Acoz et Lausprelle dans la presse régionale de 1900 à 1905

24.1.1900

TIRAGE AU SORT DES MILICIENS

ACOZ : BOLLE 187, BOSHOUWERS 178, CHERMANNE 181, DECAMPS 270, HENOQ 183, MARIT 95, RIGAUX E.183, RIGAUX F. 227, SAINTHUILE 271, THONE 260.

23.5.1900

UN MEETING MOUVEMENTÉ

Un véritable traquenard avait été tendu à Acoz-Village pour la réception des propagandistes socialistes DETRAIN, BAILY et SERVAIS. Il était environ 5 heures de relevée quand le citoyen DETRAIN commença à parler en plein air sur la place communale, près de l’église. Aussitôt un individu qui, d’après ce qu’on nous rapporte, n’était autre que le garde d’écurie de Monsieur PIRMEZ, donna le signal du vacarme et aussitôt on se mit à battre plusieurs tambours, tandis que le varlet disait aux orateurs : « Vous ne parlerez pas, c’est défendu ! ».

Pour éviter une bagarre et après beaucoup d’efforts, nos amis se rendirent dans un café des environs pour y continuer le meeting. Mais là, afin sans doute de bien affirmer la volonté de son maître, le meneur du boucan intima l’ordre au cabaretier d’interdire aux socialistes de parler !

Cette manœuvre ne réussit pas et le meeting put avoir lieu, pendant que le provocateur du désordre allait chercher du renfort,  à l’aide duquel il escorta nos propagandistes, en renouvelant ses cris et injures.

Les habitants étaient indignés de ces odieuses manœuvres et plusieurs marquèrent leur indignation en demandant aux socialistes de revenir. Ce que ceux-ci feront jeudi prochain, malgré tous les valets de Monsieur PIRMEZ.

4.6.1900

SOCIETE MUTUALISTE

La reconnaissance légale est accordée à la société mutualiste « La Prévoyance de Saint-Martin », établie à Lausprelle, commune d’Acoz.

20.9.1900

PRIME OCTROYEE

Une prime a été octroyée à M. LORY, instituteur à Acoz, pour une calotte de miel.

24.2.1901

TERRIBLE ACCIDENT A ACOZ

Hier matin, un terrible accident s’est produit à la gare d’Acoz. Un nommé Albert PIERRAUT, d’Hanzinelle, garde excentrique, était allé mouvoir un excentrique situé à l’écart, près des laminoirs.

Quelques temps après, ses compagnons, ne le voyant pas revenir, coururent à l’endroit où il s’était rendu et trouvèrent son cadavre coupé en deux.

Le malheureux aura sans doute glissé au moment du passage du train qu’il aiguillait. Il laisse une veuve et un orphelin.

4.5.1901

RENCONTRE D’UN TRAIN ET D’UN CAMION DU BRASSEUR

Vendredi matin  vers 6 heures, un camion de la Brasserie d’Acoz attelé de trois chevaux traversait le passage à niveau du Chemin de Fer de l’Etat au lieu-dit « La Brockmann » à Bouffioulx. Les deux camionneurs étaient assis sur le siège de la voiture et celle-ci allait au pas. Le passage à niveau se trouvant à l’entrée d’une forte courbe, les conducteurs ne purent voir le train de voyageurs allant de Châtelineau à Givet. Celui-ci prit la voiture en écharpe vers le milieu ; camion et tonneaux furent complètement détruits, les chevaux furent blessés et apeurés. Quant aux domestiques, ils reçurent des contusions qui, pour le moment, ne présentent aucune gravité. L’accident est dû à la négligence de l’Etat Belge, les barrières étant ouvertes au passage du train. Il est à remarquer que le personnel du chemin de fer a établi dernièrement des nouvelles barrières qui ne laissent plus qu’un passage exigu et dangereux et qu’il est absolument nécessaire de modifier.

22.6.1901

VOLEUR D’EGLISE

La gendarmerie de Châtelet a arrêté hier matin pour le conduire à la prison de Charleroi un certain Célestin DRIEN, âgé de 35 ans, de Falisolle, qui avait été surpris à l’église d’Acoz à dévaliser les troncs de saint Frégo.

20.8.1901

ACOZ – LE TELEPHONE

Une bonne nouvelle pour les habitants des communes d’Acoz, Joncret, Bouffioulx, Gerpinnes et Gougnies : Monsieur le Ministre des Chemins de Fer vient d’approuver la création d’un réseau téléphonique à Acoz qui sera relié au réseau de Charleroi.

14.2.1902

TERRIBLE ACCIDENT

Mercredi, dans la journée, un machiniste des usines d’Acoz, le nommé J. LIBOIS, a été tué par la chute d’un contrepoids d’une vingtaine de kilos, et qui lui est tombé sur la tête.

L’accident est arrivé par suite du bris d’un boulon qui retenait le contrepoids à une glissière.

Le malheureux LIBOIS était marié et père de deux enfants.

23.4.1902

ACOZ

Soirée musicale et dramatique donnée par la Société des Fanfares. Au programme : « L’fîe du Champette » et « Yun qu’a du Toupet » de Clément DEFOREIT.

17.7.1902

ACOZ – FEMME BRULEE

Mercredi vers 11 heures du soir, comme finissait la retraite aux flambeaux qui clôture les fêtes, un incident a surgi qui a jeté profonde émotion. La femme Alice MINEUR vit la flamme d’une bougie communiquer le feu à ses vêtements. Elle fut immédiatement entourée de flammes mais heureusement on parvint à la dégager.

Ses vêtements ont été réduits en cendres et la malheureuse est grièvement brûlée à la figure.

6.11.1902

ENCORE DES FUNERAILLES TROUBLEES

Une personne digne de foi communique le fait suivant :

Lundi dernier avaient lieu à Acoz les funérailles de Gustave BOLLE, garde-convoi aux chemins de fer de l’Etat. La messe d’enterrement avait été commandée pour 9 heures ; ce n’est qu’après bien des supplications de la part des parents du défunt que Monsieur le Curé consentit à attendre les délégations du chemin de fer arrivant par le train de 9 heures 20, pour commencer l’office.

Cette cérémonie terminée, des collègues du défunt se disposèrent à prendre la tête du cortège funèbre avec le drap mortuaire. C’est alors que Monsieur le Curé d’Acoz, sortant de la sacristie, arriva d’un air furibond et s’écria avec force : « Je défends de prendre le drap. »

Il est à noter que ce poêle(1) est un cadeau de feu Monsieur Fernand PIRMEZ à la jeunesse d’Acoz.

Revenant à la charge et frappant des deux mains sur le cercueil, le curé répéta : « Encore une fois, je vous le défends, sinon je n’irai pas au cimetière. »

Malgré l’intervention de Monsieur et Madame Maurice PIRMEZ, le prêtre ne crut pas devoir changer de résolution, troublant seul par ses cris et gestes le silence du saint lieu.

Dans une bousculade qui amena la chute du prie-Dieu, assistants et curé se disputèrent le drap mortuaire. Monsieur et Madame PIRMEZ, indignés de ce qui se passait, quittèrent immédiatement l’église.

Force resta néanmoins au bon pasteur qui ainsi accompagna le cercueil au champ de repos.

Ces faits font l’objet de toutes les conversations à Acoz.

(1) Drap mortuaire

17.12.1902

GRAVE AFFAIRE DE MŒURS

Une instruction est ouverte à propos du viol d’une fillette de quatre ans par un gamin habitant Acoz.

3.6.1903

ACTE DE BANDITISME

On est sur la trace de l’auteur de banditisme commis vendredi à Acoz chez Madame LAMBERT. Un mandat d’arrêt a été lancé hier dans le Centre où habite l’individu.

4.6.1903

UN AUDACIEUX VOL

En l’absence de Monsieur Jh RADEAU, des voleurs ont pénétré dans sa demeure et y ont enlevé 6 obligations d’Anvers 1887, 2 obligations de Liège 1897, 4 de Bruxelles 1886.

Les numéros des titres ont été transmis aux diverses polices et aux agents de change.

17.6.1903

DECORATION CIVIQUE

La Croix Civique de Seconde Classe est accordée à M. L. FAYT, échevin de la commune.

19.6.1903

DONATION A LA FABRIQUE D’EGLISE

Le « Moniteur » publie un arrêté royal autorisant la fabrique de l’église Saint-Martin, à Acoz, à accepter la libéralité de Mademoiselle Maria de DORLODOT, sans profession, demeurant à Suarlée, agissant en son nom et comme se portant fort pour MM. Henri de DORLODOT, chanoine, professeur à l’université de Louvain, Sylvain de DORLODOT, conseiller provincial, demeurant à Floriffoux, et Joseph de DORLODOT, sans profession, demeurant à Floreffe, portant donation à la fabrique de l’église Saint-Martin, à Acoz, d’un capital de 11.120 francs en fonds publics belges 212 p.c., à charge de la dite fabrique de faire célébrer annuellement et à perpétuité deux obits chantés et quarante messes basses aux époques et aux intentions indiquées dans l’acte, et d’employer chaque année une somme de 28 francs à faire recommander au prône de l’église précitée, suivant les usages établis dans la paroisse, les âmes des personnes désignées.

22.6.1903

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROI

Audience du 25 février – Rébellion

Les nommés VANGODSTSNOVEN Désiré, VANGODSTSNOVEN Alphonse, M. VICTOR, LOUIS R., Y. FRANCOIS, ACHILLE F., EDOUARD  N., LEON V. et CHRISTOPHE Jules, sont poursuivis pour, se trouvant à Acoz le 28 juillet 1902, avoir attaqué les gendarmes MATHY et BILY.

Le premier est condamné à 2 mois de prison, le second à 1 mois, CHRISTOPHE à 2 mois, M.R., Y.F. à 1 mois conditionnellement, N. et V. à 2 mois avec sursis.

28.6.1903

ACTE DE BANDITISME

Le long de la route de Châtelet-Gerpinnes, à 200 mètres de la gare d’Acoz, habitent Madame veuve MASSART et sa fille Rosalie, âgée de 22 ans, mariée à Isidore LAMBERT, piocheur au chemin de fer.

Vendredi vers 4 heures, pendant que son mari se trouvait au travail et sa mère sortie pour des courses, Madame Rosalie LAMBERT sommeillait sur une chaise tenant son enfant âgé de 22 mois sur les genoux.

Tout à coup elle se réveilla et aperçut un homme devant elle qui lui porta des coups de poing à la tête et l’assomma.

L’escarpe la ligota à l’aide d’une corde, lui mit un bâillon sur la bouche et lui passant la corde au cou la tira dans la cave. A l’aide d’un cordon d’un tablier l’individu serra le cou de l’enfant qu’il déposa près de la mère.

A 5 heures 30, Madame veuve MASSART rentra et trouva sa fille et l’enfant inanimés. Elle appela au secours. Les voisins accoururent et prodiguèrent leurs soins. Après une demi-heure d’efforts, Madame LAMBERT et son enfant reprirent connaissance.

On s’aperçut alors que l’individu était monté à l’étage, avait fouillé tous les meubles et enlevé une somme de 204 francs qui se trouvait dans le tiroir d’un meuble.

La gendarmerie de Gerpinnes a ouvert une enquête. On est sur la trace du coupable.

8.1.1904

AVIS RELATIF A L’ENSEIGNEMENT – ACOZ (HAINAUT)

Centre, école mixte –  Instituteur – Traitement : 1.200 francs + logement et jardin + indemnité de 150 francs pour cours d’adultes. Eventuellement, section de Lausprelle, école mixte – Instituteur : même traitement et mêmes avantages.

Demander à l’administration communale avant le 10 janvier.

8.1.1904

CHEMIN DE FER DE MONTIGNY-SUR-SAMBRE A ACOZ

L’Etat a commencé l’emprise des terrains nécessaires à l’établissement du chemin de fer de Montigny-sur-Sambre à Acoz. Il y a longtemps qu’il était question de la construction de cette ligne ; elle fit un moment partie du réseau de la Compagnie des Bassins Houillers du Hainaut, mais son tracé offrait tant de difficultés qu’elle fut abandonnée. Elle partait de la gare de formation de Couillet-Montigny ; un pont était jeté sur la Sambre et la ligne allait de là pour se diriger vers Acoz en traversant Boubier et Bouffioulx.

Il y aura une grande station dans cette dernière localité dans le but de faciliter le service de la gare de Châtelineau, toujours très encombrée.

Acoz recevra les transports de la ligne du Luxembourg qui seront expédiés par Montigny à Charleroi et Marchienne. De cette façon Châtelineau perdra une partie de l’important trafic qui lui vient de la ligne du Luxembourg. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le tracé de la nouvelle ligne pour se rendre compte de la dépense qu’elle occasionnera, mais d’autre part elle rendra au chemin de fer des services incalculables, qui compenseront largement ce qu’elle aura coûté.

3.3.1904

L’ART DE GUERIR

Décidément, si l’on meurt encore dans l’arrondissement de Charleroi, ce n’est pas faute de médecins et de pharmaciens. Nous ne comptons pas les dentistes, les droguistes, les sages-femmes et les vétérinaires ; cela nous mènerait trop loin.

… Acoz : 1 médecin, 1 pharmacien …

30.5.1904

PENSIONS

Par arrêtés royaux des 2 décembre 1903 et 5 mars 1904, les pensions suivantes sont accordées à : …  Monsieur LORY (L.L.), ancien instituteur communal à Acoz, 1.597 francs.

4.6.1904

11.4.1904

14.6.1904

MANIFESTATION PIRMEZ

De notre correspondant de Charleroi :

Dimanche a eu lieu à Acoz, la manifestation en l’honneur de M. Maurice PIRMEZ, nouveau député. Quatre mille personnes figuraient dans le cortège qui s’est formé à la gare ; vingt-six sociétés étaient présentes, groupées autour de nombreux drapeaux et cartels. Malheureusement la pluie est tombée sans discontinuer. On remarque de nombreux groupes de la Jeune Garde Catholique, des députations des cercles industriels de Charleroi, des cercles catholiques du Bassin, des sociétés mutuellistes de Charleroi, Châtelet, Couillet, Gilly, Montigny, Marchienne, etc.

Toute la population des environs prend part à la fête.

De nombreux discours ont été prononcés dans la cour du château. Les cris de «  VIVE PIRMEZ ! » ont retenti sans discontinuer.

31.8.1904

Le sieur Oscar NIHOUL, domicilié à Acoz, prévient le public qu’ayant quitté Acoz pour se rendre à Marchienne-au-Pont où il travaille et habite, il ne reconnaîtra pas les dettes que son épouse Elisa YERNAUX, a pu ou pourrait contracter.

6.11.1904

EXTRAIT

D’un exploit des 2 et 3 novembre 1904, de l’huissier SUAIN, de Charleroi, il appert que la dame Augustine BOREUX et son époux Désiré HENRY, taillandier, ayant comme dernière résidence connue Grenelle-lez-Paris ; 2° Mathilde BOREUX, ménagère, et son époux Achille MARTIN, coupeur d’habits, sans résidence connue, ont été sommés de prendre communication en l’étude du notaire BAYET, de Gerpinnes, du cahier des charges dressé pour arriver à la vente publique de la nue-propriété de certains immeubles leur appartenant par indivis et situés à Acoz et à Ave et Auffe et de se trouver le lundi 21 novembre 1904, à 2 heures l’après-midi, chez Philippe CHAPEAUX, à Acoz, et à toutes les autres séances d’adjudications pour assister à la dite vente.

                                               Extrait conforme, Léandre SUAIN.

6.11.1904

LE MAUVAIS ŒIL

Le triomphe de Monsieur PIRMEZ a été l’occasion de plusieurs incidents macabres.

D’abord, lundi plusieurs habitants de la commune ont été blessés en tirant des cambres en l’honneur du nouvel élu.

Ensuite hier mardi, son arrivée à Acoz a été attristée par un singulier cas de mort subite. Le nouveau député avait pris, à Châtelineau, le train de 11 heures 10 pour Acoz où l’attendaient des manifestants, une musique et un échevin, Monsieur Firmin MENGEOT, porteur d’un bouquet et qui devait prononcer un discours. Le pauvre homme n’a pas eu le temps d’en tirer le premier mot. Il est tombé raide mort aux pieds du nouvel élu. Néanmoins, dit le « Pays Wallon » qui rapporte le fait, un nombreux cortège conduisit Monsieur PIRMEZ jusqu’à sa demeure. Le sympathique nouveau député de Charleroi remercia chaleureusement pour les marques de sympathie dont il était l’objet. Il invita les manifestants à cesser toute manifestation, déplorant la mort de Monsieur MENGEOT, et il engagea vivement tout le monde à prier pour le repos de son âme. Monsieur MENGEOT avait 60 ans.

9.12.1904

DECORATIONS CIVIQUES

Par arrêté royal, la décoration civique est décernée, en récompense de services rendus à l’occasion de maladies épidémiques. La Croix de 2e Classe a été décernée à Ed. LAURENT, docteur en médecine à Acoz.

13.2.1905

ACOZ – TIRAGE AU SORT

BESOMBES 160 – CREPIN 205 – HOUIOUX 186 – LEGENDRE 176 – MATHIEUX 239 – MEUNIER 226 – POULEUR 245 – ROUVROY 170 – SAINTHUILE 184 – STAQUET 96 – WATRICE 153.

29.3.1905

VOL A ACOZ

L’avant-dernière nuit, des voleurs, après avoir fracturé la fenêtre du magasin de chaussures de Madame MENGEOT, à Acoz, se sont emparés d’une trentaine de paires de chaussures.

22.4.1905

LES PETITES FAVEURS

Nos lecteurs auront pu voir dans notre dernier numéro, les modifications introduites dans le service des trains de voyageurs à dater des 1er mai et 1er juin prochains. Ils auront remarqué qu’un nouveau train, – aller et retour -, desservira la ligne de Châtelet-Châtelineau à Acoz. Les voyageurs habitués de cette ligne s’en féliciteront. Le nouveau train n’est donc pas créé pour leur faire plaisir ? Il est mis en marche uniquement pour donner toutes ses aises au député clérical, Monsieur PIRMEZ. Monsieur le Ministre des chemins de fer n’a rien à  refuser au châtelain d’Acoz, même un train pour son usage presque exclusivement personnel.

Pendant ce temps-là, on réclame vainement la mise en marche de nouveaux trains sur certaines lignes beaucoup plus importantes. Ils rendraient de grands services à de nombreux voyageurs, et donneraient un supplément d’activité aux affaires. Mais le gouvernement s’en fiche !

2.7.1905

CHRONIQUE JUDICIAIRE – TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROI

AUDIENCE DU 1er JUILLET

Dangereux individus

En avril dernier, Emile RAINCHON de Charleroi et Pierre DELEUW de Marcinelle, commettaient à Acoz, un vol au préjudice de M. ABSIL, avec une audace peu commune. Ils étaient entrés dans la maison, en plein jour, à 10 heures du matin, en ouvrant la porte à l’aide de fausses clefs. Madame BELGEONNE avait vu les individus et savait sa fille, Mme ABSIL, absente, elle voulut voir ce que venaient faire ces singuliers visiteurs. Elle tenta vainement de pénétrer dans l’habitation : la porte était solidement calée. A la fin, elle parvint cependant à y entrer, se voyant dérangés, les escarpes s’enfuirent en emportant 1.200 francs en valeurs et en argent. Ils escaladèrent la clôture du parc de Monsieur de DORLODOT et allèrent cacher les valeurs dérobées et les outils de cambrioleurs qu’ils possédaient.

Heureusement, le garde Camille LORENT les arrête bientôt.

Les deux voleurs avaient certainement prémédité leur coup : depuis plusieurs jours, on les avait vus rôdant à Acoz, autour de la maison ABSIL. DELEUW y avait même pénétré sous prétexte d’acheter un cheval.

Ce sont deux redoutables mauvais sujets. On les soupçonne des vols commis le 2 avril à Thuin et à Biesme-sous-Thuin ; mais l’accusation a dû abandonner cette prévention, faute de preuves suffisantes. Ils sont accusés de vol, de vagabondage spécial, de port d’armes prohibées, et RAINCHON, de rupture de ban de jurisprudence.

RAINCHON a été condamné à 3 ans et 4 mois de prison, et DELEUW à 3 ans et 3 mois.

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© Alain GUILLAUME – 10 août 2025.

Un commentaire sur « Acoz et Lausprelle dans la presse régionale de 1900 à 1905 »

  1. toujours aussi savoureux à lire… Déjà à l’époque, on voulait nous faire taire!!! 🤣🤣🤣

    Amitiés

    ALain S

    Le dim. 10 août 2025 à 16:29, ACOZ, vie locale d’un village au coeur de

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