4.1.1946
CHUTE A BOUFFIOULX
Mercredi matin, M. Montéo PRONTI, âgé de 50 ans et demeurant à Acoz, se trouvait debout dans le train qui arrive à 7 heures 50 à Bouffioulx, quand tout à coup, la portière s’ouvrit et le malheureux fut projeté sur le ballast. Toutefois, son état n’inspire aucune inquiétude.
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14.2.1946
EN MARGE D’UN TOURNOI
Une communication téléphonique de Madame la Baronne PIRMEZ d’Acoz nous prie d’annoncer que cette candidate figurera sur la liste du P.S.C. sous son nom de jeune fille : DEL MARMOL. Bien des bonnes gens se demanderont le motif de cette publication : mais à Acoz, nul ne s’en étonnera. Et tel qui consentira encore à rester catholique sur une liste qui rappelle, par l’un de ses candidats, le nom de Maurice PIRMEZ, ne manquera pas de se rappeler, par la même occasion, qu’il y a sur la liste du Sénat un certain Monsieur de DORLODO – ré – mi – fa – sol qui n’est pas du tout de la même lignée. Et cela pourrait bien nuire au fameux 30 % de voix de préférence que Monsieur de DORLODO – ré – mi – la – si – do doit réunir pour faire déguerpir le candidat tête de liste pour le Sénat. Ote-toi de là que je m’y mette !
Mais quel dommage que Madame la Baronne PIRMEZ, née DEL MARMOL, n’ait pas figuré sur la même liste que son rival ! C’eût été une bien belle joute, comme au Moyen Age. Mais nous ne sommes plus au Moyen Age – le jour du scrutin tout au moins.
Et il se pourrait bien que les braves gens d’Acoz et autres lieux seigneuriaux tirent une leçon de démocratie et noircissent d’un coup de crayon joyeux et goguenard le N° 2, en tête de la liste socialiste.
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19.3.1946
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROI
Audience du lundi 18 mars
UN VOLEUR – Le sujet italien Attilio CASARIN, 41 ans, domestique de ferme à Acoz, est condamné pour vol à 1 an de prison et 3.500 francs d’amende.
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23.3.1946
VOL NOCTURNE
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des voleurs se sont introduits chez M. Paul FISCHER, domicilié à Acoz, hameau de Lausprelle, et y ont dérobé 5 poules, 1 coq et 3 lapins.
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2.4.1946

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10.4.1946
UNE FAMILLE DE HÉROS
Le dernier nom livré à notre administration est celui du jeune Baron Maurice PIRMEZ qui fut déporté en Hitlérie en même temps que son père, le Baron Hermann PIRMEZ. Celui-ci mourut de privation au camp de Dachau. Et longtemps, sa famille caressa l’espoir d’une consolation avec le retour du fils. Hélas ! Le château d’Acoz doit de nouveau arborer le drapeau en berne. Sa mère, déjà veuve d’un héros de la résistance, vient d’apprendre avec douleur que son fils était mort à son tour, le 18 avril 1945, à la forteresse de Coswig.
Le souvenir de ces deux héros évoque nécessairement la belle et la noble figure du père et du grand-père, le Baron Maurice PIRMEZ, ancien député de Charleroi, ancien vice-président de la Chambre dont le nom est toujours en vénération au pays de Charleroi. Lui aussi, peut-on dire, donna sa vie pour son pays en persistant à présider, malgré son état de santé fort déficitaire, les travaux de la fameuse Commission Militaire qui donna naissance, pendant l’entre-deux-guerres, au nouveau statut de l’armée. Le Baron Maurice PIRMEZ s’est tué littéralement à la tâche. Sa noble figure est devenue maintenant inséparable de celles de son fils Hermann et de son petit-fils Maurice, morts pour que leur patrie, qui est aussi la nôtre, soit plus belle, plus prospère, plus glorieuse.
Le petit village d’Acoz peut être fier d’avoir compté de pareils fils.
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24.4.1946
ACOZ – FORMATION DES CADRES EN VUE DE LA MARCHE SAINTE-ROLENDE
A deux heures, le groupe en civil partait du café TENRET et commençait la tournée des cafés, accompagné de 3 tambours, sans fifre.
Il était six heures quand, gais mais marchant droit, les chefs rentrèrent au local choisi.
Sans respecter la coutume, ils s’arrangèrent entre eux et désignèrent Georges HANQUART comme major, Simon CLOESEN comme officier, Maurice COLLICHE comme adjudant, Fernand TAMINES comme tambour-major, et, ô ironie de la vie présente, un italien, Primo CESARATO comme sergent-sapeur.
On but une fois encore – une fois, c’est du moins le renseignement officiel – au succès de Gerpinnes et l’on se sépara, l’âme légère et le pied lourd, rêvant déjà aux prochaines et pacifiques conquêtes.
Malgré les raidillons et les pavés du village, on ne signala aucun incident : les gens du lieu sont de bons Marcheurs.
Les Acoziens avaient « cassé le verre », avaient choisi « leur corps d’office » pour la Marche Sainte-Rolende.
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17.6.1946
DES AMATEURS DE VOLAILLE
Au cours de la nuit de vendredi à samedi, deux vols de volaille ont été commis dans deux maisons de la rue de Villers à Acoz.
Les voleurs ont dérobé 15 poules et 1 coq chez M. Olivier GHISBAIN et 10 poules et 1 coq chez M. Jules TENRET. La gendarmerie de Gerpinnes et la police de Charleroi mènent l’enquête.
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19.6.1946
EXTRAIT DE JUGEMENT
Le Conseil de Guerre de Charleroi, par jugement rendu le 12-4-1946, par défaut, a signifié le 23 mai 1946, par l’huissier F. BLAMPAIN de Châtelet, parlant au bourgmestre.
A condamné à la peine de mort René Augustin Ghislain DELPORTE, employé, né à Acoz le 29 mars 1923, rue de Gerpinnes 46, actuellement rue du Centre 143, fugitif.
Du chef de : étant belge, avoir porté les armes contre la Belgique ou ses alliés. Fait commis à Bruxelles, arrondissement judiciaire de ce nom, ou ailleurs en Belgique ou à l’étranger, entre le 1er février 1942 et le 30 mai 1945
A ordonné son arrestation immédiate.
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7.7.1946
Un service funèbre sera célébré le mardi 9 juillet à 10 heures 30, en l’église paroissiale Saint-Martin à Acoz, pour le repos de l’âme de Maurice-Emmanuel- Emile-Jean-Joseph-Edouard-Ghislain Baron PIRMEZ, volontaire de guerre 1940.
Il s’est distingué spécialement avec sa batterie d’artillerie durant la campagne des 15 jours, membre actif de la résistance, prisonnier politique, né à Bruxelles le 1er novembre 1919, décédé à la forteresse de Coswig (Allemagne), victime de la barbarie nazie, le 18 avril 1945, pour le Roi, pour la Patrie et la Civilisation Chrétienne.
La cérémonie sera présidée par Mgr Albert VAN DER CRUYSSEN O.C.R., Révérendissime Prélat de l’Abbaye Notre-Dame d’Orval, Commandeur de l’Ordre de Léopold.
Le présent avis tient lieu de faire-part.

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24.7.1946
ACOZ – POUR LES MARTYRS
Samedi dernier eut lieu à l’école du Centre une réunion des membres des 23 sociétés de la commune en vue de la formation d’un comité pour l’érection d’un monument aux victimes des nazis et des rexistes de la commune.
Il fut décidé qu’un exécutif serait formé de : 5 anciens combattants, 2 prisonniers, 2 de la société de musique, 2 de la fabrique d’église, 3 du cercle « Nos Loisirs », 3 du syndicat des métallurgistes.
Un comité serait en outre formé avec en plus du précédent, 2 délégués de chacune des 23 sociétés.
Les groupes ont à se réunir dans la quinzaine afin de désigner leurs délégués.
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ACOZ-LAUSPRELLE – COMMEMORATION HECTOR POULEUR
Dimanche 28, il y aura exactement deux ans que notre cher camarade Hector POULEUR est tombé sous les balles rexistes.
A cette occasion, les groupes de la Maison du Peuple se réuniront à 10 heures pour se rendre au cimetière.
Nous invitons donc les membres de tous les groupes, ainsi que les habitants, à se joindre à cette manifestation.
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3.8.1946
UN PRISONNIER ALLEMAND ARRÊTÉ A ACOZ
Jeudi soir, un prisonnier de guerre allemand, évadé du camp de Marcinelle, a été arrêté par une patrouille de la gendarmerie de Gerpinnes au moment où il demandait à être hébergé dans une ferme à Acoz.
Il a été ramené « manu militari » à son camp d’attache.
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14.8.1946
ACOZ-LAUSPRELLE – POUR LES MARTYRS
Nous avons dit antérieurement qu’un comité composé des délégués de chacune des 23 sociétés était en voie de formation. Maintenant, c’est chose faite.
Samedi dernier, ces délégués ont eu à désigner leurs président, secrétaire, etc. A l’unanimité, Monsieur le Docteur Edgard GRAVY fut choisi comme président ; Monsieur Gaston BUSINE, instituteur, fut désigné pour la place de secrétaire ; on n’aurait pu faire meilleur choix ; Monsieur Marcel DUMONT fut désigné comme secrétaire-adjoint ; Messieurs A. GERARD, A. JOACHIM, G. BOUSETTE, L. PHILIPPE furent élus vice-présidents. Et enfin, Monsieur Henry SIMONS fut choisi pour la place de trésorier avec N. RAVAUX en qualité d’adjoint.
Bravo, nul doute qu’avec des hommes de cette valeur, nos martyrs auront le monument qui leur revient.
C’est le cercle « Nos Loisirs » qui ouvre le bal par des fêtes qui auront lieu les 8, 9 et 10 septembre. Nous y reviendrons.
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17.8.1946
UN HOMME EST MORTELLEMENT BLESSÉ A ACOZ
Jeudi soir vers 19 heures, le hameau de Lausprelle à Acoz a été le théâtre d’un tragique accident qui a coûté la vie à un jeune homme.
Devant participer dimanche à la Marche Saint-Roch à Acoz, Oscar TROTIN et Jacques BELGEONNE, âgés de 16 ans, domiciliés à Lausprelle, essayaient, à proximité de leur maison, un fusil tout à fait spécial dont les Marcheurs se servent pour tirer des salves au cours du trajet suivi par la procession. Oscar TROTIN, qui avait nettoyé l’arme et l’avait chargée de poudre, se préparait à en faire usage quand soudain, à peine avait-il actionné la gâchette, une violente déflagration retentit, projetant les deux jeunes gens au sol.
Le canon du fusil, sans doute rouillé, n’avait pas résisté à la charge d’explosif et avait volé en éclats. Lorsque les voisins se portèrent au secours des victimes, Oscar TROTIN, grièvement blessé au bas-ventre, gisait inanimé, perdant du sang en abondance. Un médecin mandé d’urgence ordonna le transfert de la victime à l’Hôpital Sainte-Thérèse à Montignies-sur-Sambre où l’on constata une grave blessure au bas-ventre, une perforation du poumon.
Malgré tous les soins dont il fut l’objet durant toute la nuit, le blessé décéda vendredi matin, après d’atroces souffrances.
Quant à Jacques BELGEONNE, son jeune camarade, par une chance extraordinaire, il sortit indemne de ce tragique accident qui provoqua une vive émotion dans la paisible commune où le défunt était honorablement connu.
Le journal « Indépendance » présente à ses malheureux parents ses sincères condoléances.
MARC.
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25.10.1946
QUELQUES LAMPES S.V.P.
Des travaux de réfection à la route de Gerpinnes sont actuellement en cours. De ce fait, des tas de pierres ont été déposés en bordure du chemin et, le soir, aucune lampe ne les signale à l’attention des usagers de cette route.
Mercredi soir, M. Raymond HANUS, résidant à Acoz, qui empruntait à moto ce tronçon de route, est allé se jeter assez violemment contre un de ces tas. Le motocycliste a été blessé à la tête et à la jambe. La moto est sérieusement abîmée.
Le même soir, M. Maurice BERNARD, industriel à Gerpinnes, est allé foncer avec son auto dans un tas de pierres. Il n’y a heureusement que de légers dégâts à sa voiture.
La gendarmerie de Gerpinnes a procédé aux constatations.
L’entrepreneur chargé de ces travaux n’aurait-il pu poser quelques lampes aux endroits dangereux ?
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1.11.1946
ACOZ – AU PROFIT DU MONUMENT AUX MARTYRS
Le dimanche 3 novembre, la section locale des anciens combattants organise un cabaret artistique à 18 heures 30, au salon du cercle « Le Progrès », café MEULEMANS, place de Lausprelle.
La population est invitée à venir s’amuser franchement à cette soirée consacrée à l’humour et à la fantaisie.
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1.11.1946
CERCLE HORTICOLE D’ACOZ ET ENVIRONS
Il importe de regénérer nos terres. Nous devons donc cultiver rationnellement nos jardins. Quant à la méthode, le Cercle Horticole d’Acoz et Environs nous la donnera par ses conférences, car M. Gaston CHARPENTIER, maître horticulteur, connaît à fond la terre. Aussi, n’en doutons pas, l’an prochain tous nos membres nous reviendront nombreux. Ceux de Gougnies, Villers-Poterie et Biesme, comme ceux d’Acoz, Lausprelle, Joncret et Gerpinnes. D’ici peu de temps, nos délégués régionaux procèderont au renouvellement des cartes de membre pour 1947. Nous espérons que le meilleur accueil leur sera réservé.
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1.11.1946
LE RELAIS SACRÉ
Lundi prochain 4 novembre, les vétérans acoziens de l’armée de campagne belge de 1914-1918 et de 1940 et les prisonniers recevront la flamme sacrée à 17 heures au « Moulin d’Acoz », route de Gerpinnes. On se dirigera vers le hameau de Lausprelle en passant par la route de Châtelet, jusqu’à l’ancienne gare d’Acoz, la route de Villers, vers Lausprelle et à la limite du village, elle sera confiée aux combattants de Bouffioulx.
Toute la population est priée de pavoiser.
Le Flamme fera des haltes pieuses devant les lieux évocateurs du Sacrifice Suprême : église, le château PIRMEZ, l’ancienne maison d’Hector POULEUR, le monument aux morts de l’autre guerre sur la place de Lausprelle et devant la plaque commémorative de l’église de Lausprelle, plaque qui rappelle la mort héroïque des « Poilus », frères de ceux de la Picardie, de l’Oise, de la Somme…

Dans les années 50-60, lors du passage du « Relais Sacré » dans notre village, l’instituteur et les élèves de l’école communale des garçons escortaient la Flamme Suprême. Cela se passait dans une atmosphère d’hommage et de respect.
Comme dans de nombreuses communes quelques jours avant le 11 novembre, le flambeau du souvenir est symboliquement transmis de commune à commune avant de rejoindre Bruxelles pour raviver la flamme du Soldat Inconnu le 11 novembre.
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16.11.1946
ACOZ – ELECTIONS COMMUNALES
Les personnes impotentes ou malades, dans l’impossibilité de se rendre à pied au bureau de vote, peuvent se faire inscrire à la Maison du Peuple. Une voiture sera mise à leur disposition.
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20.11.1946
ACOZ – LES ELECTIONS COMMUNALES
Une plaque dans la commune indique « La mendicité est interdite ».
Cependant, depuis quelques jours, on voit déambuler de porte à porte un groupe de 5 ou 6 hommes âgés. Ils ne sont pas toujours bien reçus. On leur ferme la porte au nez. Ailleurs on les met proprement dehors.
Leur chef de file, botté et ganté, ressemble étrangement, paraît-il, à l’homme qui, pendant la guerre, se promenait dans les rues et dans les champs avec une faucille au bout d’un long manche…
On raconte que le Baron projette de transformer la maison communale en hospice pour vieillards…
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28.11.1946
ACOZ – RESULTAS COMPLETS DES ELECTIONS
Socialistes : 4 sièges – Catholiques : 5 sièges.
Les socialistes gagnent deux sièges au détriment des catholiques.
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6.12.1946
ACOZ-LAUSPRELLE – Il avait l’alcool mauvais
Le nommé DESCHAMPS d’Acoz-Lausprelle, qui avait à l’occasion de la Sainte-Barbe bu beaucoup plus qu’un homme normal ne peut en supporter, rentra chez lui, la tête tout à fait à l’envers, et se mettant dans une colère folle, il commença à démolir son mobilier.
Comme il ne manifestait aucun signe d’apaisement, il fut fait appel aux gendarmes qui conduisirent le bonhomme à l’amigo où il put passer sa colère… sur les murs.
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13.12.1946
UN BEAU COUP DE FUSIL
Un superbe renard a été tué par M. Joseph TENRET d’Acoz, dans le bois du moulin.
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13.1.1947
LE MONDE EST PETIT
Récemment nous faisions le trajet Liège-Seraing en tram. Nous fûmes présentés par un ami à un ex-prisonnier qui nous parla de l’Oflag IIC et tout particulièrement des séances musicales qu’on y organisa et auxquelles notre concitoyen Gaston BUSINE prit une part très active.
Dussions-nous froisser sa modestie, nous nous plairons à faire connaître ici un trait de son caractère.
Après que fut créée une messe à quatre voix de sa composition, des officiers allemands mélomanes désirèrent être présentés. Il se refusa à les voir, évitant durant toute la cérémonie de pouvoir être aperçu de quelque organisateur.
Mais à propos, cette mesure a-t-elle été reprise en Belgique ?
Certes, M. Gaston BUSINE a publié, depuis son retour, un recueil de chansons pour enfants. C’est insuffisant, bien que les qualités de cette publication sont à souligner.
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31.1.1947
UN CAMION DEFONCE UNE GRILLE
Hier, un camion venant de Châtelet en direction de Florennes est allé se jeter contre le grillage de la maison de Fernand POULEUR. Le grillage a été renversé et l’avant du véhicule a été endommagé. C’est pour éviter un accident de personne que le chauffeur a foncé dans la grille.
La gendarmerie de Gerpinnes a procédé à l’enquête.
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11.2.1947
LA SÉANCE D’INSTALLATION DU CONSEIL COMMUNAL
Quand M. de DORLODOT ouvrit la séance et procéda à la lecture de l’arrêté de la députation permanente validant les élections, il prêta serment entre les mains du plus ancien conseiller, puis les anciens réélus répétèrent la formule entre ses mains. Le camarade POULEUR demanda la parole pour faire une déclaration mais elle lui fut refusée par deux fois. M. MEUNIER E. fut élu 1er échevin par 5 voix contre 4 à M. BRASSEUR J. ; M. JOACHIM A. est élu 2e échevin par 5 voix contre 4 à M. BERGER L.
Le tableau de préséance s’établit comme suit : les anciens sont inscrits premiers, puis les nouveaux dans l’ordre. Le secrétaire procède ensuite à la lecture du P.V. de la dernière séance.
M. de DORLODOT remercia les anciens non réélus et souhaite la bienvenue aux nouveaux élus. Le camarade JOREZ remercia le président et assura la majorité qu’elle pouvait compter sur l’opposition pour tout ce qui serait dans l’intérêt général de la population.
Le président donna ensuite la parole au camarade POULEUR qui déclara qu’il protestait parce qu’il devait prêter serment entre les mains d’un bourgmestre qui resta en fonction pendant l’occupation. M. de DORLODOT lui retira la parole et leva la séance.
Le camarade JOREZ demanda que l’administration fasse pression pour activer le remboursement de ce qui revient à ceux qui ont fait des contrats de pommes de terre.
La séance se termina à 21 heures.
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24.2.1947
ACOZ-LAUSPRELLE – IMPRUDENCE ENFANTINE
Si nous ne voyons pas ce temps de neige d’un bon œil, il n’en n’est pas de même des enfants. En effet, sur toutes les routes qui offrent une petite pente, on ne voit plus que des gosses sur des traîneaux.
Vendredi vers 5 heures, sur la route de Villers entre Lausprelle et Acoz, ils étaient deux ou trois traîneaux qui glissaient à cœur joie. Naturellement leurs occupants n’avaient aucun souci du danger qu’ils couraient car en bas de la côte, il se trouve un tournant. Juste au moment où les traîneaux débouchaient dans le bas de la côte, une auto conduite par E. ADAMS arrivait. Les gosses tentèrent bien de l’éviter, mais l’un d’eux, le petit A. ROULY, n’y parvint pas et roula en-dessous de la voiture. Disons-le tout de suite, par une chance providentielle, il ne fut que contusionné, le docteur ordonna une radiographie.
On peut être assuré que l’on ne verra plus les traîneaux sur les routes d’Acoz aux endroits dangereux. Les parents y veilleront.
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2.6.1947
UN ACCIDENT DE ROULAGE
Dimanche matin à 10 heures 40, un accident de roulage s’est produit avenue Paul Pastur à Bouffioulx. Un motocycliste, M. Emile DUQUENNE, domicilié à Pironchamps, qui se dirigeait vers Acoz, a renversé une cycliste, Mme Avelyne ROSEZ, domiciliée rue Moncheret 21 à Acoz, qui roulait en sens inverse vers le centre de la commune.
Le conducteur de la moto a été blessé à la tête et aux jambes et a le poignet fracturé. Quant à Mme ROSEZ, elle est blessée plus grièvement. Elle a le nez brisé, diverses plaies aux jambes et se plaint de douleurs internes. Sur ordre du Dr DESMANET, elle a été transportée à l’hôpital de Châtelet.
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10.6.1947
TRIBUNAL DE GUERRE – CHASSEURS DE REFRACTAIRES
Le 21 mai 1944, à Acoz, Mathieu DEWILDE et un soldat allemand nommé ESER abattirent le nommé MATHYS, un réfractaire qui tentait de leur échapper.
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14.6.1947
COMITÉ POUR L’ÉRECTION D’UN MONUMENT AUX MARTYRS
Les 22, 23 et 24 juin, grande fête au profit du monument aux martyrs de la localité.
Dimanche 22 à 16h30 : grand match de boxe comportant 8 combats. Participation de Jean MATCHTERLINCK, BRUYERE, etc.
Après les matches : concert par les Fanfares Royales d’Acoz.
Lundi 23 à 19h30 : brillante audition par la réputée phalange « L’Echo des Montagnes » de Bouffioulx.
Mardi 24 à 17h. : cabaret artistique avec le concours des vedettes bien connues (Blanche HICHAMP, Emile DEBLEUMORTIER et Guy LEGAY). Crochet monstre doté de 2.000 francs de prix.
Les trois jours : bal musette par le réputé orchestre de jazz « Hairsont and his Boys » sur piste couverte de 200 m2.
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19.6.1947
ENCORE DES ITALIENS
Deux sujets italiens, qui avaient signé un engagement pour travailler dans nos charbonnages et qui avaient déserté ceux-ci pour travailler à l’usine d’Acoz, ont été arrêtés pour rupture de contrat de travail par la gendarmerie de Gerpinnes. Ils ont été mis à la disposition de la police des étrangers.
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10.7.1947
FEU DE CHEMINÉE
Mardi vers 18 heures 30, un feu de cheminée s’est déclaré chez M. Gaston BUSINE, instituteur à l’école communale du Centre. Grâce à la rapide intervention des voisins, le petit sinistre a été circonscrit. Les dégâts sont peu importants
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30.7.1947
RÉSISTANTS RECONNUS
Jean RIDELLE, rue de Villers 49, Acoz-Lausprelle
Gaston TROTIN, rue de Villers 85, Acoz-Lausprelle.
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18.8.1947
LA MARCHE SAINT-ROCH
Dimanche s’est déroulée, pour la 309e fois, la Marche Saint-Roch, à la fois parade militaire et procession religieuse. Partie à 14 heures, la procession est rentrée vers 17 heures en l‘église du Centre, pendant qu’étaient tirées les dernières salves.
Après la remise des médailles aux sociétés étrangères, la journée s’est terminée par une retraite aux flambeaux.
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25.8.1947
ACOZ – UN VOL IMPORTANT
Au cours de la nuit de vendredi à samedi, des malfaiteurs se sont introduits dans les dépendances de M. PIRMEZ, domicilié rue de Villers à Acoz-Lausprelle.
Ils y ont dérobé 16 poules, 12 poulettes et 2 lapins.
La gendarmerie de Gerpinnes mène l’enquête.
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26.9.1947
LES VOLS D’AUTOMOBILES
La police judiciaire de Bruxelles a procédé à l’arrestation d’Edouard PIRET, domicilié à Acoz, et de Georges CHOVANEZ, domicilié à Charleroi, qui avaient volé, il y a quelques jours à Ixelles, une très belle automobile. PIRET a été trouvé porteur d’une arme automatique.
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28.10.1947
UN VOL A LA TIRE
M. Emile SERVAIS qui habite à Acoz, rue Charnois 138, était venu dimanche faire un tour au marché de la Ville-Haute. Ayant effectué un achat au boulevard Jacques Bertrand, il voulut tirer son portefeuille qui contenait 1.000 francs et des papiers d’identité, il constata qu’il ne l’avait plus. Il ne restait évidemment plus qu’à aller conter sa mésaventure à la police et déposer plainte contre inconnu, ce qu’il fit.
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18.11.1947
UNE BASSE-COUR DÉVALISÉE
Au cours de la nuit de samedi à dimanche, dix poules et un coq ont été volés au préjudice du phalanstère situé à l’ancienne brasserie d’Acoz. Plainte a été déposée à la gendarmerie de Gerpinnes qui a ouvert une enquête.
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1.12.1947
UN AUTOCAR VERSE DANS UN FOSSÉ
Samedi matin vers 7 heures 50, à la rue de Gerpinnes à Acoz, l’autocar de la S.N.C.B., qui assure le service de Châtelineau à Florennes, a été tamponné par le camion de M. EVRARD de Gerpinnes.
L’autocar, sous la violence de choc, a roulé dans le fossé. Heureusement, il n’y a pas de victimes à déplorer.
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29.12.1947
UN CHASSEUR SACHANT CHASSER
M. Joseph TENRET, sympathique chasseur de la localité, vient d’abattre un magnifique faucon. C’est son troisième oiseau de proie depuis le 1er novembre. Toutes nos félicitations.
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© Alain GUILLAUME – 5 octobre 2025.

Merci beaucoup Alain!
J’adore lire ces rubriques du temps passé.
À bén râde
Michel
Envoyé de mon iPhone
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Merci pour ce nouveau dossier.Super sympa.
Ironiquement je me permets d’ajouter une information. Acoz compte un nouvel habitant:un petit garçon du nom de WERTZ Philippe en ce 6 octobre 1946.
Philippe WERTZ
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