
Mois : février 2024
Dès son arrivée à la paroisse Saint-Martin d’Acoz en 1954, le curé DOUBLET s’est intéressé aux pèlerinages annuels à Lourdes. Organisés par le diocèse de Tournai, l’objectif était de préparer et d’animer spirituellement les pèlerinages proposés chaque année dans le but de permettre aux pèlerins valides, malades ou en difficulté, jeunes ou plus âgés, de se rendre sur ce lieu saint. Le voyage s’effectuait en train.
L’abbé DOUBLET préféra rejoindre le mouvement carolorégien « F.P.L. – FAMILLES POPULAIRES LOURDES ». Il organisait une tombola qui, pour une somme modique, permettait à quelques paroissiens d’être tirés au sort pour la gratuité du voyage. Avec les bénéfices réalisés, un malade de la paroisse bénéficiait lui aussi de la gratuité. Bien sûr certains paroissiens malchanceux participaient régulièrement en s’acquittant des frais requis.




Le curé était chaque année de la partie. Les pèlerins participaient aux diverses cérémonies : les messes matinales, les vêpres, les processions la nuit tombante où des milliers de pèlerins se rassemblent et marchent en chantant, flambeau à la main, de la Grotte des Apparitions à l’esplanade de la basilique Notre-Dame du Rosaire, sans oublier les offices à la grotte et la visite à la fontaine pour y boire l’eau miraculeuse. Certains accédaient à la piscine pour y être immergés brièvement.

Notre curé aimait aussi l’animation en dehors du sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes et certains récits faisaient mention de moments assez arrosés aux terrasses ensoleillées…

Les souvenirs et anecdotes de Gérard WERTZ
J’ai rendu visite à Gérard WERTZ qui a participé au pèlerinage de 1969 :
« Nous sommes partis de la gare de Charleroi. Le convoi était constitué de voitures de la S.N.C.F. ; c’est une motrice diesel de la S.N.C.B. qui nous amena au point frontière de Quévy. Sur le territoire français, une motrice électrique française allait nous amener à Lourdes. Mais le voyage n’a pas été facile : nous étions le 21 juillet, une journée sous une chaleur étouffante ; nous voici dans la banlieue de Paris et notre convoi fut dirigé sur une voie annexe dans un endroit désert ; nous y sommes restés quelques heures dans une fournaise insoutenable ; heureusement que nous avions emporté quelques bouteilles d’eau dans nos bagages ! Le 21 juillet 1969 : le premier pas de l’homme sur la lune, premier maillot jaune de notre Eddy national et… des pèlerins acoziens égarés sur les routes françaises ! »
« A notre arrivée à l’hôtel, le curé DOUBLET me demanda de partager sa chambre, prétextant les insomnies occasionnées les années précédentes par les ronflements de Edgard TENRET ».
« Notre garde champêtre Marcel BERNY était des nôtres mais malheureusement son séjour s’est passé en chambre suite à des problèmes de santé. »
« Nous portions une cocarde aux couleurs nationales belges et suite au podium d’Eddy MERCKX, on avait droit à de nombreuses marques de sympathie de la part des Français : « Allez les p’tits belges » ! ».
« En fin de journée, après les divers offices au sanctuaire, le curé DOUBLET nous conviait à le rejoindre en terrasse pour un moment de détente… Il appréciait le Picon et le vin blanc… ».

Souvenir de Baudouin TAMINES

******
© Alain GUILLAUME – 19 février 2024.
Une première dans le Hainaut !
Le samedi 2 MARS, TERRA NOSTRA GERPINNES organise une journée de FORMATION consacrée au plessage des haies champêtres… Venez (re)découvrir ce savoir-faire ancestral exceptionnel !
La formation sera donnée par notre ami Pierre GOFFIOUL, figure désormais incontournable du plessage en Wallonie.
Au programme (9h30-16h30) : exposé théorique + atelier pratique (plessage d’une trentaine de mètres de haie d’aubépine et d’autres essences).





Infos pratiques : PAF : 20 €/pers. Places limitées (10 maximum). Réservation obligatoire : herve@terranostragerpinnes.be
Prendre son pique-nique et des vêtements adaptés à la météo.
Matériel requis : gants épais, lunettes de protection + outils de taille (serpe et/ou scie égoïne, sécateur, coupe-branches…)

Heure et lieu de RDV : 9h15, place d’Acoz (rue Saint-Martin).
Au plaisir de vous y voir !
TERRA NOSTRA cultive le feu sacré : s’inspirer des Anciens, collaborer avec la Nature, agir pour les générations futures.
Merci à Davide ARCA pour son aide et ses photos.
******
Recueilli par Alain GUILLAUME – 15 février 2024.
Suite à l’article publié sur ce blog relatif aux « Inséparables », Alain PAQUET, chargé d’études chez Natagora et ancien Acozien, m’a fait part de la présence d’arbres classés « arbres remarquables » dans le village.
Pour présenter un dossier complet, j’ai fait appel à André BAILY, Chef de Brigade d’Encadrement des Eaux et Forêts, aujourd’hui à la retraite. Ce dernier s’est dit honoré et a de suite lancé les recherches d’archives et de documents officiels.
Voici ses conclusions :
Dans l’écrin de verdure que constitue le village d’Acoz, la présence d’arbres dits « remarquables » n’a rien d’étonnant.
Mais qu’est-ce donc un arbre remarquable d’un point de vue législatif ?
La réponse se trouve dans le Code de Développement Territorial – CoDT – Wallonie entré en vigueur le 01/06/2017.
Je me limiterai à un bref énoncé de la législation actuelle, les puristes trouveront les précisions qu’ils souhaiteraient en consultant l’ouvrage susmentionné.
Sont considérés comme arbres remarquables : les arbres et arbustes remarquables répertoriés individuellement, en groupe ou en allée, pour leur intérêt paysager, historique, dendrologique, folklorique ou religieux, de curiosité biologique, leur taille exceptionnelle ou le fait qu’ils constituent un repère géographique, sur des listes établies conformément à la législation POUR AUTANT qu’ils soient visibles dans leur entièreté depuis un point de l’espace public.
En outre, ils doivent avoir, à 1 mètre 50 du sol, une circonférence minimale de 150 centimètres.
Il existe, de plus, une liste officielle d’arbres, d’arbustes et de haies remarquables mise à jour tous les 3 ans suivant une procédure spécifique.
Actuellement, à Acoz, 4 arbres sont repris dans cette liste des arbres et haies remarquables de Wallonie.

Dans le parc du château d’Acoz (entre les deux étangs), un aulne glutineux (alnus glutinosa) d’une circonférence de 2 mètres 64 (observation officielle 1992), une taille exceptionnelle pour un arbre de cette essence. (Voir carte position 7/2).


Egalement, à l’intérieur du même parc (derrière le château, à l’orée du bois), un hêtre commun (fagus sylvatica) d’une circonférence de 4 mètres 35. (Voir carte position 7/1).

Malheureusement, cet arbre est mort depuis quelques années, foudroyé par l’orage.
Mais ce n’est pas parce qu’un arbre meurt que la vie le déserte. Bien au contraire, il sert, notamment, d’habitat et de nourriture à de nombreuses espèces végétales et animales, insectes, oiseaux, mammifères.
Il devrait continuer encore de nombreuses années à favoriser la biodiversité. En effet, son propriétaire, Tony CAMMAERT, a pris la décision de le conserver sur pied un maximum de temps.

Vous aurez la possibilité de découvrir ces deux arbres lors des festivités de Pentecôte à l’occasion du passage de la châsse de sainte Rolende au château.

Deux arbres, en bordure du chemin emprunté par les Marcheurs et pèlerins lors de la Sainte-Rolende et de son tour au mois d’octobre, qui part de la rue de la Tour Octavienne pour rejoindre le Calvaire de Villers-Poterie (à gauche dans le premier virage, vous ne pouvez pas les manquer).

Un tilleul à petites feuilles (tilia cordata) d’une circonférence de 6 mètres 90 (observation 1992). (Voir carte position 8/1).

Un chêne pédonculé (quercus robur) d’une circonférence de 4 mètres 53 (dimension relevée le 2 février 2024, la dernière observation officielle date de 1992 et l’arbre mesurait alors 4 mètres 10). (Voir carte position 8/2).



Espérons que bientôt d’autres arbres remarquables soient ajoutés à cette liste, plusieurs le méritent assurément.
André BAILY.
Les « oubliés »
Les deux « inséparables » situés le long du RAVeL (voir le dossier « Les Inséparables » du 26 décembre 2023) ne sont pas repris dans la liste officielle mais sont remarquables au sens de la loi. André BAILY l’explique très bien dans la définition au début de ce dossier.

Il est à souhaiter qu’ils méritent plus d’attention.
« Le Bonsaï »
Voici un de leur voisin qui mériterait lui aussi une reconnaissance. Alain PAQUET m’en a fait la remarque dernièrement : « Autre arbre remarquable, « mon grand chêne », celui de mon enfance, à l’ancien passage à niveau de la ligne 137, en bas de la « Croix d’Acoz », non loin de l’ancienne propriété de mes parents ; un chêne qui a eu l’idée saugrenue de pousser sur un rocher, sa silhouette ronde avec branches basses est particulièrement jolie ».
Celui-ci est surnommé « le bonsaï » par bon nombre d’Acoziens.


Dans l’attente d’une reconnaissance officielle, je vous propose d’admirer les splendides clichés signés Christian DENEFFE qui l’avait repéré depuis bien longtemps.

















Peinture réalisée par l’artiste-peintre gerpinnois Charles HISTACE (Collection privée Jean-Louis HENRIET).

Je tiens à remercier vivement André BAILY, Tony CAMMAERT, Christian DENEFFE et Jean-Louis HENRIET pour l’aide précieuse apportée lors de la création de ce dossier.
****
© Alain GUILLAUME – 12 février 2024.



