Décès de Paolo IONATA

La famille nous prie de vous annoncer le décès de

Paolo IONATA

Paulo OIONATA 500

né à Agnone (Italie) le 4 novembre 1955, survenu à Gilly le 29 juin 2023.

La cérémonie religieuse sera célébrée en l’église paroissiale St-Martin d’Acoz le mardi 4 juillet 2023 à 10 heures, suivie de la crémation au crématorium de Gilly.

Levée du corps à 9 heures 30.

Paolo repose au funérarium CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32 à Acoz où un ultime hommage peut lui être rendu en présence de ses proches les vendredi 30 juin, samedi 1er, dimanche 2 et lundi 3 juillet de 17 à 19 heures.

Funérailles CRISPIN-POSTIAU, rue de la Scavée 32, 6280 Acoz

071 36 08 37 http://www.crispin-Postiau.be

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Alain GUILLAUME – 30 juin 2023.

Les fêtes communales d’Acoz avant la Seconde Guerre mondiale

Jean-Louis HENRIET nous a transmis ces deux affiches relatives aux fêtes communales d’Acoz de 1936 et 1938.

AF FETES ACOZ 1936 640

AF FETES ACOZ 1938 640

Le comité de l’époque

Paul ERNOULD 300Arthur JOACHIM 300Achille SAINTHUILE 300Jules GIGOT 300

Relatons les souvenirs

Elles étaient organisées par les comités de jeunesse, ceux-ci étant réservés aux jeunes hommes célibataires, appelés « chefs de jeunesse ». Ils étaient reconnaissables à la cocarde multicolore épinglée au revers de la veste.

CHEFS DE JEUNESSE 1920 640

2-chefs-de-jeunesse 640

23 Fete Acoz juillet 1959 640

Les fêtes communales acoziennes étaient traditionnellement organisées le deuxième dimanche de juillet. Elles étaient en partie financées par la collecte en porte-à-porte à travers tout le village et les listes de souscription affichées dans les divers cafés.

Les activités principales étaient concentrées sur la place de l’église où le kiosque était monté en plein centre, entouré d’une piste réservée à la danse. Cette piste en bois attirait toutes les attentions en subissant un traitement à la cire ou au talc, très apprécié des valseurs. De longues guirlandes lumineuses avec 200, voire 400 ampoules, étaient pendues au-dessus du lieu. On ne connaissait pas encore la crise énergétique !

Le programme présenté ne changeait guère d’année en année avec les concerts des fanfares d’Acoz et parfois celles de phalanges musicales régionales, les rencontres de balle pelote, des jeux dans les divers quartiers, la messe de la jeunesse en l’église paroissiale…

Ces 3 jours de fête, étalés du dimanche au mardi, étaient l’occasion de retrouvailles familiales et amicales.

Les fanfares d’Acoz

Leurs statuts stipulaient l’obligation d’offrir un concert aux fêtes communales et une prestation annuelle dans les rues du village.

Les bals

L’accès y était gratuit. L’ambiance était assurée par de petits orchestres avec accordéon, batterie, saxophone, trompette. Souvent les musiciens provenaient de la localité ou des villages avoisinants. Les valses, tangos et marches étaient les plus appréciés.

Le bal renversé

Il était de bon usage que les jeunes hommes se présentent devant les parents de la jeune fille avec laquelle ils désiraient danser. Dans les années 60, Salvatore ADAMO n’y était pas insensible et nous le rappelait, avec la chanson qui remporta un succès international : « Vous permettez, Monsieur ».

Un moment apprécié par certaines… le bal renversé donnait l’occasion aux jeunes filles d’inviter. Le moment redouté par certains qui préféraient s’éclipser !

La sortie musicale du lundi

Elle était confiée à un petit groupe de musiciens, généralement du village, qui déambulait dans les rues, visitait les nombreux débits de boissons et était parfois invité chez les particuliers.

FETE COM. ACOZ vers 1920 640_InPixio

18 Fête d'Acoz vers 1955-1958 640

Le concert des mirlitons

Appelé aussi « concert extraordinaire », c’était le moment tant attendu des fêtes communales. « Monsieur tout le monde » se présentait sur le kiosque et interprétait des airs connus au moyen d’un instrument original, allant du simple tuyau au mirliton, instrument de musique dans lequel le souffle humain fait vibrer une membrane afin de modifier la voix qui parle ou chante.

Mirliton 640

La présentation était confiée à Emile LECLERCQ, l’amuseur du village (voir le blog, « Monument aux Morts », catégorie « patriotisme », janvier 2020).

EMILE LECLERCQ 640

Les forains

Ils occupaient les endroits proches de la place de l’église. Le carrousel enfantin était attendu autant par les parents que par les enfants. Qui ne se souvient pas du ballon avec la floche que l’on essayait de saisir à chaque passage près de la caisse ? L’heureux gagnant avait droit à un tour gratuit. Les balançoires à nacelles, les tirs à pipe avec les imposants lots à gagner, la pêche aux canards… sans oublier la baraque à frites. Ces frites, cuites à la graisse de bœuf ou de cheval, étaient servies en sachet conique ; les sauces moutarde et mayonnaise étaient gratuites et versées directement sur les frites. A noter que les tenanciers de débits de boissons ne voyaient pas d’un bon œil les « satchos d’frites » qui laissaient des traces grasses sur le bord des verres, responsables des cols sans mousse.

Les mardis, les enfants attendaient avec impatience le passage des « chefs de jeunesse » pour la distribution gratuite des tickets aux différentes loges foraines.

Carrousel 640

floche 640

BALANCOIRES 640

tir à pipes 640

peche canards 640

sachet de frites 640

L’enterrement de la tarte

Pour clore les festivités, toute la population se réunissait sur la place de l’église le mardi avant minuit. Moment festif avec les « chefs de jeunesse » qui creusaient un trou au pied du kiosque (la place n’était pas encore asphaltée) pour y déposer une tarte en signe de fin des festivités ; tout cela bien sûr avec l’ambiance musicale assurée par « l’orchestre de la ducasse ».

 

Dans les années 50, le corps d’office de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo organisait une sortie le dimanche après-midi. Parfois, la fanfare les accompagnait en visitant les divers cafés du village.

Vers 1975, le comité de jeu de balle pelote « Acoz les Coquis » dirigé par Fernand HANQUART, tenancier du café « Au Voltigeur », reprend les rênes des fêtes communales avec l’implantation d’un chapiteau sur l’emplacement du magasin « Louis Delhaize », abattu pour faire place à l’imposant bâtiment qui abritera les installations de la RTT (actuellement « Proximus »).

En juillet 1987, un dynamique comité des jeunes relance la ducasse avec de nombreuses activités durant les trois jours (voir ce blog : « 35 ans plus tard… », catégorie « comité des jeunes », mars 2023).

Vers 2001, un nouveau comité de jeu de balle pelote voit le jour et relance les festivités, d’abord sur la place supérieure du centre avant de rejoindre les abords du ballodrome situé au quartier de l’ancienne gare.

Voilà plus de 20 ans que les fêtes communales d’Acoz ne sont plus organisées, contrairement aux villages avoisinants où cette tradition est toujours d’actualité. Peut-être un jour…

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© Alain GUILLAUME – Juin 2023