème à résoudre est le déclassement du joueur HANQUART, actuellement en division I.

Nous croyons cependant que la fédération ne s’y opposerait pas, vu qu’il s’agit de raviver un centre ballant important, qui serait du coup une nouvelle porte ouverte vers la Thudinie, cette région qui voudrait tant retrouver son cher jeu de balle, et qui n’ose pas passer à la pelote. L’exemple d’Acoz serait un précieux stimulant pour elle.

Ensemble, Acoz et Nalinnes, Gozée et Jamioulx ramèneraient bientôt la Thudinie au jeu de balle et à la pelote, ce qui est mieux. Et quand on a la Thudinie avec soi !… On l’a bien vu lors de la splendeur de la demi-dure.

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7.5.1949

A LA GARE

Il semble que la S.N.C.F.B. soit décidée à refaire une beauté à notre gare.

En prévision des réparations qui seront exécutées aux plafonds, on s’occupe de la remise en état des corniches qui laissaient filtrer les eaux.

Il serait intéressant aussi que les murs soient repeints dans la salle d’attente comme dans le bureau, car ils en ont besoin. En retour, nous demanderons au public de respecter la peinture afin que la gare conserve son coquet aspect.

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11.5.1949

ACOZ – NOS VICTIMES DE LA GUERRE

Notre village a payé un lourd tribut à la guerre atroce. Sept de ses authentiques enfants furent dévorés par cette grande « mangeuse d’hommes ».

Emile LECLERCQ, major des « Marcheurs Militaires » d’Acoz, tué par l’aviation allemande qui harcelait les civils.

Les Barons Hermann et Maurice PIRMEZ, morts dans un camp nazi, où les avait conduits leur fidélité à la Patrie.

Joseph POULAIN, ex-chef de partie du jeu de balle d’Acoz, qui résidait à la guerre à Villers-Poterie, décapité à la hache dans un camp de concentration pour avoir aidé un parachutiste.

Baudry POULAIN, son fils, travailleur obligatoire, mort en déportation.

Hector POULEUR, combattant de Liège en 1914, blessé et emprisonné en Allemagne, assassiné en 1944, par représailles, par des séides de l’ennemi, qui connaissaient son activité patriotique durant cette guerre.

Léon MOTTIAT, soldat du 2e Etranger, héros d’Afrique, où 8 ans auparavant il avait combattu héroïquement contre des indigènes à la solde des ennemis de la France, dont ils auraient voulu affaiblir la position en Afrique, en prévision d’une guerre future… qui se déclencha le 10 mai 1940 et durant laquelle MOTTIAT lutta courageusement encore, en vrai légionnaire. Son nom mérite bien d’être gravé, lui aussi, dans la pierre de notre futur monument.

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1.6.1949

VIEUX MOULIN A EAU DISPARU

Ceux qui n’ont pas connu le vieil Acoz sont bien loin de se douter du charme poétique qu’il dégageait. C’est ce que nous allons essayer de vous dépeindre en quelques courtes chroniques.

Au fond de notre vallon ondule notre gaie rivière. Les méandres festonnent les prairies, longeant le parc opulent du vieux castel féodal et le versant abrupt du bois d’Acoz. La rivière murmure des idylles et riposte au frisson des arbres.

Naguère, arrivée au « Martia » elle se laissait entraîner entre les « parcis » enserrées dans un bief artificiel ; ses eaux contenues, pressées, reprenaient énergie, s’engouffraient bientôt dans un tuyau et tout à coup s’échappaient en larmes sur les dents d’une roue qui se mettait à tourner.

De temps mémorial, le vieux moulin tournait ! Connu de dix lieues à la ronde, le meunier « le commandant » gagnait gros. Les chariots des « cinses » y affluaient après le battage. La charrette poudrée de blanc sillonnait les routes de la région. Recevant la denrée, livrant la marchandise, à travailler tout le jour, à veiller la nuit, il s’enrichissait. Les riches fermiers eux-mêmes montraient de la déférence pour ce laborieux qui « accoudissait » son pécule à vue d’œil.

Le chemin de fer respecta même son bief pour qu’il puisse encore moudre son grain, ce vieux moulin qui faisait du si bon travail et figurait… sur les cartes de notre Etat-Major.

Vint l’autre guerre, la roue du moulin lent et séculaire s’immobilisa. Meurtri par la guerre, il tomba en ruine. La tristesse d’un cimetière y régnait. Seule sa grange était toujours debout, gardée par les hiboux que chassèrent enfin les démolisseurs.

Sur l’emplacement du moulin défunt, il y a un jardin et une prairie, et tout contre la route, un ballodrome désespérément désert, qui a connu le sort du moulin après avoir connu, lui aussi, la prospérité. Ainsi va la vie. Ainsi disparaît lentement le vieil Acoz, avec tous ses charmes.

Je réagis à cet article suite à une grossière erreur que j’ai décelée. Le moulin, dit « moulin de la vieille forge », appelé aussi «MOULIN BOLLE » (du nom de son propriétaire), a été exproprié par la S.N.C.F.B. en 1913 en vue d’installer une nouvelle ligne de chemin de fer Acoz – Couillet qui ne verra jamais le jour. Le site du moulin fut rasé en 1919 et fit place à une multitude de petits jardins loués aux habitants du quartier. Quant au ballodrome, il fut installé sur le site par la nouvelle administration communale de l’entité Gerpinnes vers 1977-78.

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3.6.1949

ACOZ – A LA STATION

Franchement il y a du bon à la station. Figurez-vous qu’on réfectionne les toitures et dans toutes les conditions. Les ardoisiers sont en plein travail. La toiture des salles d’attente et annexe est déjà réparée, de même que celle du magasin qui a reçu, elle, une toute nouvelle couverture de tuiles. Les ardoisiers sont maintenant sur le toit des bureaux et de l’habitation du chef de station. Très bien, très bien !

Il restera maintenant à repeindre l’intérieur et aussi l’extérieur des portes et fenêtres. Ainsi, tout sera parfait et tout le monde sera content.

Elle vaut bien ça, notre bonne vieille gare dont les années de bons et loyaux services ne se comptent plus.

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3.6.1949

LES ORIGINES ET LES ANTÉCÉDENTS DES COMPAGNIES DE MARCHEURS

On s’est déjà bien demandé comment il se fait que les Acoziens sont tellement « Marcheurs ».

Ils réussissent à former, chaque année, une Compagnie pour la Pentecôte et souvent deux pour la Saint-Roch.

Cet amour de la Marche, ils l’ont hérité de leurs ancêtres qui étaient des Marcheurs invétérés. Toujours est-il qu’en l’espace de cent ans, Acoz a donné une vogue immense à cette coutume folklorique, non seulement chez lui mais aussi dans toute la région grâce aux magnifiques Compagnies qu’il aligna et qui, durant plus de soixante années, remportèrent le pompon à la Pentecôte.

Acoz, c’était la Compagnie admirée sous tous ses aspects.

Il est bon que les jeunes le sachent afin qu’elle se fasse un point d’honneur d’assurer la pérennité à cette grande renommée acquise aussi à la Saint-Roch.

Nous reviendrons en temps opportun à cette « Marche », nous limitant aujourd’hui à celle de la Pentecôte qui donna le jour à cette tradition.

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25.6.1049

ACOZ – MÉTALLOS A L’HONNEUR

Lors d’une réunion au cours de laquelle les camarades GAILLY, Y. LAMBERT et VAN WALLEGHEM développèrent le programme du P.S.B. sur les plans national et provincial, il faut procéder à la remise des brevets de fidélité à la section syndicale des métallurgistes aux ouvriers du fer, dont les noms suivants :

Octave RIDELLE, Fernand MATHIEU, Nicolas SIRET, Léopold MOUFFE, Clément BOSSUROY, Emile TAMINES, Jules TAMINES, Léon HOUYOUX, Victor DELPIRE, Amour GÉRARD, Léon HENOCQ, Victor HOUYOUX, Augustin MATHIEU, Léon GÉRARD, Edgard JOREZ, Emile COPPÉE, Alexis GILLAIN, Pierre SANDERMANS, Georges HUBAUX, D. VAN HEDEGHEM, Léon MANSART, Victor GIGOT, Hubert CAUSSIN, Georges COPPÉE, Isaac VANEUKEM, Joseph BAUDENNE, Désiré PIRAUX, Fernand POULEUR, Georges HANQUART, Edmond BURTON, Georges TENRET, Camille JAVAUX, Jules DUBOIS, René CATTELAIN, Gaston COLLICHE, Primo CESARATTO, Fernand SCIEUR, Emile SAINTHUILE, Fernand SAINTHUILE.

Que voilà donc un lot de sympathiques et valeureux travailleurs qui ont de 20 à 30 ans d’affiliation au syndicat. Cette fidélité méritait bien une récompense, à l’occasion du 30e anniversaire de la section d’Acoz. Il va de soit que cette commémoration fut une nouvelle occasion d’évoquer longuement le souvenir du regretté Hector POULEUR qui fut le pionnier et l’animateur de cette section, de ce cher Hector dont l’ombre se profilait sur l’assemblée. Une minute de silence fut d’ailleurs pour lui et tous les membres de la section décédés.

Disons encore que la séance était présidée par le camarde Amour GÉRARD, entouré des Fernand POULEUR, Maurice COLLICHE, Camille JAVAUX, Fernand BORBOUSE, Emile COPPÉE et Edgard JOREZ, tous hardis militants.

Et en terminant, félicitons les diplômés, de tout cœur.

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5.10.1949

UN COUREUR CYCLISTE QUI A LA GUIGNE

Achille BERTRAND, d’Acoz, a été longtemps poursuivi par la guigne, ses résultats ne sont cependant pas à dédaigner et la saison prochaine il espère confirmer les espoirs que ses supporters ont placés en lui.

Il va suivre cependant la saison hivernale les cours de culture physique afin de raffermir ses muscles et d’être fin prêt dès l’ouverture de la saison 1950.

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5.10.1049

TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN

La musique, on le sait, fut à deux doigts de sa dissolution parce que le chef « en avait marre » de s’esquinter pendant que les musiciens prenaient à la légère les répétitions. Il en résulta une sévère explication dont l’issue fâcheuse ne paraissait pas faire de doute. On avait même dit que le jour de la ducasse de la rue des Ecoles, la musique donnait son dernier concert. Chacun en avait le cœur gros.

Fort heureusement, il y eut plus de peur que de mal, le bon sens ayant finalement triomphé.

La réconciliation est faite. Il s’agit maintenant de ne plus retomber dans les errements de ces derniers mois. Il faut que chacun y mette du sien et comprenne que sans le concours de tous, même s’il faut parfois se faire violence à soi-même, il est impossible de faire de la bonne musique et de maintenir en activité la société. Les jeunes, nous n’en doutons pas, vont faire tout ce qu’il faut, de grand cœur, avec joie. Seul, le premier effort coûte. Aux anciens de les éclairer, de les raisonner, de les prendre par la main, quoi ! Et ainsi, désormais tout ira bien dans notre vieille et méritante société des « Fanfares Royales ».

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7.10.1949

NOTRE PREMIER SOLDAT MORT AU CHAMP D’HONNEUR EN 1914

Ceux d’entre nous qui ont quarante-cinq ans au moins se souviennent de ce soldat coiffé d’un petit bonnet rond, rouge à sa base et gros-bleu, et vêtu de la tunique de drap bleu, agrémentée du col rouge et d’une pincée de mousse rouge à la naissance des pattes d’épaules, qui se promenait à cheval durant ses permissions et que son père reconduisait à la gare lors de ses retours à la caserne.

Fils unique et choyé, ce garçon-là était sous les armes lorsque se déclencha la catastrophe de 1914, dont il devait être un des premiers combattants et, hélas, une des premières victimes, sur les rives de l’héroïque Yser, où l’avait amené la retraite stratégique après la chute de Liège et le passage de la Meuse.

De Liège aux Flandres, Jean BOLLE avait fait tout son devoir. Il le faisait encore sur l’Yser et il l’aurait fait jusqu’à la victoire – ses camarades rescapés l’ont dit – mais le destin en avait décidé autrement. En octobre 1914, à Pervyse, il tombait au champ d’honneur, au combat, sous un bombardement allemand qui tuait ainsi notre premier combattant de cette guerre-là, tandis qu’Hector POULEUR, grièvement blessé à Liège, était déjà prisonnier en Allemagne.

En ce mois d’octobre 1949, qui marque ce 35e anniversaire, nous vous demandons de vous souvenir de Jean BOLLE, le premier de nos soldats morts pour la Patrie durant la première guerre et aussi notre chasseur à pied vert et jaune Hector POULEUR, qui, à ce moment-là, geignait déjà outre-Rhin, dans l’attente de la libération, sans se douter qu’une autre guerre l’immolerait à son tour sur l’autel de la Patrie, 30 ans après.

Je vous invite à consulter mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 4, pages 208-221, où j’ai retranscrit l’exposé de Bernard ALEXANDRE qui a rendu hommage à Jean BOLLE, lors de la visite au cimetière d’Acoz le 8 novembre 2018.

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7.11.1949

VOL D’UN VESTON

Vendredi, un ouvrier qui était occupé à mettre du ballast sur la grand-route de Gerpinnes à Acoz a constaté que son veston qu’il avait accroché à un piquet de clôture avait disparu. Le veston volé ne contenait heureusement pas d’argent.

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11.11.1949

ECHENILLAGE

L’administration communale informe les intéressés que tout propriétaire, fermier, locataire, ou autre occupant, doit écheniller ou faire écheniller à partir de ce jour, jusqu’au 15.2.1950, les arbustes, haies ou buissons, sur les terrains qu’ils possèdent ou cultivent et de faire brûler sur le champs, les bourses ou toiles constituant les nids de chenilles.

A défaut, il sera procédé d’office, aux frais des contrevenants, par l’administration communale.

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15.11.1949

NOCES D’OR A ACOZ

De braves couples, de figures aimées auxquelles nous sommes habitués, des figures que nous voyons depuis toujours parmi nous, de braves couples toujours droits comme nos grands arbres séculaires, de braves couples restés unis malgré les duretés de leur existence laborieuse – modèles pour notre génération si vite lassée – ont célébré ce dimanche leurs noces d’or, au milieu de la chaude sympathie de notre population.

Ils les fêtèrent en l’église Saint-Martin durant la messe solennelle célébrée en leur intention, à la maison communale où le conseil au complet de ses effectifs les reçut, les félicita et leur offrit le traditionnel cadeau et après, au sein de leur famille – ambiance idéale pour une telle commémoration et pour juger du beau travail accompli à deux, en s’épaulant l’un l’autre pour triompher des mille et une difficultés qu’ils rencontrèrent sur leur longue route. C’est en somme ce que rappelèrent, à l’église, M. le Chanoine PAYEN, et à la maison communale, le bourgmestre au cours de la réception toute amicale… tandis qu’arrivait la musique dont les flonflons 1900 évoquaient aux jubilaires leur lointaine jeunesse, à ces braves couples qui, après « la Brabançonne » jouée en leur honneur, esquissèrent avec une étonnante facilité les génuflexions du « Spirou » et les trémoussements d’une endiablée « Samba » brésilienne.

Après les manifestations d’amitié et les félicitations du public, une à une les autos s’ébranlèrent et on les dispersa, les jubilaires emportant l’agréable impression des marques de cordialité leur témoignées spontanément par leurs concitoyens.

La fête officielle étant terminée, qu’il nous soit permis de réitérer à nos heureux jubilaires :

GILOT Alexandre et BOLLE Philomène qui ont 70 ans de mariage ;

PECTOR Octave et LORENT Mathilde qui comptent 61 ans de mariage ;

Pour 50 ans de mariage : DAUBRESSE Léon et MATHIEU Marie, LORENT François et SERVAIS Ida, CHAPEAU Léon et DUPANLOUP Alice, HOUYOUX Victor et POULEUR Alina, VANDEMAELE Alfred et MARLET Alice, DEMARTE J. et HODY Zoé, HISTACE Auguste et JALLAY Laure, BOSSUROY Clément et OVANDO Clémence, MEURICE Walter et DETHIER Alice, GILLES Jules et PHILIPPE Joséphine, HOSPEL Félix et LEBON Hortense, TENRET Edmond et MARCIL Maria. Les félicitations sincères de toute notre population, de leur présenter celles bien cordiales aussi du « Journal » et de leur adresser ses vœux les plus ardents.

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15.11.1949

A ACOZ

Face au mémorial aux morts de 14-18, Jean BOLLE, Théophile LEGENDRE, Léonard SANDERMANS, Emile VAN ESPEN et Adolphe MARTIN, érigé sur la place de Lausprelle où en l’église Saint-Léon la messe avait été chantée comme d’habitude en ce 11 novembre, et devant la tombe d’Hector POULEUR, soldat ex-prisonnier de l’autre guerre, tué par les rexistes fin juin 1944, nos rescapés des deux guerres ont partagé cette minute où les survivants communient avec les défunts.

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30.12.1949

HÉROS DE 14-18

Notre concitoyen René BOËS, ancien soldat de 14-18 au 2e Régiment de 14-18, brisa sa santé en refusant son évacuation après un coup de gaz pour ne pas abandonner ses camardes ni déforcer sa petite position avancée dans l’imminence d’une attaque allemande. Le fait est reconnu, écrit, certifié.

Mais le mal avait commencé son œuvre destructrice qui allait intensifier au fil des années au point qu’il vient d’être reconnu grand invalide après avoir reçu la médaille de Léopold II avec glaives. Ce héros devait être connu, n’est-ce pas ; il le mérite bien.

A lui notre reconnaissance émue.

Je sous invite à consulter l’ouvrage « ACOZ ET LA GUERRE 1914-1918 » de Geneviève LUSIAUX et Guy ANTOINE, page 103.

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30.12.1949

LE THÉATRE A LAUSPRELLE

Par deux fois, deux soirées dramatiques particulièrement réussies ont été organisées au « SALON MEULEMANS » en présence d’un public chaque fois nombreux et charmé.

Ce fut tout d’abord la soirée des Combattants de 14-18 et 40-45, au profit de leur caisse d’entraide, et dont le plat de résistance était « Mémère », la bonne comédie en 3 actes de Louis NOËL.

Dans le rôle de Suzanne, J. MEULEMANS déploya une fois de plus les ressources de son talent assuré et déjà assuré. Elle était entourée avec bonheur par H. HANSSENS (Clémentine), Huguette DEVERSAIN (Riyette), Georges BERGER (Nestor), Arthur CHIF (André), Maurice DELWARTE (Manuel) et J. GHISLAIN (Rodolphe).

Franchement ce fut très réussi, tous les acteurs ayant donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire de cette interprétation un petit chef-d’œuvre. Bravo à tous.

Il y eut aussi la comédie de Robert CARLIER, comédie dans laquelle les moments où l’on ne rit pas sont rares et qu’interprétèrent très bien A. et J. HANSSENS (Maria et Alice), Roger STAQUET (Gusse), Louis LAERMANS (Gaston) et Maurice DELWARTE (Jules).

Les intermèdes qui incombaient à J. HAGON et CHRÉTIEN et M. FENSIE plurent à tout le monde, de même que le bal qui clôtura la partie théâtrale.

Noël fut l’occasion d’une seconde soirée consacrée, celle-ci, à la comédie ; il y en eut trois. « Li P’tite Maman » fut bien enlevée par les Arthur CHIF (Charles DANESSE), Marcel HANUS (Zoé DANESSE), Guy MEULEMANS (Michel DANESSE), François VANDENDOOREN (Omer), Louis LAERMANS (Florent), D. HANSSENS (Louise), Huguette DEVERSAIN (Rosine), doués tous et toutes de talents certains. Puis J. GHISLAIN (Batiste), Maurice DELWARTE (Natole), Louis LAERMANS (Constant) et A. HANSSENS (Sofie) montrèrent dans « Natole vou’s’marier » de Joseph MODAVE, des talents sobres dont les effets portaient d’une fort jolie manière. Enfin, les Arthur DEVERSAIN (Colas), Maurice DELWARTE (Zéphirin), Arthur CHIF (Lucien), ? GHISLAIN (Batisse), Gisèle MEULEMANS (Céline), A. HANSSENS (Amandine) et J. GHISLAIN (facteur), firent une excellente composition des personnages mimés dans « Rin d’pu biesse qu’in d’jaloux » de Fernand VISSOUL.

Très bien partout. Très bien aussi pour les intermèdes interprétés par Mme Léopold CHRÉTIEN et Melle Palmyre VANDENDOOREN.

Et comme l’on pense bien, le bal de réveillon fut très bien achalandé.

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30.12.1949

LE JUBILÉ DU CERCLE HORTICOLE

Fondé le 20 décembre 1924, rien n’est changé dans l’esprit qui anime le comité dont la présidence est toujours occupée par Nestor RAVAUX, le dévoué président de la première heure. Le secrétariat et la trésorerie sont toujours en bonnes mains comme ils le furent au temps de MM. Emile MORIAMÉ (décédé), Xavier CHEVET, Edgard LECLERCQ et Calixte NOCENT. Les autres comitards n’ont absolument rien perdu de leur activité.

Après vingt-cinq années, le Cercle HORTICOLE et Avicole d’Acoz et Environs et son comité ne songent pas à capituler, loin s’en faut. Ils puisent au contraire dans ce bail fort honorable et dans le souvenir, des 15 années les plus plantureuses, l’énergie et « la foi » nécessaires à une nouvelle et rayonnante splendeur, et ils espèrent que par les mêmes souvenirs ceux qui sont partis reviendront bientôt et que les jeunes y viendront dans leur intérêt. Et tous ensemble, on fera un bon travail dans la bonne et chaude amitié.

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© Alain GUILLAUME – 9 décembre 2025.

Liste des facteurs des postes d’Acoz

Dernièrement, Luc ELOY m’a transmis cette liste établie par son père Joseph ELOY. Elle reprend les noms et prénoms de tous les facteurs des postes qui dépendaient du bureau d’Acoz depuis le 10 mai 1948, date d’entrée de Joseph au bureau acozien.

A noter que les facteurs des postes d’Acoz ont été transférés au bureau de Gerpinnes le 1er juillet 1985.

Merci à Luc ainsi qu’à Michel GOFFIN pour certaines précisions.

(Voir mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 3, pages 307-323 « l’histoire des bureaux des postes d’Acoz »).

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© Alain GUILLAUME – 19 novembre 2025.

Acoz et Lausprelle dans la presse en 1948

11.2.1948

AUX CYCLISTES

La distribution des plaques de vélos pour 1948 s’effectue actuellement au bureau des contributions du secteur de Gerpinnes, rue Joseph Beaufayt.

La taxe globale à payer est de 55 francs pour les intéressés domiciliés dans les localités de Gerpinnes, Gougnies, Joncret et Villers-Poterie et de 80 francs pour ceux résidant à Acoz en raison de la taxe communale.

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18.2.1948

Une lâche agression

Samedi soir vers 23 heures, M. R. DECONINCK, âgé de 66 ans et domicilié rue des Ecoles à Acoz, rentrait chez lui quand il fut assailli par un inconnu qui le frappa sauvagement au visage.

Le bandit qui voulait s’emparer de l’argent de sa victime dut prendre la fuite avant d’avoir pu mettre la main sur son portefeuille.

La gendarmerie de Gerpinnes a ouvert une enquête.

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9.3.1948

RAPATRIEMENT D’UN DE NOS MARTYRS

Samedi 13 courant vers 16 heures, arrivera la dépouille mortelle de notre regretté Maurice PIRMEZ, mort en Allemagne.

Il fut arrêté en même temps que son père, au mois de juillet 1944, et conduit en Allemagne d’où, hélas, il ne devait plus revenir vivant.

Toutes les sociétés locales sont invitées à cette cérémonie de reconnaissance.

Dimanche 14 à 10 heures 30 aura lieu une messe suivie de l’inhumation.

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12.3.1948

AU GROUPEMENT DE RÉSISTANCE ET DES COMBATTANTS

Les membres sont invités à assister aux funérailles du Baron Maurice PIRMEZ, rapatrié d’Allemagne.

Le corps sera en gare d’Acoz le 13 mars à 17 heures 30 et l’inhumation le dimanche 14 courant à 10 heures 30 à Acoz.

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18.3.1948

FUNÉRAILLES D’UN MARTYR

Dimanche dernier eurent lieu à Acoz les funérailles solennelles du Baron Maurice PIRMEZ, volontaire de guerre, membre de la résistance, prisonnier politique, arrêté par la Gestapo en même temps que le Baron Herman PIRMEZ, son père.

La veille, le retour de la dépouille mortelle de ce noble martyr était accueilli, venant de Mons, par une foule nombreuse parmi laquelle on notait la gendarmerie de Gerpinnes, les enfants des écoles, les sociétés patriotiques : anciens combattants, prisonniers de guerre, résistants, d’Acoz et des villages voisins, l’administration communale et le comité pour l’érection du monument à la mémoire des martyrs de la commune.

Arrivé au château, le corps fut déposé dans la chapelle et chaque groupement vint tour à tour s’incliner devant celui qui incarna de si hautes vertus de patriotisme.

Le lendemain, dimanche, une foule immense attendait dès 10 heures dans la cour du château. Dès que le cercueil parut, M. Jules BRASSEUR, conseiller communal remplaçant le bourgmestre dont l’absence en des cérémonies semblables fut très remarquée du public, salua la mémoire de Maurice PIRMEZ au nom de l’administration communale. Parlant ensuite au nom des groupements patriotiques, qu’ils soient combattants de 14-18 ou prisonniers de guerre, M. Gaston BUSINE, capitaine de réserve, évoqua non seulement la mémoire du disparu, mais retraça les grandes vertus patriotiques dont la famille PIRMEZ peut s’enorgueillir. M. l’avocat Maurice GAILLY, au nom des prisonniers politiques, rappela la vie héroïque et douloureuse des deux martyrs.

Le cortège s’ébranla au son des marches funèbres rythmées par les Fanfares Royales d’Acoz et, sur le parcours, une foule recueillie rendait un dernier hommage aux restes glorieux de cet enfant d’Acoz.

L’église trop petite ne put contenir qu’une faible partie de la foule. Mgr Albert VANDERCRUYSEN, prélat d’Orval, officia et prononça quelques mots émus.

La cérémonie religieuse prit fin à 12 heures 30 et le cortège se remit en marche vers Villers-Poterie où, au son de la Brabançonne, le corps fut déposé dans le caveau familial.

Lorsque dans une famille de tels exemples de devoir sont prodigués de génération en génération, les barrières politiques et philosophiques doivent tomber chez les âmes bien nées. Ainsi, la grande foule qui se pressait dimanche matin dans la cour du château avait compris que non seulement sa présence, celle des amis apporterait à Madame la Baronne PIRMEZ un témoignage d’affection en de si cruelles épreuves, mais prouverait que le peuple sait comprendre son devoir qui est de s’incliner respectueusement devant des douleurs causées par de si nobles sacrifices.

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5.4.1948

ÉTAT-CIVIL DU 1er TRIMESTRE 1948

NAISSANCES : VANDERHOEVEN Jean ; MENEGUZZI Sinénella ; ADAM Claude ; ALCUNETTI Roberto ; TAMINES Baudouin ; VAN HEDEN Daisy.

MARIAGES : REMY Robert, employé, et LEGRAIN Andrée de Marchienne-au-Pont ; CÉLANT Giovanni de Bouffioulx et CRÉMASCHI Rosina ; THIBAUT Achille, jardinier, et LIVIN Victorine ; MONAUX Firmin, tourneur à Nalinnes, et DELWARTE Solange.

DIVORCES : DEPOORTER Elise de Couillet, et CHRÉTIEN Léopold.

DÉCÈS : DOGOT Ernest, 63 ans ; DELFORGE Joséphine, 75 ans ; GENARD Emilie, 41 ans ; BORBOUSE Edouard, 71 ans ; DAFFE Sylvain, 83 ans ; BOLLE Louise, 68 ans.

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4.5.1948

POUR LES DÉTENTEURS DE VACHES ET GÉNISSES

M. Etienne PAULUS, secrétaire de la Commission Cantonale du Syndicat d’Elevage, nous signale que suite à la réunion tenue à Acoz le 25 avril, les détenteurs de taureaux de la région de Châtelet ont décidé de fixer comme suit les prix minima des saillies : la première : 100 francs ; les 4 suivantes : 25 francs.

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14.5.1948

UN GRAVE ACCIDENT

Mardi après-midi, M. Frédérick DUMONT, demeurant à Acoz, conduisait son attelage dans le bois de Châtelet. Soudain, à la suite du bris d’un essieu, M. DUMONT qui se trouvait assis à l’avant du véhicule fut violemment précipité au sol. Sérieusement blessé, M. DUMONT a été transporté à l’hôpital.

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1.6.1948

FANCY-FAIR

Le comité pour l’érection d’un monument à la mémoire de MM. les Barons PIRMEZ et M. Hector POULEUR organise les 20, 21 et 22 juin 1948 une dernière et brillante fancy-fair.

Il s’est assuré le concours d’un authentique fakir de renommée mondiale, vedette des cirques BUSCH, AMAR, CAROLY et HAGENBECK : le célèbre JOSMAH qui sera chez nous le dimanche 20 après-midi. Deux brillants concerts donnés par les Fanfares Royales d’Acoz et l’Echo des Montagnes de Bouffioulx agrémenteront les soirées de dimanche et lundi. Le clou de la fête sera probablement le crochet monstre doté de nombreux lots en espèces auquel participeront, nous n’en doutons pas, les meilleurs amateurs du Pays de Charleroi. Ce crochet sera présenté le mardi 22 par le sympathique cabaretier-chansonnier BOB DESCHAMPS et agrémenté par plusieurs tours de chant des vedettes carolorégiennes BLANCHE HICHAMPS ET JOSÉ DUVAL. Ajoutons-y le concours précieux et indispensable du fameux jazz « CYRIL AND HIS BOYS » qui, sur une piste couverte, assurera à la jeunesse et aux autres de nombreuses heures de saine gaieté.

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22.6.1948

POPULATION

Au 31 décembre 1947, Acoz : 1.242.

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26.7.1948

BLESSÉ PAR UN GARDE-CHASSE

M. Jean DOUCET, garde-chasse particulier, faisait sa tournée habituelle dans le bois mitoyen au hameau de Lausprelle et à la commune d’Acoz. Passait par hasard un sujet polonais dépourvu de papiers d’identité et qui traînait un vélo sans plaque. Le garde interpella Ignacio SUVILA qui prit la fuite à travers bois. M. Jean DOUCY ne s’avoua cependant pas battu et poursuivit l’étranger. Mis en joue par le garde particulier, le Polonais récalcitrant écarta d’un geste brusque le canon du fusil et le coup partit. La décharge de plomb vint frapper le côté gauche de SUVILA qui s’écroula. Transporté immédiatement à son domicile, rue de Villers à Couillet, la victime a reçu les soins d’un docteur qui jugea son état satisfaisant.

La gendarmerie de Gerpinnes est descendue sur les lieux pour procéder à l’enquête.

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14.8.1948

UN PETIT DÉNICHEUR FAIT UNE CHUTE

Jeudi, au hameau de Chamborgneau à Bouffioulx, le petit Léon MAHY, âgé de 12 ans, demeurant à Acoz, était grimpé dans un arbre pour dénicher un nid d’oiseau. Alors qu’il se trouvait à une hauteur de 3 mètres, l’imprudent tomba dans le vide, s’occasionnant des blessures au ventre et à la cuisse gauche. Son état a nécessité le transfert du blessé à l’hôpital.

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23.9.1948

DANS LES ORDRES NATIONAUX

Par arrêté du Régent paru au Moniteur de ce jeudi, la médaille d’or de l’Ordre de Léopold II a été décernée à M. Arthur BOLLE, garde-chasse à Acoz.

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15.10.1948

ACCIDENT

Au cours de la soirée d’hier vers 18 heures, l’auto conduite par M. Max BRASSEUR d’Acoz est entrée en collision au carrefour formé par la rue Tumelaire et le boulevard Defontaine à Charleroi. L’autre véhicule était conduit par un mécanicien de Gand, M. Victor DECRECK.

Tout se borne heureusement à des dégâts légers, dégâts dont le constat a été effectué par les agents de police de la ville.

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18.10.1948

MORT SUBITE

Samedi vers 17 heures 30, M. Raymond DECONINCK, 56 ans, domicilié à Acoz, qui était venu faire ses courses à Châtelet, s’affaissa sur le trottoir de la rue du Commerce à Châtelet.

La victime, blessée à la figure, fut transportée chez le pharmacien BIOT où des soins lui furent prodigués.

Un médecin appelé ne put que constater le décès.

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29.10.1948

UN ACCIDENT DE TRAVAIL

Mardi soir, M. GOSSELIN d’Acoz, qui était occupé au déchargement de marchandises à la rue de la Station à Châtelet, a été atteint par une caisse tombée d’un camion. Blessé au pied droit, M. GOSSELIN a dû recevoir les soins d’un médecin

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1.11.1948

INCENDIES A ACOZ

Samedi après-midi, un incendie éclatait brusquement dans une grange appartenant à M. Robert PHILIPPE, située rue des Ecoles, au beau milieu d’un pâté de maison.

Trouvant dans les 7.500 kilos de foin et les 1.500 kilos de paille emmagasinée dans ce hangar, un aliment de premier choix, le feu se propagea à une vitesse prodigieuse et gagna bientôt la toiture de la grange. Arrivés en un temps record sur les lieux, les pompiers du C.N.S. mirent aussitôt leurs lances en batterie et les alimentant dans La Biesme qui coule à environ 500 mètres de là, ils entreprirent de combattre l’incendie.

Moins d’un quart d’heure plus tard, tout danger d’extensions du fléau était conjuré, et vers 14 heures le feu était définitivement maîtrisé.

Les dégâts en résultant ont été évalués à une trentaine de milliers de francs, la grange étant complètement hors d’usage mais une partie de son contenu ayant pu être sauvé.

Cette ferme fut rachetée vers 1949 par les époux Frédéric WERTZ-MARLIER, parents de Gérard.

A noter que cette ferme fut incendiée par les Allemands en août 1914.

Pendant que les pompiers étaient occupés à combattre ce premier incendie, un violent feu de cheminée se déclarait au domicile de M. l’Abbé FLEURQUIN, curé de la paroisse d’Acoz.

Après une heure de travail, les pompiers de Châtelet parvinrent à éteindre ce sinistre naissant. Une casserole contenant de la graisse à frites qui se serait renversée dans le poêle de la cuisine serait à l’origine de cet incendie qui d’ailleurs s’est soldé par d’insignifiants dégâts.

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3.12.1948

En descendant de l’autobus, une femme de Florennes est happée par une camionnette à Acoz

Samedi matin peu après 9 heures, Mme Denise TIERCET, âgée de 44 ans et domiciliée rue de la station à Florennes, descendait de l’autobus Florennes-Farciennes à l’arrêt en face de la gare d’Acoz et se préparait à traverser la grand-route quand elle fut surprise par une camionnette pilotée par M. G. COLLARD, négociant en légumes demeurant à Bouffioulx, qui croisait l’autobus à l’arrêt. Malgré tous les efforts du conducteur, la camionnette happa Mme TIERCET et la traîna sur une distance de 6 à 7 mètres. Relevée par des témoins, la victime fut transportée dans une maison voisine où le Docteur GRAVY d’Acoz vint lui prodiguer ses soins. Assez grièvement blessée à la cuisse et au coude gauches, ainsi qu’à l’œil, Mme TIERCET a été reconduite à son domicile. Son état n’inspire aucune inquiétude.

La gendarmerie de Gerpinnes s’est rendue sur les lieux de l’accident et a procédé aux constatations d’usage.

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© Alain GUILLAUME – 23 octobre 2025.

Acoz et Lausprelle dans la presse régionale de 1946 et 1947

4.1.1946

CHUTE A BOUFFIOULX

Mercredi matin, M. Montéo PRONTI, âgé de 50 ans et demeurant à Acoz, se trouvait debout dans le train qui arrive à 7 heures 50 à Bouffioulx, quand tout à coup, la portière s’ouvrit et le malheureux fut projeté sur le ballast. Toutefois, son état n’inspire aucune inquiétude.

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14.2.1946

EN MARGE D’UN TOURNOI

Une communication téléphonique de Madame la Baronne PIRMEZ d’Acoz nous prie d’annoncer que cette candidate figurera sur la liste du P.S.C. sous son nom de jeune fille : DEL MARMOL. Bien des bonnes gens se demanderont le motif de cette publication :  mais à Acoz, nul ne s’en étonnera. Et tel qui consentira encore à rester catholique sur une liste qui rappelle, par l’un de ses candidats, le nom de Maurice PIRMEZ, ne manquera pas de se rappeler, par la même occasion, qu’il y a sur la liste du Sénat un certain Monsieur de DORLODO – ré – mi – fa – sol qui n’est pas du tout de la même lignée. Et cela pourrait bien nuire au fameux 30 % de voix de préférence que Monsieur de DORLODO – ré – mi – la – si – do doit réunir pour faire déguerpir le candidat tête de liste pour le Sénat. Ote-toi de là que je m’y mette !

Mais quel dommage que Madame la Baronne PIRMEZ, née DEL MARMOL, n’ait pas figuré sur la même liste que son rival ! C’eût été une bien belle joute, comme au Moyen Age. Mais nous ne sommes plus au Moyen Age – le jour du scrutin tout au moins.

Et il se pourrait bien que les braves gens d’Acoz et autres lieux seigneuriaux tirent une leçon de démocratie et noircissent d’un coup de crayon joyeux et goguenard le N° 2, en tête de la liste socialiste.

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19.3.1946

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROI

Audience du lundi 18 mars

UN VOLEUR – Le sujet italien Attilio CASARIN, 41 ans, domestique de ferme à Acoz, est condamné pour vol à 1 an de prison et 3.500 francs d’amende.

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23.3.1946

VOL NOCTURNE

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des voleurs se sont introduits chez M. Paul FISCHER, domicilié à Acoz, hameau de Lausprelle, et y ont dérobé 5 poules, 1 coq et 3 lapins.

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2.4.1946

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10.4.1946

UNE FAMILLE DE HÉROS

Le dernier nom livré à notre administration est celui du jeune Baron Maurice PIRMEZ qui fut déporté en Hitlérie en même temps que son père, le Baron Hermann PIRMEZ. Celui-ci mourut de privation au camp de Dachau. Et longtemps, sa famille caressa l’espoir d’une consolation avec le retour du fils. Hélas !  Le château d’Acoz doit de nouveau arborer le drapeau en berne. Sa mère, déjà veuve d’un héros de la résistance, vient d’apprendre avec douleur que son fils était mort à son tour, le 18 avril 1945, à la forteresse de Coswig.

Le souvenir de ces deux héros évoque nécessairement la belle et la noble figure du père et du grand-père, le Baron Maurice PIRMEZ, ancien député de Charleroi, ancien vice-président de la Chambre dont le nom est toujours en vénération au pays de Charleroi. Lui aussi, peut-on dire, donna sa vie pour son pays en persistant à présider, malgré son état de santé fort déficitaire, les travaux de la fameuse Commission Militaire qui donna naissance, pendant l’entre-deux-guerres, au nouveau statut de l’armée. Le Baron Maurice PIRMEZ s’est tué littéralement à la tâche. Sa noble figure est devenue maintenant inséparable de celles de son fils Hermann et de son petit-fils Maurice, morts pour que leur patrie, qui est aussi la nôtre, soit plus belle, plus prospère, plus glorieuse.

Le petit village d’Acoz peut être fier d’avoir compté de pareils fils.

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24.4.1946

ACOZ – FORMATION DES CADRES EN VUE DE LA MARCHE SAINTE-ROLENDE

A deux heures, le groupe en civil partait du café TENRET et commençait la tournée des cafés, accompagné de 3 tambours, sans fifre.

Il était six heures quand, gais mais marchant droit, les chefs rentrèrent au local choisi.

Sans respecter la coutume, ils s’arrangèrent entre eux et désignèrent Georges HANQUART comme major, Simon CLOESEN comme officier, Maurice COLLICHE comme adjudant, Fernand TAMINES comme tambour-major, et, ô ironie de la vie présente, un italien, Primo CESARATO comme sergent-sapeur.

On but une fois encore – une fois, c’est du moins le renseignement officiel – au succès de Gerpinnes et l’on se sépara, l’âme légère et le pied lourd, rêvant déjà aux prochaines et pacifiques conquêtes.

Malgré les raidillons et les pavés du village, on ne signala aucun incident : les gens du lieu sont de bons Marcheurs.

Les Acoziens avaient « cassé le verre », avaient choisi « leur corps d’office » pour la Marche Sainte-Rolende.

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17.6.1946

DES AMATEURS DE VOLAILLE

Au cours de la nuit de vendredi à samedi, deux vols de volaille ont été commis dans deux maisons de la rue de Villers à Acoz.

Les voleurs ont dérobé 15 poules et 1 coq chez M. Olivier GHISBAIN et 10 poules et 1 coq chez M. Jules TENRET. La gendarmerie de Gerpinnes et la police de Charleroi mènent l’enquête.

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19.6.1946

EXTRAIT DE JUGEMENT

Le Conseil de Guerre de Charleroi, par jugement rendu le 12-4-1946, par défaut, a signifié le 23 mai 1946, par l’huissier F. BLAMPAIN de Châtelet, parlant au bourgmestre.

A condamné à la peine de mort René Augustin Ghislain DELPORTE, employé, né à Acoz le 29 mars 1923, rue de Gerpinnes 46, actuellement rue du Centre 143, fugitif.

Du chef de : étant belge, avoir porté les armes contre la Belgique ou ses alliés. Fait commis à Bruxelles, arrondissement judiciaire de ce nom, ou ailleurs en Belgique ou à l’étranger, entre le 1er février 1942 et le 30 mai 1945

A ordonné son arrestation immédiate.

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7.7.1946

Un service funèbre sera célébré le mardi 9 juillet à 10 heures 30, en l’église paroissiale Saint-Martin à Acoz, pour le repos de l’âme de Maurice-Emmanuel- Emile-Jean-Joseph-Edouard-Ghislain Baron PIRMEZ, volontaire de guerre 1940.

Il s’est distingué spécialement avec sa batterie d’artillerie durant la campagne des 15 jours, membre actif de la résistance, prisonnier politique, né à Bruxelles le 1er novembre 1919, décédé à la forteresse de Coswig (Allemagne), victime de la barbarie nazie, le 18 avril 1945, pour le Roi, pour la Patrie et la Civilisation Chrétienne.

La cérémonie sera présidée par Mgr Albert VAN DER CRUYSSEN O.C.R., Révérendissime Prélat de l’Abbaye Notre-Dame d’Orval, Commandeur de l’Ordre de Léopold.

Le présent avis tient lieu de faire-part.

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24.7.1946

ACOZ – POUR LES MARTYRS

Samedi dernier eut lieu à l’école du Centre une réunion des membres des 23 sociétés de la commune en vue de la formation d’un comité pour l’érection d’un monument aux victimes des nazis et des rexistes de la commune.

Il fut décidé qu’un exécutif serait formé de : 5 anciens combattants, 2 prisonniers, 2 de la société de musique, 2 de la fabrique d’église, 3 du cercle « Nos Loisirs », 3 du syndicat des métallurgistes.

Un comité serait en outre formé avec en plus du précédent, 2 délégués de chacune des 23 sociétés.

Les groupes ont à se réunir dans la quinzaine afin de désigner leurs délégués.

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ACOZ-LAUSPRELLE – COMMEMORATION HECTOR POULEUR

Dimanche 28, il y aura exactement deux ans que notre cher camarade Hector POULEUR est tombé sous les balles rexistes.

A cette occasion, les groupes de la Maison du Peuple se réuniront à 10 heures pour se rendre au cimetière.

Nous invitons donc les membres de tous les groupes, ainsi que les habitants, à se joindre à cette manifestation.

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3.8.1946

UN PRISONNIER ALLEMAND ARRÊTÉ A ACOZ

Jeudi soir, un prisonnier de guerre allemand, évadé du camp de Marcinelle, a été arrêté par une patrouille de la gendarmerie de Gerpinnes au moment où il demandait à être hébergé dans une ferme à Acoz.

Il a été ramené « manu militari » à son camp d’attache.

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14.8.1946

ACOZ-LAUSPRELLE – POUR LES MARTYRS

Nous avons dit antérieurement qu’un comité composé des délégués de chacune des 23 sociétés était en voie de formation. Maintenant, c’est chose faite.

Samedi dernier, ces délégués ont eu à désigner leurs président, secrétaire, etc. A l’unanimité, Monsieur le Docteur Edgard GRAVY fut choisi comme président ; Monsieur Gaston BUSINE, instituteur, fut désigné pour la place de secrétaire ; on n’aurait pu faire meilleur choix ; Monsieur Marcel DUMONT fut désigné comme secrétaire-adjoint ; Messieurs A. GERARD, A. JOACHIM, G. BOUSETTE, L. PHILIPPE furent élus vice-présidents. Et enfin, Monsieur Henry SIMONS fut choisi pour la place de trésorier avec N. RAVAUX en qualité d’adjoint.

Bravo, nul doute qu’avec des hommes de cette valeur, nos martyrs auront le monument qui leur revient.

C’est le cercle « Nos Loisirs » qui ouvre le bal par des fêtes qui auront lieu les 8, 9 et 10 septembre. Nous y reviendrons.

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17.8.1946

UN HOMME EST MORTELLEMENT BLESSÉ A ACOZ

Jeudi soir vers 19 heures, le hameau de Lausprelle à Acoz a été le théâtre d’un tragique accident qui a coûté la vie à un jeune homme.

Devant participer dimanche à la Marche Saint-Roch à Acoz, Oscar TROTIN et Jacques BELGEONNE, âgés de 16 ans, domiciliés à Lausprelle, essayaient, à proximité de leur maison, un fusil tout à fait spécial dont les Marcheurs se servent pour tirer des salves au cours du trajet suivi par la procession. Oscar TROTIN, qui avait nettoyé l’arme et l’avait chargée de poudre, se préparait à en faire usage quand soudain, à peine avait-il actionné la gâchette, une violente déflagration retentit, projetant les deux jeunes gens au sol.

Le canon du fusil, sans doute rouillé, n’avait pas résisté à la charge d’explosif et avait volé en éclats. Lorsque les voisins se portèrent au secours des victimes, Oscar TROTIN, grièvement blessé au bas-ventre, gisait inanimé, perdant du sang en abondance. Un médecin mandé d’urgence ordonna le transfert de la victime à l’Hôpital Sainte-Thérèse à Montignies-sur-Sambre où l’on constata une grave blessure au bas-ventre, une perforation du poumon.

Malgré tous les soins dont il fut l’objet durant toute la nuit, le blessé décéda vendredi matin, après d’atroces souffrances.

Quant à Jacques BELGEONNE, son jeune camarade, par une chance extraordinaire, il sortit indemne de ce tragique accident qui provoqua une vive émotion dans la paisible commune où le défunt était honorablement connu.

Le journal « Indépendance » présente à ses malheureux parents ses sincères condoléances.

                                                                                              MARC.

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25.10.1946

QUELQUES LAMPES S.V.P.

Des travaux de réfection à la route de Gerpinnes sont actuellement en cours. De ce fait, des tas de pierres ont été déposés en bordure du chemin et, le soir, aucune lampe ne les signale à l’attention des usagers de cette route.

Mercredi soir, M. Raymond HANUS, résidant à Acoz, qui empruntait à moto ce tronçon de route, est allé se jeter assez violemment contre un de ces tas. Le motocycliste a été blessé à la tête et à la jambe. La moto est sérieusement abîmée.

Le même soir, M. Maurice BERNARD, industriel à Gerpinnes, est allé foncer avec son auto dans un tas de pierres. Il n’y a heureusement que de légers dégâts à sa voiture.

La gendarmerie de Gerpinnes a procédé aux constatations.

L’entrepreneur chargé de ces travaux n’aurait-il pu poser quelques lampes aux endroits dangereux ?

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1.11.1946

ACOZ – AU PROFIT DU MONUMENT AUX MARTYRS

Le dimanche 3 novembre, la section locale des anciens combattants organise un cabaret artistique à 18 heures 30, au salon du cercle « Le Progrès », café MEULEMANS, place de Lausprelle.

La population est invitée à venir s’amuser franchement à cette soirée consacrée à l’humour et à la fantaisie.

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1.11.1946

CERCLE HORTICOLE D’ACOZ ET ENVIRONS

Il importe de regénérer nos terres. Nous devons donc cultiver rationnellement nos jardins. Quant à la méthode, le Cercle Horticole d’Acoz et Environs nous la donnera par ses conférences, car M. Gaston CHARPENTIER, maître horticulteur, connaît à fond la terre. Aussi, n’en doutons pas, l’an prochain tous nos membres nous reviendront nombreux. Ceux de Gougnies, Villers-Poterie et Biesme, comme ceux d’Acoz, Lausprelle, Joncret et Gerpinnes. D’ici peu de temps, nos délégués régionaux procèderont au renouvellement des cartes de membre pour 1947. Nous espérons que le meilleur accueil leur sera réservé.

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1.11.1946

LE RELAIS SACRÉ

Lundi prochain 4 novembre, les vétérans acoziens de l’armée de campagne belge de 1914-1918 et de 1940 et les prisonniers recevront la flamme sacrée à 17 heures au « Moulin d’Acoz », route de Gerpinnes. On se dirigera vers le hameau de Lausprelle en passant par la route de Châtelet, jusqu’à l’ancienne gare d’Acoz, la route de Villers, vers Lausprelle et à la limite du village, elle sera confiée aux combattants de Bouffioulx.

Toute la population est priée de pavoiser.

Le Flamme fera des haltes pieuses devant les lieux évocateurs du Sacrifice Suprême : église, le château PIRMEZ, l’ancienne maison d’Hector POULEUR, le monument aux morts de l’autre guerre sur la place de Lausprelle et devant la plaque commémorative de l’église de Lausprelle, plaque qui rappelle la mort héroïque des « Poilus », frères de ceux de la Picardie, de l’Oise, de la Somme…

Dans les années 50-60, lors du passage du « Relais Sacré » dans notre village, l’instituteur et les élèves de l’école communale des garçons escortaient la Flamme Suprême. Cela se passait dans une atmosphère d’hommage et de respect.

Comme dans de nombreuses communes quelques jours avant le 11 novembre, le flambeau du souvenir est symboliquement transmis de commune à commune avant de rejoindre Bruxelles pour raviver la flamme du Soldat Inconnu le 11 novembre.

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16.11.1946

ACOZ – ELECTIONS COMMUNALES

Les personnes impotentes ou malades, dans l’impossibilité de se rendre à pied au bureau de vote, peuvent se faire inscrire à la Maison du Peuple. Une voiture sera mise à leur disposition.

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20.11.1946

ACOZ – LES ELECTIONS COMMUNALES

Une plaque dans la commune indique « La mendicité est interdite ».

Cependant, depuis quelques jours, on voit déambuler de porte à porte un groupe de 5 ou 6 hommes âgés. Ils ne sont pas toujours bien reçus. On leur ferme la porte au nez. Ailleurs on les met proprement dehors.

Leur chef de file, botté et ganté, ressemble étrangement, paraît-il, à l’homme qui, pendant la guerre, se promenait dans les rues et dans les champs avec une faucille au bout d’un long manche…

On raconte que le Baron projette de transformer la maison communale en hospice pour vieillards…

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28.11.1946

ACOZ – RESULTAS COMPLETS DES ELECTIONS

Socialistes : 4 sièges – Catholiques : 5 sièges.

Les socialistes gagnent deux sièges au détriment des catholiques.

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6.12.1946

ACOZ-LAUSPRELLE – Il avait l’alcool mauvais

Le nommé DESCHAMPS d’Acoz-Lausprelle, qui avait à l’occasion de la Sainte-Barbe bu beaucoup plus qu’un homme normal ne peut en supporter, rentra chez lui, la tête tout à fait à l’envers, et se mettant dans une colère folle, il commença à démolir son mobilier.

Comme il ne manifestait aucun signe d’apaisement, il fut fait appel aux gendarmes qui conduisirent le bonhomme à l’amigo où il put passer sa colère… sur les murs.

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13.12.1946

UN BEAU COUP DE FUSIL

Un superbe renard a été tué par M. Joseph TENRET d’Acoz, dans le bois du moulin.

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13.1.1947

LE MONDE EST PETIT

Récemment nous faisions le trajet Liège-Seraing en tram. Nous fûmes présentés par un ami à un ex-prisonnier qui nous parla de l’Oflag IIC et tout particulièrement des séances musicales qu’on y organisa et auxquelles notre concitoyen Gaston BUSINE prit une part très active.

Dussions-nous froisser sa modestie, nous nous plairons à faire connaître ici un trait de son caractère.

Après que fut créée une messe à quatre voix de sa composition, des officiers allemands mélomanes désirèrent être présentés. Il se refusa à les voir, évitant durant toute la cérémonie de pouvoir être aperçu de quelque organisateur.

Mais à propos, cette mesure a-t-elle été reprise en Belgique ?

Certes, M. Gaston BUSINE a publié, depuis son retour, un recueil de chansons pour enfants. C’est insuffisant, bien que les qualités de cette publication sont à souligner.

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31.1.1947

UN CAMION DEFONCE UNE GRILLE

Hier, un camion venant de Châtelet en direction de Florennes est allé se jeter contre le grillage de la maison de Fernand POULEUR. Le grillage a été renversé et l’avant du véhicule a été endommagé. C’est pour éviter un accident de personne que le chauffeur a foncé dans la grille.

La gendarmerie de Gerpinnes a procédé à l’enquête.

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11.2.1947

LA SÉANCE D’INSTALLATION DU CONSEIL COMMUNAL

Quand M. de DORLODOT ouvrit la séance et procéda à la lecture de l’arrêté de la députation permanente validant les élections, il prêta serment entre les mains du plus ancien conseiller, puis les anciens réélus répétèrent la formule entre ses mains. Le camarade POULEUR demanda la parole pour faire une déclaration mais elle lui fut refusée par deux fois. M. MEUNIER E. fut élu 1er échevin par 5 voix contre 4 à M. BRASSEUR J. ; M. JOACHIM A. est élu 2e échevin par 5 voix contre 4 à M. BERGER L.

Le tableau de préséance s’établit comme suit : les anciens sont inscrits premiers, puis les nouveaux dans l’ordre. Le secrétaire procède ensuite à la lecture du P.V. de la dernière séance.

M. de DORLODOT remercia les anciens non réélus et souhaite la bienvenue aux nouveaux élus. Le camarade JOREZ remercia le président et assura la majorité qu’elle pouvait compter sur l’opposition pour tout ce qui serait dans l’intérêt général de la population.

Le président donna ensuite la parole au camarade POULEUR qui déclara qu’il protestait parce qu’il devait prêter serment entre les mains d’un bourgmestre qui resta en fonction pendant l’occupation. M. de DORLODOT lui retira la parole et leva la séance.

Le camarade JOREZ demanda que l’administration fasse pression pour activer le remboursement de ce qui revient à ceux qui ont fait des contrats de pommes de terre.

La séance se termina à 21 heures.

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24.2.1947

ACOZ-LAUSPRELLE – IMPRUDENCE ENFANTINE

Si nous ne voyons pas ce temps de neige d’un bon œil, il n’en n’est pas de même des enfants. En effet, sur toutes les routes qui offrent une petite pente, on ne voit plus que des gosses sur des traîneaux.

Vendredi vers 5 heures, sur la route de Villers entre Lausprelle et Acoz, ils étaient deux ou trois traîneaux qui glissaient à cœur joie. Naturellement leurs occupants n’avaient aucun souci du danger qu’ils couraient car en bas de la côte, il se trouve un tournant.  Juste au moment où les traîneaux débouchaient dans le bas de la côte, une auto conduite par E. ADAMS arrivait. Les gosses tentèrent bien de l’éviter, mais l’un d’eux, le petit A. ROULY, n’y parvint pas et roula en-dessous de la voiture. Disons-le tout de suite, par une chance providentielle, il ne fut que contusionné, le docteur ordonna une radiographie.

On peut être assuré que l’on ne verra plus les traîneaux sur les routes d’Acoz aux endroits dangereux. Les parents y veilleront.

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2.6.1947

UN ACCIDENT DE ROULAGE

Dimanche matin à 10 heures 40, un accident de roulage s’est produit avenue Paul Pastur à Bouffioulx. Un motocycliste, M. Emile DUQUENNE, domicilié à Pironchamps, qui se dirigeait vers Acoz, a renversé une cycliste, Mme Avelyne ROSEZ, domiciliée rue Moncheret 21 à Acoz, qui roulait en sens inverse vers le centre de la commune.

Le conducteur de la moto a été blessé à la tête et aux jambes et a le poignet fracturé. Quant à Mme ROSEZ, elle est blessée plus grièvement. Elle a le nez brisé, diverses plaies aux jambes et se plaint de douleurs internes. Sur ordre du Dr DESMANET, elle a été transportée à l’hôpital de Châtelet.

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10.6.1947

TRIBUNAL DE GUERRE – CHASSEURS DE REFRACTAIRES

Le 21 mai 1944, à Acoz, Mathieu DEWILDE et un soldat allemand nommé ESER abattirent le nommé MATHYS, un réfractaire qui tentait de leur échapper.

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14.6.1947

COMITÉ POUR L’ÉRECTION D’UN MONUMENT AUX MARTYRS

Les 22, 23 et 24 juin, grande fête au profit du monument aux martyrs de la localité.

Dimanche 22 à 16h30 : grand match de boxe comportant 8 combats. Participation de Jean MATCHTERLINCK, BRUYERE, etc.

Après les matches : concert par les Fanfares Royales d’Acoz.

Lundi 23 à 19h30 : brillante audition par la réputée phalange « L’Echo des Montagnes » de Bouffioulx.

Mardi 24 à 17h. : cabaret artistique avec le concours des vedettes bien connues (Blanche HICHAMP, Emile DEBLEUMORTIER et Guy LEGAY). Crochet monstre doté de 2.000 francs de prix.

Les trois jours : bal musette par le réputé orchestre de jazz « Hairsont and his Boys » sur piste couverte de 200 m2.

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19.6.1947

ENCORE DES ITALIENS

Deux sujets italiens, qui avaient signé un engagement pour travailler dans nos charbonnages et qui avaient déserté ceux-ci pour travailler à l’usine d’Acoz, ont été arrêtés pour rupture de contrat de travail par la gendarmerie de Gerpinnes. Ils ont été mis à la disposition de la police des étrangers.

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10.7.1947

FEU DE CHEMINÉE

Mardi vers 18 heures 30, un feu de cheminée s’est déclaré chez M. Gaston BUSINE, instituteur à l’école communale du Centre. Grâce à la rapide intervention des voisins, le petit sinistre a été circonscrit. Les dégâts sont peu importants

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30.7.1947

RÉSISTANTS RECONNUS

Jean RIDELLE, rue de Villers 49, Acoz-Lausprelle

Gaston TROTIN, rue de Villers 85, Acoz-Lausprelle.

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18.8.1947

LA MARCHE SAINT-ROCH

Dimanche s’est déroulée, pour la 309e fois, la Marche Saint-Roch, à la fois parade militaire et procession religieuse. Partie à 14 heures, la procession est rentrée vers 17 heures en l‘église du Centre, pendant qu’étaient tirées les dernières salves.

Après la remise des médailles aux sociétés étrangères, la journée s’est terminée par une retraite aux flambeaux.

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25.8.1947

ACOZ – UN VOL IMPORTANT

Au cours de la nuit de vendredi à samedi, des malfaiteurs se sont introduits dans les dépendances de M. PIRMEZ, domicilié rue de Villers à Acoz-Lausprelle.

Ils y ont dérobé 16 poules, 12 poulettes et 2 lapins.

La gendarmerie de Gerpinnes mène l’enquête.

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26.9.1947

LES VOLS D’AUTOMOBILES

La police judiciaire de Bruxelles a procédé à l’arrestation d’Edouard PIRET, domicilié à Acoz, et de Georges CHOVANEZ, domicilié à Charleroi, qui avaient volé, il y a quelques jours à Ixelles, une très belle automobile. PIRET a été trouvé porteur d’une arme automatique.

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28.10.1947

UN VOL A LA TIRE

M. Emile SERVAIS qui habite à Acoz, rue Charnois 138, était venu dimanche faire un tour au marché de la Ville-Haute. Ayant effectué un achat au boulevard Jacques Bertrand, il voulut tirer son portefeuille qui contenait 1.000 francs et des papiers d’identité, il constata qu’il ne l’avait plus. Il ne restait évidemment plus qu’à aller conter sa mésaventure à la police et déposer plainte contre inconnu, ce qu’il fit.

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18.11.1947

UNE BASSE-COUR DÉVALISÉE

Au cours de la nuit de samedi à dimanche, dix poules et un coq ont été volés au préjudice du phalanstère situé à l’ancienne brasserie d’Acoz. Plainte a été déposée à la gendarmerie de Gerpinnes qui a ouvert une enquête.

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1.12.1947

UN AUTOCAR VERSE DANS UN FOSSÉ

Samedi matin vers 7 heures 50, à la rue de Gerpinnes à Acoz, l’autocar de la S.N.C.B., qui assure le service de Châtelineau à Florennes, a été tamponné par le camion de M. EVRARD de Gerpinnes.

L’autocar, sous la violence de choc, a roulé dans le fossé. Heureusement, il n’y a pas de victimes à déplorer.

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29.12.1947

UN CHASSEUR SACHANT CHASSER

M. Joseph TENRET, sympathique chasseur de la localité, vient d’abattre un magnifique faucon. C’est son troisième oiseau de proie depuis le 1er novembre. Toutes nos félicitations.

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© Alain GUILLAUME – 5 octobre 2025.

Acoz et Lausprelle dans la presse régionale de 1906 à 1910

3.2.1906

VENGEANCE CRIMINELLE

Depuis un an, plusieurs vols importants de matériel ont été commis au préjudice des carrières BASTIN et ROELANDTS, à Acoz.

Pendant la nuit du 31 janvier, un individu, accompagné d’une femme, a démonté des aiguilles du chemin de fer, enlevé des freins de wagons et décalé certaines pièces de cabestan, ce qui aurait pu occasionner de graves accidents.

Plainte ayant été déposée à la police, celle-ci s’est mise en devoir de surveiller l’exploitation, et la nuit suivante la garde-champêtre a surpris en flagrant délit un nommé Léon T…, d’Acoz, porteur de la seule aiguille qui était restée attachée au chemin de fer. Les autres ont été démontées par prudence.

Procès-verbal a été dressé à charge de T…, qui est un employé des carrières.

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19.2.1906

BROYÉ PAR UN TRAIN A ACOZ

Dimanche matin, le nommé Sylvain JONET, âgé de 35 ans, père de trois enfants, en revenant de son travail, a été tamponné par un train près du passage à niveau. Jeté sur le rail, le train lui passa tout entier sur le corps qui a été tout broyé.

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21.2.1906

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROI

AFFAIRE DE MŒURS

Jules GUYAUX, de Mont-sur-Marchienne, poursuivi pour attentat à la pudeur, à Acoz, sur une fillette de 6 ans, est condamné à 2 ans de prison et à l’interdiction de ses droits.

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28.2.1906

INONDATIONS

La Sambre a débordé dans la région de Charleroi et couvre tous les terrains environnants. A Acoz, la pluie a occasionné des éboulements assez importants qui ont interrompu la marche des trains. En résumé, les inondations ont causé partout des dégâts considérables.

On craint que par suite de l’arrivée des eaux françaises, la crue des eaux ne soit encore plus formidable.

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12.8.1906

AVIS AUX CULTIVATEURS

Si vous voulez avoir de bonnes poules pondeuses, adressez-vous à P.-Jh BELGEONNE, éleveur à Acoz (Lausprelle).

Il y a toujours des poulettes de 1er choix.

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11.2.1907

DERAILLEMENT

Un train de marchandises ayant déraillé entre Acoz et Bouffioulx, les voyageurs des lignes de Mettet et Gerpinnes ont dû descendre à Bouffioulx et se sont rendus à Acoz, où des trains de transbordement ont été organisés.

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7.5.1907

POPULATION D’ACOZ : 1.400 habitants

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3.7.1907

TOMBOLA DE CHAIR HUMAINE

Les lots sont exclusivement composés de jeunes gens pauvres

TIRAGES AU SORT

ACOZ

Bidet : 86 – Plus haut : 273

BEAURAIN 254, BORBOUSE A. 88, BORBOUSE L. 231, BOSHOUWERS 184, CHERMANNE 199, DAFFE 252, DUCLOS 168, GILLAIN 129, GILLOT 235, HERMANT 167, JACQMIN 112, LEPAGE 95, MARCIL 223, MATHIEU 140, MEUNIER 135, MOFROID 238, POULEUR 255, SANDERMANS 109, VAN BELLINGHEM 200.

Au 19e siècle jusqu’en 1909, le service militaire était fonction d’une loterie.

Le bidet était le numéro le plus bas au tirage au sort ou nombre immédiatement supérieur à celui des miliciens ajournés.

Dans le cas ci-dessus à Acoz, les numéros entre 86 et 273 désignaient les « mauvais numéros », ce qui signifiait que ces jeunes gens devaient donc accomplir leur service militaire. Il arrivait que les plus aisés, contre une certaine somme d’argent, pouvaient se faire remplacer par des jeunes pauvres et illettrés.

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13.8.1907

ACCIDENT

Un terrible accident est arrivé hier vers 5 heures aux usines de Thy-le-Château, à Marcinelle. Un ouvrier, Pierre VANDERLINGEN, âgé de 19 ans, habitant à Acoz, manoeuvrait une longue barre de fer rougi à blanc. Par suite d’un faux mouvement, il reçut la barre dans la poitrine et fut atteint jusqu’au poumon droit.

Il reçut les premiers soins des docteurs de l’usine qui le firent transporter mourant à l’hôpital. On n’a guère d’espoir de le sauver.

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13.10.1907

BREVET

Par arrêté ministériel du 16 septembre 1907, un brevet a été délivré à L. FENSIE pour pompe aspirante destinée à vider automatiquement l’eau d’un bateau.

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31.12.1907

VOL

On a volé hier, au hameau de Lausprelle, chez M. CHERMANNE-DEGOTTE, une montre, une chaîne sautoir, un bracelet et une paire de boucles d’oreilles, le tout en or.

La police a ouvert une enquête.

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28.4.1908

ACTE OFFICIEL – PENSION

Par arrêté royal de février 1908, la pension a été accordée à Mme BRICHANT-PIRAUX C.-O., ancienne institutrice communale à Acoz, 1.116 francs.

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16.5.1908

NECROLOGIE

Nous apprenons la mort de M. Augustin PHILIPPE, époux d’Augustine HEBRANT, né à Villers-Poterie le 26 mai 1836, décédé à Acoz le 14 mai 1908.

L’enterrement aura lieu le lundi 18 courant, à 10 heures.

Réunion à la mortuaire, place de Lausprelle, à 9 heures 30.

Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas reçu de lettre de faire-part, sont priés de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

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20.7.1908

ACOZ – TAXES COMUNALES

Un arrêté royal du 2 juillet 1908 autorise le Conseil communal à percevoir des taxes sur les établissements industriels, par personne occupée.

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10.8.1908

Petite Revue Industrielle et Financière

USINES DE MONCHERET

L’exercice écoulé a rapporté un important bénéfice sur vente de minières, mais la fabrication n’a rien produit et il n’y aura pas de dividende.

Grâce au produit de la vente des minières, d’importants travaux d’améliorations ont été effectués à Acoz.

16.10.1908

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BALLE PELOTE

Une bonne partie de seconde catégorie jouant à la demi-dure vient de se former à Acoz. Elle sera composée de Eugène PONCELET et Albert LAFAILLE, cordiers ; Alexandre BEAURAIN, petit milieu ; Alphonse HEUREUX, grand milieu ; Léon BAUDELET, derrière.

Cette équipe comportera trois joueurs d’Acoz. Elle se recommande aux commissions organisatrices pour luttes et concours.

Correspondant : Léon BAUDELET, à Acoz.

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6.1.1909

UN FŒTUS

La gendarmerie de Gerpinnes a découvert avant-hier vers 8 heures du soir, sur le territoire d’Acoz, un fœtus de sexe masculin, paraissant avoir 5 mois. Le parquet a été prévenu.

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21.1.1909

AUDACIEUX VOL

Mardi dernier, en rentrant par le train de 9 heures, M. Camille PIRON fut prévenu par des voisins que depuis un bon moment son chien aboyait furieusement dans le chalet qu’il habite non loin de la gare.

M. PIRON entra dans son jardin et en passa l’inspection avant de pénétrer chez lui ; quand il découvrit soudain un voleur dans… un petit endroit discret.

Avant qu’il n’eut pu se défendre, M. PIRON reçut un coup de poing qui le renversa, et le voleur prit la fuite après avoir tiré un coup de revolver pour effrayer M. PIRON, qui s’était rapidement relevé.

A son tour, Monsieur PIRON tira dans la direction du cambrioleur qui ne fut pas atteint et disparut dans la nuit.

La gendarmerie de Gerpinnes a ouvert une enquête.

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22.1.1909

UNE DAME ETRANGLEE A ACOZ

Une dame de Braine-le-Comte, Maria D., âgée de 35 ans, qui habitait avec son mari une villa à Acoz, a été trouvée morte mardi, par son mari qui s’était absenté dans la journée.

Mme D. portait au cou des traces noirâtres semblant produites par la strangulation.

Le parquet a fait une descente et ordonné l’autopsie.

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7.2.1909

ACOZ – TIRAGE AU SORT

Bidet : 97 – Plus haut : 300

BIRON 299, BOLLE L. 202, BOLLE S. 239, DELMELLE 163, FONT 199, GILLOT 176, HENOCQ 136, LEGENDRE 189, MATHIEUX 230, OVANDO 120, POULEUR 112, SANDERMANS 161, TENRET 226, WAUTELET 206.

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15.2.1909

ACOZ ET ENVIRONS

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18.5.1909

POPULATION

En 1809, Acoz comptait 369 habitants. Il en possède aujourd’hui 1.417.

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24.5.1909

IL Y A CENT ANS

A Acoz, M. DUDEKEM était maire et M. MARLIER était son adjoint.

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10.6.1909

GRAVE ACCIDENT A FLORENNES

Avant-hier après-midi, vers 3 heures, un ouvrier de la brasserie de DORLODOT, à Acoz, nommé Julien HERMAN, 30 ans, qui était allé livrer de la bière chez un commerçant de la rue de la Station, voulut remonter sur son siège alors que le véhicule était en marche. Il manqua son élan et tomba sous les roues du lourd camion qui lui écrasèrent les deux jambes. Le malheureux a reçu des soins du Docteur ROBIN, qui craint que l’amputation des deux jambes soit nécessaire.

HERMAN était originaire de Villers-Poterie.

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2.7.1909

OFFRE D’EMPLOI

On demande une bonne demi-table de briquetiers et une bonne brigade à la presse chez François HUBERT, maître briquetier, à Acoz-Lausprelle.

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9.7.1909

AFFAIRE GRIMONT ETIENNE ET HUBERLAND AIMÉ

Le témoin PIRON, d’Acoz, absent à l’audience précédente, dépose. Il a été victime d’une tentative de vol le 19 janvier vers 0 heures du soir.

Il allait rentrer chez lui quand un voisin lui dit que son chien aboyait depuis longtemps. Il pénétra chez lui, fouilla toute la maison et comme il ouvrit la porte du w-c, il reçut un coup de poing. Le témoin riposta par un coup de revolver auquel les voleurs répondirent en fuyant et en tiraillant.

Le Président fit lever les prévenus et le témoin dit ne pas pouvoir les reconnaître. Il pense que ses agresseurs étaient plus grands.

Les voleurs, dit le témoin, n’avaient pas pénétré dans la maison. Seule, la porte du poulailler avait été ouverte.

HUBERLAND et GRIMONT nient s’être introduits chez PIRON. Ils ne sont jamais allés à Bouffioulx, ils n’y ont pas de connaissance.

LE PRESIDENT. – Mais des témoins vous ont vus. Y êtes-vous déjà allés ?

LES PREVENUS. – Ca se peut.

LE PRESIDENT. – Mais en janvier avez-vous été ?

GRIMONT. – J’ai déjà été à Bouffioulx.

LE PRESIDENT. – Quand ?

GRIMONT. – Cela reste à savoir.

LE PRESIDENT. – Chez qui alliez-vous ?

GRIMONT. – Je ne saurais le dire.

L’affaire est renvoyée en continuation à samedi.

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19.9.1909

TERRIBLE ACCIDENT MORTEL

Hier après-midi, le nommé Jules MATHYS, âgé de 34 ans, ouvrier manœuvre aux Usines Moncheret, était occupé à la grue à vapeur pour le transport du laitier. A un certain moment, son bourgeron fut happé par les griffes de la grue. Le malheureux fut pris dans l’engrenage et atrocement déchiqueté. La mort fut instantanée.

Le cadavre a été reconduit au domicile de l’infortuné à Denée-Maredsous. MATHYS était marié et père de trois enfants.

La gendarmerie a ouvert une enquête.

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1.10.1909

ACOZ-LAUSPRELLE

Dimanche prochain 3 octobre, course vélocipédique organisée par M. Désiré VANDEMAELE, pour tous débutants n’ayant pas encore obtenu de premier prix.

Prix : 12,50 – 7,50 – 5 – 3 – 2 francs et trois autres prix en objets divers.

Droit d’inscription : 1 franc. S’inscrire chez M. Désiré VANDEMAELE à Lausprelle.

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9.11.1909

HISTOIRE DE CHIENS

Arthur D., de Charleroi, a « recentré » un chien écossais appartenant à un habitant de Montignies-sur-Sambre.

Il prétend avoir trouvé ce chien. Il alla le donner à son beau-frère à Acoz et celui-ci le dénonça à la police.

M. D., en outre, est prévenu de coups et menaces à son ancienne maîtresse.

Ces différentes préventions lui valent 8 jours de prison et 56 francs d’amende, conditionnellement.

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17.2.1910

A LA CHAMBRE

De notre correspondant bruxellois :

Aujourd’hui M. WAUTERS a affirmé qu’à Acoz, un instituteur avait perdu sa femme et sept de ses enfants tant les locaux d’école étaient insalubres.

C’est là une grave responsabilité pour le gouvernement.

En faveur de l’instruction obligatoire, M. WAUTERS a eu d’excellents arguments. Elle mettrait fin à l’absentéisme qui sévit d’une façon parfois déplorable.

Dans les campagnes, lors de la récolte de pommes de terre ou du démarrage des betteraves, tous les enfants quittent l’école et se livrent au travail des champs.

En 1905, 170.000 enfants quittaient l’école dont 118.000 n’avaient reçu qu’un enseignement primaire minimum et 29.200 n’avaient par même reçu cet enseignement.

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28.1.1910

ACOZ – UN HORRIBLE SUICIDE

Un camionneur de la firme « L’ABEILLE » traversait la localité, quand soudain, il aperçut à l’endroit dit « Côte d’Acoz », au milieu de la route, le cadavre tout carbonisé d’un homme, le visage méconnaissable. A côté du cadavre, il y avait une bouteille ayant contenu du pétrole, une boîte d’allumettes et une pipe.

On n’allait pas tarder à pouvoir reconstituer l’horrible scène.

Les habitants d’Acoz se rappelaient avoir vu passer dans leur localité un homme paraissant souffrir de l’asthme et se traînant péniblement.

N’est-ce pas ce malheureux qui, finalement, las de souffrir, se trouvant sur la route, isolé, avait eu le courage de verser sur lui le pétrole et d’allumer la torche vivante, cherchant dans la mort un soulagement à son martyre ?

C’est bien l’affreuse scène qui avait dû se passer. Ajoutons que dans une des poches de son veston que le feu avait épargnées, on a trouvé deux enveloppes au nom de A.S. de Monceau. Ce sont bien les initiales de ce malheureux qui était en traitement à l’hôpital de Châtelet.

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17.3.1910

UN CHOURINEUR

Un dangereux individu de Montignies-sur-Sambre, Jules CASTIAUX, s’était rendu à Acoz et dans un café, pour terroriser les consommateurs, il planta un poignard dans une table en disant : « C’est moi CASTIAUX, je n’ai peur de personne ».

On se garda bien de relever la provocation du bandit, ce qui n’empêcha pas CASTIAUX de varier ses exercices en enfonçant son arme dans le côté de Léon GÉRARD…

Le chourineur est condamné à 4 mois de prison et de 100 francs d’amende, et à 250 francs de dommages-intérêts.

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15.4.1910

VOIRIE

Question de voirie, il en est une qui intéresse bon nombre de voituriers de Bouffioulx et environ, et dont la solution est prochaine si pas chose faite, c’est la reprise par l’Etat de la concession de la route de Châtelet à Acoz. La fin de cette concession entraîne la suppression du péage et la disparition de la barrière.

(Voir mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 4, pp. 86-89).

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19.5.1910

ACOZ PUBLICITE

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27.7.1910

LA BENEDICTION DES DRAPEAUX

Il y a quinze jours, M. PIRMEZ, représentant catholique de l’arrondissement de Charleroi, a fait bénir en grande pompe, dans l’église d’Acoz, le drapeau de la société des anciens militaires de cette commune, société dont il est le président d’honneur.

En agissant ainsi, cet homme politique a atteint son but : mettre les anciens militaires d’Acoz qui n’appartiennent pas à la religion catholique, apostolique et romaine, dans l’impossibilité de faire partie de la société.

Ancien officier de l’armée, homme qui se pique de loyalisme et de loyauté, M. PIRMEZ exclut d’une société patriotique ceux qui ne partagent pas ses croyances confessionnelles ; alors qu’il sait pertinemment que le Roi n’accorde ce drapeau aux anciens militaires qu’à la condition que leur cercle soit ouvert à tous, sans distinction politique ni religieuse.

Dans mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 1, page 161, je vous présentais ce drapeau qui avait été retrouvé dans le grenier de Madame MORIAMÉ de Lausprelle. Cette dame en avait fait don à Joseph ELOY pour qu’il figure au nombre des souvenirs du Cercle de Recherches Historiques d’Acoz. Suite au décès de Joseph ELOY, c’est Jacques FRANCOIS, le dernier vivant du cercle, qui en assura la garde. Il figura ensuite dans l’héritage de ce dernier et j’ai retrouvé sa trace chez l’un de ses fils qui résidait à plus de 30 kilomètres de notre village. Après de nombreux épisodes de tentatives infructueuses, c’est finalement Thierry FRIPPIAT, l’actuel président du Cercle d’Histoire et de Généalogie de Gerpinnes, qui a réussi à ce que ce drapeau rejoigne nos murs. Il est donc gardé en lieu sûr, au grand soulagement des amoureux de notre terroir.

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3.8.1910

LA MORT TRAGIQUE DU CHEF DE GARE

Au moment où la nouvelle nous parvenait du terrible accident qui venait d’arriver à la Planche, on nous disait son extrême gravité mais elle est plus horrible encore.

En effet, M. MORIAMÉ qui avait été atteint par une locomotive au moment où il longeait la voie pour rentrer chez lui, a succombé.

Il était marié et père de deux enfants. Autrefois, il avait été chef de gare à Acoz et c’est depuis peu qu’il était à Dampremy-Planche.

Nous n’insisterons pas sur l’émotion persistante causée par ce terrible malheur.

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6.8.1910

LE PAVÉ DE L’OURS

M. PIRMEZ, l’ancien officier de cavalerie qui a donné sa démission pour s’occuper de politique, a fondé, comme nous l’avons appris à nos lecteurs, une société d’anciens militaires à Acoz. Quand elle a eu un an d’existence, M. PIRMEZ a demandé pour elle au Roi un subside destiné à l’acquisition du drapeau national.

M. PIRMEZ ne pouvait pas ignorer que le Roi n’accorde ce subside qu’à la condition que la société soit absolument étrangère à toute question d’ordre politique ou religieux. M. PIMEZ ne pouvait pas ignorer que le Roi exige que les sociétés d’anciens militaires soient ouvertes à tous ceux qui ont honorablement servi dans l’armée. Cela est tellement vrai que si une seconde société d’anciens militaires se fondait à Acoz, elle n’obtiendrait plus de subside : le Roi ferait inviter ses membres à entrer dans la première.

Violant l’engagement tacite qu’il avait pris envers le Roi, M. PIRMEZ a fait porter, dès qu’il l’a eu en sa possession, le drapeau à l’église, et il a aggravé son incorrection en faisant bénir ce drapeau, c’est-à-dire en en disposant avant que le Roi le lui eût fait remettre officiellement.

Nous avions pensé que M. PIRMEZ ne trouverait aucun défenseur dans la presse ; nous nous trompions : il s’en est rencontré deux : le « Pays Wallon » reconnaît que le Roi interdit aux sociétés d’anciens militaires tout incursion dans le domaine religieux, mais qu’il ne leur interdisait pas de faire bénir le drapeau à l’église !

Le « Pays Wallon » raisonne comme le pacha de Fatinitza, qui buvait du champagne en disant : « Le Coran interdit le vin, mais il n’interdit pas le champagne ».

Le « XXe Siècle » essaie d’excuser M. PIRMEZ en nous racontant que tous les anciens militaires d’Acoz étaient d’accord pour faire bénir leur drapeau. Eh bien ! tous sont alors coupables, car tous ont été à l’encontre de la volonté du Roi. Et s’il n’y a aujourd’hui que des anciens militaires catholiques à Acoz, il peut en venir demain dans cette commune qui voudront demeurer étrangers à la religion catholique. A ceux-là, la société des anciens militaires d’Acoz sera fermée, puisqu’elle arbore un étendard nettement catholique.

Que dirait le « XXe Siècle » si une société d’anciens militaires, après avoir obtenu, en le trompant sur ses intentions, un drapeau du Roi, c’est-à-dire du gouvernement, soumettait ce drapeau à des pratiques maçonniques, dans une loge, endroit abhorré des catholiques ?

Quant aux officiers retraités, auxquels le « XXe Siècle », qui essaie d’un dérivatif, fait allusion, ils ne sont pas en cause :

1. parce qu’ils n’ont pas de drapeau ;

2. parce qu’il s’agit de M. PIRMEZ et de sa société d’Acoz, non d’une autre.

Nous savons que, en haut lieu, des mesures seront prises pour éviter le retour de pareils abus.

Nous apprenons qu’une autre société d’anciens militaires est en voie de formation à Acoz, et il faudra bien que le gouvernement lui accorde aussi un subside, puisque le premier drapeau a été compromis dans une manifestation religieuse.

Les explications du « Pays Wallon » et du « XXe Siècle » sont des pavés de l’ours dont M. PIRMEZ se serait volontiers passé.

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20.10. 1910

SUCCES UNIVERSITAIRE

M. Léon PARADIS, d’Acoz, vient de subir avec succès l’examen lui conférant le diplôme d’ingénieur des industries de fermentations.

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20.11.1910

UNIS DANS LA MORT A ACOZ

Près de la gare habitaient les époux Stanislas FONTAINE-GILLOT. Hier, M. FONTAINE, indisposé depuis quelques jours, expirait. Peu après, son épouse, prise de saisissement, mourait à son tour. M. FONTAINE était âgé de 80 ans ; sa femme en avait 69.

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21.12.1910

INCENDIE A ACOZ

Un incendie s’est déclaré dans la maisonnette de chemin de fer, occupée par ROUVROY, au passage à niveau, près du moulin d’Acoz, sur la ligne de Givet.

En très peu de temps, la toiture, les boiseries, le mobilier ont été détruits ; il ne reste plus que les murs du bâtiment.

Les voisins sont accourus pour combattre l’élément destructeur mais ils ont été impuissants.

Personne ne se trouvait dans la maison.

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© Alain GUILLAUME – 14 septembre 2025.