L’électrification d’Acoz et de Lausprelle

Après vous avoir publié un dossier relatif à l’histoire de la distribution d’eau dans le village d’Acoz et son hameau de Lausprelle (voir « ACOZ de A à Z » , tome 1, pages 118-149), il m’a semblé intéressant de me lancer dans les recherches concernant l’électrification.

C’est en 1885 que la toute première centrale du pays est installée à Bruxelles, servant exclusivement à l’éclairage des magasins de la rue Neuve. Au départ, la production d’électricité était en courant continu.

Au début du 20e siècle, une centrale de production à courant alternatif est installée à Velaine-sur-Sambre. Il s’agit d’une centrale de charbonnage équipée de deux machines à piston « PREUDHOMME » de 250 kW. Quelques années plus tard, on y installe le premier groupe turbo-alternatif de Belgique qui développe une puissance de 800 kW.

Machine PREUDHOMME 650

En 1911, la direction du charbonnage, propriétaire de cette centrale où un nouveau groupe de 1.500 kW vient d’être mis en service, passe accord avec le fournisseur d’énergie électrique en bloc à un groupe de communes de la Basse-Sambre et de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ensemble, ils fondent la S.A. Centrales Electriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse (C.E.E.S.M.) qui développe ses premiers réseaux à la veille de la guerre 14-18.

La société prend de l’extension et, en 1914, la centrale électrique devient indépendante du charbonnage. De nouveaux bâtiments sont construits à Auvelais, au bord de la Sambre. Le groupe de 1.500 kW est « descendu » de Velaine-sur-Sambre et l’installation d’Auvelais démarre le 29 janvier 1915. 

Auvelais 650

Pour en savoir plus sur l’installation du réseau à Acoz et à Lausprelle, un document transmis par Baudouin TAMINES, le fils de Victor, le correspondant local de plusieurs journaux régionaux, allait me faciliter les recherches.

Electrification d'Acoz (4)_Page_1 650

Electrification d'Acoz (4)_Page_2 650

ACOZ 1914 650

CABINE ELECTRIQUE ABATT. 2017 650

Ancienne cabine Lausprelle 650

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En 1952, suite au décès du lausprellois Aurélien POULEUR (dit «El Siyen »), la responsabilité du réseau d’Acoz, Lausprelle, Joncret, Gougnies, Villers-Poterie, Gerpinnes et ses hameaux a été confiée à Nestor FOURNIER, dit « Nestor le cabinier », originaire de la région de Wagnelée. Il s’était installé avec son épouse Marguerite et leur fils Jean à l’actuelle rue de Moncheret au numéro 5.

Aurélien POULEUR 650

Lors d’un orage ou d’une tempête, grosses chaussures aux pieds, le béret alpin, le bâton de randonnée, Nestor se mettait en route pour arpenter toutes les rues du réseau pour vérifier les lignes et y détecter d’éventuels dégâts.

Vers 1960-1965, parti à la retraite, il fut remplacé par André MALOTIAUX de Gerpinnes (cabinier), par Gilbert CHEVALIER d’Hanzinne. et Emile PAPART d’Acoz (aide-cabiniers). Ces deux derniers deviendront cabiniers lors du départ d’André MALOTIAUX, appelé à d’autres tâches à Auvelais.

GILBERT ANDRE EMILE 3x217

Outre les entretiens et réparations, tous les deux mois, les relevés des compteurs leur étaient confiés ; ils procédaient à cette tâche et encaissaient les paiements des redevances contre remise d’une quittance.

Reçu 1 et 2 650

Sacoche 640

Cabine rue du Centre 650

Nouvelle cabine Lausprelle 650

HISTORIQUE

En 1915, la centrale électrique d’Auvelais est mise en production. Elle remplace la centrale du charbonnage ELISABETH située à Velaine-sur-Sambre.

En 1933, 579 communes sont alimentées par la centrale d’Auvelais. Fusion de la C.E.E.S.M. et de la S.E.R.M.A. pour former une nouvelle société qui porte le nom d’ESMA (Société Electrique de Sambre et Meuse et des Ardennes).

En 1960, ESMA devient ESMALUX (Société Electrique de Sambre et Meuse, des Ardennes et du Luxembourg).

En 1976, ESMALUX devient UNERG et ensuite ELECTRABEL.

En 1985, arrêt de la centrale électrique.

Actuellement tous les réseaux sont gérés par ORES.

Précisions d’Etienne ELOY
Je désire apporter une précision concernant la gestion du réseau. 
ORES n’est pas le seul gestionnaire, il y en a 7 .
Certaines provinces peuvent avoir 2 gestionnaires.
 
Ceci est arrivé lors de la libéralisation du marché de l’énergie.
Il y a maintenant les fournisseurs d’énergie (Engie, Luminus etc… ), les gestionnaires de réseaux (ci-dessous) et le transport. (ELIA) les lignes à très H.T. 
  1. ORES, détenant 75% de la Région wallonne ;
  2. Resa en province de Liège ;
  3. REW à Wavre ;
  4. AIESH, détenant quelques communes en province du Hainaut ;
  5. AIEG, détenant quelques communes dans les provinces de Namur et du Hainaut ;
  6. Sibelga à Bruxelles ;
  7. Fluvius en Flandre

ANECDOTE

A l’époque, les fils électriques en cuivre n’étaient pas gainés et les agents étaient parfois appelés pour neutraliser ceux qui s’étaient rompus suite aux accidents de la circulation et de grands vents.

J’ai souvenance des parties de foot avec les copains sur la place de l’église. Une rangée de fils traversait l’endroit pour alimenter le bâtiment de la commune. Ce qui devait arriver arriva, notre ballon percuta plusieurs fils et ceux-ci se sont abattus sur notre terrain de jeu. On les voyait, serpentant le lieu avec des crépitements et étincelles. On alla prévenir l’ami Emile qui se lança dans une litanie de mots d’oiseaux qu’il n’est pas nécessaire de décrire ici. L’échelle en bois sur l’épaule, il est venu réparer nos bêtises… et on en restait là… oubliant de le remercier !

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Merci à Baudouin TAMINES, Etienne ELOY, Emile PAPART, Joël MALOTIAUX et Jean-Pierre LAMORT pour l’aide apportée à la rédaction de cet article.

© Alain GUILLAUME – 11 novembre 2024.

Projet d’un jardin anglais au château d’Acoz

Thierry FRIPPIAT, président du Cercle d’Histoire et de Généalogie de Gerpinnes, m’a transmis ce précieux document relatif au château d’Acoz.

Cette carte d’une propriété rurale, avec le plan du château, fut dessinée en 1793 par le baron Jacques d’UDEKEM, propriétaire du lieu. Il y indiquait le projet d’un jardin anglais.

Jacques François Joseph d’UDEKEM, Baron d’UDEKEM, Seigneur d’Acoz et de Villers-Potteries, est né le 26 février 1758 et est décédé le 9 juin 1829. Il fut intendant de la « maison autrichienne », bâtiment sis non loin du château. Il hérita (de sa tante Catherine d’UDEKEM) le site du château vers 1790.

Le document est soumis au copyright des Archives de l’État qui m’ont donné, à titre exceptionnel, l’autorisation de le reproduire sur notre blog. Un grand merci.

PLAN JARDIN ANGLAIS 650 ©

Cliquez sur le lien pour une illustration à haute définition avec la possibilité de zoomer : lien vers le plan.

métadonnées et conditions ici

Pour permettre une bonne lisibilité, j’ai retranscrit le renvoi au plan.

Renvoi au plan

O 1. Pelouse ondulée dans laquelle serpente un ruisseau

O 2. Bosquet de beaux arbustes, parsemé des grandes fleurs vivaces

O 3. Bosquets des plus beaux plants indigènes

O 4. Marches rustiques pour gravir le rocher dans lequel elles doivent paraître naturellement

O 5. Pont rustique formé par des branches de chêne, entrelacées de lierre

O 6.  Cascade

O 7. Gouffre dans lequel se précipitent les eaux de la cascade

O 8. Taillis sauvages parsemés des groupes d’arbres

O 9. Bosquet d’arbustes garni de beaucoup de rosiers

O 10. Cascade

O 11. Gazons entre des bois sauvages

O 12. Plate-bande de fleurs

O 13. Arbustes communs

O 14. Bosquet de cytises, barque ouvriers ?, genêts, boules de neige et obiers

O 15. Bosquet de sorbiers et d’obiers

O 16. Massif de rosiers

O 17. Bosquet de marronniers en fouillis

O 18. Bosquet de lilas

O 19. Cabane de pêcheur au bord d’une rivière factice qui se jette dans celle Biesme

O 20. Jardin potager de la cabane

O 21. Pont rustique

O 22. Ile dans une grande pièce d’eau, elle est ornée d’un saule pleureur

O 23.  Bosquets sauvages parsemés de groupes d’arbres

O 24.  Ile des fleurs

O 25. Bosquet d’arbustes odoriférants

O 26. Bosquet d’arbustes nains parsemé de fleurs

Notes : les principales vues sont ponctuées de rouge et les canapés de gazons et autres, l’arrangent dans l’exécution, ainsi que l’emplacement des figures, et autres petits détails.

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© Alain GUILLAUME – 28 septembre 2024.

Sortie des tomes 3 et 4 des ouvrages « ACOZ de A à Z »

Pour faire suite aux éditions des deux premiers tomes et de la photothèque, les tomes 3 et 4 sont à présent disponibles.

couvertures

Ces deux ouvrages accueillent plus de 180 dossiers relatifs à l’histoire locale. Ces derniers ont été publiés sur le blog d’Acoz (https://acozblog.com).

Plus de 320 pages par tome. Format A4, impression quadrichromie sur papier satiné 130g, reliure dos carré.

Les plus importants dossiers traitent de :

– l’histoire de l’Ecole du Couvent des Sœurs de la Providence – plus de 100 photos de classe avec identification des élèves et enseignants (de 1898 à 2002) ;

– la dénomination de la « maison autrichienne » ;

– la première maison communale ;

– la crypte de l’église paroissiale Saint-Martin ;

– les desservants et curés de la paroisse Saint-Martin ;

– les anciennes gares ;

– les barrières de perception ou de l’octroi ;

– les dernières élections communales acoziennes ;

– le quai de déchargement des sablières ;

– le café DAFFE-TENRET ;

– les magasins du village ;

– l’histoire des bureaux de poste ;

– le pré-RAVeL de l’ancienne ligne de chemin de fer 138 (tronçons 2 et 3) ;

– l’assassinat d’Hector POULEUR, le procès des assassins, la cérémonie d’hommage ;

– des écrits d’Octave PIRMEZ ;

– le moulin « SCIEUR » ;

– visite de saint Nicolas en hélicoptère avec photos-souvenirs des jeunes acoziens de l’époque ;

– les comités de jeunes ;

– les anciennes fêtes communales ;

– l’orchestre « LES FELINS » ;

– les processions religieuses ;

– les anciens tambours-majors et sergents-sapeurs ;

– la carrière de grès ;

– les sobriquets ;

– la toponymie ;

– d’Acoz à Jacques de Compostelle ;

– l’abri anti-aérien de la gare ;

– la charronnerie ;

– précisions sur « El rûwe du Madjustêr » ;

– d’autres petits dossiers relatifs au village.

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Si vous désirez acquérir ces ouvrages, vous pouvez me contacter via mon adresse mail : a.guillaume@skynet.be en précisant vos nom, prénom, adresse complète et numéros de téléphone ou GSM ou en passant à l’imprimerie GUILLAUME, rue de Moncheret 28 à Acoz.

Les deux ouvrages sont en vente au prix de 45 euros (les 2 tomes), à verser sur mon compte bancaire : BE61 1262 0887 4517 (Alain GUILLAUME) ou en réglant cette somme à l’imprimerie, rue de Moncheret 28 à Acoz (le Bancontact de l’imprimerie n’est pas disponible pour ce paiement).

Alain GUILLAUME – Rue de Moncheret 24 – 6280 ACOZ – 0479 71 07 83 (uniquement par SMS)

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Alain GUILLAUME – 27 mars 2024.

Pierre PONCELET, dit « El Nwâr Piér »

En février 2016, j’avais publié la reproduction du document relatif au 100ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique qui fut réalisé par la famille de DORLODOT. On y découvre les listes des différents bourgmestres, échevins et conseillers qui se sont succédé. (Voir « ACOZ de A à Z », tome 1, pages 162-163).

Famille de DORLODOT

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai reçu un courriel émanant de France.

En voici sa teneur :

Cher Monsieur,

Je suis un arrière-arrière petit-fils de Pierre PONCELET, échevin d’Acoz à la fin du 19ème siècle, et dont vous signalez sur votre blog qu’il était surnommé « El Nwâr Piér’ ». Savez-vous d’où lui vient ce surnom, et d’où vous vient cette information ?

Je suis en contact depuis quelques temps avec Geneviève LUSIAUX, qui m’a pas mal aidé sur la partie généalogique. Je viens d’ailleurs de lui transmettre cette photo (ci-jointe), lui disant qu’il s’agissait vraisemblablement de Pierre et Hortense PONCELET et de leur famille, a priori réunie à Acoz (reconnaissez-vous cette maison ?). Cette photo ne m’appartient pas ; je l’ai récupérée chez les descendants de Valérie PONCELET, la fille de Pierre (je suis quant à moi un descendant de Cyrille PONCELET, fils de Pierre et frère de Valérie).

Pierre PONCELET travaillait aux forges d’Acoz et semble avoir été un homme de confiance du baron de DORLODOT (le fils, Eugène-Charles). Ce dernier l’a d’abord envoyé avec toute sa famille à Trith-Saint-Léger près de Valenciennes, vers 1876, à l’époque où avait investi dans l’usine du Poirier (créée par les LECLERCQ, avec lesquels la famille de DORLODOT avait noué des alliances). Lorsque le baron se lança dans l’aventure des Aciéries de France dans les années 1880, Valérie, mariée, resta à Trith, l’aîné (Jules PONCELET) fut envoyé aux forges de Grenelle à Paris, tandis que tout le reste de la famille partit à Isbergues (Pas-de-Calais) pour démarrer la nouvelle aciérie. Pierre apparaît dans le recensement d’Isbergues en 1886 comme cabaretier, ce qui nous intrigue. Il rentra ensuite à Acoz dans les années 1890 et c’est alors qu’il exerça comme échevin (sachant qu’il ne savait ni lire ni écrire lors de son mariage…).
Cyrille se fixa un temps à Isbergues (où naquit mon grand-père), avant de partir à Neuves-Maisons puis à Herserange-Longwy, dans le bassin sidérurgique lorrain. Il commença comme tourneur sur fer (puis fut chef-tourneur, puis chef des laminoirs), et reçut une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900 à Paris. Hormis Marguerite qui épousa un DANNIAU de La Louvière, tous les enfants de Cyrille se sont établis en France, où se trouvent les descendants. Mon grand-père Ernest PONCELET est le seul des fils à n’avoir pas travaillé dans la sidérurgie ; il s’installa à Lille, où je suis né.

De nombreuses inconnues persistent, d’autant que nous n’avons pratiquement pas d’archives familiales.

Je vous remercie par avance de votre aide.

Bien cordialement,
                            Hervé WATIER
                            Professeur à la Faculté de Médecine et au CHU de Tours

                            11 novembre 2019.

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Pierre PONCELET (1835-1920) et Hortense RIGAUX (1840-1911) sont assis au premier rang et au centre, entourés de leurs cinq enfants (Jules, Valérie, Cyrille, Camille et Eugène) et beaux-enfants, et de leurs 15 petits-enfants (les deux plus jeunes sont absents). La photo a été prise vers 1909, très probablement à l’occasion de leurs noces d’or (ils se sont mariés à Acoz le 7 mai 1859).

Pierre, « El Nwâr Piér », travaillait aux forges d’Acoz. Il fut 2ème puis 1er échevin d’Acoz dans les années 1890.

Son arrière-arrière-petit-fils (descendant de Cyrille) vit en France et n’a découvert l’existence d’Acoz que très récemment. Il a découvert cette photo chez les descendants de Valérie PONCELET qui vivent également en France et qui ont aimablement accepté qu’elle soit mise en ligne.

Pierre PONCELET a donc eu des fonctions de 1er et de 2ème échevin, mais il y a encore plus intéressant dans le document, il y a un E. PONCELET receveur. Il s’agit très certainement d’Eugène PONCELET, le dernier fils de Pierre (1874-1959), qui avait épousé Céline RIDELLE (1874-1946) et qui a longtemps gardé une adresse à Acoz. Dans les années 1920, il y était « employé ». Je sais qu’il y a des descendants de ce côté, mais je n’ai pas encore réussi à les localiser… Ce qui m’étonne un peu, c’est de ne pas retrouver de PONCELET dans le conseil de fabrique ; c’était une famille très pratiquante, mais peut-être pas assez argentée pour présider aux destinées matérielles de la paroisse… 

Je vous remercie très sincèrement de cet échange.

Bien cordialement,

                                                                     Hervé WATIER

                                                                     12 novembre 2019.

 

Voici ce que je peux ajouter sur Pierre PONCELET. Originaire de Bioul près de Namur, il est sans doute arrivé à Acoz autour de 1858 âgé de 23 ans, au moment où Eugène Charles de DORLODOT prenait les rênes des forges d’Acoz à l’âge de 35 ans. Il ne tarde pas à rencontrer Hortense RIGAUX et à l’épouser en 1859, épousant ainsi le petit monde des forges d’Acoz puisque les familles RIGAUX et CORNET comptent de nombreux forgerons, marteleurs, tourneurs, lamineurs et autres puddleurs. C’est probablement parce qu’il a été vite accepté de la communauté acozienne que le baron de DORLODOT compta sur lui pour maintenir la cohésion au sein de la communauté acozienne émigrée à Trith puis à Isbergues, d’où peut-être le métier de cabaretier qu’il occupe alors. On sait qu’il habitait dans les années 1880 dans le « coron des Belges » à Isbergues, mais le cabaret n’est pas identifié. Son retour à Acoz vers 1894 correspond à sa prise de fonction comme échevin, une fois encore au service de la communauté. Même pour Cyrille PONCELET mon arrière-grand-père qui avait épousé la fille d’un fermier d’Isbergues, Acoz restait le port d’attache familial. Geneviève LUSIAUX, que je remercie une fois encore, avait trouvé un billet daté de 1920 et signé de Cyrille PONCELET en annexe des registres de population d’Acoz 1910-1920 : il y mentionne tous ses enfants, comme s’il voulait qu’ils soient eux aussi des enfants d’Acoz. Son fils Ernest, mon grand-père avait d’ailleurs opté pour la nationalité belge à sa majorité.

DCF 1.0

Un dernier élément résonnant avec la triste actualité se rapporte à l’expertise sidérurgique de la main d’œuvre carolorégienne très réputée et très demandée. Elle fut d’abord exportée en France, mais aussi en Ukraine, dans l’actuel Donbass, au début du 20ème siècle. On sait que Cyrille PONCELET a failli y partir avec ses fils, mais on ignore ce qui l’a finalement retenu en France. Camille PONCELET par contre, enfant d’Acoz, est parti vivre en Ukraine plusieurs années avec sa famille, et ses descendants détiennent encore un laisser-passer signé du tsar.

                                                                  Hervé WATIER
                                                                  30 avril 2022.

La seconde photo transmise par Monsieur WATIER, qu’il a justement obtenue des descendants de Camille PONCELET (1867-1943), le 3ème fils de Pierre, allait m’aider dans ma recherche de localisation.

Photo Acoz, début 20è 640

La photo a été prise devant leur demeure sise à l’actuelle rue de Moncheret 199, jouxtant le bâtiment de l’ancienne brasserie, propriété à l’époque de la famille de DORLODOT.

Rue Moncheret 199 640

Quant à Eugène PONCELET, j’ai découvert que le couple résidait à la rue des Ecoles, actuellement 43.

RUE DES ECOLES 43 640

Le couple a eu une fille prénommée Jeanne (1897-1954).

DCF 1.0

Roland BIRON conforte mes dires, se souvenant que cette maison était appelée « maison PONCELET » et qu’une dame âgée y résidait avant 1950. Il s’agissait de Jeanne.

Hervé WATIER 2 300

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Réaction de Philippe CHERMANNE

Philippe précise que la maison de la famille Eugène PONCELET se situait au numéro 42 et non 43. Il joint ce document, extrait d’un acte de vente.

ACTE DE VENTE 640

Rue des Ecoles 42 640

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© Alain GUILLAUME – Mai 2022

Accident mortel à la rue de la Raguette

Le jeudi 21 octobre 1926, un camion descend la rue de la Raguette à Acoz. Une cinquantaine de mètres plus bas que l’embranchement de la rue des Ecoles, il quitte subitement la chaussée, escalade la bordure et va s’encastrer dans un bâtiment sis en retrait.

Raguette 1 640

Raguette 2 640

Après déblaiement, on retire le corps sans vie du malheureux conducteur. Il s’agit de Cyprien Joseph LOSSON, voiturier, né à Bouffioulx le 8 mars 1900.

Il avait épousé Lucienne COLLYNS, fille d’une famille nombreuse bien connue dans la localité. Le couple était les heureux parents d’une petite fille prénommée Augusta, âgée d’un an.

Lucienne COLLYNS 650

On ne connaît pas les circonstances de l’accident. Est-ce dû à une défaillance humaine ou mécanique ? On ne peut se prononcer.

Rue de la Raguette 640

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Le 18 mai 1946, Augusta LOSSON a épousé Michel GUILLAUME. Ils habitaient à l’actuelle rue de Moncheret, en face de « Optimode ». Le couple a eu deux enfants, Jeanine et Francis.

Quant à Lucienne COLLYNS, elle épousera en secondes noces Jules ANDRÉ. Ils étaient domiciliés à la petite maison attenante à celle de Michel et Augusta.

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Merci à Geneviève LUSIAUX pour son aide précieuse dans mes recherches.

© Alain GUILLAUME – Janvier 2022.