3.2.1906
VENGEANCE CRIMINELLE
Depuis un an, plusieurs vols importants de matériel ont été commis au préjudice des carrières BASTIN et ROELANDTS, à Acoz.
Pendant la nuit du 31 janvier, un individu, accompagné d’une femme, a démonté des aiguilles du chemin de fer, enlevé des freins de wagons et décalé certaines pièces de cabestan, ce qui aurait pu occasionner de graves accidents.
Plainte ayant été déposée à la police, celle-ci s’est mise en devoir de surveiller l’exploitation, et la nuit suivante la garde-champêtre a surpris en flagrant délit un nommé Léon T…, d’Acoz, porteur de la seule aiguille qui était restée attachée au chemin de fer. Les autres ont été démontées par prudence.
Procès-verbal a été dressé à charge de T…, qui est un employé des carrières.
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19.2.1906
BROYÉ PAR UN TRAIN A ACOZ
Dimanche matin, le nommé Sylvain JONET, âgé de 35 ans, père de trois enfants, en revenant de son travail, a été tamponné par un train près du passage à niveau. Jeté sur le rail, le train lui passa tout entier sur le corps qui a été tout broyé.
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21.2.1906
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROI
AFFAIRE DE MŒURS
Jules GUYAUX, de Mont-sur-Marchienne, poursuivi pour attentat à la pudeur, à Acoz, sur une fillette de 6 ans, est condamné à 2 ans de prison et à l’interdiction de ses droits.
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28.2.1906
INONDATIONS
La Sambre a débordé dans la région de Charleroi et couvre tous les terrains environnants. A Acoz, la pluie a occasionné des éboulements assez importants qui ont interrompu la marche des trains. En résumé, les inondations ont causé partout des dégâts considérables.
On craint que par suite de l’arrivée des eaux françaises, la crue des eaux ne soit encore plus formidable.
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12.8.1906
AVIS AUX CULTIVATEURS
Si vous voulez avoir de bonnes poules pondeuses, adressez-vous à P.-Jh BELGEONNE, éleveur à Acoz (Lausprelle).
Il y a toujours des poulettes de 1er choix.
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11.2.1907
DERAILLEMENT
Un train de marchandises ayant déraillé entre Acoz et Bouffioulx, les voyageurs des lignes de Mettet et Gerpinnes ont dû descendre à Bouffioulx et se sont rendus à Acoz, où des trains de transbordement ont été organisés.
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7.5.1907
POPULATION D’ACOZ : 1.400 habitants
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3.7.1907
TOMBOLA DE CHAIR HUMAINE
Les lots sont exclusivement composés de jeunes gens pauvres
TIRAGES AU SORT
ACOZ
Bidet : 86 – Plus haut : 273
BEAURAIN 254, BORBOUSE A. 88, BORBOUSE L. 231, BOSHOUWERS 184, CHERMANNE 199, DAFFE 252, DUCLOS 168, GILLAIN 129, GILLOT 235, HERMANT 167, JACQMIN 112, LEPAGE 95, MARCIL 223, MATHIEU 140, MEUNIER 135, MOFROID 238, POULEUR 255, SANDERMANS 109, VAN BELLINGHEM 200.
Au 19e siècle jusqu’en 1909, le service militaire était fonction d’une loterie.
Le bidet était le numéro le plus bas au tirage au sort ou nombre immédiatement supérieur à celui des miliciens ajournés.
Dans le cas ci-dessus à Acoz, les numéros entre 86 et 273 désignaient les « mauvais numéros », ce qui signifiait que ces jeunes gens devaient donc accomplir leur service militaire. Il arrivait que les plus aisés, contre une certaine somme d’argent, pouvaient se faire remplacer par des jeunes pauvres et illettrés.
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13.8.1907
ACCIDENT
Un terrible accident est arrivé hier vers 5 heures aux usines de Thy-le-Château, à Marcinelle. Un ouvrier, Pierre VANDERLINGEN, âgé de 19 ans, habitant à Acoz, manoeuvrait une longue barre de fer rougi à blanc. Par suite d’un faux mouvement, il reçut la barre dans la poitrine et fut atteint jusqu’au poumon droit.
Il reçut les premiers soins des docteurs de l’usine qui le firent transporter mourant à l’hôpital. On n’a guère d’espoir de le sauver.
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13.10.1907
BREVET
Par arrêté ministériel du 16 septembre 1907, un brevet a été délivré à L. FENSIE pour pompe aspirante destinée à vider automatiquement l’eau d’un bateau.
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31.12.1907
VOL
On a volé hier, au hameau de Lausprelle, chez M. CHERMANNE-DEGOTTE, une montre, une chaîne sautoir, un bracelet et une paire de boucles d’oreilles, le tout en or.
La police a ouvert une enquête.
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28.4.1908
ACTE OFFICIEL – PENSION
Par arrêté royal de février 1908, la pension a été accordée à Mme BRICHANT-PIRAUX C.-O., ancienne institutrice communale à Acoz, 1.116 francs.
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16.5.1908
NECROLOGIE
Nous apprenons la mort de M. Augustin PHILIPPE, époux d’Augustine HEBRANT, né à Villers-Poterie le 26 mai 1836, décédé à Acoz le 14 mai 1908.
L’enterrement aura lieu le lundi 18 courant, à 10 heures.
Réunion à la mortuaire, place de Lausprelle, à 9 heures 30.
Les amis et connaissances qui, par oubli, n’auraient pas reçu de lettre de faire-part, sont priés de considérer le présent avis comme en tenant lieu.
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20.7.1908
ACOZ – TAXES COMUNALES
Un arrêté royal du 2 juillet 1908 autorise le Conseil communal à percevoir des taxes sur les établissements industriels, par personne occupée.
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10.8.1908
Petite Revue Industrielle et Financière
USINES DE MONCHERET
L’exercice écoulé a rapporté un important bénéfice sur vente de minières, mais la fabrication n’a rien produit et il n’y aura pas de dividende.
Grâce au produit de la vente des minières, d’importants travaux d’améliorations ont été effectués à Acoz.
16.10.1908
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BALLE PELOTE
Une bonne partie de seconde catégorie jouant à la demi-dure vient de se former à Acoz. Elle sera composée de Eugène PONCELET et Albert LAFAILLE, cordiers ; Alexandre BEAURAIN, petit milieu ; Alphonse HEUREUX, grand milieu ; Léon BAUDELET, derrière.
Cette équipe comportera trois joueurs d’Acoz. Elle se recommande aux commissions organisatrices pour luttes et concours.
Correspondant : Léon BAUDELET, à Acoz.
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6.1.1909
UN FŒTUS
La gendarmerie de Gerpinnes a découvert avant-hier vers 8 heures du soir, sur le territoire d’Acoz, un fœtus de sexe masculin, paraissant avoir 5 mois. Le parquet a été prévenu.
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21.1.1909
AUDACIEUX VOL
Mardi dernier, en rentrant par le train de 9 heures, M. Camille PIRON fut prévenu par des voisins que depuis un bon moment son chien aboyait furieusement dans le chalet qu’il habite non loin de la gare.
M. PIRON entra dans son jardin et en passa l’inspection avant de pénétrer chez lui ; quand il découvrit soudain un voleur dans… un petit endroit discret.
Avant qu’il n’eut pu se défendre, M. PIRON reçut un coup de poing qui le renversa, et le voleur prit la fuite après avoir tiré un coup de revolver pour effrayer M. PIRON, qui s’était rapidement relevé.
A son tour, Monsieur PIRON tira dans la direction du cambrioleur qui ne fut pas atteint et disparut dans la nuit.
La gendarmerie de Gerpinnes a ouvert une enquête.
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22.1.1909
UNE DAME ETRANGLEE A ACOZ
Une dame de Braine-le-Comte, Maria D., âgée de 35 ans, qui habitait avec son mari une villa à Acoz, a été trouvée morte mardi, par son mari qui s’était absenté dans la journée.
Mme D. portait au cou des traces noirâtres semblant produites par la strangulation.
Le parquet a fait une descente et ordonné l’autopsie.
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7.2.1909
ACOZ – TIRAGE AU SORT
Bidet : 97 – Plus haut : 300
BIRON 299, BOLLE L. 202, BOLLE S. 239, DELMELLE 163, FONT 199, GILLOT 176, HENOCQ 136, LEGENDRE 189, MATHIEUX 230, OVANDO 120, POULEUR 112, SANDERMANS 161, TENRET 226, WAUTELET 206.
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15.2.1909
ACOZ ET ENVIRONS

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18.5.1909
POPULATION
En 1809, Acoz comptait 369 habitants. Il en possède aujourd’hui 1.417.
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24.5.1909
IL Y A CENT ANS
A Acoz, M. DUDEKEM était maire et M. MARLIER était son adjoint.
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10.6.1909
GRAVE ACCIDENT A FLORENNES
Avant-hier après-midi, vers 3 heures, un ouvrier de la brasserie de DORLODOT, à Acoz, nommé Julien HERMAN, 30 ans, qui était allé livrer de la bière chez un commerçant de la rue de la Station, voulut remonter sur son siège alors que le véhicule était en marche. Il manqua son élan et tomba sous les roues du lourd camion qui lui écrasèrent les deux jambes. Le malheureux a reçu des soins du Docteur ROBIN, qui craint que l’amputation des deux jambes soit nécessaire.
HERMAN était originaire de Villers-Poterie.
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2.7.1909
OFFRE D’EMPLOI
On demande une bonne demi-table de briquetiers et une bonne brigade à la presse chez François HUBERT, maître briquetier, à Acoz-Lausprelle.
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9.7.1909
AFFAIRE GRIMONT ETIENNE ET HUBERLAND AIMÉ
Le témoin PIRON, d’Acoz, absent à l’audience précédente, dépose. Il a été victime d’une tentative de vol le 19 janvier vers 0 heures du soir.
Il allait rentrer chez lui quand un voisin lui dit que son chien aboyait depuis longtemps. Il pénétra chez lui, fouilla toute la maison et comme il ouvrit la porte du w-c, il reçut un coup de poing. Le témoin riposta par un coup de revolver auquel les voleurs répondirent en fuyant et en tiraillant.
Le Président fit lever les prévenus et le témoin dit ne pas pouvoir les reconnaître. Il pense que ses agresseurs étaient plus grands.
Les voleurs, dit le témoin, n’avaient pas pénétré dans la maison. Seule, la porte du poulailler avait été ouverte.
HUBERLAND et GRIMONT nient s’être introduits chez PIRON. Ils ne sont jamais allés à Bouffioulx, ils n’y ont pas de connaissance.
LE PRESIDENT. – Mais des témoins vous ont vus. Y êtes-vous déjà allés ?
LES PREVENUS. – Ca se peut.
LE PRESIDENT. – Mais en janvier avez-vous été ?
GRIMONT. – J’ai déjà été à Bouffioulx.
LE PRESIDENT. – Quand ?
GRIMONT. – Cela reste à savoir.
LE PRESIDENT. – Chez qui alliez-vous ?
GRIMONT. – Je ne saurais le dire.
L’affaire est renvoyée en continuation à samedi.
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19.9.1909
TERRIBLE ACCIDENT MORTEL
Hier après-midi, le nommé Jules MATHYS, âgé de 34 ans, ouvrier manœuvre aux Usines Moncheret, était occupé à la grue à vapeur pour le transport du laitier. A un certain moment, son bourgeron fut happé par les griffes de la grue. Le malheureux fut pris dans l’engrenage et atrocement déchiqueté. La mort fut instantanée.
Le cadavre a été reconduit au domicile de l’infortuné à Denée-Maredsous. MATHYS était marié et père de trois enfants.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
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1.10.1909
ACOZ-LAUSPRELLE
Dimanche prochain 3 octobre, course vélocipédique organisée par M. Désiré VANDEMAELE, pour tous débutants n’ayant pas encore obtenu de premier prix.
Prix : 12,50 – 7,50 – 5 – 3 – 2 francs et trois autres prix en objets divers.
Droit d’inscription : 1 franc. S’inscrire chez M. Désiré VANDEMAELE à Lausprelle.
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9.11.1909
HISTOIRE DE CHIENS
Arthur D., de Charleroi, a « recentré » un chien écossais appartenant à un habitant de Montignies-sur-Sambre.
Il prétend avoir trouvé ce chien. Il alla le donner à son beau-frère à Acoz et celui-ci le dénonça à la police.
M. D., en outre, est prévenu de coups et menaces à son ancienne maîtresse.
Ces différentes préventions lui valent 8 jours de prison et 56 francs d’amende, conditionnellement.
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17.2.1910
A LA CHAMBRE
De notre correspondant bruxellois :
Aujourd’hui M. WAUTERS a affirmé qu’à Acoz, un instituteur avait perdu sa femme et sept de ses enfants tant les locaux d’école étaient insalubres.
C’est là une grave responsabilité pour le gouvernement.
En faveur de l’instruction obligatoire, M. WAUTERS a eu d’excellents arguments. Elle mettrait fin à l’absentéisme qui sévit d’une façon parfois déplorable.
Dans les campagnes, lors de la récolte de pommes de terre ou du démarrage des betteraves, tous les enfants quittent l’école et se livrent au travail des champs.
En 1905, 170.000 enfants quittaient l’école dont 118.000 n’avaient reçu qu’un enseignement primaire minimum et 29.200 n’avaient par même reçu cet enseignement.
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28.1.1910
ACOZ – UN HORRIBLE SUICIDE
Un camionneur de la firme « L’ABEILLE » traversait la localité, quand soudain, il aperçut à l’endroit dit « Côte d’Acoz », au milieu de la route, le cadavre tout carbonisé d’un homme, le visage méconnaissable. A côté du cadavre, il y avait une bouteille ayant contenu du pétrole, une boîte d’allumettes et une pipe.
On n’allait pas tarder à pouvoir reconstituer l’horrible scène.
Les habitants d’Acoz se rappelaient avoir vu passer dans leur localité un homme paraissant souffrir de l’asthme et se traînant péniblement.
N’est-ce pas ce malheureux qui, finalement, las de souffrir, se trouvant sur la route, isolé, avait eu le courage de verser sur lui le pétrole et d’allumer la torche vivante, cherchant dans la mort un soulagement à son martyre ?
C’est bien l’affreuse scène qui avait dû se passer. Ajoutons que dans une des poches de son veston que le feu avait épargnées, on a trouvé deux enveloppes au nom de A.S. de Monceau. Ce sont bien les initiales de ce malheureux qui était en traitement à l’hôpital de Châtelet.
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17.3.1910
UN CHOURINEUR
Un dangereux individu de Montignies-sur-Sambre, Jules CASTIAUX, s’était rendu à Acoz et dans un café, pour terroriser les consommateurs, il planta un poignard dans une table en disant : « C’est moi CASTIAUX, je n’ai peur de personne ».
On se garda bien de relever la provocation du bandit, ce qui n’empêcha pas CASTIAUX de varier ses exercices en enfonçant son arme dans le côté de Léon GÉRARD…
Le chourineur est condamné à 4 mois de prison et de 100 francs d’amende, et à 250 francs de dommages-intérêts.
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15.4.1910
VOIRIE
Question de voirie, il en est une qui intéresse bon nombre de voituriers de Bouffioulx et environ, et dont la solution est prochaine si pas chose faite, c’est la reprise par l’Etat de la concession de la route de Châtelet à Acoz. La fin de cette concession entraîne la suppression du péage et la disparition de la barrière.

(Voir mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 4, pp. 86-89).
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19.5.1910
ACOZ PUBLICITE

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27.7.1910
LA BENEDICTION DES DRAPEAUX
Il y a quinze jours, M. PIRMEZ, représentant catholique de l’arrondissement de Charleroi, a fait bénir en grande pompe, dans l’église d’Acoz, le drapeau de la société des anciens militaires de cette commune, société dont il est le président d’honneur.
En agissant ainsi, cet homme politique a atteint son but : mettre les anciens militaires d’Acoz qui n’appartiennent pas à la religion catholique, apostolique et romaine, dans l’impossibilité de faire partie de la société.
Ancien officier de l’armée, homme qui se pique de loyalisme et de loyauté, M. PIRMEZ exclut d’une société patriotique ceux qui ne partagent pas ses croyances confessionnelles ; alors qu’il sait pertinemment que le Roi n’accorde ce drapeau aux anciens militaires qu’à la condition que leur cercle soit ouvert à tous, sans distinction politique ni religieuse.
Dans mon ouvrage « ACOZ de A à Z », tome 1, page 161, je vous présentais ce drapeau qui avait été retrouvé dans le grenier de Madame MORIAMÉ de Lausprelle. Cette dame en avait fait don à Joseph ELOY pour qu’il figure au nombre des souvenirs du Cercle de Recherches Historiques d’Acoz. Suite au décès de Joseph ELOY, c’est Jacques FRANCOIS, le dernier vivant du cercle, qui en assura la garde. Il figura ensuite dans l’héritage de ce dernier et j’ai retrouvé sa trace chez l’un de ses fils qui résidait à plus de 30 kilomètres de notre village. Après de nombreux épisodes de tentatives infructueuses, c’est finalement Thierry FRIPPIAT, l’actuel président du Cercle d’Histoire et de Généalogie de Gerpinnes, qui a réussi à ce que ce drapeau rejoigne nos murs. Il est donc gardé en lieu sûr, au grand soulagement des amoureux de notre terroir.

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3.8.1910
LA MORT TRAGIQUE DU CHEF DE GARE
Au moment où la nouvelle nous parvenait du terrible accident qui venait d’arriver à la Planche, on nous disait son extrême gravité mais elle est plus horrible encore.
En effet, M. MORIAMÉ qui avait été atteint par une locomotive au moment où il longeait la voie pour rentrer chez lui, a succombé.
Il était marié et père de deux enfants. Autrefois, il avait été chef de gare à Acoz et c’est depuis peu qu’il était à Dampremy-Planche.
Nous n’insisterons pas sur l’émotion persistante causée par ce terrible malheur.
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6.8.1910
LE PAVÉ DE L’OURS
M. PIRMEZ, l’ancien officier de cavalerie qui a donné sa démission pour s’occuper de politique, a fondé, comme nous l’avons appris à nos lecteurs, une société d’anciens militaires à Acoz. Quand elle a eu un an d’existence, M. PIRMEZ a demandé pour elle au Roi un subside destiné à l’acquisition du drapeau national.
M. PIRMEZ ne pouvait pas ignorer que le Roi n’accorde ce subside qu’à la condition que la société soit absolument étrangère à toute question d’ordre politique ou religieux. M. PIMEZ ne pouvait pas ignorer que le Roi exige que les sociétés d’anciens militaires soient ouvertes à tous ceux qui ont honorablement servi dans l’armée. Cela est tellement vrai que si une seconde société d’anciens militaires se fondait à Acoz, elle n’obtiendrait plus de subside : le Roi ferait inviter ses membres à entrer dans la première.
Violant l’engagement tacite qu’il avait pris envers le Roi, M. PIRMEZ a fait porter, dès qu’il l’a eu en sa possession, le drapeau à l’église, et il a aggravé son incorrection en faisant bénir ce drapeau, c’est-à-dire en en disposant avant que le Roi le lui eût fait remettre officiellement.
Nous avions pensé que M. PIRMEZ ne trouverait aucun défenseur dans la presse ; nous nous trompions : il s’en est rencontré deux : le « Pays Wallon » reconnaît que le Roi interdit aux sociétés d’anciens militaires tout incursion dans le domaine religieux, mais qu’il ne leur interdisait pas de faire bénir le drapeau à l’église !
Le « Pays Wallon » raisonne comme le pacha de Fatinitza, qui buvait du champagne en disant : « Le Coran interdit le vin, mais il n’interdit pas le champagne ».
Le « XXe Siècle » essaie d’excuser M. PIRMEZ en nous racontant que tous les anciens militaires d’Acoz étaient d’accord pour faire bénir leur drapeau. Eh bien ! tous sont alors coupables, car tous ont été à l’encontre de la volonté du Roi. Et s’il n’y a aujourd’hui que des anciens militaires catholiques à Acoz, il peut en venir demain dans cette commune qui voudront demeurer étrangers à la religion catholique. A ceux-là, la société des anciens militaires d’Acoz sera fermée, puisqu’elle arbore un étendard nettement catholique.
Que dirait le « XXe Siècle » si une société d’anciens militaires, après avoir obtenu, en le trompant sur ses intentions, un drapeau du Roi, c’est-à-dire du gouvernement, soumettait ce drapeau à des pratiques maçonniques, dans une loge, endroit abhorré des catholiques ?
Quant aux officiers retraités, auxquels le « XXe Siècle », qui essaie d’un dérivatif, fait allusion, ils ne sont pas en cause :
1. parce qu’ils n’ont pas de drapeau ;
2. parce qu’il s’agit de M. PIRMEZ et de sa société d’Acoz, non d’une autre.
Nous savons que, en haut lieu, des mesures seront prises pour éviter le retour de pareils abus.
Nous apprenons qu’une autre société d’anciens militaires est en voie de formation à Acoz, et il faudra bien que le gouvernement lui accorde aussi un subside, puisque le premier drapeau a été compromis dans une manifestation religieuse.
Les explications du « Pays Wallon » et du « XXe Siècle » sont des pavés de l’ours dont M. PIRMEZ se serait volontiers passé.
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20.10. 1910
SUCCES UNIVERSITAIRE
M. Léon PARADIS, d’Acoz, vient de subir avec succès l’examen lui conférant le diplôme d’ingénieur des industries de fermentations.
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20.11.1910
UNIS DANS LA MORT A ACOZ
Près de la gare habitaient les époux Stanislas FONTAINE-GILLOT. Hier, M. FONTAINE, indisposé depuis quelques jours, expirait. Peu après, son épouse, prise de saisissement, mourait à son tour. M. FONTAINE était âgé de 80 ans ; sa femme en avait 69.
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21.12.1910
INCENDIE A ACOZ
Un incendie s’est déclaré dans la maisonnette de chemin de fer, occupée par ROUVROY, au passage à niveau, près du moulin d’Acoz, sur la ligne de Givet.
En très peu de temps, la toiture, les boiseries, le mobilier ont été détruits ; il ne reste plus que les murs du bâtiment.
Les voisins sont accourus pour combattre l’élément destructeur mais ils ont été impuissants.
Personne ne se trouvait dans la maison.

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© Alain GUILLAUME – 14 septembre 2025.

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