11.2.1948
AUX CYCLISTES
La distribution des plaques de vélos pour 1948 s’effectue actuellement au bureau des contributions du secteur de Gerpinnes, rue Joseph Beaufayt.
La taxe globale à payer est de 55 francs pour les intéressés domiciliés dans les localités de Gerpinnes, Gougnies, Joncret et Villers-Poterie et de 80 francs pour ceux résidant à Acoz en raison de la taxe communale.
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18.2.1948
Une lâche agression
Samedi soir vers 23 heures, M. R. DECONINCK, âgé de 66 ans et domicilié rue des Ecoles à Acoz, rentrait chez lui quand il fut assailli par un inconnu qui le frappa sauvagement au visage.
Le bandit qui voulait s’emparer de l’argent de sa victime dut prendre la fuite avant d’avoir pu mettre la main sur son portefeuille.
La gendarmerie de Gerpinnes a ouvert une enquête.
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9.3.1948
RAPATRIEMENT D’UN DE NOS MARTYRS
Samedi 13 courant vers 16 heures, arrivera la dépouille mortelle de notre regretté Maurice PIRMEZ, mort en Allemagne.
Il fut arrêté en même temps que son père, au mois de juillet 1944, et conduit en Allemagne d’où, hélas, il ne devait plus revenir vivant.
Toutes les sociétés locales sont invitées à cette cérémonie de reconnaissance.
Dimanche 14 à 10 heures 30 aura lieu une messe suivie de l’inhumation.
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12.3.1948
AU GROUPEMENT DE RÉSISTANCE ET DES COMBATTANTS
Les membres sont invités à assister aux funérailles du Baron Maurice PIRMEZ, rapatrié d’Allemagne.
Le corps sera en gare d’Acoz le 13 mars à 17 heures 30 et l’inhumation le dimanche 14 courant à 10 heures 30 à Acoz.
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18.3.1948
FUNÉRAILLES D’UN MARTYR
Dimanche dernier eurent lieu à Acoz les funérailles solennelles du Baron Maurice PIRMEZ, volontaire de guerre, membre de la résistance, prisonnier politique, arrêté par la Gestapo en même temps que le Baron Herman PIRMEZ, son père.
La veille, le retour de la dépouille mortelle de ce noble martyr était accueilli, venant de Mons, par une foule nombreuse parmi laquelle on notait la gendarmerie de Gerpinnes, les enfants des écoles, les sociétés patriotiques : anciens combattants, prisonniers de guerre, résistants, d’Acoz et des villages voisins, l’administration communale et le comité pour l’érection du monument à la mémoire des martyrs de la commune.
Arrivé au château, le corps fut déposé dans la chapelle et chaque groupement vint tour à tour s’incliner devant celui qui incarna de si hautes vertus de patriotisme.
Le lendemain, dimanche, une foule immense attendait dès 10 heures dans la cour du château. Dès que le cercueil parut, M. Jules BRASSEUR, conseiller communal remplaçant le bourgmestre dont l’absence en des cérémonies semblables fut très remarquée du public, salua la mémoire de Maurice PIRMEZ au nom de l’administration communale. Parlant ensuite au nom des groupements patriotiques, qu’ils soient combattants de 14-18 ou prisonniers de guerre, M. Gaston BUSINE, capitaine de réserve, évoqua non seulement la mémoire du disparu, mais retraça les grandes vertus patriotiques dont la famille PIRMEZ peut s’enorgueillir. M. l’avocat Maurice GAILLY, au nom des prisonniers politiques, rappela la vie héroïque et douloureuse des deux martyrs.
Le cortège s’ébranla au son des marches funèbres rythmées par les Fanfares Royales d’Acoz et, sur le parcours, une foule recueillie rendait un dernier hommage aux restes glorieux de cet enfant d’Acoz.
L’église trop petite ne put contenir qu’une faible partie de la foule. Mgr Albert VANDERCRUYSEN, prélat d’Orval, officia et prononça quelques mots émus.
La cérémonie religieuse prit fin à 12 heures 30 et le cortège se remit en marche vers Villers-Poterie où, au son de la Brabançonne, le corps fut déposé dans le caveau familial.
Lorsque dans une famille de tels exemples de devoir sont prodigués de génération en génération, les barrières politiques et philosophiques doivent tomber chez les âmes bien nées. Ainsi, la grande foule qui se pressait dimanche matin dans la cour du château avait compris que non seulement sa présence, celle des amis apporterait à Madame la Baronne PIRMEZ un témoignage d’affection en de si cruelles épreuves, mais prouverait que le peuple sait comprendre son devoir qui est de s’incliner respectueusement devant des douleurs causées par de si nobles sacrifices.
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5.4.1948
ÉTAT-CIVIL DU 1er TRIMESTRE 1948
NAISSANCES : VANDERHOEVEN Jean ; MENEGUZZI Sinénella ; ADAM Claude ; ALCUNETTI Roberto ; TAMINES Baudouin ; VAN HEDEN Daisy.
MARIAGES : REMY Robert, employé, et LEGRAIN Andrée de Marchienne-au-Pont ; CÉLANT Giovanni de Bouffioulx et CRÉMASCHI Rosina ; THIBAUT Achille, jardinier, et LIVIN Victorine ; MONAUX Firmin, tourneur à Nalinnes, et DELWARTE Solange.
DIVORCES : DEPOORTER Elise de Couillet, et CHRÉTIEN Léopold.
DÉCÈS : DOGOT Ernest, 63 ans ; DELFORGE Joséphine, 75 ans ; GENARD Emilie, 41 ans ; BORBOUSE Edouard, 71 ans ; DAFFE Sylvain, 83 ans ; BOLLE Louise, 68 ans.
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4.5.1948
POUR LES DÉTENTEURS DE VACHES ET GÉNISSES
M. Etienne PAULUS, secrétaire de la Commission Cantonale du Syndicat d’Elevage, nous signale que suite à la réunion tenue à Acoz le 25 avril, les détenteurs de taureaux de la région de Châtelet ont décidé de fixer comme suit les prix minima des saillies : la première : 100 francs ; les 4 suivantes : 25 francs.
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14.5.1948
UN GRAVE ACCIDENT
Mardi après-midi, M. Frédérick DUMONT, demeurant à Acoz, conduisait son attelage dans le bois de Châtelet. Soudain, à la suite du bris d’un essieu, M. DUMONT qui se trouvait assis à l’avant du véhicule fut violemment précipité au sol. Sérieusement blessé, M. DUMONT a été transporté à l’hôpital.
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1.6.1948
FANCY-FAIR
Le comité pour l’érection d’un monument à la mémoire de MM. les Barons PIRMEZ et M. Hector POULEUR organise les 20, 21 et 22 juin 1948 une dernière et brillante fancy-fair.
Il s’est assuré le concours d’un authentique fakir de renommée mondiale, vedette des cirques BUSCH, AMAR, CAROLY et HAGENBECK : le célèbre JOSMAH qui sera chez nous le dimanche 20 après-midi. Deux brillants concerts donnés par les Fanfares Royales d’Acoz et l’Echo des Montagnes de Bouffioulx agrémenteront les soirées de dimanche et lundi. Le clou de la fête sera probablement le crochet monstre doté de nombreux lots en espèces auquel participeront, nous n’en doutons pas, les meilleurs amateurs du Pays de Charleroi. Ce crochet sera présenté le mardi 22 par le sympathique cabaretier-chansonnier BOB DESCHAMPS et agrémenté par plusieurs tours de chant des vedettes carolorégiennes BLANCHE HICHAMPS ET JOSÉ DUVAL. Ajoutons-y le concours précieux et indispensable du fameux jazz « CYRIL AND HIS BOYS » qui, sur une piste couverte, assurera à la jeunesse et aux autres de nombreuses heures de saine gaieté.
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22.6.1948
POPULATION
Au 31 décembre 1947, Acoz : 1.242.
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26.7.1948
BLESSÉ PAR UN GARDE-CHASSE
M. Jean DOUCET, garde-chasse particulier, faisait sa tournée habituelle dans le bois mitoyen au hameau de Lausprelle et à la commune d’Acoz. Passait par hasard un sujet polonais dépourvu de papiers d’identité et qui traînait un vélo sans plaque. Le garde interpella Ignacio SUVILA qui prit la fuite à travers bois. M. Jean DOUCY ne s’avoua cependant pas battu et poursuivit l’étranger. Mis en joue par le garde particulier, le Polonais récalcitrant écarta d’un geste brusque le canon du fusil et le coup partit. La décharge de plomb vint frapper le côté gauche de SUVILA qui s’écroula. Transporté immédiatement à son domicile, rue de Villers à Couillet, la victime a reçu les soins d’un docteur qui jugea son état satisfaisant.
La gendarmerie de Gerpinnes est descendue sur les lieux pour procéder à l’enquête.
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14.8.1948
UN PETIT DÉNICHEUR FAIT UNE CHUTE
Jeudi, au hameau de Chamborgneau à Bouffioulx, le petit Léon MAHY, âgé de 12 ans, demeurant à Acoz, était grimpé dans un arbre pour dénicher un nid d’oiseau. Alors qu’il se trouvait à une hauteur de 3 mètres, l’imprudent tomba dans le vide, s’occasionnant des blessures au ventre et à la cuisse gauche. Son état a nécessité le transfert du blessé à l’hôpital.
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23.9.1948
DANS LES ORDRES NATIONAUX
Par arrêté du Régent paru au Moniteur de ce jeudi, la médaille d’or de l’Ordre de Léopold II a été décernée à M. Arthur BOLLE, garde-chasse à Acoz.
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15.10.1948
ACCIDENT
Au cours de la soirée d’hier vers 18 heures, l’auto conduite par M. Max BRASSEUR d’Acoz est entrée en collision au carrefour formé par la rue Tumelaire et le boulevard Defontaine à Charleroi. L’autre véhicule était conduit par un mécanicien de Gand, M. Victor DECRECK.
Tout se borne heureusement à des dégâts légers, dégâts dont le constat a été effectué par les agents de police de la ville.
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18.10.1948
MORT SUBITE
Samedi vers 17 heures 30, M. Raymond DECONINCK, 56 ans, domicilié à Acoz, qui était venu faire ses courses à Châtelet, s’affaissa sur le trottoir de la rue du Commerce à Châtelet.
La victime, blessée à la figure, fut transportée chez le pharmacien BIOT où des soins lui furent prodigués.
Un médecin appelé ne put que constater le décès.
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29.10.1948
UN ACCIDENT DE TRAVAIL
Mardi soir, M. GOSSELIN d’Acoz, qui était occupé au déchargement de marchandises à la rue de la Station à Châtelet, a été atteint par une caisse tombée d’un camion. Blessé au pied droit, M. GOSSELIN a dû recevoir les soins d’un médecin
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1.11.1948
INCENDIES A ACOZ
Samedi après-midi, un incendie éclatait brusquement dans une grange appartenant à M. Robert PHILIPPE, située rue des Ecoles, au beau milieu d’un pâté de maison.
Trouvant dans les 7.500 kilos de foin et les 1.500 kilos de paille emmagasinée dans ce hangar, un aliment de premier choix, le feu se propagea à une vitesse prodigieuse et gagna bientôt la toiture de la grange. Arrivés en un temps record sur les lieux, les pompiers du C.N.S. mirent aussitôt leurs lances en batterie et les alimentant dans La Biesme qui coule à environ 500 mètres de là, ils entreprirent de combattre l’incendie.
Moins d’un quart d’heure plus tard, tout danger d’extensions du fléau était conjuré, et vers 14 heures le feu était définitivement maîtrisé.
Les dégâts en résultant ont été évalués à une trentaine de milliers de francs, la grange étant complètement hors d’usage mais une partie de son contenu ayant pu être sauvé.
Cette ferme fut rachetée vers 1949 par les époux Frédéric WERTZ-MARLIER, parents de Gérard.
A noter que cette ferme fut incendiée par les Allemands en août 1914.

Pendant que les pompiers étaient occupés à combattre ce premier incendie, un violent feu de cheminée se déclarait au domicile de M. l’Abbé FLEURQUIN, curé de la paroisse d’Acoz.
Après une heure de travail, les pompiers de Châtelet parvinrent à éteindre ce sinistre naissant. Une casserole contenant de la graisse à frites qui se serait renversée dans le poêle de la cuisine serait à l’origine de cet incendie qui d’ailleurs s’est soldé par d’insignifiants dégâts.
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3.12.1948
En descendant de l’autobus, une femme de Florennes est happée par une camionnette à Acoz
Samedi matin peu après 9 heures, Mme Denise TIERCET, âgée de 44 ans et domiciliée rue de la station à Florennes, descendait de l’autobus Florennes-Farciennes à l’arrêt en face de la gare d’Acoz et se préparait à traverser la grand-route quand elle fut surprise par une camionnette pilotée par M. G. COLLARD, négociant en légumes demeurant à Bouffioulx, qui croisait l’autobus à l’arrêt. Malgré tous les efforts du conducteur, la camionnette happa Mme TIERCET et la traîna sur une distance de 6 à 7 mètres. Relevée par des témoins, la victime fut transportée dans une maison voisine où le Docteur GRAVY d’Acoz vint lui prodiguer ses soins. Assez grièvement blessée à la cuisse et au coude gauches, ainsi qu’à l’œil, Mme TIERCET a été reconduite à son domicile. Son état n’inspire aucune inquiétude.
La gendarmerie de Gerpinnes s’est rendue sur les lieux de l’accident et a procédé aux constatations d’usage.
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© Alain GUILLAUME – 23 octobre 2025.



