Acoz et Lausprelle dans la presse régionale en 1944

Tous ces articles ont été puisés dans la « GAZETTE DE CHARLEROI » et le « JOURNAL DE CHARLEROI ».

 

25 janvier 1944

SÉANCE DE CHANSONS

Les deux chanteuses et les trois diseuses qui se produisirent récemment lors d’une séance consacrée à l’entraide aux familles de prisonniers réussirent à créer un moment l’ambiance du cabaret, de ce bon vieux cabaret que la plupart de nos concitoyens ignorent malheureusement.

Ceci dit, il convient que nous félicitions Mesdemoiselles Madeleine DESSINIUS et Juliette LEFÈVRE de leurs bonnes interprétations en solo de « Tchip Tchip », « Tout Passe », « Pierrette », « Le Cœur de ma Mie », etc… et leur accompagnateur Monsieur Jean HOSPEL.

Nos félicitations également à Mesdemoiselles Suzanne DESSINIUS, Irène HISTACE et Anne-Marie PATIGNY qui nous détaillèrent à ravir quelques poésies d’une certaine importance.

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2 février 1944

PETITE BALLE AU TAMIS

Enfin, ce que nous avons toujours préconisé se réalise, c’est-à-dire l’union dans le jeu de pelote des deux localités sœurs de Bouffioulx et Acoz. Certes, cette union n’existe pas sur le papier entre les deux sociétés puisque celle d’Acoz n’existe plus, mais cette union se réalisera de par l’introduction dans l’équipe de division 1 des « Potits » de trois joueurs acoziens qui entraîneront à leur suite les amateurs de leur localité.

Les Roger POULEUR, Léon DEGRAUX et Jean RIDELLE sont trois jeunes éléments pleins de talents qui, sous la conduite du dévoué et compétent M. Fernand BRUYR président et du conseiller bénévole M. Hector POULEUR, réaliseront de belles choses. Les deux autres éléments sont bien doués également. Nous dirons prochainement leurs noms. On est donc en droit d’espérer un bon comportement de cette juvénile équipe… qui, nous dit-on, sera bientôt dotée d’un beau ballodrome.

Il est à souhaiter enfin que le ballodrome d’Acoz accueille une bonne fois ou deux l’équipe des « Potits » qui nous touche de si près.

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5 février 1944

UNE SÉRIE DE VOLS A ACOZ

Pendant la nuit du 2 au 3, des voleurs ont opéré à l’aide de fausses clefs dans diverses remises d’habitations d’Acoz.

Chez M. Dominique VANHEDDEGEN, 87, rue de Villers, ils ont pris un vélo ; chez M. Paulin DELESPINETTE, 117, même rue, quatre poules, un coq et quatre lapins ; chez M. Clément VAN ONDY, 108, même rue, deux lapins.

La gendarmerie de Gerpinnes a ouvert une enquête.

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11 février 1944

UN DEUIL AU F.C. ACOZ

Albert GIGOT est mort ! Telle est la triste nouvelle qui se répandit comme une traînée de poudre dans la localité. Bien que sérieusement malade depuis un certain temps déjà, rien ne faisait prévoir une fin aussi rapide de l’ex-capitaine du F.C. Acoz. Nous disons ex-capitaine, c’est une façon de parler, car s’il avait cédé sa place, c’est en raison du mal qui le minait ; il en était toujours le capitaine spirituel.

Ainsi donc, la fatalité implacable et maudite veut que de vieux parents soient frappés dans leurs affections les plus chères et à jamais privés de celui qui aurait encore pu être leur soutien. La solidarité heureusement n’est pas un vain mot. A côté des premiers beaux gestes, nous ne doutons pas que d’autres témoignages ne manqueront pas de se manifester, si ce n’est déjà fait.

Tous les amateurs, tous les joueurs de football et de pelote garderont un bon souvenir d’Albert GIGOT. C’était un excellent garçon, au coeur bon et sincère.

A ses vieux parents, à ses frères et sœurs, à sa famille que sa mort afflige, nous présentons l’expression émue de nos vives condoléances. Au Football Club Acoz, nous exprimons également notre sympathie, à l’occasion du deuil qui le frappe.

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18 février 1944

TENTATIVE DE MEURTRE A ACOZ

La nuit de mercredi à jeudi, Daniel VOLTAN, ouvrier d’usine, âgé d’une cinquantaine d’années, et domicilié rue de Gerpinnes à Acoz, dormait avec son fils Félicien, dit « Marcel », âgé de 21 ans.

Vers 1 heure du matin, celui-ci entendit son père crier. Il se leva précipitamment, descendit et alla se cacher dans le w.c. du voisin.

Vers 5 heures, il se risqua dans la maison, remonta dans la chambre et découvrit son père baignant dans une mare de sang.

Daniel VOLTAN était blessé à la tête.

Un médecin fut mandé d’urgence. Il constata que le malheureux était atteint d’une fracture du crâne, fracture provoquée par un objet contandant.

Transporté à l’hôpital Sainte-Thérèse à Montignies-sur-Sambre, il a été admis en traitement.

La gendarmerie de Gerpinnes et la police judiciaire de Charleroi enquêtent au sujet de cette affaire assez abracadabrante.

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29 mars 1944

GRAND CROCHET A ACOZ-LAUSPRELLE

Ce dimanche 2 avril, à 17 heures, aura lieu dans la salle de M. Léon MORIAMÉ, grand-place, un grand crochet pour amateurs, avec le concours de vedettes de la chanson. Il y aura de nombreux intermèdes et les spectateurs auront le plaisir d’entendre les derniers succès du jour. C’est un spectacle de bonne humeur.

Pour le crochet, les concurrents peuvent s’inscrire chez M. MORIAMÉ.

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25 avril 1944

UN ACTEUR N° 1

Il nous est toujours agréable de dénicher dans l’un ou l’autre coin de chez nous, un bon acteur de théâtre, car on n’en fait pas beaucoup, pour la raison qu’on n’a jamais cultivé l’art théâtral. Ceux qui sont arrivés n’en ont que plus de mérite puisqu’ils ont dû travailler d’eux-mêmes et prendre des leçons ailleurs. Tel est le cas de Léon MORIAMÉ, qui perche sur la Butte de Lausprelle.

Son histoire est simple. Attiré par le théâtre, il s’affilia au cercle « Le Progrès » dont le renom s’est solidement établi au cours de ses 35 ans d’âge. Léon MORIAMÉ y monta donc sur les planches, et comme il avait une bonne instruction et beaucoup de goût, il se hissa rapidement au-dessus du commun des jeunes acteurs. Son application tenace, les cours de théâtre qu’il suivit… et aussi l’autorité et la compétence de M. Maurice HISTACE, ce vétéran dont nous vous entretiendrons un de ces prochains jours, eurent tôt fait de le sacrer vedette-amateur.

Son premier grand mérite est de se mettre avec beaucoup d’adresse dans la peau de ses personnages. Son jeu est spontané, varié, humain. Son visage reflète toujours avec exactitude les sentiments dont les auteurs animent les personnages, qu’ils soient comiques ou dramatiques. Il se plie avec une rare souplesse à toutes les exigences de l’interprétation. Tout est au point dans la technique et dans le style. Pourtant il est difficile – beaucoup plus difficile qu’on ne pense – d’incarner un personnage qui ne cherche pas, qui ne veut pas chercher à paraître exceptionnel. Pour réussir, il faut une dose de tact peu commune, un sens d’observation très développé, une force d’adaptation extrêmement subtile.

Son calme naturel lui est aussi d’un précieux appoint. Et il ne faut pas croire que Léon MORIAMÉ se confine dans l’exécution de pièces ordinaires. Il lui faut toujours du relevé en français comme en wallon. Car il est à l’aise dans les deux genres et ceci n’est pas son moindre mérite. C’est très bien à lui de mener de front les théâtres français et wallon, ce dernier ne disposant pas de beaucoup de bons acteurs. Aussi renseignons-nous Léon MORIAMÉ à ceux qui se sont attelés à la noble tâche d’assurer l’existence du théâtre patoisant et de le hisser toujours plus haut.

Et en terminant disons que la carrière de Léon MORIAMÉ se déroule dans une atmosphère de lumière, de ferveur et de fidélité.

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14 juillet 1944

VOL ET ABATTAGE D’UNE BREBIS

Mercredi après-midi, vers 14 heures 30, Madame Joseph GAUTHIER, fermière, domiciliée à Acoz, a constaté que des inconnus avaient volé et abattu sur place une brebis lui appartenant.

Celle-ci se trouvait en pâture au lieu-dit « Fonds Charnoy », à Acoz.

Madame GAUTHIER a déposé plainte à la gendarmerie de Gerpinnes qui enquête.

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17 juillet 1944

ARRESTATION DE L’AUTEUR DU VOL ET DE L’ABATTAGE D’UNE BREBIS

Nous avons relaté, vendredi, qu’une brebis avait été volée et abattue au préjudice de Madame Oliva MORIAMÉ, fermière à Acoz.

Nous apprenons aujourd’hui que l’enquête menée à ce propos par la brigade de gendarmerie de Gerpinnes vient d’aboutir à l’arrestation de l’auteur de ce méfait.

Il s’agit de Roger FERY, domicilié rue de l’Eglise à Bouffioulx. L’individu a été mis à la disposition du Parquet de Charleroi, vendredi matin.

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26 juillet 1944

DOUBLE ASSASSINAT A ACOZ-LAUSPRELLE

Lundi 24 juillet vers 17 heures 15, quatre inconnus armés de revolvers pénétrèrent au numéro 110 de la rue de Villers à Acoz-Lausprelle, habité par M. DESCARTES Adelin-Constant, né à Couillet le 6 juin 1891, et son épouse LORENT Louise-Marie-Ghislaine, née à Acoz le 6 février 1893.

Sans mot dire, ils tirèrent sur le propriétaire qui fut tué net. La femme put appeler au secours avant d’être abattue à son tour.

Les quatre hommes ont pu s’enfuir avant l’arrivée des voisins accourus pour porter secours aux victimes. Le crime n’a pas eu le vol comme mobile.

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1er août 1944

ASSASSINAT D’UN ÉCHEVIN D’ACOZ DANS LE BOIS DE LA FERREE A NALINNES

Vendredi 28 juillet vers 18 heures 15, trois bandits arrivés en voiture pénétrèrent chez M. Hector POULEUR, échevin d’Acoz, 60, rue de Gerpinnes à Acoz. Ils l’obligèrent à les suivre dans leur automobile qui partit en flèche vers le bois de la Ferrée à Nalinnes.

Vers 19 heures, le corps du précité était retrouvé dans le bois par les gendarmes de Charleroi alertés par les voisins qui avaient entendu des détonations. La victime fut tuée d’une balle au front ainsi que le prouve les premiers résultats de l’enquête.

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11 août 1944

VAINE TENTATIVE DE VOL A MAIN ARMÉE DANS UNE FERME

Au cours de la nuit, dix individus qui tentaient de s’introduire dans une écurie de la ferme Théophile ADAMS d’Acoz Lausprelle ont été dérangés par les propriétaires éveillés et postés à une fenêtre de l’étage de la maison.

Les voleurs se sont enfuis sans rien emporter, en tirant des coups de feu dans la direction de la fenêtre.

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27 octobre 1944

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11 novembre 1944

VOL

On a volé 2 brebis et 11 poules chez Emerance DEMIERBE, rue de Lausprelle, 17.

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12 décembre 1944

GESTE ÉMOUVANT

Dimanche 3 décembre, une importante délégation du G.R.F.N.C. avec drapeaux, conduite par M. DUQUENNE, a rendu un suprême hommage à la mémoire de son camarade Hector POULEUR, lâchement assassiné par les rexistes, le 28 juillet dernier.

Reçue à l’entrée du village par la section locale, la délégation s’achemina vers le cimetière, où l’attendait deux échevins.

(Voir « ACOZ de A à Z », tome 3, pages 306-309).

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© Alain GUILLAUME – 15 février 2025.

Le mariage de René DUFLOT

Le samedi de Pâques 13 avril 1974, René DUFLOT, directeur musical de la Fanfare Royale d’Acoz et sergent-sapeur de la Marche d’Acoz, a épousé Marie-Louise ERNOULD.

Les membres de ces comités ont été invités à la réception offerte dans la salle d’accueil du circuit de Mettet.

Jean-Louis HENRIET m’a transmis cet album souvenir qui nous remet en mémoire de nombreuses personnes disparues.

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© Alain GUILLAUME – 5 février 2025.